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Les mille et une vies d’un aspirant écrivain… et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l’on rencontre la fille de ses rêves ? Ou au crépuscule de sa vie…
Il faut se laisser porter par les huit premiers chapitres de cette étonnante BD avant de comprendre dans « Le rêve » et enfin le dixième chapitre que Bras de Oliva Domingos a longtemps rêvé sa vie plutôt que de la goûter vraiment. Apprécier les choses simples de la vie de famille, de la vie amoureuse, de son monde professionnel, tout en faisant sans doute preuve d’une imagination sans limite pour désirer mourir brutalement à n’importe quel âge et renaître pour une vie meilleure. Une imagination qui nourrit aussi sa vocation d’écrivain. Mais c’est aussi une histoire qui montre qu’une vie n’est jamais toute tracée d’avance, que l’on peut aller de l’avant malgré les échecs. C’est du moins ainsi que je l’ai compris… J’avoue que cela m’a un peu désarçonnée… avant ce chapitre 9 où j’ai commencé à comprendre.
Mon appréhension, qui me retenait un peu de lire des BD jusqu’ici, s’est révélée bien réelle ici : l’impression de déconnecter texte et image, de passer mon temps à lire, à essayer de comprendre l’histoire sans apprécier les images dans le même mouvement de lecture. Solution : soit j’apprends à faire les deux en même temps, soit j’accepte cette lecture en deux temps ! En tout cas, quand j’ai observé les images, j’ai particulièrement aimé la douceur du visage de Bras, la finesse, la justesse des visages en général, les décors brésiliens, les couleurs posées sur la page, jamais en aplat mais tout en nuances, la lumière qui se dégage des pages… Les planches à une seule image sont très belles, j’ai bien aimé celles qui séparent les différents chapitres, dans les tons sépia. Un sentiment de justesse, d’empathie se dégage de ce roman dessiné, de cette vie en images qui fait aussi la part belle à l’enfance.
Fabio MOON et Gabriel BA, Daytripper – Au jour le jour, traduit par Benjamin Rivière, Editions Urbancomics, 2012
Les avis de Cachou et de Noukette, de Jérôme, de Choco et de Brize, entre autres !
C’est ma BD du mercredi, chez Mango.
Très belle BD, mais les billets enthousiastes m’avaient laissé entrevoir un choc, qui n’est pas trop venu. Ou alors j’ai trouvé cela bien tristounet.On le sait, qu’à la fin, on meurt.
Moi non plus, je ne suis pas transportée d’émotion. Mais j’ai aimé quand même…
J’aime bien la BD mais c’est vrai que la lecture n’est pas toujours facile.
A qui le dis-tu ! 😉
Il est dans ma LAL. J’avoue que cette bd m’intrigue un peu au travers des ressentis que j’ai pu lire ici et là !
J’espère que tu ne seras pas déçue alors !
Ouille ouille ouille, moi qui ne suis pas BD, j’ai envie de lire, après ton billet, ce “ DAYTRIPPER – AU JOUR LE JOUR ”… mais déjà que je viens de réaliser un considérable effort pour lire, comprendre et chroniquer une BD Pennac/Tardi, je pense que je suis quitte pour quelques mois….
« L’impression de déconnecter texte et image, de passer mon temps à lire, à essayer de comprendre l’histoire sans apprécier les images dans le même mouvement de lecture. »…. tu as tout dit ! Mille mercis !
Nous nous comprenons 😉
Ne te mets pas en surchauffe, surtout, attention, hein !
Enorme coup de cœur ! Je la relirai avec plaisir !!
Pas un coup de coeur, mais cela ne m’empêche pas d’en prévoir d’autres à chroniquer dans les semaines à venir !
C’est très intéressant, ton ressenti sur la lecture de la bande dessinée. Pour moi qui en lit depuis tout petit, il n’y a pas de questions à se poser. Mais en fait si, et ton article est très intéressant pour cela.
Mais à mon avis, tu as commencé fort, avec un bouquin comme Daytripper, qui est en effet un album qui demande du temps, de la disponibilité d’esprit. Tu devrais essayer de commencer par des choses plus légères, moins pointues. Pas la peine de vouloir prendre la piste noire quand on vient seulement de chausser les skis. ^^
Merci de ta visite et de ce commentaire bien intéressant ! J’ai lu « Les ignorants » il y a quinze jours et j’ai vraiment aimé ! Que me conseilles-tu alors ? Je viens te faire une petite visite pour piocher des idées ?
Ca peut, en effet. J’ai un lien dans la colonne de gauche, dans les « index particuliers », avec toutes mes bd du Mercredi. Je pense que tu peux piocher des choses intéressantes à découvrir. Pas tout, parce que des fois je m’amuse à proposer des ouvrages vraiment particuliers, mais ça peut sans doute te donner des idées. Sois la bienvenue dans ce monde, en tous cas.
