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Archives de Catégorie: Des Mots en images

Jane, le renard et moi

16 vendredi Déc 2022

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec, Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Fanny Britt, Isabelle Arsenault, La Pastèque

Présentation de l’éditeur :

Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë…

Derrière cette couverture délicate se cache un petit bijou de BD, d’histoire, de sensibilité, de… plein de qualités !

Hélène se trouve bien trop grosse. Elle a bien intégré les remarques désobligeantes et incessantes que ses « copines » d’école lui envoient. Tout ça à cause d’une robe fabriquée maison par sa mère et portée fièrement alors que la mode en est passée. Et voilà comment le harcèlement peut se déclencher : à partir d’un rien (enfin c’est mon regard d’adulte). Alors pour échapper à ce quotidien de souffrance, Hélène se réfugie dans les livres et particulièrement dans l’histoire de Jane Eyre, cette fille au physique banal qui maîtrise ses émotions et qui parvient à sortir de sa condition d’orpheline.

L’histoire imaginée par Fanny Britt est pleine de sensibilité, de délicatesse par rapport à cette très jeune fille, ses relations aux autres, à sa maman, à son corps. Le dessin d’Isabelle Arsenault est léger sur la page : dans les tons gris et sépia quand il accompagne Hélène, il s’orne de feuillages tout en rondeur et de couleur quand Jane Eyre, l’héroïne d’Hélène vient lui apporter du réconfort. C’est aussi l’occasion de découvrir cette héroïne et d’avoir envie de (re)lire son histoire. Quant au renard… je vous laisse le découvrir dans ces pages pleines de finesse !

Isabelle ARSENAULT et Fanny BRITT, Jane, le renard et moi, Editions La Pastèque, 2012

Petit Bac 2022 – Prénom 4

De la BD – Les chemins de Compostelle, tomes 3 et 4

10 mardi Août 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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Dupuis, Jean-Claude Servais, Les chemins de Compostelle

Non, vous ne rêvez pas, voici un billet BD, ça faisait très longtemps ! J’ai complété la série des Chemins de Compostelle du magicien Jean-Claude Servais, du moins les tomes 3 et 4 en attendant la suite pas encore parue.

Attention, il vaut peut-être mieux avoir lu les tomes 1 Petite licorne et 2 L’ankou, le diable et la novice.

Notre-Dame, tome 3 de la série de BD Les chemins de Compostelle, de Servais  - - Éditions Dupuis

Présentation de l’éditeur :

Blanche, la « Petite Licorne » qui marche sur les pas de son père alchimiste, entre en Champagne et découvre les attraits de la région. Alexandre l’alpiniste et son groupe atteignent Paris et Notre-Dame. Céline, future religieuse partie du Mont-Saint-Michel, quitte la Bretagne et la mystérieuse forêt de Brocéliande en compagnie d' »Angelo », ténébreux marcheur en cavale soupçonné d’être le récent meurtrier d’une jeune fille.

Paul, de son vrai nom, est-il responsable de cet affreux crime, ou n’est-il qu’un petit bandit de grand chemin ? Céline en tombera-t-elle amoureuse, ou confirmera-t-elle sa décision d’entrer dans les ordres ? Alexandre grimpera-t-il tout en haut de la flèche de la cathédrale parisienne ? Autant d’interrogations que sème Jean-Claude Servais au gré des chemins de cette grande saga, qui continue à nous faire découvrir, d’un même mouvement, la beauté des régions de France.

Jean-Claude Servais nous entraîne toujours plus avant sur les routes de France en suivant les quatre personnages qui ont entrepris de se rendre à Compostelle en partant de Bretagne, de Belgique ou de Suisse, selon des motivations diverses en lesquelles les lecteurs peuvent se reconnaître.

Blanche traverse la Champagne et continue à chercher les signes du grand oeuvre auquel son grand-père l’initie (même de l’au-delà), une lecture « alchimique » cette fois de la cathédrale de Reims. Elle va bientôt rejoindre Paris et sa cathédrale (quelle joie de la retrouver intacte dans cet album) où elle fera la connaissance d’Alexandre, venu de Suisse pour honorer la mémoire de sa fille et d’une jeune guide de montagne, toutes deux mortes accidentellement. Pour cela, Alex « doit » atteindre le sommet de Notre-Dame et il obtiendra pour cela l’aide d’audacieux acrobates urbains.

