Étiquettes
Barbara Abel, Derrière la haine, Fleuve noir, Le Mois belge, Pocket, Thriller
Quatrième de couverture :
D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l’autre il y a Laetitia et David.
Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d’avoir chacun un petit garçon du même âge.
Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux.
Jusqu’au drame.
Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine…
Mazette ! je ne connaissais pas Barbara Abel, c’est chose faite avec cette lecture totalement addictive, je me voyais tourner les pages, ahurie de ma vitesse et j’ai même réussi à retarder un peu les soixante dernières pages pour ne pas lâcher trop vite !
Et pourtant ce n’était pas gagné : avant de commencer je savais qu’il y avait mort d’enfant (les histoires qui font mal aux enfants, je les évite) et au début, je trouvais qu’il y avait certains clichés un peu faciles dans les réflexions psychologiques de l’auteur sur les aventures de ses personnages et dans la description et la rencontre idéalisée de ces couples. On ne peut pas dire non plus que le style soit extraordinaire mais rien à faire : on se laisse attacher par ce quatuor sympathique puis par leurs deux gamins, on découvre leurs failles, leurs secrets (on ne les en aime pas moins), on suit avec intérêt l’évolution des enfants, on se réjouit de cette amitié plus solide qu’un roc… et à partir du drame, on pénètre plus avant dans l’intimité de sentiments violents entraînés par la mort d’un des deux enfants : jalousie ? vengeance ? culpabilité ? paranoïa ? haine ?
Le scénario de Barbara Abel aurait pu s’appeler « Engrenages » tant elle place chaque morceau du puzzle avec précision, à un rythme d’enfer, tout en malmenant nos propres sentiments de lecteur : on assiste impuissant à ce délitement d’amitié, de personnalités, mais on croit parfois que tout pourrait s’arranger, repartir, non pas de zéro mais quand même… Mais non, Barbara ne nous épargne rien, elle charge peut-être fort la mule ses héros à la fin, mais la phrase finale vaut son pesant d’or… et on se dit que ces gamins n’ont vraiment pas eu de chance dans la vie !
Incroyablement prenant et extrêmement brillant.
Je suivrai cette auteure et tiens, je viens de découvrir qu’il y a une suite, Après la fin. Héhé. (Et j’adore cette couverture !)
Barbara ABEL, Derrière la haine, Fleuve Noir, 2012 et Pocket, 2013
L’avis d’Argali
Rendez-vous Polar !
desmotsetdesnotes.wordpress.com 
Je présume que c’est américain, avec overdose de tout. Vrai que j’évite aussi la plupart du temps parce qu’il y a trop de choses qui me déçoivent: bon, ce n’est pas de la « littérature », c’est souvent un tel ramassis de fous-furieux dans un huis-clos que ça ne tient pas debout, et il y a une fin souvent de style « grand guignol ». Mais parfois je cède… vrai que ce sont des « page turner » et que si on accepte que les personnages seront étranges après le premier tiers du bouquin et que les secrets de famille sortent de tous les coins… on passe un bon moment… 🙂
C’est une participation au Mois Belge, donc non, pas américain, mais belge 😉
Non, pas américain, situé en France même s’il n’y a pas de ville précise (il est question de ^ »préfecture », indice évident). Non, pas de la grande littérature, mais je m’en fiche, l’important c’est l’efficacité du genre et là, il n’y a pas photo. J’en lis rarement finalement, et je ne m’attendais pas à passer un si bon moment !
Je suis contente que tu ais aimé. Et l’auteure est charmante et disponible.
J’ai été relire tous tes billets sur Barbara Abel, en particulier celui o tu racontes sa venue dans tes classes.
Encore une auteure belge que je découvre grâce à ce mois belge… même si je n’y participe pas! Vivant en Belgique depuis plusieurs années, il serait bon que je m’y mette un peu! Merci, je vais aller voir si je le trouve à la librairie.
Je crois que tu vas la trouver facilement 😉
sans aucun doute!
Je crois que je n’ai jamais lu cette auteure, une erreur à réparer !
Si tu aimes ce genre, tente Barbara Abel, oui !
Suspense efficace, effectivement, je l’avais dévoré … mais je n’ai pas lu la suite…. et je suis comme toi, je fuis tous les bouquins où il y a mort/enlèvement/maltraitance d’enfant, je ne supporte pas. Je te conseille « L’instinct maternel », du même auteur (même si, bon, c’est contradictoire avec ce que je viens de dire !)
Je ris à lire ton conseil contradictoire 😉 Mais bon, si tu l’as apprécié, ça devrait le faire aussi pour moi ? (Je ne lirai pas la suite tout de suite, je n’enchaîne jamais deux lectures du même auteur, je laisse un intermède suffisant.)
Et il est en pocket ! que demander de plus ?
Mais oui, et Pocket n’est vraiment pas cher parmi toutes ces collections de poche !
Il m’a manqué un petit plus pour vraiment en faire un coup de coeur.
Commencé un soir vers 20h et pas lâché avant la fin ! J’étais accrochée aussi, impossible de fermer sans savoir.
La suite est un peu moins addictive, j’ai été un peu déçue. Mais lis « Duelle » et « L’innocence des bourreaux ». Tu aimeras.
Merci pour les conseils ! Je n’avais jamais entendu parler du titre « Duelle ». Je sens que je lui rendrai visite à la prochaine Foire du livre 😉
Ah, j’ai adoré l’acidité du ton de sa nouvelle » La Perruche » dans l’anthologie Bruxelles Noir, donc auteur notée-soulignée, romans au choix 🙂
( déjà, le titre que cite Argali, » l’innocence des bourreaux « , m’interpelle ^-^ )
Bruxelles Noir, j’ai de quoi causer avec mes copines de TuliTu la prochaine fois, faut que j’y pense ! (J’ai déjà lu la quatrième de couv’ de « L’innocence des bourreaux », brrr)
ça me dit bien pour le côté addictif! Je suis comme toi, j’apprécie ce genre de littérature une fois de temps en temps!
Le livre n’est pas idiot mais tu as l’impression que ça te vide la tête, oui ça fait du bien !
Bonjour Anne, je n’ai encore rien lu de Barbara Abel: pourquoi pas commencer avec celui-ci. Je le note. Bonne journée.
Bonne idée si tu as envie de découvrir cette auteure. Plusieurs personnes m’ont déjà déconseillé de lire la suite, mais il y a d’autres titres très bien (notamment le dernier).