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Mon dieu, tirez de moi ce sang d’encre
cette âme poulpe qui me plombe devant
le malheur et si vous n’existez
pas, faites un effort, trouvez le nuage
la plume blanche ou le rire qui
vous donne à vivre.
Je n’ai plus de demeure en moi, mon dieu,
venez dans ce trou
qui m’écorche
dans cette gorge qui m’écroue,
dans la musique qui s’absente,
ou bien ne venez pas
mais laissez votre solitude
verser ma solitude devant vous.
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Qui tracerait la route?
Assieds-toi.
Même dans cette ville les martinets
remuent.
Tu entends des clameurs par la fenêtre
car il fait assez chaud pour vivre.
C’est la nuit. Tu n’es pas seul
ou alors tu es tellement seul
que tu te penches sur la branche
toi, qui ne portes même pas un nom d’oiseau.
Qui parlerait, dans ces rumeurs?
Un train vieux? Une vieille enfance?
Assieds-toi.
Pour apprendre à voler il te manque
une trace.
Assieds-toi.
Sur la table commune, il reste une chanson.
Prends une chaise, mon ami.
Lucien NOULLEZ est un poète, diariste et critique littéraire belge, né en 1957.
Beaux poèmes ! et un poète que je ne connaissais pas ; si je collectais tout ce que je lis sur les blogs depuis des années, j’aurais une jolie encyclopédie 🙂
Moi aussi. J’en copie quelques-uns parfois…
J’avais lu « L’érable au coeur » que j’avais beaucoup aimé. Acheté après une belle rencontre avec l’auteur.
Je commence à envisager un achat aussi… 😉
Voilà que je ne suis plus capable d’écrire mon prénom correctement -_-
Ah c’est pour ça que ton commentaire était en attente 😉
Et ce soir, mon commentaire s’affichera-t-il ? Si oui, au cas où, bonne fin de dimanche.
C’est bon 😉
Bien entendu je n’ai pas trouvé ce poète à la bibliothèque (En dehors de ceux que je connais déjà : Verhaeren, Michaux, Carème) je n’ai trouvé aucun des noms que tu m’as donnés !
C’est toujours plus facile à trouver dans son propre pays… ou dans des anthologies pour les plus classiques ?