Venus l’une du Mont Saint-Michel, l’autre du Finistère, Céline et Dominique (qui se fait appeler Angelo) cheminent maintenant ensemble. La jeune novice fait confiance au jeune homme, mais pourquoi celui-ci fuit-il sans cesse la police même quand elle ne semble pas s’intéresser à lui ? En même temps, des informations de plus en plus inquiétantes circulent à propos d’un tueur en série…

C’est toujours un bonheur de parcourir les planches si finement dessinées et colorées de Jean-Claude Servais. On se croirait dans les lieux mêmes, une longère de Champagne, le portail de la cathédrale de Reims ou les arcs-boutants de Notre-Dame de Paris, les machines de Nantes, une terrasse dans l’île Saint-Louis… Les interprétations alchimiques (et semble-t-il, fondées sur une bonne documentation) sont intéressantes. Certes, les longues explications dignes d’un guide touristique sur les lieux ou sur la vinification du champagne rendent les planches un peu bavardes et le rythme un peu lent mais après avoir lu les textes, il suffit de se laisser imprégner par la beauté du dessin et la magie opère toujours…

Jean-Claude SERVAIS, Les chemins de Compostelle 3. Notre-Dame, Dupuis, 2016

Petit Bac 2021 – Voyage 3

Les Chemins de Compostelle T4 : Le vampire de Bretagne (0), bd chez Dupuis  de Servais, Raives
Le vampire de Bretagne, tome 4 de la série de BD Les chemins de Compostelle,  de Servais - - Éditions Dupuis

Présentation de l’éditeur :

Blanche, la passionnée d’alchimie, et Alexandre, l’alpiniste qui escalada Notre-Dame en hommage à sa fille et à sa femme, décident de poursuivre ensemble leur route vers la majestueuse cathédrale de Chartres, chef-d’oeuvre romano-gothique aux deux visages. Tous deux espèrent y trouver des réponses à leurs interrogations.

À des kilomètres de la capitale, la religieuse Céline et Angelo, suspect dans une affaire de meurtre, se confrontent à l’occasion d’une halte le long des rives de la Sèvre nantaise. Les secrets planent toujours autour du mystérieux individu, recherché pour un crime qu’il affirme n’avoir pas commis. Céline lui accordera-t-elle sa confiance, elle qui se rend à Compostelle pour y éprouver sa foi religieuse ? Au coeur de la forêt, d’inquiétants rituels se profilent…

Dans ce quatrième tome de la série, qui clôt le premier cycle, Blanche et Alexandre cheminent désormais ensemble et nous visiterons avec eux la magnifique cathédrale de Chartres et les doux paysages de Loire. Sans le savoir – mais de curieux pressentiments agitent Blanche – ils se rapprochent du chemin de Céline la novice et Angelo le mystérieux. Ce dernier pourrait-il être le tueur en série recherché par toutes les polices de France ? Céline est-elle en danger ?

On fait de plus en plus le parallèle entre Angelo (ou d’autres mystérieux personnages à l’âme obscure ?) et Gilles de Rais, celui qui fut le chef des armées de Charles VII et le compagnon d’armes de Jeanne d’Arc pour « bouter les Anglais hors de France » et qui, après la mort de la Pucelle, dilapida ses biens et tenta de les récupérer en trouvant le secret pour transmuer le plomb en or : pour cela, il avait « besoin » du sang de jeunes garçons et devint le premier tueur en série de l’Histoire. Certains l’appellent ou le comparent à Barbe-Bleue.

Ainsi, on voit encore plus nettement se dessiner la dichotomie entre les deux visions de l’alchimie : la vision noire, maléfique, inspirée de Gilles de Rais et la vision éclairée, positive transmise par son grand-père à Blanche (la bien nommée) qui initie à son tour Alexandre.

Et toujours on apprécie le coup de crayon de Jean-Claude Servais, sublimé par les couleurs de Raives, qui nous faît goûter les beautés des cathédrales, des champs et des prairies sur les chemins de Compostelle, les ambiances de nuit au coeur de la forêt ou dans les villes. Une magnifique série dont j’espère que la suite ne tardera pas !

