Quatrième de couverture :
« Dans la vie c’est toujours une question de passion. La passion nous distrait, nous tord, nous modèle, nous pousse en avant. La passion est variable, elle mute, elle disparaît et laisse sa place à une autre, sans problème, en toute légèreté. Hors des passions, on est fichus. On continue d’être des hommes, quand même, mais pas tout à fait. Des homoncules, des larves plutôt. C’est pour ça que je tolérais les soucoupes volantes de mon père. »
Les nigauds de l’oubli, c’est l’histoire de Lily. Elle vit dans un bled, quelque part en Italie, entre son père, Ronnie, coiffeur pour dames au bord de la faillite, et sa belle-mère, Jeanne, qui fait de son mieux, parfois. Sans l’arrivée de Franz Pelliccia, tueur à la retraite mais néanmoins en cavale, on n’aurait pas parié mille lires sur l’avenir de Lily. Et on ne se serait pas dit qu’on vit tous plus ou moins dans un bled, avec plus de questions que de réponses, avec des émotions incroyables qui nous mettent le cœur à l’envers, avec une si grande envie de comprendre un peu ce qui se passe et, surtout, d’aimer et d’être aimé, quoi qu’il arrive.
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Bon, j’ai conscience d’être une voix discordante dans le concert de louanges, mais voilà, je ne parviens pas à m’arrimer à ce livre, et je jette le gant à la page 93. J’ai tellement à lire en ce mois de juin que je ne vais pas prolonger la séance de torture (de moi envers ce bouquin, ou inversement).
L’histoire ne démarre pas, il y a sans cesse, comme le montre la couverture (un peu rédhibitoire, en ce qui me concerne… franchement, il y a mieux à proposer à mon goût), des digressions, des écarts (car Lily a une mémoire phénoménale et veut que rien ne se perde, mais c’est un certain handicap dans la vie, d’où le titre – enfin je crois) : on sent que ce Franz aura un rôle primordial dans la vie de Lily, mais pour l’instant je ne l’ai entrevu que peu de fois, et il ne fait rien d’intéressant. Ce roman me paraît décousu, plein de fioritures inutiles, comme les longues notes de bas de page (ça me fait penser à La Délicatesse, que je n’avais pas aimé), l’histoire ne démarre pas, et la belle écriture ne suffit pas pour rattraper cet énorme problème. Comble de tromperie (c’est ce que je ressens), l’héroïne se révèle n’avoir que treize ans à la page 80 environ, alors que je la prenais pour une jeune fille de dix-huit ans au moins, et j’ai l’impression que cette promesse d’histoire avec Franz sent le roussi… Je me sens flouée.
Cela dit, j’ai bien conscience que je n’ai aucune disposition d’esprit en ce moment pour lire du déjanté, du fantaisiste (qui doit déjà bien m’accrocher pour que ça me plaise en temps normal), donc peut-être lui redonnerais-je une chance, plus tard…
En attendant, je suis prête à le faire voyager, pour que ce roman envoyé par l’éditeur trouve un autre lecteur ou lectrice qui l’appréciera davantage. Faites-moi signe par mail (voir la rubrique Présentation et contact en haut de la page) si cela vous intéresse !
Je suis désolée, merci quand même à Francis Dannemark pour l’envoi de ce livre, auquel je ne m’attendais pas (vous avez toujours le chic pour les surprises, Monsieur Dannemark).
Surtout, ne vous arrêtez pas à mon avis, allez lire ceux de Cachou, Keisha, Clara, Brize, et le billet de Francis Dannemark, qui a édité ce roman.
Ilaria GREMIZZI, Les nigauds de l’oubli et autres saloperies, Escales des lettres, Le Castor astral, mai 2013
Catégorie Gros mot en littérature française
Tu as bien fait d’arrêter parce que c’est comme ça tout le livre. Pour ma part, j’ai tout de suite adhéré à la chose.
