• Anniversaires Maisons d’édition
  • Je remplis ma PAL…
  • Je vide ma PAL…
  • Le Mois belge
  • Lectures thématiques
  • Mémoire 14-18
  • Mots amis à visiter
  • Présentation et contact
  • Quelques projets et challenges

~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Catégorie: Non Fiction

L’humanité disparaîtra, bon débarras !

18 vendredi Oct 2019

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 25 Commentaires

Étiquettes

écologie, J'ai lu, Non-fiction, Yvas Paccalet

Quatrième de couverture :

« Je conçois mal que l’évolution darwinienne, qui ne s’encombre ni de morale, ni de finalité, ni de « dessein intelligent » ait pu favoriser une espèce aussi envahissante, nuisible, mal embouchée et peu durable. Il n’y a pas d’autre conclusion possible : bientôt fini le règne de l’Homme, cet animal borné qui se prétend intelligent mais qui ne cesse d’anéantir son milieu naturel et massacre ses semblables. »
Dans cet essai écologique, provocant et teinté d’humour noir où il imagine treize scénarios catastrophes, le naturaliste Yves Paccalet dresse un véritable réquisitoire contre l’humanité. La conclusion est sans appel.

Un essai en forme de pamphlet hyper-réaliste, hyper-pessimiste.

Yves Paccalet ne veut plus, dit-il, faire semblant de croire que l’humanité a suffisamment de ressources et de bonté en elle pour parvenir à renverser le processus du réchauffement climatique et de la destruction de la planète Terre. Il dresse un constat très noir sur la contamination, disparition progressive de civilisations « premières » comme les Papous, sur le dangereux déséquilibre entre le nombre d’humains et les ressources de la planète (qui ira grandissant avec le développement démographique annoncé), sur la violence inhérente à l’homme et qui ne peut que conduire à la catastrophe.

Dans son dernier chapitre, l’auteur (qui a fait partie de l’équipage de la Calypso du commandant Cousteau) va jusqu’à imaginer treize scénarios de fin du monde. Il dresse particulièrement la sonnette d’alarme en ce qui concerne la prolifération des armes nucléaires.

J’ai lu ce livre pour l’école : nous participons avec nos élèves de 7è à un projet d’envergure en lien avec le développement durable, le recyclage, la mobilité douce et un collègue m’a conseillé ce livre pour soutenir la réflexion sur le sujet en cours de français. C’est bien, ça me permet de travailler l’argumentation et les moyens expressifs du pamphlet mais j’ai eu du mal à soutenir l’esprit noir et tellement négatif de bout en bout, même si l’ironie y prend bien sûr une grande part. Et peut-être est-ce une manière pour moi de regarder ailleurs et de me voiler la face ? Mais que propose Yves Paccalet ? Peut-être dois-je chercher une réponse ailleurs dans les travaux de ce journaliste, philosophe et réalisateur de documentaires. Soyons réalistes, au point où nous en sommes et vu notre mode de vie, un changement radical concernant le climat me paraît bien difficile. Mais tout espoir, tout changement est-il vraiment impossible ?

Yves PACCALET, L’humanité disparaîtra, bon débarras !, J’ai lu, 2007 (1è édition chez Arthaud)

P.S. Je traverse une crise de motivation et au départ, je n’avais aucune intention de rédiger un billet sur ce livre lu en septembre. Et voilà que je me suis surprise il y a cinq jours  à rédiger un petit avis sur Babelio… Je le publie donc ici aussi. Je n’essaye même plus de me comprendre !

Noyau d’olive

21 mardi Mai 2019

Posted by anne7500 in Des Mots italiens, Non Fiction

≈ 18 Commentaires

Étiquettes

Erri De Luca, Folio, Noyau d'olive

Quatrième de couverture :

Erri De Luca fréquente la Bible depuis longtemps. Sa connaissance des Écritures ne doit pourtant rien à la foi ou à un quelconque sentiment religieux : De Luca se dit non croyant, incapable de prier ou de pardonner. Il est néanmoins habité par le texte biblique au point de commencer presque chaque journée par la lecture et la traduction d’un passage. Les courts textes rassemblés ici témoignent de ce corps-à-corps quotidien avec la Bible et de ces exercices matinaux qui lui donnent matière à réfléchir, comme un noyau d’olive qu’il retournerait dans la bouche tout au long de la journée.

Je ne savais pas qu’Erri De Luca traduit tous les matins un texte biblique auquel il se confronte et dont les enseignements « littéraux » (j’entends par là la traduction littérale de l’hébreu biblique) le nourrissent chaque jour :

« Lire les Saintes Écritures c’est obéir à une priorité de l’écoute. J’inaugure mes réveils par une poignée de vers, et le cours de la journée prend ainsi son fil initiateur. Je peux ensuite déraper le reste du temps au fil des vétilles de mes occupations. En attendant, j’ai retenu pour moi un acompte de mots durs, un noyau d’olive à retourner dans ma bouche.