Jean-Claude SERVAIS, Les chemins de Compostelle 4. Le vampire de Bretagne, Dupuis, 2017

Petit Bac 2021 – Voyage 3

6 juin 1944

06 dimanche Juin 2021

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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6 juin 44, Débarquement, Normandie, Omaha Beach

Un dimanche ensoleillé, loin de la tempête de feu et de sang qui déferla sur les côtes normandes le 6 juin 1944, il y a 77 ans…

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Deux images prises en 2020 à Omaha Beach et au cimetière américain de Colleville-sur-Mer.

Melvile L’histoire de Samuel Beauclair

30 vendredi Avr 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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bande dessinée, Le Lombard, Melvile, Romain Renard

Melvile, tome 1 : L'histoire de Samuel Beauclair par Renard

Présentation de l’éditeur :

Après un premier roman, Samuel Beauclair s’installe à Melvile dans une maison ayant appartenu à son père, lui-même romancier. En proie à une dépression créative et amoureuse, il ne parvient plus à écrire. Il espère trouver dans les lieux de son enfance une nouvelle sérénité, loin des noirceurs du passé. A la suite d’une double rencontre, celle des frère et soeur, Rachel et David, Samuel ouvrira des portes trop longtemps restées closes. Mais c’était sans compter qu’ici, à Melvile, certains démons, certaines légendes prennent chair et corps bien plus facilement qu’ailleurs…

Pour marquer le dernier jour officiel du Mois belge 2021, une fois n’est pas coutume, je vous présente une BD. Pendant les vacances de Pâques, je suis allée au Centre belge de la BD où une nouvelle expo temporaire venait de démarrer : United Comics of Belgium, où neuf commissaires, dessinateurs bien installés dans le paysage belge, présentent les nouveaux talents de la bande dessinée en Belgique. Parmi eux, j’ai été subjuguée par les planches en noir et blanc exposées par Romain Renard, artiste polymorphe et auteur de deux tomes (un troisième va normalement paraître en septembre) consacrés à Melvile.

Melvile est un lieu non situé explicitement mais on peut se croire en Amérique, aux USA ou au Canada, dans une région de forêts. C’est là que s’est réfugié Samuel Beauclair, en panne d’inspiration après avoir publié un premier roman. Il est un peu aux abois, « harcelé » par son éditeur, des créanciers et même sa femme. Pour arrondir ses fins de mois, il répond à une petite annonce et se met à faire des travaux de peinture chez Rachel et David, un frère et une soeur avec qui il lie rapidement amitié (et plus). Mais en réalité, la forêt de Melvile est peuplée de légendes et de fantômes, notamment celui du père de Samuel, personnalité écrasante, lui aussi écrivain.

Je ne vous en dis pas plus. Sachez simplement que le dessin, les couleurs et la mise en page de Romain Renard sont (à mon goût) sublimes : des tons de terre, de bois, des sépias, des bleu nuit profonds, pour accompagner notamment la dépression de Samuel, mais avec toujours une source lumineuse qui laisse une ouverture. Les ambiances sont à la fois sombres et profondes, avec cette ouverture de lumière malgré tout, le découpage est tantôt classique, tantôt déployé sur la page, tantôt resserré en longues bandes rectangulaires superposées. Je m’attendais à des planches en noir et blanc, comme celles du projet en cours (le troisième tome) dans l’expo, mais je ne suis pas déçue par cette version couleur. Et si vous avez l’occasion de passer au Musée de la BD, profitez de ce noir et blanc d’une intensité somptueuse. (Il y a aussi jusqu’au 30 mai une tout aussi belle expo sur Juanjo Guarnido, le créateur entre autres de Blacksad.)

Vous pouvez feuilleter quelques pages de ce premier tome de Melvile sur la page du livre chez l’éditeur.

Romain RENARD, Melvile L’histoire de Samuel Beauclair, Le Lombard, 2013

Le Mois belge 2021 – catégorie A suivre

Petit Bac 2021 – Prénom

Le banc au milieu du monde

26 vendredi Avr 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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Alice éditions, Ingrid Godon, Paul Verrept

Présentation de l’éditeur :

Tous les jours, un homme s’assoit sur le banc du parc. Son père est mort, puis sa maman, et lui, il doit continuer à vivre. Pour combler son chagrin, il s’assoit sur ce banc, qui est pile au centre de la ville, et il regarde les autres vivre. Parfois, des gens viennent s’asseoir à côté de lui, tout près ou à l’autre bout du banc, et ils partagent avec lui un petit bout de leur existence.