Merci !
Pas la BD idéale pour se remettre à la BD en tout cas ^^
Très bel album quoiqu’il en soit
Tiens, tiens, voilà qui me rassure un peu ! Merci de ta visite !
Tu peux prendre le taureau par les cornes aussi ! ^^ Lire une BD totalement muette pour perdre l’habitude de t’appuyer uniquement sur le texte et mettre tes émotions dans les mains des images.
Pour cela, je ne vois pas meilleur album que « Là où vont nos pères »… pas un lecteur n’y résiste 😉
J’ai justement acheté « El paso » et emprunté aussi « Cinq mille kilomètres par seconde » qui ont l’air « peu encombrés de textes ». Merci pour ce conseil qui me semble très judicieux !
Tout seul, de Christophe Chabouté, est aussi une excellente bd muette, et pourtant je suis réfractaire à ce genre, c’est te dire.
J’ai emprunté « Un peu de bois et d’acier » à la bibli, pour découvrir ce fameux Chabouté !
Les couleurs sont belles, mais je n’a pas trop envie de lire ce genre de BD en ce moment. Je suis plus dans l’intrigue napoléonienne et l’héroïsme antique…
Envie de grandeur historique, Syl ? 😉
Plus que tentée par ton billet !
Pourtant, je ne suis pas la plus enthousiaste sur cette BD !
Un super album mais je comprends ta difficulté à lier texte et images. Contrairement à ce que beaucoup pensent, c’est très difficile de lire une BD, c’est pourquoi ce n’est pas la meilleure solution pour donner aux enfants en difficulté l’envie de lire. J’ai testé et j’ai constaté les dégâts !
Avec de la bd sans texte, mon fils de 3 ans et demi lit de la bd très volontiers. Je pense que l’ajout des textes ensuite passera tout seul.
Ca dépend peut-être des enfants (et du goût qu’on leur donne, en effet) : ma nièce de 11 ans, assez bonne lectrice, refuse les BD…
Je te remercie pour ce commentaire déculpabilisant 🙂
Je ne connais pas « El Paso » mais « Cinq mille kilomètres par seconde » n’est pas un album muet. Il y a peut-etre des passages muets mais je ne définirais pas cet album comme étant muet.

Quant à « Tout seul », ce n’est pas un album muet non plus…
Avec trois pauvres cases de dialogue sur je ne sais combien de pages, j’appelle ça du muet moi.
Ben alors ? Mon blog n’est pas un blog de discorde ! 😉
Rassures toi, la discorde ne vient pas de ton blog.
Mais ceci dit, je maintiens mon désaccord sur des arguments de fond. Il y a très peu de bulles dans Tout seul. très très peu. Mais utilisées pour de bonnes raisons, avec une vrai légitimité.
Je déteste, les bd sans bulles ^^
Je plaisantais pour la discorde 😉 De toute façon, j’ai un peu de mal à prendre position, vu mon ignorance crasse en la matière… 🙂
Disons qu’il n’y a pas grand-chose à lire apparemment…
La lecture de BD est aussi un « apprentissage » dans le sens que lorsqu’on lit surtout des romans, il est normal de vouloir lire une BD comme un roman. C’est à force d’en lire qu’on les aborde différemment.
PS: je ne t’oublie pas, c’est juste que j’ai été un peu débordée, mais vendredi je ne travaille pas, donc je te livrerai ton petit « paquet » ^_^.
Pas de panique, c’est déjà très bien ce que tu m’as livré, mais j’attendrai demain avec patience. Merci !!!
Il faut vraiment que je découvre cette BD !…
J’espère qu’elle te plaira !
Il est dans ma PAL, tu m’inquiètes légèrement mais au moins je sais qu’il faut persévérer un peu!
Si tu lis la réponse de Jérôme par exemple (et son billet) tu seras rassurée sur la difficulté, même pour un vrai bédéphile, ce qui n’est pas (encore) mon cas…
Je pense que ça vient petit à petit de lire une BD en regardant attentivement les images. Le lecteur de roman ne lit que le texte au début 😉
Cette BD ne m’attire pas vraiment.
J’aime regarder de belles images, c’est mon école artistique qui me forme un tant soit peu le goût. Mais ce n’est pas évident au début 🙂
Je l’ai offerte.Maintenant, j’attends que la destinataire me le prête. 😉
Je fais ça aussi, parfois 😉
Je n’ai pas accroché du tout du tout du tout. Une déception. Par contre, j’ai trouvé le dessin très beau.
Ce n’est pas LE coup de coeur que beaucoup d’amateurs promettaient, mais j’ai bien aimé.