Tant que, chaque jour, je peux rester ne fût-ce que sur une seule ligne de ces Écritures, j’arrive à ne pas me défaire de la surprise d’être vivant. » (p. 43)

La première partie du livre est consacrée au Christ , de l’annonce de sa naissance à sa résurrection et à son Ascension ; la seconde, plus longue, explore des passages plus ou moins célèbres de l’Ancien Testament, particulièrement dans les premiers livres de ce dernier (la Genèse, l’Exode, le Deutéronome ou le Livre des Nombres), certains personnages comme le roi David et quelques prophètes comme Isaïe, Jonas ou Jérémie.

Les Ecritures, avant d’être un texte mis par écrit, c’est d’abord et avant tout la Parole de Elohim (ou Yod, la première lettre du tétragramme YHVH, un autre nom de Dieu suivant les traditions bibliques) et Erri De Luca souligne combien cette Parole révélée a provoqué comme un séisme dans la langue hébraïque qui ne possède pas de voyelles, « une langue aux mots pauvres, hostile à tout concept abstrait » (p. 42), au point que de nombreuses phrases commencent par « Et Dieu dit » ou plutôt (toujours littéralement) « Et dit Dieu » tant la force du dire est primordiale pour ce Dieu qui intervient dans l’histoire humaine.

Les traductions littérales peuvent paraître rudes mais elles révèlent un sens auquel nous n’avons pas accès quand nous lisons une traduction plus élaborée, un sens qui interpelle dans le monde d’aujourd’hui, par rapport à certaines questions éthiques ou sociétales (tiens, tiens, Elohim serait-il féministe ?), un sens rafraîchissant. J’avais envie de noter des idées à chaque chapitre de ce petit livre passionnant.

Et pourtant, le savez-vous ? Je ne vous en parle qu’en fin de billet mais lui s’en explique dès l’introduction : Erri De Luca n’est pas croyant. Pas besoin donc d’être croyant pour apprécier son texte. Bien plus, ses explications sur la Bible sont d’autant plus percutantes, interpellantes et rejoignent certainement (du moins, à mon sens) le goût des Ecritures d’un croyant, d’une croyante ouverts d’esprit.

« Tout au long des Evangiles, nous lisons les jets d’un discours qui fut torrentiel. Une providence fait ressembler ces écrits à des citernes d’eau de pluie, qui retiennent du moins quelque chose selon leur capacité. Nous ignorons le timbre de sa voix et l’hébreu, l’araméen, ses langues, n’existent même plus.Et pourtant, les Evangiles ont suffi à ne pas faire oublier les paroles de celui qui ne voulut pas écrire ni laisser écrit. Celui qui n’a pas la foi ne se désaltère pas. Mais celui qui a la grâce de l’avoir est lié par un devoir énorme: donner de cette eau bue un témoignage tout au long de sa vie. Ce faisant, il remplit les pages que les Évangiles ont dû laisser vides. Ce faisant, il rapporte à la surface l’eau qui s’est perdue hors des citernes. » (p. 86-87)

Erri DE LUCA, Noyau d’olive, traduit de l’italien par Danièle Valin, Folio, 2006 (Gallimard, 2004)

Challenge italien chez Martine

Challenge Petit Bac – Littérature générale – Couleur

La Bataille d’Occident

10 samedi Nov 2018

Posted by anne7500 in Des Mots français, Non Fiction

≈ 16 Commentaires

Étiquettes

Actes Sud, Eric Vuillard, La Bataille d'Occident, Première guerre mondiale

Quatrième de couverture :

De l’ambition d’un stratège allemand à l’assassinat d’un archiduc, du Chemin des Dames à la bataille de la Somme, du gaz moutarde aux camps de prisonniers, La Bataille d’Occident alterne portraits intimes et scènes épiques ou émouvantes pour offrir un récit très personnel de la Grande Guerre irrigué d’une érudition et d’une ironie constantes.

Revisitant de manière polémique le premier conflit mondial, cet « Art de la guerre » met en parallèle les stratégies militaires et leurs conséquences désastreuses à travers quelques journées décisives. Le gâchis est sans précédent, la chair à canon n’aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupules : l’Occident est bel et bien entré dans la modernité.

Pour évoquer la mémoire de la fin de la guerre de 14-18, j’ai sorti ce récit de ma PAL. Eric Vuillard l’appelle « la Bataille d’occident » non seulement parce qu’il parle surtout de la guerre sur le front occidental mais aussi parce que ce conflit a cristallisé des éléments constitutifs des divers pays engagés et qu’il a aussi créé l’Occident moderne.

Eric Vuillard prend son temps pour raconter les événements qui ont amené aux divers ultimatums posés entre la fin juillet et le tout début d’août 14. Et pourtant personne ne veut la guerre, ni les soldats « de base » ni leurs chefs. Mais des experts en art militaire qui ont passé leur vie à élaborer des plans, des stratégies, finissent par imposer leur vision et entraînent des peuples dans un conflit sans fin : c’est le cas du fameux plan Schliffen (et là, chapeau, monsieur Vuillard, j’ai tout compris à la stratégie et ça n’est pas barbant du tout !)