C’est comme un conte, ou un long rêve éveillé, peut-être. C’est l’histoire d’un homme qui a toujours vécu avec ses parents, il sait qu’il n’a jamais vraiment été un homme, il est resté un fils. Pour tromper la solitude, il vient s’asseoir sur un banc au milieu du parc, au milieu du monde. Le chagrin,le silence, et puis quelques rencontres insolites, la renaissance du désir, les souvenirs d’enfance… l’homme apprivoise le chagrin, se réveille doucement, se met à écrire…

Les dessins d’Ingrid Godon qui illustrent le texte de Paul Verrept sont tout en douceur et en naïveté, ses pastels sourds sont illuminés de jaune, d’orange, de rouge pour accompagner l’évolution du personnage. C’est un joli livre très soigné déniché chez Alice jeunesse (éditions jeunesse belges) à la Foire du livre de Bruxelles 2019 dans le cadre du thème « Flirt flamand ».

Paul VERREPT, Le banc au milieu du monde, illustré par Ingrid GODON, traduit du néerlandais par Emmanuèle Sandron, collection Le Chapelier fou, Alice éditions, 2019

 

E 411 (petites autoscopies)

01 lundi Avr 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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E 411, Esperluète éditions, Geneviève Casterman

Présentation de l’éditeur :

Après avoir posé, dans Rue de Praetere, un regard tendre et amusé sur son voisinage, Geneviève Casterman observe une autoroute : la E411, qui va de Bruxelles à Luxembourg. Des voitures, des camions, une dépanneuse, un bus scolaire… Tous ces véhicules sont sur la route à la queue leu leu et leurs occupants sont finement observés! Les uns se disputent, les autres tombent en panne, les enfants s’amusent, le jardinier est très cool, les camions ont des inscriptions rigolotes et tous, ou presque, arrivent à bon port.

Geneviève Casterman, infatigable observatrice du quotidien, a tout vu! Elle croque, analyse et restitue une tranche de vie, un bout de route…

C’est parti, on prend la route pour le Mois belge en prenant avec Geneviève Casterman la E 411, une autoroute qui relie Bruxelles au Luxembourg, une autoroute souvent bien chargée comme on peut le voir au fil des pages de ce livre-accordéon qui se déplient. Comme dans Costa Belgica, l’auteure a choisi le noir et blanc pour faire défiler voitures, camions, camping-cars, bus, motos, autant de véhicules pittoresques tous conduits et occupés par des personnages non moins typés. Geneviève Casterman observe et retranscrit des situations familières, des enfants en voyage scolaire, un papa qui donne à manger aux enfants dans la voiture pendant que maman pilote la voiture, un peu stressée, de joyeux camionneurs, un motard pressé…

Les textes défilent eux aussi au bas des pages, les verbes s’énumèrent, les jeux de sonorités vrombissent, complétés par de petits textes humoristiques et poétiques placés au-dessus des véhicules.

« Roméo se fait la Belle

au Bois dormant.

Cendrillon, sans ses haillons,

la route est carrossable.

Coccinelle, demoiselle, 

tu n’es pas vendable. »

« La réunion ? l’ordre du jour ?

Type con, type lourd, type long, type court… »

Bref, pour passer le temps dans les bouchons, on lit, on sourit et on arrive « côte à côte, coûte que coûte, vaille que vaille »… au bout de la route.

Par solidarité avec le secteur du tourisme touché par la peste porcine, cette autoroute sera rebaptisée Autoroute du Sanglier.

Geneviève CASTERMAN, E 411, collection Accordéons, Esperluète éditions, 2005

La Légèreté

07 lundi Jan 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en images

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BD, Catherine Meurisse, Charlie-Hebdo, Dargaud, La Légèreté

Présentation de l’éditeur :

Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.

Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s’extirper du chaos et de l’aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la beauté.

Afin de trouver l’apaisement, elle consigne les moments d’émotion vécus après l’attentat sur le chemin de l’océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.