(et pour Franz, ça sent moins le roussi que ce que tu pourrais imaginer ^_^)(je pense)
Ah ouf, ce n’est pas aussi malsain que je le pense.. 😉
J’aime bien les voix discordantes (sur les blog uniquement) et j’ai bien fait de passer par ici parce qu’a priori il me tentait ce livre. Maintenant, je demande à lire quelques pages avant de passer à l’acte! Bonne soirée, Anne!
Tu m’as fait penser que je pensais à le faire voyager éventuellement, j’ai donc ajouté l’info dans le billet. Si ça t’intéresse, n’hésite pas à me le dire 😉
Ah j’ai adhéré tout de suite, grâce à la fantaisie (et aux notes de bas de page). Tu as raison de lui donner une seconde chance auprès des lecteurs. (et je pourrais te faire une liste longue comme le bras de romans ayant enchanté les autres mais pas moi, donc tout arrive!)
Et une liste d’autres qui m’ont enthousiasmée et que les autres n’ont pas aimés 😉
J’attendrai prudemment de le trouver à la bibliothèque, j’aime les contructions assez classiques en général… pas trop que ça parte dans tous les sens.
Si tu le veux, n’hésite pas à m’envoyer un mail !
Il est des livres comme ça qui plaisent au plus grand nombre et on se demande « pourquoi pas moi ? »… bah c’est comme ça… et tant mieux ! j’aime lire des avis différents.
Juste pour resituer un peu le truc: on est quand même très peu à l’avoir lu, c’est un livre d’un petit éditeur belge qui ne fera certainement pas une énorme carrière, donc « le plus grand nombre », il se réduit quand même à une poignée de blogueuses, 5-6 tout au plus, ce n’est pas non plus le raz-de-marée d’avis positifs ni même de lectures hein ^_^.
Autrement, moi aussi j’aime les avis différents, les livres qui mettent tout le monde d’accord, ça ne m’inspire pas grand chose à la base…
Parfois, ça ne passe pas et tu as raison, il vaut mieux arrêter plutôt que souffrir 😉
Enfin un avis discordant sur ce roman.
Ma foi, c’est un roman aussi particulier que sa couverture, c’est vrai, donc je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse l’unanimité :).
Et puis, tu as raison, on n’est pas toujours dans la disposition d’esprit ad hoc pour telle ou telle lecture, donc tu as bien fait de ne pas insister, tu en avais lu suffisamment pour constater que la couleur/tonalité ne te convenait pas.
😉
Je ne connais pas bien l’auteur je l’avoue. Je le connais grâce à toi et à quelques autres.
Pour ilaria Gremizzi, c’est un premier roman. Cachou a lu l’avant-dernier de Francis Dannemark aussi, si cela t’intéresse.
Ce que tu en dis refroidit forcément, surtout que tu expliques clairement quels sont les points qui ont provoqué ton « blocage ». Du coup j’ai plutôt envie de te faire confiance en me disant que je vais faire l’impasse (ce qui n’est pas une mauvaise chose vu l’état de ma pal…).
Comme je te comprends… chez moi, ça déborde de partout…
Je reste sur ton impression et je ne le lirai pas surtout quand je sais quels petites perles m’attendent … ^^
Des perles BD ?
A première vue, je ne l’aurais pas noté, mais je reviens de chez Dannemark et j’ai bien aimé sa façon d’en parler. Je ne vais pas te demander de faire voyager le livre jusqu’à chez moi, car en ce moment je manque de temps, mais je vais surveiller sa progression.
N’hésite pas à me le demander à l’occasion !
excellent billet, parce que tu réussis à dire franchement ce que tu penses, tout en restant totalement respectueuse du travail effectué. j’apprécie, j’avoue, d’autant que le livre t’a été envoyé…voilà aussi pourquoi je continue à te suivre. bon samedi Anne! (et au passage, la BD dont tu parles dans le dernier billet paraît formidable)
Flatter n’est pas trop mon genre, tu l’as bien compris… J’aime ça aussi chez toi 😉