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Présentation de l’éditeur :
Birmingham, 1984. Kate, dix ans, rêve d’être détective et passe son temps libre dans le nouveau centre commercial de Green Oaks à observer les gens. Un jour, elle disparaît sans laisser de traces. Vingt ans plus tard, elle resurgit mystérieusement sur les écrans de contrôle du centre commercial de Green Oaks…
Comme cette présentation le fait pressentir, ce premier roman de Catherine O’Flynn oscille entre 1984 et 2003 en prenant bien le temps d’installer ses personnages et de distiller le suspense. Le tout dans un décor qui est à lui seul un personnage.
La jeune Kate Meaney est une enfant à part : elle n’a plus de parents et vit avec sa grand-mère, elle est très réservée, secrète et fait équipe avec O’Malley, son chimpanzé en peluche pour mener à bien ses activités de détective privé, que son père défunt l’a encouragée à vivre. Elle observe, elle suit les gens le plus discrètement possible, elle prend des notes, dans son quartier proche et surtout dans le centre commercial de Green Oaks, avec ses nombreux niveaux, galeries, ascenseurs, ses restaurants, ses boutiques, un lieu clinquant qui se prétend avoir vocation à englober tous les aspects de la vie de ses clients et qui a évidemment tué ou presque le petit commerce de proximité. Le seul adulte à qui la petite fille se confie, c’est Adrian Palmer, un jeune homme solitaire comme elle. Mais le jour où elle doit présenter un examen d’entrée à Redspoon, une école de haut niveau, Kate disparaît. Et les soupçons se tournent vers Adrian, le dernier à avoir été vu en sa compagnie. Adrian sera relâché, mais il disparaît à son tour. La gamine ne sera jamais retrouvée.
Vingt ans plus tard, dans le même centre commercial, Lisa, manager d’une boutique de disques et Kurt, agent de sécurité, traînent leur ennui et leur mal-être. Un mal-être qui remonte à l’enfance et qui a orienté leurs choix de vie adulte. Avec eux, le lecteur découvre l’envers du décor de Green Oaks : le peu d’espace et de confort accordé aux employés, les kilomètres d’allées grises derrière les boutiques et dans les sous-sols, l’abrutissement lié au bruit, aux clients insatisfaits, à l’extension permanente du centre. Une nuit, Kurt, qui a souffert d’hypersomnie, voit passer sur ses écrans de contrôle une petite fille qui disparaît aussitôt. Lisa trouve une peluche poussiéreuse à l’entrée d’un couloir de service. Le « hasard » va faire se rencontrer Kurt et Lisa qui vont se lancer à la recherche de l’enfant et avec elle, de leur enfance perdue.
Catherine O’Flynn tisse patiemment sa toile, en nous dévoilant petit à petit les liens entre ses personnages, avec des personnages secondaires bien campés, avec un bon sens du suspense et une grande sensibilité. Les personnages de Kurt, Lisa et bien sûr Kate, sont touchants, chacun à leur manière. Dans une construction parfaite, les fils se nouent et se resserrent jusqu’à la révélation finale (que je n’avais absolument pas vue venir). Pour un premier roman, c’est un coup de maître et je vais guetter d’autres livres de l’autrice.
Catherine O’FLYNN, Ce qui était perdu, traduit de l’anglais par Manuel Tricoteaux, Babel, 2015 (Jacqueline Chambon, 2009
Le Mois anglais – Journée Romancières
Tu m’as convaincue, ce roman a tout pour me plaire !
Oui, oui, j’en suis sûre 😉
Je me souviens l’avoir adoré à sa sortie en GF, et du pitch de départ mais plus rien … Tu me donnes envie de le relire !
Tu ne te souviens plus de ce qui est arrivé à Kate ? Si je te dis une fin vraiment absurde, ça te rappelle un peu ?
rien du tout ….
Tu vas devoir le relire 😉
Une fin absurde… mais crédible ? Et sinon, je suis très tentée aussi.. et saluons au passage ces jolies couvertures que soignent particulièrement les Editions Babel !
Oui, oui, tout à fait crédible ! Et tellement triste… La couverture est toujours un peu surprenante et mystérieuse pour moi, Babel a repris celle du grand format.
Je me souviens que je l’avais repéré à sa sortie, mais ma bibliothèque ne l’avait pas, du coup je l’ai oublié ! Merci pour la piqûre de rappel, d’autant plus intéressante que je vois qu’il est sorti en poche depuis.
Les sorties poche, ça nous déculpabilise 😉
Oui, des livres de poche qui attendent mon bon vouloir, no problemo pour moi 🤓 !
Oui didonc, cela semble etre toute une chouette enquete….vraiment
Un très beau roman, oui !
J’avais beaucoup aimé ce roman à sa sortie. ll était original par rapport à ce qui sort habituellement.
Il m’a été conseillépar une de mes ibraires, je m’en souviens très bien et il a attendu cette année pour sortir de la PAL. Je te dirai comme Keisha, je ne me souviens pas de l’avoir vu sur les blogs (il faut dire que le grand format est sorti en 2009 et je n’ai commencé à bloguer qu’en 2010).
Tiens on dirait que je suis passée à côté de la nouvelle, je ne me souviens plus du tout d’avoir vu ce livre sur les blogs. A voir, donc
Moi non plus, en 2009 c’est « normal » parce que je ne bloguais pas encore mais la sortie poche n’a pas fait de vagues non plus sur les blogs, dirait-on.
Vendu! Dès que je peux mettre la main dessus je le lirai!
Bonne découverte !
Un coup de maître ? Voilà qui attise ma curiosité. Je n’avais jamais entendu parler de ce roman (si seulement c’était le seul dans ce cas^^).
Ah oui, tous ces livres que nous ne lirons jamais…
Ton billet est véritablement convaincant !! J’en prends bonne note – et précision toute futile, la couverture me fait craquer ! 🙂
Chouette alors ! Longue vie à ce roman !
Voilà qui est bien intrigant : je note !
Bonne idée 😉
Très très tentée à mon tour, un toile bien tissée ne se refuse pas !
Oh je suis contente d’avoir parlé de ce roman 😉
Je suis vraiment très tentée et le découvre pendant ce mois anglais. J’ai voulu l’ajouter à ma wish list mais viens de voir que je l’avais fait tout récemment… décidément il me donne envie !
J’espère qu’il te plaira !
Cette histoire semble avoir tout pour me plaire !
C’est une histoire très touchante !