Mais l’auteur ne s’arrête pas là : il fait comprendre aussi – si besoin en était – que la barbarie n’est pas d’un seul côté et que les cruautés les plus raffinées (ou plutôt les plus grossières) de la première guerre mondiale se reproduiraient bien sûr à plus grande échelle en 39-45 mais elles avaient déjà été testées parfois dans des guerres précédentes. Exemple sinistre : les squelettes ambulants qui sont sortis des camps de concentration nazis se voyaient déjà dans les camps de prisonniers, femmes et enfants y compris, faits par les Anglais lors de la guerre des Boers.

Le livre est court, 180 pages seulement, suffisantes pour nous faire percevoir à la fois la dérision et le poids de cette guerre en termes de bilan humain et moral. L’ironie d’Eric Vuillard est mordante, bien servie par son style vif (j’ai trouvé celui-ci plus sobre que dans 14 juillet, livre plus récent, et ma foi, plus lisible). J’ai beaucoup aimé retrouver ainsi ce conteur hors pair.

« Ce fut un carnage. La conscription est le nom de ce déchaînement, de cette terrible générosité de corps, où la jeunesse est envoyée mourir au milieu des champs de betteraves sucrières. »

« Il faut que les sociétés humaines s’affrontent dans le grand paradoxe de leur souffle et de leur déclin. Il faut qu’elles se fracturent et s’ouvrent à la vérité de leur nature contradictoire. Car elles sont vivantes et pour cette raison cherchent à vaincre en elles leur propre ennemi et à atteindre hors d’elles leur propre centre qui sont les points décisifs de leur haine ou de leur amour. Sans cesse, l’Occident aura découvert en lui un abîme nouveau. Toute la science du monde et tous les plaisirs ne le consoleront pas. »

Eric VUILLARD, La Bataille d’Occident, Babel, 2014 (Actes Sud, 2012)

Hopper : South Carolina

21 mercredi Mar 2018

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 17 Commentaires

Étiquettes

éditions marguerite wanine, Edward Hopper

Quatrième de couverture : 

Qu’est-ce que découvrir South Carolina morning, l’une des plus étonnantes toiles de l’artiste américain Edward Hopper, peinte en 1955 ? Ca n’est sans doute pas procéder à l’énième commentaire d’une oeuvre picturale, et l’ouvrage de Katherine L. Battaiellie échappe de fait à cette impasse en empruntant des sentiers peu courus. Peut-être la position critique de Daniel Arasse en est-elle l’une des clés, lorsqu’il déclarait, à propos de sa découverte de la peinture, à l’âge de quatorze ans : « C’est là que j’ai compris qu’une image pouvait penser. J’étais admiratif et je me disais : Non seulement ça raconte une histoire, mais ça la pense. » C’est dans cette perspective, sans doute, que le texte de Katherine L. Battaiellie se joue des catégories de la fiction et de l’essai pour engager, de manière étonnante, une sorte de réflexion imaginative, parfaitement servie par la rigueur et la sensibilité d’une écriture unique, grâce à laquelle nous pénétrons au coeur du silence, au coeur du drame et de la mélancolie dont est empreinte cette oeuvre majeure de la peinture du XX! siècle.

Un court billet sur ce joli cahier de 42 pages sur papier crème, sans agrafes, la couverture de plastique (comme celles qui recouvraient nos cahiers d’enfants) tenant lieu de reliure, avec au centre la reproduction soignée du tableau d’Edward Hopper sur lequel écrit Katherine Battaiellie, enseignante à Lyon (et aussi poétesse par ailleurs). Les éditions Marguerite Waknine sont basées à Angoulême et se déclinent en trois collections : les cahiers de curiosité, le  cabinet de dessins et les livrets d’art auxquels appartient ce cahier.

J’ai aimé lire cette « méditation » au langage calme, équilibré et curieux, bien sûr. Evidemment j’étais bonne cliente car j’aime beaucoup le peintre Edward Hopper et aussi parce que j’ai suivi un cours d’analyse esthétique et que j’ai retrouvé dans le questionnement de Katherine Battaiellie les différents procédés techniques qui permettent d’étudier une oeuvre en 2D : la couleur, la perspective, les formes géométriques, les lignes directrices notamment. L’auteure mêle ces procédés aux ‘interrogations sur le sujet mystérieux du tableau, par exemple : qui est cette femme ? pourquoi porte-t-elle ce chapeau et ces jolis escarpins au milieu de nulle part ? qu’y a-t-il au bout de cet horizon aux couleurs primaires ? Elle se met dans la peau de ce personnage et se plaît à aller et venir dans le tableau, nourrissant sans cesse ses questions. Qui deviennent les nôtres tant sa lecture du tableau est passionnante.

