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Quatrième de couverture :
Le chien, prisonnier, affamé, guide la bande d’hommes lancée à la poursuite d’un Indien blessé dans la forêt d’Araucanie. Il sait sentir la peur et la colère dans l’odeur de ces hommes décidés à tuer. Mais il a aussi retrouvé dans la piste du fugitif l’odeur d’Aukamañ, son frère-homme, le compagnon auprès duquel il a grandi dans le village mapuche où l’a déposé le jaguar qui lui a sauvé la vie.
Dans la forêt, il retrouve les odeurs de tout ce qu’il a perdu, le bois sec, le miel, le lait qu’il a partagé avec le petit garçon, la laine que cardait le vieux chef qui racontait si bien les histoires et lui a donné son nom : Afmau, Loyal.
Le chien a vieilli mais il n’a pas oublié ce que lui ont appris les Indiens Mapuches : le respect de la nature et de toutes ses créatures. Il va tenter de sauver son frère-homme, de lui prouver sa fidélité, sa loyauté aux liens d’amitié que le temps ne peut défaire.
Avec son incomparable talent de conteur, Luis Sepúlveda célèbre la fidélité à l’amitié, le monde des Mapuches et leurs liens avec la nature.
Dans ce conte, Luis Sepulveda veut rendre hommage aux Mapuches, ce qui signifie les Gens de la Terre. Il se souvient des histoires que racontait son grand-oncle lui-même mapuche. A son tour, l’auteur souhaite raconter des histoires à ses petits-enfants, leur transmettre, et à nous aussi ses lecteurs, ce patrimoine humain, culturel. Afmau cite ainsi de nombreux mots mapuches, immédiatement traduits, dans son aventure.
On ne peut qu’être ému par l’histoire de ce chien dont la vie n’a pas été de tout repos. Les chapitres alternent le récit de la traque qu’il est forcé de suivre avec les Blancs et ses souvenirs « d’enfance ». Vieillissant, le chien va mériter plus que jamais le nom mapuche qu’on lui a donné il y a bien longtemps.
Au-delà de l’émotion, c’est le message humain que je retiens. La voix du chien nous rappelle l’importance du lien à la terre, à ce qu’elle nous donne, la reconnaissance que nous sommes invités à lui témoigner et la frugalité avec laquelle nous pouvons consommer ce qu’elle nous offre.
Un lexique très complet nous est proposé à la fin du livre, illustré des dessins d’un noir et blanc énergique de Joëlle Jolivet.
Luis SEPULVEDA, Histoire d’un chien mapuche, traduit de l’espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié, Métailié, 2016
Challenge Latino chez Ellettres
Petit Bac – Littérature générale : Animal
Les éditions Métailié fêtent leurs quarante ans cette année.
krolfranca a dit:
C’est un roman jeunesse ? On peut le lire à partir de quel âge ?
anne7500 a dit:
C’est plutôt une sorte de conte accessible à tous. Je dirais 10-12 ans ?
Marilyne a dit:
Contente de ce retour positif. Je n’ai pas encore lu celui-ci, même si j’avais adoré l’histoire de l’escargot ( et évidemment le chat et la mouette :)). Joëlle Jolivet fait toujours un superbe travail d’illustration sur ces textes.
anne7500 a dit:
Le chat et la mouette étaient plus « raffinés » dirais-je, mais celui-ci a un message très moderne et touchant.
coupsdecoeurgeraldine a dit:
Ah ! Forcément très très tentée…Mais j’ai encore ‘l’homme qui racontait des histoires » … dans ma PAL depuis des années. Il faut absolument que je l’en sorte pour ensuite lire cet opus !
anne7500 a dit:
Eh oui, ces PAL gigantesques…
aifelle a dit:
Je n’ai lu qu’un roman de Sepulveda, sans avoir été emballée. Il faudrait que je fasse un autre essai.
anne7500 a dit:
Lequel as-tu lu ? Ca vaudrait la peine que tu refasses un essai mais bon, parfois, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
aifelle a dit:
J’ai lu le fameux « le vieux qui aimait les romans d’amour » que tout le monde encensait !
anne7500 a dit:
Alors c’est que cet auteur te résiste, en effet 😉
Sandrine a dit:
Très beau conte en effet, qu’il me faudrait relire un jour. Tout comme « L’histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler ».
anne7500 a dit:
Ce sont des histoires qui restent en mémoire, c’est dire leur qualité.
Ellettres a dit:
J’ai lu « Le vieux qui aimait les romans d’amour » à l’école (pays hispanophone oblige) du coup Sepulveda a pour moi le goût des lectures « obligées »… Il faudrait vraiment que je lise un autre titre maintenant pour mieux l’apprécier je crois. Cette histoire est très touchante. La question des Mapuches a beaucoup agité le Chili depuis les années 60… Bienvenue au challenge latino !
anne7500 a dit:
Pour moi Sepulveda n’a pas du tout le goût des lectures obligées, mais plutôt celui de la découverte, comme dans son voyage avec le photographe Daniel Mordzinski. Et le sens du combat contre la dictature.
A_girl_from_earth a dit:
Toujours rien lu de Sepulveda et le problème c’est que je ne sais pas du tout par quel roman commencer !
anne7500 a dit:
Eh bien il y a un roman culte… 😉 Le vieux qui lisait des romans d’amour. J’ai beaucoup aimé aussi Histoire d’une mouette et d’un chat qui lui apprit à voler.
Lili a dit:
Je note ce roman qui a l’air bien tendre.
anne7500 a dit:
Il y a de la tendresse mais aussi beaucoup de douleur, hélas…