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Quatrième de couverture :
« Éloge, élégie ? À peine ai-je posé les yeux sur ma Belgique et sur la mer et l’enfance, qu’une mélancolie intempestive se lève, comme une vapeur ou une brume. Peut-être incommode, en début de livre. Et pourtant. Et pourtant, tout Belge sait que les choses commencent par du brouillard ; tout matin, par cette humidité opaque que les yeux ou les phares des autos doivent vaincre. Marie Gevers parle de “la source du gris”, qui est à la fin “une grande joie”. Le brouillard est un chemin, lui aussi. Un passage. Nous verrons où lui et la mélancolie nous mènent, vers quel jour, vers quelle lumière. »
Ce petit éloge, dense et poétique, transporte le lecteur au cœur de la Belgique.
Le Mois belge, c’est parti avec ce Petit éloge de la Belgique de Grégoire Polet, dont je n’ai rien lu avant cet opus.
L’auteur commence à la mer, sous la pluie, avec des vers de Marie Gevers. Quel plus beau début ? Tout le monde Tous les Belges se souviennent de leurs vacances à la mer du Nord, du tram de la côte, des nuages dont on peut contempler indéfiniment la course. C’est là qu’avec l’auteur, nous allons croiser James Ensor, Stefan Zweig à la veille de la guerre 14-18, l’architecte Henry Van de Velde. Au cours de ses réflexions, de ses observations, Grégoire Polet mêle l’histoire contemporaine de la Belgique et les combats des « anciens Belges » si j’ose dire, ceux qui avaient déjà l’esprit belge bien avant la Révolution de 1830 et la constitution de ce petit pays aujourd’hui bien divisé parfois. Les tueurs du Brabant en 1985, la victoire de Sandra Kim à l’Eurovision en 1986, le naufrage du Herald of Free Enterprise en 1987, événements qui ont marqué l’adolescence de Grégoire Polet, côtoient le tour du monde des autos-canons belges de 1915 à 1918, les deux frères Oscar et Marcel Thiry engagés eux aussi dans cette guerre, le prince Charles-Joseph de Ligne, plus souvent en voyage que dans son (beau) château de Beloeil, qui a rencontré la grande Catherine de Russie et a participé au congrès de Vienne en 1815.
Au fial, un voyage entre passé et présent, dans une Belgique originale, culturelle, ouverte à la vie (la vie toute la vie ! chantent les choeurs de Sandra Kim) et à la devise nationale « L’union fait la force ». Une belle manière d’ouvrir ce Mois belge 2023.
Grégoire POLET, Petit éloge de la Belgique, Folio 2 euros, 2022
Il me semble qu’il est déjà apparu dans le mois belge ce livre. A renoter et surtout ne pas oublier.
Il date de 2022 et il n’est pas périmé du tout 😉
Étant assez ignorante de ce pays pourtant si proche de la France, ce livre m’intéresse !
Il ne donne pas une idée super structurée de la Belgique mais ce n’est pas le but de cette collection 😉
Un billet très à-propos pour débuter ce mois !
Surtout le dixième 😉
Je crois avoir noté l’auteur lors d’un précédent mois belge, mais peut-être un autre titre ? Celui-ci est en tout cas parfait pour commencer le mois.
Oui, Grégoire Polet fait partie des auteurs lus en avril. Il faudrait que je le découvre dans un de ses romans.