Alors que s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles le procès de Mehdi Nemmouche, l’auteur présumé de l’attentat du Musée juif à Bruxelles en mai 2014, le premier attentat commandité par Daech sur le sol européen, qui a fait quatre morts, c’est aussi le quatrième anniversaire de l’attentat contre Charlie-Hebdo. J’ai sorti de ma pile BD cet album de Catherine Meurisse, dessinatrice à Charlie ; le matin de l’attaque, elle était en retard à cause d’une rupture amoureuse, elle n’a même pas pu entrer dans l’immeuble où on croyait alors à une prise d’otages, elle n’a rien vu, elle a juste entendu les insupportables coups des « frères Kalachnikov ». Elle raconte dans cette BD les jours, les mois qui ont suivi l’attentat, le choc traumatique, la dissociation de survie opérée par son cerveau, la perte de mémoire, le deuil. Comme le lui a expliqué un psy, « quand vous serez à nouveau « associée », vous raconterez votre histoire dans une BD ». J’ai aimé la façon dont le dessin se pose sur la page, tantôt en cases non cernées d’un trait, tantôt en doubles pages où des couleurs délicates s’invitent pour accompagner les émotions. Il y a un peu de Quentin Blake et de Claire Brétécher dans les inspirations de Catherine Meurisse, me semble-t-il. J’aime son écriture, dans les deux sens du terme : la calligraphie et la simplicité du récit. Et comment ne pas sourire et être touché devant son incroyable résilience son humour, son sens de l’auto-dérision et son hommage aux disparus de Charlie…

Catherine MEURISSE, La Légèreté, Dargaud, 2016

Les chemins de Compostelle, tome 2 – L’ankou, le diable et la novice

11 mercredi Avr 2018

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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BD, Dupuis, Jean-Claude Servais, Les chemins de Compostelle

Présentation de l’éditeur :

A la pointe Saint-Mathieu, dans le Finistère, un crime odieux a été commis. Dominique, un jeune vagabond qui rôdait dans le coin cette nuit-là, rejoint un groupe de marcheurs à leur point de départ des chemins de Compostelle bretons. L’Ankou, personnage légendaire de la mort, les regarde partir.
Au même moment, Blanche, dans les Ardennes, passe par la ligne Maginot.
Le personnage de la mort hante les lieux…
Le mystérieux Dominique disparaît ensuite du groupe de marcheurs. À l’occasion d’un fest-noz, grand bal breton, son chemin croise alors celui de Céline, partie seule du Mont-Saint-Michel. Ensemble, ils quitteront le chemin traditionnel vers Compostelle pour se rendre dans la forêt de Brocéliande, toute proche, lieu magique et légendaire, mais pas sans danger ?!

Nous continuons sur les chemins de Compostelle en suivant particulièrement les deux femmes du voyage : la Belge Blanche, dite Petite licorne et la novice du Mont-Saint-Michel, Céline. On est encore bien loin de Compostelle : Blanche traverse les Ardennes en passant par la ligne Maginot et Charleville-Mézières, ville de Rimbaud évidemment, mais connue aussi  pour son festival de marionnettes. Céline traverse la Bretagne et particulièrement la forêt de Brocéliande, guidée par « Angelo ». Les deux régions sont reliées par leur profil géographique et surtout leurs origines celtes. C’est ce que Jean-Claude Servais s’amuse à montrer à travers ses planches toujours aussi raffinées (ses dessins d’arbres, de forêts, de maisons, d’églises… certaines images ont une précision photographique, un régal !) Il aime toujours s’attacher aux légendes, au terroir des régions traversées. Il sait distiller le doute et l’angoisse : autant la marche de Blanche, sur les pas de son grand-père brasseur et alchimiste, est assez sereine, autant la route de Céline ne paraît pas du tout sûre : un tueur dangereux opère dans la région et on se demande qui est réellement ce Dominique (ou Angelo ou Paul) parti de Bretagne et qui croise la route de la jeune novice, dont on apprend dans ce tome le pourquoi de son entrée au couvent.

A bientôt donc pour le tome 3 !

Jean-Claude SERVAIS, Les chemins de Compostelle, tome 2 – L’ankou, le diable et la novice, Dupuis, 2015

Quatre soeurs 4. Geneviève

27 mardi Mar 2018

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en images

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Cati Baur, Geneviève, Malika Ferdjoukh, Quatre soeurs, Rue de Sèvres

Quatrième de couverture : 

« Mon vélo a dérapé !

