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Quatrième de couverture :
Tout a commencé avec la rencontre d’un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d’un jardin. Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s’introduire dans la vie de l’auteur pour très longtemps. Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l’odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d’une femme habitée par le désir d’écrire et qui, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés, va se transformer en écrivain.
C’est avec ce récit, largement autobiographique, que je débute ma rencontre avec les éditions Picquier. Le catalogue contient plusieurs titres avec des histoires de chats, forcément ça m’intéresse 😉
Mayumi Inaba a rencontré une petite boule de poils blancs, noirs et marron tombée du ciel un jour de 1977. Elle recueille ce chaton qui vient de naître et qui gardera pour toujours la peur du vide. La petite chatte portera le nom de Mî, comme les miaulements qu’elle pousse sans cesse et qui disent sa volonté de vivre. L’entrée de Mî dans la vie de Mayumi va décider de choix importants dans la vie de la jeune femme : le logement à louer ou à acheter, la présence d’un jardin ou de végétation. La présence du chat sera tellement forte qu’elle fera comprendre à Mayumi que son mariage n’a plus de sens et qu’il est temps de divorcer.
C’est vraiment une histoire d’amour très forte et touchante entre un félin et sa maîtresse (quoique ce mot, « maîtresse », n’a guère de sens quand on vit avec un chat) mais c’est aussi l’histoire d’une femme japonaise qui observe les saisons avec Mî, les changements urbains à Tokyo, qui nous fait percevoir quelques aspects de la mentalité et des coutumes japonaises, une femme qui, petit à petit, ose devenir poète et écrivain. Le récit est d’ailleurs émaillé de poèmes inspirés par la vie de Mî.
A noter qu’il ne se passe évidemment pas grand-chose, le rythme est lent, mais je me suis accrochée et j’ai apprécié le compte-rendu de ce quotidien avec un chat à Tokyo. D’autre part j’admire la ténacité avec laquelle l’auteure a soigné son chat pendant plusieurs années, je ne suis pas sûre que j’aurais la même patience – mais bien sûr, cela contribue à ce lien si particulier avec Mî.
« De la nuit lointaine que les yeux humains ne voient pas
Tu reviens
Les coussinets glacés les oreilles dressées
Et moi j’essuie les petites traces de tes pas dans le couloir
L’empreinte de la nuit
Les traces d’un secret qui n’appartient qu’à toi.«
« Parmi les ouvrages qui me passionnaient à l’époque, il y avait Les Quatre Filles du docteur March, dont les jeunes héroïnes étaient pleines de charme, mais il y en avait une que j’aimais pardessus tout, Jo, la deuxième fille. Etait-ce à cause de son caractère masculin, droit et spontané, ou encore parce qu’elle était envoûtée par le désir d’écrire, je m’opposais farouchement au choix de ma sœur qui ne jurait que par Amy, éperdue d’envie pour celle qui possédait sous les toits un endroit où écrire. Je me perdais en admiration devant cette fille qui avait un endroit où écrire rien que pour elle. »
INABA Mayumi, 20 ans avec mon chat, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, Picquier poche, 2016 (Editions Philippe Picquier, 2014)
En 2023, un Picquier par mois
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Forcément un livre pour moi (même si hélas j’ai dû m’arrêter à presque 18 ans)
Chez moi, ma Calypso aura 16 ans cette année. Elle va bien, croisons les doigts…
Pour moi aussi… je ne peux pas vivre sans chat(s)…
Ces petites choses indépendantes et parfois très hautaines prennent de la place dans notre vie, n’est-ce pas…
C’est vrai que le thème des chats revient de temps à autres chez Picquier (et les jolies couvertures qui vont avec). 😉
J’en ai encore un ou deux sous le coude, et même d’autres titres d’autres éditions. Je pourrais faire une semaine thématique mais je crains de m’ennuyer un peu 😉
20 ans, c’est énorme! le record est de 18 mais le plus souvent une maladie ou une auto… bref.
j’ai aimé tous mes chats 🙂
Je ne sais pas encore quel record on fera ici, mon premier est mort écrasé à un an et le deuxième de maladie à six ans. Les suivantes ont 15 et 11 ans, elles tiennent bon.
J’ai une minette qui a vécu jusqu’à 20 ans. Elle s’est allongée un jour et elle est morte… pour les enfants qui l’avaient toujours connue, ça a été un drame… pour moi aussi. Mais je ne crois pas que je lirai un livre sur le train train quotidien avec un chat, j’ai le mien que j’observe et me comble tout à fait (bien qu’il ne fasse ABSOLUMENT rien de ses journées !).
C’est le propre du chat de se prendre pour une paillasse haha. Les miennes ne sortent pas, elles ne font pas grand-chose non plus.
La couverture est sympa. Un livre de temps en temps sur les chats ne me déplaît pas. J’en ai un autre dans ma PAL (toujours japonais).
Moi aussi, j’en ai encore un ou deux. Ce sera pour pus tard dans l’année.
C’est vrai que le rythme est très lent. L’histoire m’a touchée mais la fin très détaillée m’a un peu dérangée. Notre Lotus aura 16 ans dans quelques mois.
Lotus, quel joli nom pour un chat ! Ma Calypso les fêtera cette année aussi.
La couverture est magnifique !
Ce sont des dessins d’Hokusai. En général les couvertures des Picquier sont très jolies. La prochaine en février ,-)
Ouverture du parcours découverte Picquier :). J’ai ma petite pile pour t’acompagner mais je crains que ce ne soit pas avant le printemps.
Je saurai être patiente 😉 J’en ai un spécial printemps (le mot est dans le titre), je e lirai en mars car ça a rapport avec Fuushima.