Katherine L. BATTAIELLIE, Hopper : South Carolina, éditions marguerite waknine, 2016

Le site de l’éditeur

C’est grâce à la curiosité dAriane, la libraire de TuliTu, que j’ai découvert cette collection !

Edward HOPPER, South Carolina morning, 1955

Voyage aux îles de la Désolation

12 vendredi Jan 2018

Posted by anne7500 in Des mots en images, Non Fiction

≈ 27 Commentaires

Étiquettes

Emmanuel Lepage, Futuropolis, récit de voyage, Voyage aux îles de la Désolation

Présentation de l’éditeur :

Pour la mer — afin de la comprendre et de savoir la dessiner —, pour les Terres australes — qui sont comme la promesse d’un temps qui n’est plus —, en mars et avril 2010, pendant plusieurs semaines, Emmanuel Lepage a embarqué sur le Marion Dufresne, au départ de Saint-Denis de La Réunion, pour faire le voyage dans les T. A. A. F., les Terres Australes et Antarctiques Françaises. 
Les Terres australes : îles de Crozet, d’Amsterdam, de Saint-Paul et, la plus connue, de Kerguelen, jadis surnommées les îles de la Désolation. Des confettis d’empire, égarés dans l’immensité bleue à des milliers de kilomètres de toute terre habitée. Îles inconnues, sauvages, inhospitalières, mystérieuses. Battues par des vents violents, elles ne comptent d’humains que les scientifiques, de toutes disciplines, venus le temps de missions pouvant durer plusieurs mois, et les quelques militaires et contractuels chargés de faire fonctionner leurs bases d’habitation et de travail. 
Emmanuel Lepage, le Breton, en toute contradiction, n’avait jamais pris la mer. Il a été servi !  Cap au Sud !

Il me faut avouer que je n’avais encore jamais ouvert d’album d’Emmanuel Lepage : c’est chose faite depuis fin décembre et cela m’a permis de passer une excellente fin d’année.

Moi qui suis assez casanière, j’ai aimé m’embarquer sur le Marion Dufresne avec l’auteur lui-même, dans un album qui mêle récit de voyage, carnet de croquis et aventure humaine. Le dépaysement est total, brutal même puisque les « iles de la Désolation » sont situées dans un environnement particulièrement difficile où même des marins aguerris peuvent souffrir du mal de mer.

Au cours du voyage, Emmanuel Lepage rend compte de la réalité humaine vécue sur le bateau ravitailleur et sur les îles, à travers des croquis de visages, le recueil des impressions des scientifiques et personnels techniques. Il raconte le travail, les missions, la difficulté d’approvisionnement due à la violence de la météo. Il fait percevoir aussi la beauté de ces îles, leur faune et leur flore uniques et la fragilité de l’environnement, témoin du réchauffement climatique.

Emmanuel Lepage mêle passé et présent, récit et réflexion sur son propre travail. Graphiquement il mêle le noir et blanc et la couleur, les planches au découpage tantôt serré, tantôt innovant dans le sens de lecture et les planches uniques qui nous ouvrent de magnifiques respirations sur le ciel et la mer. Ses lignes de composition dynamiques associées à une palette de couleurs très soignée font du voyage un souvenir inoubliable.

Emmanuel LEPAGE, Voyage aux îles de la Désolation, Futuropolis, 2011

J’inaugure mon Petit Bac 2018 avec la catégorie Déplacement.

 

Remonter la Marne

15 vendredi Sep 2017

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 16 Commentaires

Étiquettes

Jean-Paul Kauffmann, Le Livre de poche, marche, Marne, récit de voyage

Quatrième de couverture :

Remonter à pied la Marne, depuis sa confluence avec la Seine jusqu’à la source, a été pour Jean-Paul Kauffmann une odyssée à travers les paysages d’une France inconnue. L’aventureuse histoire de notre pays lui est apparue à la lumière du présent. Il y a découvert la France des « conjurateurs », ces indociles qui résistent à la maussaderie et chassent les esprits maléfiques d’aujourd’hui. Remonter la Marne, ce n’est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais plutôt se perdre pour mieux renaître. La marche a permis d’entretenir ce rapport profond au temps, au silence, aux rencontres.

Si Remonter la Marne ressemble à Marcher, le roman de Tomas Espedal, par la multitude de références culturelles et littéraires, j’ai préféré ce récit de Jean-Paul Kauffmann, sans doute parce que la proximité géographique et culturelle du voyage et des références était plus parlante. Celles-ci parcourent l’histoire de France et la littérature, des jansénistes à Napoléon en passant par La Fontaine et Bossuet, et l’auteur s’attache particulièrement aux pas et au récit plus ancien de Jules Blain, un ancien de 14-18 qui a fait la bataille de la Marne et qui est revenu sur ses traces après la guerre, révélant l’inanité de celle-ci. Vous pensez si j’ai été sensible à cette référence historique.