-Tu t’es fait mal ?

-Non. Tu as bien fait d’attendre, tu vois : je suis à tes pieds. »

Dans ce quatrième et dernier tome, tous les coeurs battent la chamade au rythme d’un été plutôt mouvementé ! Geneviève vend des glaces sur la plage, et fond pour Vigo, le beau ténébreux aux manières très singulières. Hortense et Enid jouent à Robinson sous les toits de Paris. Quant à Bettina, partie camper en compagnie de Denise et de Béhotéguy chez une cousine invisible, Elle essaie d’oublier Merlin… Charlie, elle ne sait absolument plus où son coeur se pose…

Après l’automne d’Enid, l’hiver d’Hortense, le printemps de Bettina, voici l’été de Geneviève, qui se décline dès la couverture et ses rabats en un jaune très chaleureux. Geneviève, c’est la fille sage de la famille, celle qui range inlassablement la maison, qui garde son calme en toutes circonstances (on sait qu’elle se défoule grâce à ses cours de boxe). Mais cet été elle va se laisser un peu aller, en négligeant un peu les lessives et en se laissant séduire sur la plage par le mystérieux Vigo (qu’elle a déjà vu quelque part, mais où donc ??) Les petites soeurs ne sont pas en reste, vivant des aventures de vacances peu banales, Bettina en camping à la campagne et les deux « petites » à Paris chez leurs cousins. Tout ce petit monde (et plus car affinités) va se retrouver à la fin de l’été à la Vill’Hervé parce que les soeurs Verdelaine sont comme ça : elles aiment la famille, elles sont généreuses et accueillantes, et la Vill’Hervé est leur berceau de famille.

La dernière saison, le dernier tome des Quatre soeurs… Comme dans le dernier roman, j’ai eu les larmes aux yeux en lisant le prologue qui réunit les cinq soeurs et leurs parents ou plutôt les fantômes de leurs parents. Les choix de Cati Baur en matière de couleurs et de détails sont toujours aussi frais mais dans ce prologue ils participent vraiment de l’émotion.

Merci, Cati Baur, merci, Malika Ferdjoukh et merci, les soeurs !

Cati BAUR (d’après Malika FERDJOUKH), Quatre soeurs 4 Geneviève, Rue de Sèvres, 2018

 Prénom

La révolte des terres

27 samedi Jan 2018

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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BD, Casterman, Koza, La révolte des terres, Mousse

Quatrième de couverture :

Le premier acte collectif de résistance contre l’occupant nazi.
Ferdinand, jeune mineur du Pas-de-Calais, se sent peu concerné par les consignes de grève générale. Mais en 1941, en pleine guerre mondiale, l’heure n’est plus aux hésitations !

C’est chez Marilyne que j’ai découvert cette BD, dont le graphisme m’a séduite.

Le scénario raconte la révolte de mineurs à Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, en 1941, une grève qui sera durement réprimée par la police française aux ordres des Allemands. Perdu dans cette grève, Ferdinand, accusé de trahison par ses collègues mineurs, subira leur colère au camp de Sachsenhausen o ils seront internés. Koza et Marion Mousse donnent du rythme à cette histoire en mêlant les épisodes de la grève et les longs mois au camp, ainsi que la recherche des survivants (que j’ai trouvée très émouvante) par la soeur de Ferdinand, à l’hôtel Lutétia (Paris).

Ce qui est remarquable dans cette BD au découpage tantôt large, tantôt serré sur la planche, c’est la technique utilisée par Marion Mousse, un noir, gris et blanc somptueux, sans doute exécuté au lavis (ou aux marqueurs rough ?) qui rend magnifiquement compte de la réalité de la mine, du poids de la trahison et de la rumeur sur Ferdinand, de la grisaille et de la noirceur des jours interminables au camp d’internement. Les visages paraissent un peu frustes avec ce procédé, et donc un peu difficiles à différencier parfois, c’est le seul bémol que je peux apporter, mais cette BD permet de découvrir de belle façon un épisode inconnu de la seconde guerre mondiale.

KOZA (scénario) et Marion MOUSSE (dessin), La révolte des terres, Casterman, 2017

 

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