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Quatrième de couverture :

Adèle en a assez. Pourquoi devrait-elle se donner du mal pour se maquiller et s’habiller, comme les filles de sa classe? Est-ce le plus sûr moyen de ne pas se faire remarquer? D’être normale ? Et Frédéric… Il est gentil, il est même tragiquement gentil. N’est- ce pas le pire des défauts pour un garçon ? Adèle et Frédéric doivent trouver d’urgence une stratégie de survie. Ils ont alors une idée lumineuse…

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Un petit roman jeunesse au rythme enlevé (il a d’abord été édité en chapitres à lire sur iPhone), qui commence sur une amitié, une jolie complicité entre deux jeunes ados qui vont devoir faire des choix : Adèle et Frédéric vont-ils garder leur originalité, qui les empêche d’être intégrés dans leur classe, comme de bons ados ordinaires et « sans histoire » ou vont-ils se laisser tenter par les attraits d’une bonne image, d’une image conforme à « la norme » ?

Cette image, Adèle s’en serait bien passée, mais voilà, elle s’est laissé traîner dans ce grand magasin par sa tante Sopha (oui, oui, prénom ridicule à souhait), jusqu’à ce rayon maquillage, et si elle avait mesuré toutes les conséquences de cet après-midi « peintures de guerre », elle serait restée planquée devant la télé, ou elle aurait révisé son contrôle de maths, bien au calme dans son appartement douillet…

Mais voilà, elle n’a pas osé dire non à Sopha l’envahissante, et même, au début, l’idée de sa tante a fini par avoir des avantages à ses yeux… Car c’est vrai, Frédéric et Adèle en avaient un peu marre de passer pour des extraterrestres auprès de leurs camarades de classe…

Mine de rien, ce court roman plein d’humour (l’humour désespéré d’Adèle et celui pétillant de Frédéric) finit par faire réfléchir sur l’image que l’on donne de soi, le choix ou le droit à la différence, la « normalité » adolescente, la solidarité. La fin (que je ne vous révélerai pas, bien sûr) aborde un autre thème grave de la société actuelle, trop grave peut-être pour le glisser en fin de roman, pour amener une fin où tout est peut-être un peu trop bien qui finit bien…

Mais le tout reste une lecture agréable pour ados de 13-14 ans ! Et c’est l’occasion de faire un clin d’oeil à la vraie Adèle qui lira bientôt ce livre… 😉

Marie DESPLECHIN, La belle Adèle, Gallimard jeunesse, 2010 (aussi en Folio Junior)

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge de Calypso, Un mot des titres, session 11 (avec le mot « beau »), et c’est aussi mon prénom pour la ligne Jeunesse du Petit Bac.