« Remonter la Marne, ce n’est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais au contraire se perdre, chuter pour mieux renaître.

Aller dans le sens inverse du courant est un choix qui d’emblée s’est imposé à moi; je n’ai pas songé un seul instant à partir de la source. Le fleuve qui s’écoule est tellement associé à la direction du temps- à l’instar de la flèche qui indique un sens irréversible-que je me demande si cette idée d’aller à contre-courant ne traduit pas un désir inconscient de revenir en arrière, au début. Une anabase, un retour, une expédition vers l’intérieur, remontée aventureuse vers la patrie perdue que vécurent les Dix Mille au temps de Xénophon.Tout, dans ce voyage, invite à la réversibilité.La rivière descend inexorablement vers sa disparition, j’avance vers son commencement. Hölderlin note que « la rivière n’oublie jamais sa source car, en s’écoulant, elle est la source d’elle-même. »

Les observations du marcheur m’ont aussi fait penser au livre de Sylvain Tesson, Les chemins noirs : les deux auteurs côtoient une France inconnue, des villages qui se délitent peu à peu, loin du pouvoir centralisé de la capitale, mais dont les habitants ne lâchent pas prise.

« J’ai vu des villages que la vie avait apparemment désertés: maisons barricadées, devantures abandonnées, trottoirs défoncés. Des affiches annonçant une réunion, un voyage, un collectif de lecture, une manifestation indiquaient que la communauté n’était pas morte. Derrière l’apparence défensive se terre un monde invisible. Une autre vie agit à l’intérieur par le seul mérite du don, du bénévolat, de la solidarité. »

Au fil des rencontres, très diverses, Kauffmann croise des gens originaux, des résistants, des « conspirateurs » :

« Ce pays possède la grâce. Il a le chic pour ménager une multitude d’interstices, d’infimes espaces permettant de se soustraire à la maussaderie générale. Ce retrait, cette stratégie d’évitement face à l’affliction des temps sont à la portée de tous. Il suffit de ne pas se conformer au jugement des autres, à la prétendue expertise de ceux qui savent. Depuis mon départ, j’ai rencontré des hommes et des femmes qui pratiquent une sorte de dissidence. Ils ne sont pas pris dans le jeu et vivent en retrait. Ils ont appris à esquiver, à résister, et savent respirer ou humer un autre air, conjurer les esprits malfaisants? Ces conjurateurs tournent le dos aux maléfices actuels tels que la lassitude, la déploration, les ressentiments, l’imprécation. Sans être exclus, ils refusent de faire partie du flux. »

Et puis l’écriture élégante de Jean-Paul Kauffmann convoque les sens, son bout de route avec un ami photographe, les multiples odeurs auxquelles il est sensible (et les bulles de champagne qu’en Marne et Haute-Marne on ne peut qu’apprécier, évidemment) constituent un portrait de la Marne vivant et sensuel. Si j’ai pris mon temps à remonter la Marne (le voyage de Kauffmann commence un 3 septembre et cela coïncidait avec la rentrée scolaire qui change mon rythme de lecture), j’ai pris plaisir à cette marche et je tenterais bien un autre récit ou roman de l’auteur.

« L’eau exhale un parfum de feuilles mortes, d’infusion à froid, cette empreinte entêtante d’eau verte et terreuse, bouffées mouillées que ramène inlassablement le vent dans mes narines. Cette haleine de liquide bourbeux rappelle la canalisation d’eau suintante, une sensation de rouillé, de renfermé, paradoxalement rafraîchissante. Si c’était un son, ce serait une basse continue. »

Jean-Paul KAUFFMANN, Remonter la Marne, Fayard, 2013 (Le Livre de poche, 2014)

Dernière étape de ma semaine de marche

 

Immortelle randonnée – Compostelle malgré moi

08 vendredi Sep 2017

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 13 Commentaires

Étiquettes

Compostelle, Editions Guérin, Jean-Christophe Rufin, marche

Présentation de l’éditeur :

Jean-Christophe Rufin a suivi, à pied, sur plus de huit cents kilomètres, le chemin du Nord jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice.
« Chaque fois que l’on m’a posé la question : ‘‘Pourquoi êtes- vous allé à Santiago ?”, j’ai été bien en peine de répondre. 

Comment expliquer à ceux qui ne l’ont pas vécu que le Chemin a pour effet, sinon pour vertu, de faire oublier les raisons qui ont amené à s’y engager ? On est parti, voilà tout. » Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d’autodérision plein d’humour et d’émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyages littéraires.

