Quatrième de couverture :
En écrivant Le chercheur d’or, J.M.G. Le Clézio s’était inspiré d’aventures vécues par son grand-père. Dans ce Journal, Le Clézio raconte son voyage vers l’île Rodrigues sur les traces de son grand-père et de la légende qu’il a laissée.
«Ai-je vraiment cherché quelque chose ? J’ai bien sûr soulevé quelques pierres, sondé la base de la falaise ouest, à l’aplomb des cavernes que j’ai repérées à mon arrivée dans l’Anse aux Anglais. Dans la tourelle ruinée de la Vigie du Commandeur (peut-être une ancienne balise construite par le Corsaire), dans les étranges balcons de pierres sèches, vestiges des anciens boucaniers, j’ai cherché plutôt des symboles, les signes qui établiraient le commencement d’un langage. Quand je suis entré pour la première fois dans le ravin, j’ai compris que ce n’était pas l’or que je cherchais, mais une ombre, quelques choses comme un souvenir, comme un désir.»
Alexis-François Le Clézio quitte ses fonctions de magistrat pour suivre son rêve : partir en quête du prétendu trésor d’un corsaire, caché quelque part sur l’île Maurice. Des années plus tard, son petit-fils, Jean-Marie Gustave Le Clézio découvre des plans, des croquis qui le feront rêver à son tour. Moins au trésor qu’à son grand-père chercheur d’or. Un grand-père qui nourrira son imaginaire d’adolescent et d’écrivain : plusieurs de ses ouvrages s’en inspireront.
Adulte, Jean-Marie Le Clézio part sur les traces de son grand-père. Et c’est le récit de ce périple qu’il nous (ra)conte. Car s’il s’agit d’un véritable voyage, ce récit relève aussi de l’histoire à rêver. Ce grand-père se fait personnage légendaire. Et l’écriture poétique de Le Clézio nous entraîne doucement dans son sillage, tous nos sens en éveil. Nous voilà contemplant les paysages mauriciens, cherchant les signes sur la roche, décryptant les codes…
Pour ma part, au fil des pages, j’ai suivi mon chercheur d’or, le petit-fils d’Alexis. J’ai mis mes pas dans les siens à la recherche de son rêve, relevant les signes et les codes repérés déjà dans d’autres livres, observant le monde à travers ses mots… Sachant pourtant, comme il l’a découvert lui-même, que l’[o]n ne partage pas les rêves…
J.M.G. Le Clezio, Voyage à Rodrigues, Folio, 1997
Participation au Projet Non-Fiction chez Marilyne
C’est un très joli billet, Nadège, sur ce » récit [qui] relève aussi de l’histoire à rêver. » Merci.
Merci, Marilyne 🙂
J’ai un peu de mal avec Le Clézio, que je trouve en général trop contemplatif à mon goût, mais je crois que je devrais refaire un essai.
C’est vrai que c’est souvent très contemplatif. Mais je suis une inconditionnelle et il se peut que je vous en propose d’autres pour ce projet ! Qu’as-tu déjà lu de lui ? P-ê que je pourrais essayer de te conseiller ? Plutôt romans, nouvelles, essais… ? Dis-moi 😀
Quand j’étais jeune, j’ai lu « désert » et je crois bien que je me suis arrêtée là ! tu vois, il y a du boulot.
tu donnes envie même si je trouve le style de Le Clézio un peu rasant parfois…
Comme je l’ai dit, je suis une inconditionnelle, mais je peux comprendre que ce ne soit pas du goût de tout le monde. Cela dit, je suis très contente d’en donner l’envie… 🙂 !
Je connais mal encore JM Le Clézio. Il est vrai que l’un de ses livres m’a un peu refroidie… Enfin, il a une œuvre abondante dans laquelle on doit tous pouvoir trouver notre bonheur 😉
Quel était ce livre ?