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Quatrième de couverture :
Près d’un abattoir de la banlieue de Venise, un travesti est retrouvé mort. Sa tête est défoncée et son visage à peine reconnaissable. Chargé de l’enquête, Brunetti découvre que le cadavre n’est autre que le directeur de la Banca di Verona. Entre réseau de prostitution masculine et vaste magouille financière, l’été sera chaud pour le commissaire Brunetti…
Cette troisième enquête du commissaire Brunetti se déroule en plein mois d’août, sous une canicule particulièrement accablante (et pas question pour lui de travailler en tenue légère comme les touristes, nombreux et envahissants malgré la chaleur). C’es dehors de Venise, à Mestre, dans un terrain vague proche des lieux fréquentés par les prostitués, que l’on trouve le corps d’un homme, apparemment un travesti, en robes et talons aiguilles rouges, le visage massacré. L’identification prend du temps et apparemment, l’homme n’est pas du tout un travesti et encore moins un prostitué, mais bien un banquier tout à fait respectable. Ou pas ? Les recherches minutieuses de Brunetti et de ses collaborateurs mettront au jour une magouille financière cachée sous une soi-disant Lega della Moralità.
L’équipe de Brunetti évolue au cours de ce troisième épisode : elle ne sortira hélas pas indemne de cette enquête mais un nouveau personnage apparaît, la Signorina Ellettra, secrétaire du vice-questeur Patta, j’ai cru comprendre qu’on va la retrouver dans les numéros suivants suivants, cette jeune femme élégante, intelligente et un poil insoumise. A propos de Patta, celui-ci se retrouve dans une position conjugale délicate (je ne vous en dis pas plus, c’est assez croquignolet). Croyez-vous que Brunetti va en profiter pour écraser son supérieur ? Non, évidemment, et c’est cette classe, cette élégance, physique et morale, que j’apprécie tant chez Guido Brunetti. Je n’ai lu que trois enquêtes jusqu’à présent mais j’aime déjà très fort ce personnage, tout autant que saliver devant les plats concoctés par Paola, son épouse, ou par l’un ou l’autre personnage secondaire et bien sûr continuer à découvrir Venise au fil des saisons : ici, en plein « Ferragosto », ce n’est pas la plus agréable à vivre dans la Sérénissime mais l’évasion du voyage est bien présente et les évocations très sensorielles de Donna Leon – ainsi que son humour – se savourent avec grand plaisir.
« – Houla, le superflic ! ironisa Paola en tendant la main vers une autre tomate, il voit des rondelles de tomates avec juste de quoi mettre une tranche de mozzarelle entre elles, il voit un bouquet de basilic tout frais dans un verre d’eau, à la gauche de sa délicieuse épouse, et fait le rapprochement entre tous ces éléments et, raisonnant à la vitesse de la lumière, en déduit qu’il y a de l’insalata caprese pour le dîner. Pas étonnant qu’un tel homme frappe de terreur la population criminelle de cette ville. » (p. 46)
« Dans la péninsule, où l’on est abreuvé de la théorie du complot alors que l’on tète encore le lait maternel, un Italien ne peut faire autrement que de voir des conspirations partout. Si bien que le moindre groupe donnant l’impression de fuir la publicité y est immédiatement soupçonné des pires choses, comme l’ont été en leur temps les Jésuites et comme le sont aujourd’hui les témoins de Jéhovah. Comme le sont encore aujourd’hui les Jésuites, se corrigea mentalement Brunetti. La conspiration engendre certes le secret, mais Brunetti n’était pas prêt à retourner la proposition, et à affirmer que le secret était synonyme de conspiration. » (p. 151)
Donna LEON, Un Vénitien anonyme, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par William Olivier Desmond, Points, 1999 (Calmann-Lévy, 1998)
Le Mois italien chez Martine
Challenge Venise chez Florence Le Livre d’après
Voisins Voisines 2019 – Italie
Ah, ah, une série pour laquelle je n’ai pas encore cédé à l’appel 😉
J’aime me balader à Venise avec le commissaire Brunetti. Et je viens de craquer pour Ricciardi à Naples !!!
J’en ai acheté un d’occasion la semaine dernière, ça m’incitera à commencer enfin la série.
La série est déjà assez bien remplie, courage 😉
J’ai beaucoup aimé ceux que j’ai lus… l’évocation des lieux, l’humour et les bons petits plats ajoutent au plaisir de lecture.
J’ai vu passer chez Martine un « Brunetti passe à table », miam 😉
J’avais tenté de découvrir cette série, justement avec ce tome mais j’avais abandonné au bout d’une soixantaine de pages… 😦 Il faudrait que je réessaye!
Bah il y a tant à lire, c’est normal de ne pas avoir le temps et de na pas tout aimer 😉
Ohlala te lire me renvoie à mon premier Donna Leon, lu il y a bien 20 ans maintenant avec l’envie de découvrir un polar à l’italienne. Je n’y suis pas revenue depuis pensant qu’il serait toujours tant mais comme le temps passe !!
je suis comme toi Anne, chaque fois je me dis je ne le lirai plus c’est toujours pareil mais je me fais avoir chaque fois car j’aime me balader à Venise et goûter aux petits plats de Paola
Je note les ingrédients qui vont avec les pâtes maintenant ! 😉
J’ai lu une fois cette auteure et j’ai détesté, un calvaire de lecture interminable. Du coup, quelque soit les avis que je peux lire à droite ou à gauche, je me suis jurée de ne plus jamais ouvrir un de ses livres !
Haha tu me fais rire 😉 (Moi c’est pareil avec David Foenkinos…)