Pas de jolie vie,
De joli chemin
Si l’on craint la pluie
Journée pluvieuse aujourd’hui et l’envie de relire ce petit traité de Martin Page, sobrement intitulé De la pluie. De brèves chroniques amusantes, légères, amoureuses, et toujours savoureuses, pour rendre hommage à cette mal-aimée qu’il est bien temps de réhabiliter : la pluie ! La pluie, ce sont les flaques dans lesquelles nous aimions sauter enfant (et dans lesquelles, avouons-le, nous aimerions encore sauter si nous nous défaisions de notre déguisement de grandes personnes frileuses à l’idée d’un pantalon mouillé) ; la pluie, ce sont les amours naissantes, la source d’inspiration des écrivains…
Je me suis délectée à la (re)lecture de ce petit ouvrage qui donne envie à la fois de rester au chaud chez soi avec un bon livre, une tasse de chocolat ou de thé, un chat ronronnant sur les genoux ; de sortir marcher, peiner sur les chemins pour le seul plaisir de rentrer chez soi, quitter ses vêtements trempés et filer directement sous une douche bien chaude, avant de prendre un bon goûter ; ou encore de profiter d’une pluie d’été à même la peau ; d’un arc-en-ciel ; des arômes de la terre qui embaument les paysages ; ou encore de sourire aux visages grincheux en observant la nature s’infiltrer goutte à goutte dans nos villes qui la colonisent et l’évincent à grand pas.
La pluie, c’est la poésie… le temps de tous les possibles pour ceux qui ont l’audace d’en prendre le risque.
Deux citations parmi d’autres :
La pluie est le mot de passe pour ceux qui ont le goût pour une certaine suspension du monde. Dire que l’on aime la pluie, c’est affirmer une différence.
Quand il pleut, les gens lisent, vont au cinéma et tombent amoureux, les artistes travaillent, les soldats restent sous leurs tentes.
Martin PAGE, De la pluie, Ramsay, 2007.
Puis une jolie chanson d’amour à la pluie… Martin Page cite le merveilleux Orage de Brassens, de Geronimo, de The Divine Comedy… Moi, je vous proposerai La pluie de JJG : https://www.youtube.com/watch?v=2-bOoxG2n_o&gl=BE
Projet Non-Fiction avec Marilyne
Il n’habite pas la Normandie Martin Page ! parce que la pluie hein ! bon ! y’en a marre 😉
Non, mais il la cite en évoquant Proust et Flaubert 😉
J’en ai des frissons dans le dos rien qu’à parler de pluie!!! Mais j’avoue qu’elle a un côté poétique (quand on est bien « luné » évidement!).
J’avais repéré il y a une éternité, ce petit livre bien tentant… Je ne le découvrirais peut-être pas par temps pluvieux non plus, la réalité effaçant la poésie de l’abstraction pour moi, mais tu en donnes envie.
ps : joli choix musical, que j’avais bien reconnu dans les premières lignes. 🙂
Selon la formule consacrée, comme le dit Anne, je peux te le prêter 😉
Chouette billet. J’avais adoré ce texte 🙂