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Quatrième de couverture :
Dans un ranch délabré du Wyoming, Einar vit reclus depuis la mort de son fils, dix ans plus tôt. Aussi voit-il d’un mauvais œil resurgir sa belle-fille, Jean, qu’il tient pour responsable de l’accident qui a coûté la vie à son fils. Fuyant son compagnon violent, la jeune femme vient se réfugier chez lui. Einar découvre alors l’existence de sa petite-fille Griff, âgée de neuf ans. Le caractère bien trempé de l’enfant et la fascination qu’exerce sur elle la vie au ranch ne laissent pas le vieil homme indifférent. Mais alors qu’un équilibre fragile semble s’instaurer, l’ex-amant de Jean débarque en ville.
Nous sommes dans le Wyoming, un état peu peuplé, dans les environs de la petite ville d’Ishawooa, dans le ranch d’Einar Gilkyson qui vit seul ave son vieux copain Mitch. Le vieil Einar a peu à peu laissé tomber ses activités agricoles, il loue ses terres et garde son énergie pour s’occuper de Mitch, avec qui il a fait la guerre de Corée et qui est lourdement handicapé suite à une mauvaise rencontre avec un ours.
Nous suivons aussi Jean et sa fille Griff, qui fuient les coups de Roy. Elles espèrent aller loin, à l’aventure mais la vieille bagnole poussive ne les mènera pas très loin. Jean se voit contrainte de revenir à Ishawooa, sa ville natale, et de demander accueil à Einar, son beau-père. Ils ne se sont pas vus depuis dix ans, quand Griffin, le fils d’Einar, est mort, une mort qu’Einar reproche toujours à Jean. Le vieil homme découvre l’existence de Griff, sa petite-fille, neuf ans. La gamine est attachée à sa mère malgré les mauvais choix de celle-ci, elle a des antennes et une faculté d’adaptation incroyables : très vite, elle se coule dans la vie du ranch, elle se lie d’amitié avec Mitch sans aucune réticence, elle dépasse ses peurs pour apprendre tout ce qu’elle peut apprendre grâce à Einar. Sa mère ne veut pas s’attarder là mais la magie du lien entre cette petite fille et les deux hommes va faire évoluer, ou plutôt faire reprendre la vie des uns et des autres.
Ce roman qui était depuis longtemps dans ma PAL m’a procuré mon premier vrai frisson de lecture de l’année. Rien de grandiose dans ce vieux ranch mais une amitié et une fidélité plus fortes que la mort, le désir de stabilité et de bonheur d’une petite fille, une attention aux petites choses du quotidien, la capacité à avancer, à laisser le passé au passé, à se parler, à nouer de nouvelles relations : voilà ce qui va faire évoluer Einar, Mitch et Jean, sous le regard de la petite Griff, une gamine sacrément futée. Sans oublier un petit grain de folie qui va embarquer nos deux compères dans une fameuse équipée non loin des montagnes de l’Absaroka (clin d’oeil littéraire donc à Walt Longmire, shérif du comté d’Absaroka).
L’auteur a entre autres dédicacé son livre à Kent Haruf et c’est vrai que l’on peut penser au Chant des plaines, notamment pour les liens intergénérationnels si inspirants. Bref, que du bon dans ce roman de Mark Spragg dont j’ai bien envie de découvrir Là où les rivières se séparent (récit autobiographique) et De flammes et d’argile (qui reprend les personnages de ce roman-ci).
« Elle a la sensation que sa vie n’appartient qu’à elle. Elle n’a pas à sourire ou à être polie, elle n’a pas à répondre ce qu’il faut ni même à réfléchir à ce qu’il convient de dire pour qu’on ne se mette pas en colère, qu’on crie, qu’on l’expédie dans sa chambre. Elle n’a pas à se soucier de la manière dont les hommes regardent sa mère, ni à attendre avec angoisse la prochaine catastrophe. Elle noue ses bras sur l’oreiller qui gonfle sa veste et se promet de ne pas oublier cette nuit. Comme ça, quand elle sera une femme, ce sera son modèle. Il lui suffira de se rappeler cette nuit et elle saura comment se rendre heureuse. »
Mark SPRAGG, Une vie inachevée, traduit de l’américain par Niole Hibert, Gallmeister, llection Totem, 2012
Un an avec Gallmeister – Thème de janvier : C’est la vie – Etat du Wyoming
Défi Un hiver au chalet – Catégorie Dans l’bois, j’veux retourner dans l’bois ! (Nature, faune, écologie)
Oh mais je ne connais pas ce Gallmeister, je le veux !!! Et puis ta référence au Chant des plaines, confirme qu’il est à lire.
Ah j’ai vraiment beaucoup aimé !
J’en lis un en ce moment de chez Gallmeister qui a quelques similitudes de départ. Je note celui-ci, je l’avais repéré, sans plus.
Je serai curieuse de lire ton billet.
du positif, ça fait du bien! je note!
La vie, avec ses hauts et ses bas, ses désespoirs et ses rédemptions. J’ai beaucoup aimé !
Oui, je l’ai lu. Je crois qu’il y a un autre titre avec les mêmes personnages?
Oui, De flammes et d’argile.
Ah, c’est vrai, il y a ce rendez-vous Gallmeister. J’en lis peu finalement, le dernier, c’est Petit traité de philosophie naturelle 🙂 ( toujours pas chroniqué d’ailleurs ). Celui-ci est bien tentant.
C’est une belle surprise qui traînait dans ma PAL. Et je suis déjà dans celui de février, passionnant !
En lisant le début de ton billet, je pensais justement au roman de Kent Haruf, en effet, qui ne m’avait pas vraiment emballée (j’en ai trouvé l’écriture un peu « terne », même si j’ai beaucoup apprécié les personnages des 2 frères, que l’on retrouve dans un autre titre je crois..).
Alors tu peux te dispenser de cette Vie inachevée… (Il y a tant à lire par ailleurs…)
Mais tu sembles avoir des merveilles qui traînent dans ta PAL ! Ce roman a tout pour me plaire, on dirait.
En effet, c’est ton genre de came 😉 Et de fait, j’ai sorti une autre pépite pour février, pas une nouveauté non plus…
Bien tentant ce frisson littéraire ! En tous cas, cette amitié entre cette petit fille et son grand père et Mitch me donne bien envie.
Il y a une version au Livre de poche, encore plus accessible que le Gallmeister. Je me souviendrai de ces personnages !
Je note, je note, je note ! Ce challenge Gallmeister ne va pas faire du bien à ma LAL, ni à ma PAL… 😉
Pour moi, en principe, ce ne seront que des sorties de PAL. J’ai accumulé des Gallmeister et les ai thésaurisés, ça suffit maintenant, on les aère 😉
Je fais pareil, pour le challenge, je fais essentiellement avec ce que j’ai dans ma PAL.