Que ce soit dans le roman ou dans la non-fiction comme dans ce récit de marche, l’écriture de Jean-Christophe est toujours plaisante, son esprit analytique, son intelligence fine sont toujours à l’oeuvre pour relire l’aventure vécue sur les chemins de Compostelle. La relecture, c’est toujours un moment important dans ce genre d‘expérience. Même si l’auteur se défend de toute démarche religieuse, il explique bien tous les aspects du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, historiques et religieux, contemporains et plus laïques. Moi qui me recroqueville intérieurement à la simple idée d’entreprendre un tel périple, j’ai aimé parcourir la route la moins fréquentée des Pyrénées jusqu’au terme du voyage (Rufin veut éviter à tout prix le « Camino frances », sorte d’autoroute à pèlerins) et éprouver les trois stades de la marche : la souffrance des pieds, dès le départ, qui préoccupent le marcheur pendant une semaine au moins avant qu’il ne se décide à des solutions simples, ensuite l’éveil spirituel, favorisé par les paysages et le nombre de petites églises romanes sur la route, enfin une sorte de détachement, de lâcher prise, une forme d’ascèse où la marche devient un style de vie et où le pèlerin, croyant ou non, s’ouvre réellement à ses semblables sur le chemin (pour cette dernière semaine, la compagne de Jean-Christophe le rejoint et cela donne lieu à quelques quiproquos savoureux). J’ai aimé l’humanité de ce chemin, des rencontres, et j’ai souvent souri aux nombreuses anecdotes savoureusement racontées par l’Académicien, devenu pour l’occasion un pèlerin lambda avec des problèmes d’orientation et de chaussettes… universels.

Jean-Christophe RUFIN, Immortelle randonnée – Compostelle malgré moi, Editions Guérin, 2013

Le livre de Paolo Rumiz m’a fait sortir de ma PAL quelques livres consacrés à la marche – c’est donc la lecture 1 d’une semaine « Marche ». (Lectures faites cet été)

La légende des montagnes qui naviguent

06 mercredi Sep 2017

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 12 Commentaires

Étiquettes

Arthaud, Paolo Rumiz, récit de voyage

Quatrième de couverture :

Huit mille kilomètres au fil des Alpes et des Apennins, cette colonne vertébrale de l’Europe. Paolo Rumiz nous embarque pour un voyage au long cours… De la baie de Kvarner en Croatie jusqu’au Capo Sud italien, il chevauche les deux grands ensembles montagneux de l’Europe passant par les Balkans, la France, la Suisse et bien sûr l’Italie. Parti de la mer, il arrive à la mer. Son récit navigue sur les cols et sommets dont les flancs plongent dans les ondes. Rumiz, devenu capitaine, nous élève vers ces montagnes qui naviguent. Il nous fait découvrir des vallées sans électricité, des gares de chemin de fer habitées par des mouflons, des bornes routières de légende, des bivouacs sous la pluie au fond de cavernes; et puis des curés braconniers, des gardiens de refuge, des chanteurs à la recherche de leurs racines.

Voilà un récit de voyage hors-norme, par sa longueur, son ambition, le nombre de pays et de cultures traversés : de la Croatie à l’Italie en passant par la Slovénie, l’Autriche, la Suisse, la France, Paolo Rumiz traverse les Alpes et surtout les Appenins, la colonne vertébrale de l’Italie, sa chaîne montagneuse de coeur.  En vélo, à pied, en moto (mythique) Topolino Fiat, il parcourt 8000 km et ne cesse d’écrire au cours de son périple. Il multiplie aussi les rencontres, des « anonymes » qui lui racontent la montagne et ses secrets, comme des plus connues, l’écrivain Mario Rigoni Stern, étonnamment vert malgré ses quatre-vingt printemps bien tassés ou, plus bizarre, l’ancien chef autrichien d’extrême-droite, Jorg Haider. Rumiz peut profiter de ces rencontres grâce à son statut de journaliste. En chemin,il raconte l’histoire, la grande Histoire liée aux Alpes et aux Appenins, la Grande Guerre qui piégea certaines populations entre Autriche et Italie, ou les résistants, les passeurs de la Deuxième Guerre mondiale, par exemple. Mais ce qui l’intéresse surtout, c’est l’environnement, l’écologie, il veut défendre ses montagnes comme symboles de vie ou de mort pour le monde entier : si la montagne se porte bien, les villes et les plaines iront bien aussi. Or les tunnels, la vitesse, la désertification, les inondations, les sécheresses, les désordres climatiques engagent un pronostic vital pour tous. Heureusement il existe des lieux de vie, de calme, de spiritualité qui peuvent encore sauver les choses et Rumiz se plaît à les évoquer ans les situer précisément, pour les épargner.

Ce livre est dense, bourré d’anecdotes, de personnages, de diversions. Habituée au style plus direct d’un Sylvain Tesson ou de Jean-Christophe Rufin, je me suis parfois ennuyée et, je l’avoue, j’ai lu plusieurs pages en diagonale. Cependant, je ne doute pas que de nombreux lecteurs amateurs du genre l’apprécieront.

Merci à Babelio et aux éditions Arthaud pour l’envoi de ce livre.

