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Quatrième de couverture :
Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le Prix Nobel de physique ; depuis lors il s repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu’il ne croyait plus se soucier d’elle, le voilà dévoré de jalousie.
Bientôt, à la faveur d’un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, de relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d’un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord…
A travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous faire rire. (…)
De Ian McEwan, j’ai déjà lu L’enfant volé et Expiation. C’est ce deuxième titre qui m’a fait aimer cet auteur, et Solaire ajoute à mon plaisir de connaître cet auteur.
J’ai adoré ce livre !! Même s’il me semble un peu difficile d’accès, s’il demande un effort de concentration au début (à mon sens), même si je n’ai pas tout compris des notions de physique (et me demande même si fabriquer de l’électricité à partir du soleil et de l’eau n’est pas une invention complètement extravagante) (Keisha, si tu me lis, tu m’expliques ?) j’ai adoré pour trois raisons : la construction, impeccable, le personnage et l’humour.
La construction d’un livre est quelque chose de très important pour moi, aussi quand je reconnais la patte d’un auteur (un Anglais, une fois de plus) qui sait construire son puzzle pour amener diaboliquement son héros à l’apothéose (ou plutôt l’apocalypse) finale, je suis épatée. Le livre s’étire sur trois périodes, 2000, 2005 et 2009, sur l’arrière-fond discret de l’actualité britannique et nord-américaine, mais nous apprenons aussi à connaître Beard par de multiples retours dans le passé. Evidemment, ce choix de narration nous tient particulièrement en haleine, car nous avons envie de savoir ce qui va arriver au présent. On sent bien que les péripéties auxquelles est livré notre prix Nobel vont aboutir à un imbroglio quelconque mais bien malin qui pourra deviner exactement ce qui se passe. J’ai jubilé à certains détails qui se répètent, comme celui de la pomme pourrie.
Ce personnage de Michael Beard, prix Nobel pas si noble que ça, est un anti-héros parfait. Un homme comme les autres, finalement, ou presque. Un anti-héros qui a fini par me toucher, presque par me séduire, à moins que ce ne soit l’auteur caché derrière lui?
Ce qui m’a captée, de Ian McEwan, c’est certainement son humour, la machination infernale que Michaël a lui-même contribué à créer, les situations improbables et réjouissantes dans lesquelles il va se fourrer (la motoneige, ah quel délice, que j’ai ri !). Mais aussi le constat, le regard impitoyable et ironique sur le parcours d’un prix Nobel, d’un homme volage et égoïste, sur les questions si brûlantes concernant le réchauffement de la planète,.
Une belle réussite ! J’en redemande.
« Détail intéressant, ce Charles, petit et gros, avait encore moins de cheveux que Beard et deux ans de plus que lui. Comme si les mariages étaient une suite d’erreurs corrigées. » (p. 325)
« Le passé de Beard était souvent incontrôlable, pareil à un fromage trop fait et malodorant qui coulerait dans, ou sur le présent, mais e souvenir particulier avait acquis une fermeté raisonnable, celle du parmesan plu que de l’époisses. » (p. 360)
A écouter, bien sûr : Let the sun shine ! (j’avais oublié la note musicale)
Ian McEWAN, Solaire, traduit de l’anglais par France Camus-Pichon, Gallimard, 2011
L’avis d’Yspadadden et de L’encreuse et aussi celui de Keisha
Un livre qui compte pour les 12 d’Ys (auteurs en Mc), le défi d’Antoni et Voisins voisines.
certains n’ont pas été emballés, mais moi si! Quelques passages d’anthologie (oui, la motoneige!)
Oh je vais aller chercher le lien vers ton article, je t’ai oubliée !!
ce McEwan m’a un peu déçue, mais je ne lui en veux pas, j’en lirai d’autres !
Je n’en ai lu que trois, il me paraît aussi bien qu’Expiation. Mais j’en ai encore à découvrir !
J’ai entendu de tout à propos de ce livre, je ne connais pas l’auteur donc je ne sais pas quoi en penser ! Si tu dis qu’il y a de l’humour, ça compense la physique (suis nulle moi aussi), je vais aller voir les avis d’Ys et de Keisha !
Rassure-toi, la physique passe très bien, ce n’est pas grave du totu si tu ne comprends pas. Il ne fait pas deux livres pareils, cet auteur, c’est génial !
Je suis en train de le lire et pour le moment, je me régale!
C’est jubilatoire, n’est-ce pas ! Hâte de lire ton avis !
Ah, j’aime beaucoup Ian McEwan ! Expiation, bien sûr, et Samedi, L’enfant volé, Sur la plage de Chesil… Mais je n’ai pas encore lu Solaire ! Je le note !
J’ai Sur la plage de Chesil ! mais ne connais pas Samedi. Ah tu vas te régaler si tu kis Solaire !
Je n’aime pas tout de cet auteur mais comme toi Expiation a été une révélation. Je note ce titre.
Pour moi c’st du même niveau d’intelligence, de vision du récit (mais j’ai lu Expiation il y a pas mal de temps), l’humour en plus.
je suis férue de Mc Ewan mais j’ai pas été emballée par celui-ci. Pour la première fois il m’a un peu ennuyée …..même si c’est vrai qu’il y a des moments très drôles, très anglais : le pipi sur la banquise ….. je ne m’en suis pas encore remise …… mais pour moi il est un cran en deça de son excellence habituelle !!! mon préféré restant « Sur la Plage de Chesil »
C’est justement celui qui est dans ma PAL, à découvrir encore !
Encore un auteur à découvrir pour moi, mais rien dans ma PAL, prioritaire !! Les balades su la blog nous montre vraiment l’étendu de notre inculture littéraire !
Un bon Anglais à découvrir, comme Jonathan Coe ! Vois ça en positif : la blogo t’ouvre des horizons insoupçonnés. C’est mieux ainsi !!
Ah je savais qu’il fallait que je lise ce livre !!! J’adore cet auteur.
Ben oui, toi qui aimes les bons romanciers anglais, celui-ci est un tout grand de la littérature anglaise contemporaine !
j’aime beaucoup cet auteur et n’ai pas lu ce dernier « opus » samedi m’a énorméent plu j’en avais parlé sur mon blog
Lis Solaire, c’est excellent ! Il me reste dans la PAL « Sur la plage de Chésil ».
j’ai aussi aimé ce livre d’une nuit de noce qui tourne mal très grand écrivain
Les Anglais, c’est souvent signe de qualité !