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Présentation de l’éditeur :
Deux soeurs habitent une grande maison qu’elles partagent avec des colocs. Zelda, 16 ans, est en fauteuil roulant depuis qu’une voiture l’a renversée, enfant ; l’aînée, Julie, veut la venger. Ne pense qu’à ça – retrouver le chauffard. Zelda, pleine d’énergie et de passion, se destine à la politique. Julie, elle, a sacrifié ses études, sa joie de vivre, pour subvenir à leurs besoins. Aide-soignante dans une maison de retraite, elle a parfois des visions prémonitoires et les morts viennent lui parler… Et puis Baptiste s’immisce dans leur paysage. Charmant, prévenant, il se rend indispensable dans leur cohabitation libre et foldingue. Julie, qui n’a fait que lui manifester son agressivité, s’aperçoit qu’elle est irrésistiblement attirée par lui. Mais comment vivre – vivre un amour – dans la vengeance ?
Décidément je ne m’y fais pas à cette couverture, c’est plus de mon âge ! Ou plutôt je ne suis pas d’accord de proposer une image de mauvais goût (à mon sens) (et qui n’a aucun rapport avec le livre) sous prétexte d’attirer des ados vers la lecture.
Mais c’est bien le seul bémol par rapport à ce roman. De Martine Pouchain, j’ai déjà lu La Ballade de Sean Hopper, qui m’avait énormément plu et j’ai eu… plaisir à retrouver sa plume et sa nouvelle héroïne Zelda. Je pourrais qualifier les romans de Martine Pouchain, du moins ceux que je connais, avec ces deux mots : fraîcheur et humanité.
Fraîcheur parce qu’elle sait manifestement se renouveler dans ses sujets et parce que Zelda est une fille pétillante, positive, pleine de bon sens malgré la grosse claque qu’elle a reçue de la vie. Elle est attentive à ses proches et au monde qui l’entoure, elle aimerait apporter sa pierre à l’édifice en faisant de la politique, elle a de beaux rêves d’adolescente, de fille bien de son temps tout en ayant bien les pieds sur terre (si je puis dire…)
Humanité parce que les personnages qui entourent Zelda et Julie, les deux soeurs au caractère bien trempé, et qui n’ont rien de secondaire, on les reconnaît, ils sont proches de nous, eux aussi. Ils portent sur le visage les plis de la vie, des joies, des chagrins, des sales coups, des espoirs, des déceptions, ds blessures et des « quand même » : prêts à avancer, à faire de nouveau un pas vers soi et vers les autres, comme ils sont, sans fioritures. Emotions garanties sans fioritures aussi, chapeau, Martine Pouchain !
Evidemment ces qualités s’accordent à l’écriture : il y a du rythme, de l’humour, de l’autodérision, les voix alternées des deux soeurs sont à la fois assorties et complémentaires et même si on se doute de la révélation finale, on se laisse mener, on dévore avec bonheur les aventures de Julie et Zelda !
« Ca me réconforte toujours de voir les mains rugueses aux ongles noirs qui soupèsent et posent dans la balance rads ou oignons. Elles sot concrètes et simples. J’aime quand c’est simple. Je n’aime pas quand ça s’emballe et que les gens meurent ou deviennent infirmes et qu’on ne retrouve pas leurs assassins. Je n’aime pas quand la vie se complique au point qu’on ne sait plus oùon en est avec elle, ni comment en venir à bout. » (Julie, p. 28)
Martine POUCHAIN, Zelda la rouge, Sarbacane, 2013
Un très très grand merci aux éditions Sarbacane pour l’envoi de ce livre et surtout pour leur patience, j’aurais dû rédiger cette chronique il y a au moins quinze jours !!
Gwenaëlle a dit:
Un roman ado très réussi qui m’a énormément plu! 🙂
anne7500 a dit:
Roman ado qu’on peut conseiller aux adultes aussi, je trouve !
chaplum2 a dit:
Beaucoup d’avis positifs pour ce roman.
anne7500 a dit:
Il les mérite !
krolfranca a dit:
J’aime beaucoup Martine Pouchain, elle écrit très bien et sur des sujets sensibles sans verser dans la sensiblerie. Mais il est vrai que la couverture de celui-ci me rebute aussi…
anne7500 a dit:
Mais oui, pourquoi faire preuve d’un aussi mauvais goût ?Enfin… l’auteur est peut-être d’accord… et les goût et les couleurs…
Syl. a dit:
Déjà noté pour la BM !!! j’ai lu l’avis de Jérôme et le tien confirme.
anne7500 a dit:
Bonne pioche en bibli !
Sharon a dit:
J’ai très envie de le lire – mais je rejoins ton avis sur la couverture, qui aurait tendance à me faire fuir.
anne7500 a dit:
Mauvais signal pour l’éducation au goût cette couverture (ok, j’ai des goûts de mon âge, j’assume)
jerome a dit:
Je te rejoints la couverture qui n’a en plus rien à voir avec le texte. Sinon c’est un excellent roman jeunesse, on est d’accord.
anne7500 a dit:
C’est une romancière qui va entrer dans mon panthéon jeunesse, je le sens, j’en ai encore un dans la PAL (Traverser la nuit, si je me souviens bien).
Adalana a dit:
En voyant la couverture, je me suis justement demandée si elle avait un rapport avec le texte, la réponse est donc non, merci de m’avoir éclairée sur ce point ! Je ne déteste pas ceci dit…
En tout cas, vu ce que tu dis du texte, je note !
anne7500 a dit:
Je suppose que la couverture doit plaire à un public beaucoup plus jeune que moi ,-)
dasola a dit:
Bonsoir, il est vrai que la couverture n’est pas « vendeuse » selon moi. Quand on la voit, on se dit que c’est un roman « punk » (pas du tout ma tasse de thé). Merci pour ce conseil et bonne soirée.
anne7500 a dit:
Je ne trouve pas ça punk du tout ! (ou alors il faut m’expliquer… ;-))
alexmotamots a dit:
Un titre qui ne m’aurait pas accroché de prime abord.
anne7500 a dit:
Rien que le prénom m’aurait attirée…
somaja1 a dit:
Je ne suis pas sûre que les ados soient sensibles à ce genre de couverture…Quand je pense qu’il y a des adultes qui sont payés pour réfléchir à ce qui pourrait faire vendre et sont capables de faire pondre ça !
Je n’ai encore jamais lu cette auteure. La ballade de Sean Hopper était déjà sur ma LAL, celui-ci va le rejoindre.
anne7500 a dit:
Couverture moche mais auteur de grande qualité, à découvrir absolument !
liliba2 a dit:
Très tentée également mais couverture décidément atroce !
anne7500 a dit:
Le texte est aux antipodes de la couverture, vraiment !
Lebonbonaucassis a dit:
un roman jeunesse qui ne m’a qu’a demi conquise ! –> http://blogjeblo.wordpress.com/2013/12/22/zelda-la-rouge/
anne7500 a dit:
Le thème de la mort ne me dérange pas. Ca fait partie de la vie…
Lebonbonaucassis a dit:
ce n’est pas le thème de la mort en lui même qui m’a dérangée c’est son omniprésence !
anne7500 a dit:
J’ai l’impression de ne pas avoir lu le même livre, je n’ai pas du tout ce ressenti, au contraire !??
Lebonbonaucassis a dit:
Pareil !!! 😀 c’est drôle quand même !!
eimelle a dit:
La couverture ne m’aurait pas attirée, mais ta chronique si, alors, je me dis « peut-être »!
anne7500 a dit:
A la bibli, peut-être ?