Quatrième de couverture :

La Piscine – musée d’art et d’industrie André Diligent, Roubaix, poursuit son voyage dans la création céramique en présentant lʼœuvre de Francoise Mussel, qui depuis trente ans, travaille la terre sans compromission et libre de toute influence. Sur les pas dʼAlice et de son voyage onirique, lʼartiste nous offre ici son travail et nous laisse toute liberté dʼen inventer lʼhistoire. Entre ses mains habiles, devenues maîtres dans la difficile technique du grès émaillé, la matière devient forme et se métamorphose. Chaque œuvre, au-delà du mystère de sa création, nous intrigue et nous trouble par les secrets qui se dévoilent. Son œuvre se veut réflexion, un miroir intimiste tel le reflet de ses têtes, qui expriment ce qui ne peut être dit : « Puissent mes têtes répondre au sphinx ou lʼinterroger sur le mystère des humains ».

 

C’est le titre de ce livre qui m’a attirée, et je n’avais pas tout à fait compris qu’il s’agissait en fait du catalogue d’une exposition présentée au musée La Piscine à Roubaix du 18 février au 20 mai 2012. Voilà donc un bel ouvrage au format presque carré, tout en couleurs, papier glacé, couverture à rabats, fruit d’une belle collaboration entre le musée et l’éditeur « régional » Invenit.

L’artiste Françoise Mussel souhaite manifestement donner du rêve et des couleurs à la vie, à travers de petits et moyens objets modelés et émaillés. Elle s’inspire d’Alice au pays des merveilles, des masques et maquillages de théâtre, de la danse… du diable. Le catalogue explore en effet quatre thématiques baptisées avec humour.

« Vous êtes en retard pour le thé ! » : ah les jolies théières et autres accessoires pour un tea time précieux et souriant.

« Qu’on lui coupe la tête ! », série de têtes colorées parfois soutenues par une main derrière la nuque,

« La guigan… quoi ? – La guigandélire ! C’est une danse », série de figurines dansant ou durcies dans la pierre.

« C’est impossible ! – Seulement si tu crois que ça l’est », petites sculptures inspirées des jeux divins… ou diaboliques de légendes étrangères.

Le grès émaillé semble ainsi, sous les mains et l’inspiration de Françoise Mussel, un art du proche et de l’étrange, un art simple à appréhender, en apparence seulement. Les couleurs de ses grès sont à la fois naturelles et vives et nous aident à inventer des histoires pour mettre en scène tous ces petits personnages.

Un bel ouvrage à feuilleter au gré de ses propres envies et inspirations.

 

Françoise MUSSEL, « A quoi bon un livre sans images… » , Editions Invenit/La Piscine, 2012

 

Un très grand merci à Libfly et aux éditions Invenit pour l’envoi de ce livre !

 

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