Paolo RUMIZ, La légende des montagnes qui naviguent, traduit de l’italien par Béatrice Vierne, Arthaud, 6 septembre 2017

Un été avec Victor Hugo

29 mardi Août 2017

Posted by anne7500 in Non Fiction

≈ 21 Commentaires

Étiquettes

Guillaume Ggallienne, Laura El Makki, Victor Hugo

Quatrième de couverture :

Victor Hugo rêvait d’être  » Chateaubriand ou rien « . Sa vie et son œuvre dépasseront cette ambition. Il sera un océan à lui seul : romancier, poète, dramaturge, pamphlétaire, académicien, pair de France, député. Tout en conservant le génie de l’enfance, Victor Hugo empoigna le XIXème siècle, combattit les injustices, la peine de mort, et toutes les formes d’aliénation. Il croyait au mouvement, au progrès. Son défi était de n’avoir jamais peur. Malgré les épreuves, les deuils familiaux, l’exil, Victor Hugo choisit de vivre :  » Je suis celui que rien n’arrête/Celui qui va « . Il mit sa force, son souffle dans l’amour des siens, la conquête des femmes, la création et la passion de l’humanité :  » Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une.  » 

Passer un été avec Victor Hugo ce n’est pas seulement se reposer à l’ombre d’un géant mais aussi voyager en sa compagnie, aimer jusqu’à l’épuisement et partager son sens de l’humour loin de l’image scolaire.

Quand je suis allée à Paris en juillet dernier, j’ai visité la Maison de Victor Hugo, place des Vosges (qui, à son époque, s’appelait place Royale) et j’ai donc sorti ce livre de ma PAL. Résultat des courses, je me rends compte que je tourne autour du personnage d’Hugo : des lectures comme Trois grands fauves ont réussi à m’y intéresser, ce livre de Guillaume Gallienne et Laura El Makki est vraiment très diversifié et écrit par des passionnés d’Hugo dont j’admire le combat politique et les engagements visionnaires pour le droit des femmes, contre la misère et la peine de mort, pour des Etats-Unis d’Europe, Hugo dont l’attachement à sa fille Léopoldine est si émouvant et son penchant pour le spiritisme si… pittoresque, Hugo un géant dans son siècle, un homme invincible, un littérateur qui croit au pouvoir et à la liberté de l’écriture, de la poésie en particulier. Cet homme devait sûrement être très attachant et ce devait sûrement être difficile de vivre dans son ombre. Mais… il y a ce côté romantique dans l’expression, cette grandiloquence qui, finalement, m’en tiennent écartée. Et ce n’est pas le livre passionnant de Guilaume Gallienne qui me donne vraiment le déclic d’enfin lire un roman hugolien. Culpabiliserais-je inconsciemment de ne pas lire Hugo, de ne connaître que des bribes poétiques (et Misérables) ? 😉

Guillaume GALLIENNE et Laura EL MAKKI, Un été avec Victor Hugo, France Inter et Les Equateurs parallèles, 2016

P.S. La fameuse citation « Shakespeare, chexpire, on croirait entendre mourir un Auvergnat ! » me fait toujours autant rire !

C’était mon frère… Théo et Vincent Van Gogh

23 mercredi Août 2017

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots français, Non Fiction

≈ 16 Commentaires

Étiquettes

C'était mon frère, Folio, Judith Perrignon, Théo Van Gogh, Vincent Van Gogh

Quatrième de couverture :

«J’ai pensé dire quelques mots. Mais je n’ai pas pu, j’ai bafouillé des remerciements, rien de plus. Le docteur Gachet s’en est chargé. Il pleurait, lui aussi. Il a dit l’essentiel. Que tu étais un homme honnête, un grand artiste, qu’il n’y avait que deux buts à ta vie, l’humanité et l’art. Et que c’est l’art que tu chérissais au-dessus de tout, qui te ferait vivre encore. Moi, simple marchand des peintres morts et trop peu des vivants, je ne sais rien de ce présage. J’aurais voulu ajouter : c’était mon frère.»

Théo n’a pas survécu plus de six mois à la mort de Vincent… Au jeune frère, Judith Perrignon a emprunté sa voix et ses souvenirs pour écrire une histoire en forme de compte à rebours, un court moment où le nom de Vincent Van Gogh évoque un homme parmi d’autres et pas encore un mythe.

Judith Perrignon s’est glissée dans la peau de Théo Van Gogh à partir de la nuit où il veille son frère mourant (elle garde la thèse du suicide – forcément, puisqu’elle accompagne Théo et n’est pas là pour remettre cette « théorie » en cause – celle-ci paraît d’ailleurs tout à fait plausible sur le moment) jusqu’au jour où il est interné dans un asile psychiatrique, souffrant de démence et de paralysie progressive, sans doute des suites de la syphilis.

Théo est terrassé par la mort de Vincent, ce frère aîné qu’il n’a cessé d’aimer, de soutenir, financièrement et oralement et dont il a cherché en vain à faire reconnaître la peinture du vivant de l’artiste. Fiévreusement il continue ce combat dans les semaines qui suivent la mort de Vincent pour finalement, devant la froideur des plus grands galeristes de l’époque, organiser une exposition dans son propre appartement. Bien sûr, des peintres comme Pissarro, Toulouse-Lautrec ou le seul journaliste qui a écrit une critique enthousiaste sur les toiles de Van Gogh, le soutiennent. En préparant cette expo, Théo mène une observation très intéressante sur les auto-portraits de Vincent, à qui il ressemble tant…

Mais la maladie rattrape Théo, et à partir du moment où il est rapatrié dans un asile aux Pays-Bas, Judith Perrignon laisse la place au rapport médical (bien réel) observant le comportement et les soins donnés à Théo durant ses dernières semaines. Constat froid et désolant sur un homme qui a coupé tout contact ou presque avec la réalité sensible. Le livre s’achève en 1914, quand le corps de Théo est à nouveau rapatrié en France, pour reposer aux côtés de son frère dans le cimetière d’Auvers-Sur-Oise.

J’ai vraiment aimé ce témoignage d’amour fraternel, très bien écrit, très sensible, qui parle aussi du rapport à la mère, au père, à la foi et qui nous offre un regard frais sur la peinture de celui qui signait Vincent.

« Qu’il est beau ce premier soir où tout le monde est venu. L’arrivée d’un ami est toujours la même : il y a au bord des lèvres le sourire, quelques mots pleins d’émotion et puis, en quelques secondes, tout chavire, le rituel s’interrompt, les yeux sont aspirés par la lumière et la couleur. Ceux qui sont là connaissent Vincent, ils ont vu sa peinture par bribes, au café, chez Tanguy, chez moi, encore humide sous son bras, ou même parmi les chèvres et la paille dans une grange à Auvers-sur-Oise, mais jamais ils n’ont vu l’ensemble. A cette première exposition de Vincent, on ne chemine pas de toile en toile, en observant là les courbes et les grâces féminines, là les harmonies de gris, les subtilités du ciel, ici le puits de lumière, ou encore la patte de l’artiste. C’est un assaut, c’est brutal, c’est bouillonnant comme le feu du soleil, la sève impatiente de la nature, les rêves et les émotions d’un peintre sans école dont la main était une torche, qui trouvait plus de lumière dans les yeux des hommes que dans les cathédrales. » (p. 100)

Judith PERRIGNON, C’était mon frère… Théo et Vincent Van Gogh, L’Iconoclaste, 2006 (et Folio 2009 et 2014)

Une semaine avec les Van Gogh – lecture 2

Autoportrait avec chapeau de feutre gris

← Articles Précédents

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

Les mots en cours

Les challenges maison !

Le Mois belge d'Anne et Mina

Pour accéder facilement au Récapitulatif 2019, cliquez sur le logo


Mémoire 14-18


Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et recevoir des notifications de nouveaux articles par mail.

Rejoignez 225 autres abonnés

Articles récents

  • Les notes du jeudi : Hommages 2019 (2) Paul Badura-Skoda
  • Les notes du jeudi : Hommages 2019 (1) Michel Legrand
  • Toujours en pause et en réflexion
  • Les notes du jeudi : Halloween (4) Camille Saint-Saëns
  • Fin de saison

Vos mots récents

dominique dans Les notes du jeudi : Hommages…
dominiqueivredelivre… dans Les notes du jeudi : Hommages…
keisha41 dans Les notes du jeudi : Hommages…
anne7500 dans Les notes du jeudi : Hommages…
anne7500 dans Les notes du jeudi : Hommages…

Les catégories de mots

Les Mots d’archives

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com
Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

Étiquettes

10/18 14-18 2013 2015 2016 Actes Sud Agatha Christie Albin Michel Anne Perry Argentine automne BD BD du mercredi Belgique Casterman Concours Reine Elisabeth coups de coeur Dargaud Didier Jeunesse Editions Bruno Doucey Editions Luce Wilquin Emile Verhaeren En train Esperluète éditions Etats-Unis Festival America Flammarion Folio Gallimard Guillaume Apollinaire Guy Goffette haïkus hiver Jacques Brel Jazz Jean Sébastien Bach Le Livre de poche Le mois anglais Le Mois belge Le mois belge d'Anne et Mina Leonard Bernstein Liana Levi Maurice Ravel Mozart Mémoire d'encrier Métailié Norvège nouvelles Noël Paris Paul Verlaine Photographie piano Pocket polar Poésie Premier Roman Première guerre mondiale printemps Prix Première Quadrature Québec Rentrée littéraire 2012 Rentrée littéraire 2013 Rentrée littéraire 2014 Résistance Thomas Vinau Violon violoncelle Wilfred Owen Xavier Hanotte Zulma à l'Est étoiles été

Propulsé par WordPress.com.

Annuler
Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies