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Archives de Tag: 2018

Le coeur converti

24 vendredi Août 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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2018, Gallimard, Le coeur converti, Stefan Hertmans

Quatrième de couverture :

Lorsque Stefan Hertmans apprend que Monieux, le petit village provençal où il a élu domicile, a été le théâtre d’un pogrom il y a mille ans et qu’un trésor y serait caché, il part à la recherche d’indices. Une lettre de recommandation découverte dans une synagogue du Caire le met sur la trace d’une jeune noble normande qui, à la fin du onzième siècle, convertie par amour pour un fils de rabbin, aurait trouvé refuge à Monieux. 
La belle Vigdis est tombée amoureuse de David, étudiant à la yeshiva de Rouen. Au péril de sa vie, elle le suit dans le Sud, commence à prier son dieu et devient Hamoutal. Son père ayant promis une forte somme à qui la ramènerait, des chevaliers se lancent à sa poursuite.  (…)

(J’arrête là la quatrième de couverture, qui en dit beaucoup, je trouve.)

Quand Babelio m’a proposé de recevoir le deuxième roman traduit de Stefan Hertmans, je n’ai pas hésité une minute, vu le merveilleux souvenir de lecture que fut Guerre et térébenthine.

Dans ce roman, Stefan Hertmans s’intéresse à nouveau à l’histoire et il y a dans sa quête un lien personnel, mais cette fois il nous emmène au Moyen Age, à la fin du XIè siècle, sur les traces d’une jeune femme d’origine normande et chrétienne, convertie au judaïsme par amour pour le fils du Grand rabbin de Narbonne venu faire ses études à Rouen. La belle Vigdis Adelaïs deviendra donc une fugitive, elle deviendra aussi Hamoutal, nom que lui donne David Todros. Par amour, la jeune femme deviendra donc prosélyte dans la religion juive et toute sa vie en sera déterminée à jamais : on peut dire qu’elle ne connaîtra jamais le repos, à peine quelques mois de répit de temps en temps. Dans cette France à la fois hostile (nature sauvage, brigands et vagabonds de toutes sortes) et « étroite » (le réseau de chevalerie s’étend sur tout le territoire), elle va être régulièrement poursuivie parce qu’elle a commis la pire trahison possible en se convertissant au judaïsme. Les relations entre juifs et chrétiens sont tendues et en cette fin de siècle, les équilibres fragiles vont basculer avec l’appel à la première croisade lancé par le pape Urbain II.

C’est à Monieux, petit village au sud-est du mont Ventoux, que la violence va se déchaîner, arrachant à Hamoutal ce qu’elle a de plus cher. Monieux, c’est le lien entre l’auteur et son héroïne : c’est là que Stefan Hertmans passe les étés depuis de nombreuses années. Comme il l’écrit en exergue de son roman, « ce livre s’inspire d’une histoire vraie. Il est le fruit à la fois de recherches approfondies et d’une empathie créative. » L’empathie, c’est une qualité indéniable de monsieur Hertmans depuis son roman sur son grand-père. Ici il s’attache aux pas d’Hamoutal, à ses doutes, ses angoisses, ses questions, il la suit pas à pas de Rouen à Narbonne puis de Monieux à Fustat en Egypte, il observe les étapes du dépouillement total auquel elle sera soumise.

En même temps, il dresse un tableau extrêmement bien documenté de cette époque, de ce Moyen Age encore assez obscurantiste, il raconte les débuts de la première croisade dans des scènes pleines de couleurs et de violence, il nous introduit au plus près des coutumes, des rites et des prières judaïques Les thématiques de l’exil et de l’ouverture (ou non hélas) aux étrangers, aux différents, aux autres, tout simplement, sont toujours d’actualité. Tout en déroulant sa fresque, Stefan Hertmans nous parle aussi de ses recherches sur le pogrom de Monieux et sur cette femme à protéger, munie d’une (authentique) lettre de recommandation écrite par le rabbin Obadiah.

J’ai été emportée par l’histoire d’Hamoutal, j’ai particulièrement été touchée par le chamboulement intérieur total que vit la jeune femme par sa conversion : bien qu’instruite, elle ne peut s’en ouvrir à personne, pas même à son mari, sa solitude ira grandissant et c’est très émouvant. Mais peut-être l’auteur est-il tellement proche de son personnage que cela crée une petite distance avec le lecteur, c’est en tout cas ce que j’ai ressenti (j’ai un peu de mal à l’exprimer bien clairement – peut-être que c’est personnel aussi : j’ai tellement aimé Guerre et térébenthine, dont le sujet est plus proche dans le temps et dans l’espace, ça m’a tellement émue que je suis peut-être un peu plus sévère avec ce roman-ci). Cela dit, Le coeur converti est un très beau roman que je vous recommande pour son contexte historique, religieux, social, et pour ce destin de femme hors du commun.

« Sous le régime féodal, le fossé entre pauvres et riches s’est creusé ; les frustrations du peuple et la rancune contre les nantis, le clergé et la noblesse, se sont accumulées. Mais les chevaliers sont invincibles, aussi les gens du peuple et leurs prêtres choisissent-ils une cible plus facile pour exprimer leu mécontentement : les juifs qui se sont enrichis par les prêts, les intérêts et les remboursements, eux qui sont les assassins du Christ. Coiffés de vieilles marmites et de poêlons, dans une lamentable tentative d’imiter les chevaliers en armure, ils se regroupent avec pour seules armes leurs fléaux, leurs fourches à purin et leurs couteaux émoussés ; ils sont chaussés de sabots et leurs lanières de cuir mal jointes ; ils suivent les troupes bien ordonnées, éblouis par la splendeur des cuirasses, les parures bigarrées des chevaux, les plumes et les casques. Ils s’enivrent, abusent des femmes de la communauté et prient dans la journée pour une indulgence totale : plus ils tueront d’ennemis du Rédempteur, plus ils auront de chance de sauver leur âme. » (p. 174)

« Dans la fumée des foyers allumés pour brûler les ordures, je sens de l’encens et de la myrrhe, le feu du monde ancien. J’éprouve la curieuse envie de traîner ici, d’entrer quelque part, de m’asseoir pour ne plus me lever ; puis je me rends compte que je suis indiscret et dois poursuivre ma route. Mais ces quelques centaines de mètres à travers ce quartier très ancien me marqueront à jamais comme un voyage court, intense, à travers le temps, pendant lequel j’ai respiré, senti et vécu quelque chose qui m’a fait atterrir dans l’histoire après laquelle j’ai couru pendant tout ce temps. » (p. 281)

Stefan HERTMANS, Le coeur converti, traduit du néerlandais par isabelle Rosselin, Gallimard, 2018

Un très grand merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour l’envoi de ce livre !

 

Le Mois belge 2018 : bilan et concours

02 mercredi Mai 2018

Posted by anne7500 in Challenges, De la Belgitude

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2018, Le Mois belge

42 romans, 19 polars ou romans noirs, 7 recueils de nouvelles, une pièce de théâtre, 2 romans jeunesse, 2 albums jeunesse, 12 BD, 4 ouvrages de non-fiction, 13 billets poétiques et 9 billets culturels : voilà toute la diversité de vos participations durant cette cinquième édition du Mois belge. Vous pouvez retrouver tous les titres classés par genre et par auteur dans le billet récapitulatif. Encore une fois merci à tous et à toutes !

Comme chaque année, un petit concours vient clôturer cette fête belge. Cette année, cinq éditeurs vous offrent la possibilité de gagner un livre ! Je vous les présente et je vous explique ensuite comment les gagner.

  1. Espace Nord vous propose le livre de Marcel Mariën intitulé Théorie de la révolution mondiale immédiate, paru en mars dernier, dans lequel l’auteur élabore un programme de renversement du capitalisme à l’échelle internationale, réalisable dans un délai d’un an, n’importe où, n’importe quand. Seul problème : trouver trois cents hommes prêts à mener à bien cette révolution.

2. Les éditions Esperluète vous offrent Les Cerfs de Véronika Mabardi. C’est un roman que j’ai chroniqué l’an dernier et qui vient d’être réédité. Je vous renvoie à mon billet pour la présentation de ce roman.

3. La maison Mijade vous propose un album jeunesse : Comment être aimé quand on et un Grand Méchant Loup ? de Christine Neumann-Villemin et Annick Masson.

« Un soir‚ on frappe à la porte de l’auteure : BOUM BOUM BOUM. C’est le loup‚ qui en a assez d’être le méchant des histoires. «Je veux… je veux être aimé!» Et l’auteure de se creuser les méninges pour rendre ce grand méchant loup aussi doux qu’un lapin: yoga‚ tisanes‚ pensées positives. Voilà un grand méchant loup tout mou tout roudoudou… Vous me croyez ? Méfiez–vous‚ après tout‚ un loup reste un loup!

Une histoire complètement dinguotte‚ sous la plume experte en humour de Christine Naumann–Villemin et le trait tendre et rigolo d’Annick Masson. »

4. Quadrature, éditeur de nouvelles, vous offre A qui se fier ? d’Agnès Dumont, que je vous ai présenté ici même.

5. Enfin la maison Luce Wilquin vous offre le roman de Laurence Bertels Le silence de Belle-Île.

« La quarantaine discrète, Cédric ne s’est jamais senti aimé par sa mère, ni par sa grand-mère, ni par son épouse. Et l’être dont il est le plus proche, son grand-père, Jacques Le Garrec, notaire à Saint-Pierre-Quiberon, s’éteint à l’âge de quatre-vingt-trois ans.
Présent sur la presqu’île au moment du décès, Cédric y restera jusqu’aux funérailles, aux côtés de Clarisse, la jeune dame de compagnie de son grand-père.
Sept jours qui bouleverseront son existence.
La lecture du journal intime de sa grand-mère, devenue muette au lendemain d’un naufrage, ébranlera toutes ses certitudes, d’autant que Clarisse, elle aussi, se révélera bientôt sous un autre jour.
Ce roman tout en retenue, qui laisse au lecteur sa part d’imaginaire, nous emmène de Saint-Pierre à Belle-Île-en-Mer à travers trois générations. »

Que faire pour gagner un de ces livres ?

D’abord avoir participé au Mois belge 2018 et publié au moins un billet (que ce soit sur votre blog, sur la page facebook du groupe ou sur instagram).

Ensuite me dire en commentaire de ce billet quel est votre livre belge préféré ou votre auteur belge préféré, et expliquer pourquoi en quelques mots.

N’oubliez pas de dire aussi quel livre vous aimeriez gagner.

Vous avez jusqu’au mercredi 9 mai à 20h pour jouer ! N’hésitez vraiment pas à participer !

J’aimerais aussi, si vous le souhaitez, que vous me fassiez des suggestions pour l’année prochaine (par exemple un thème, un auteur, une lecture commune…)

Bonne chance à tou(te)s et encore merci !

 

 

Le Mois belge : bientôt la 5è édition !

15 jeudi Fév 2018

Posted by anne7500 in Challenges, De la Belgitude

≈ 62 Commentaires

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2018, Le Mois belge

Dans une semaine la Foire du livre de Bruxelles ouvrira ses portes et j’en profite pour vous préciser dès aujourd’hui les rendez-vous du Mois belge, en avril prochain, le cinquième du nom ! Pour ceux et celles qui ont l’occasion d’aller à la Foire, vous pourrez faire vos réserves d’éditeurs belges en particulier, pour les autres, rassurez-vous, de nombreux auteurs belges sont publiés en France et donc facilement accessibles.

Je sais que certains des participants au Mois belge n’aiment pas les contraintes de rendez-vous, d’autres aiment les rendez-vous, les lectures communes. Je vous en propose plusieurs qui – je le rappelle – ne sont en rien des obligations. L’important c’est de lire belge, de se faire plaisir et de publier un ou des billets à son rythme, à son gré.

Voici les dates que je vous propose, des rendez-vous classiques du mois ou des rencontres d’auteurs ou de petites nouveautés. Si vous avez envie de proposer d’autres idées, n’hésitez pas à le faire ici dans les commentaires ou sur le groupe Facebook !

Dimanche 1er avril : Rendez-vous Poésie (je vous invite à commencer par un dimanche poésie puisque ça tombe un dimanche)

Mardi 3 : un Classique belge (publié avant 1960)

Vendredi 6 : RDV Paul Colize (auteur publié en France et disponible en Folio policier ou en Pocket)

Lundi 9 : Un recueil de Nouvelles

Mercredi 11 : BD belge

Vendredi 13 : Un roman ou un album Jeunesse / si possible un livre publié par Mijade, un éditeur jeunesse qui fête ses 25 ans cette année

Mardi 17 : RDV Caroline Lamarche (publiée par Gallimard notamment)

Vendredi 20 : Un auteur flamand

Mardi 24 : RDV « Mauvais genre » comme dans la chronique de Michel Dufranne dans l’émission « Livrés à domicile », c’est-à-dire au choix un polar ou un ouvrage de science-fiction, fantastique ou fantasy

Vendredi 27 : RDV féminin (auteur femme ou héroïne ou thématique féminine, au choix)

N’oubliez pas la règle fondamentale : peu importe le genre et la maison d’édition, peu importe que le livre soit traduit (du flamand) ou pas, mais l’auteur doit être belge.

Si vous cherchez des idées, je vous renvoie à cette liste (non exhaustive) d’auteurs belges.

Beaucoup de choses se passeront sur le groupe Facebook du Mois belge : partager vos découvertes, vos ressentis, déposer vos liens dans le billet récapitulatif… Il y aura aussi un billet récap ici même dès le 1er avril. Rappelez-vous que je suis un peu dragon : si vous oubliez de signaler vos liens dans le récap, ici ou sur FB, tant pis pour vous, je n’irai pas à la chasse aux liens.

Voilà, vous savez tout ! J’espère que les rendez-vous vous plaisent, vous inspirent… Inscrivez-vous ici même ou sur le groupe et amusez-vous bien à préparer votre PAL belge !

A très bientôt !

         

Ordre du jour

31 dimanche Déc 2017

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

≈ 25 Commentaires

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2018, Jean-Pierre Rosnay, Ordre du jour, Poésie, Voeux

Tenir l’âme en état de marche

Tenir le contingent à distance
Tenir l’âme au-dessus de la mêlée
Tenir Dieu pour une idée comme une autre
un support, une éventualité,
une contrée sauvage de l’univers poétique
Tenir les promesses de son enfance
Tenir tête à l’adversité
Ne pas épargner l’adversaire
Tenir parole ouverte
Tenir la dragée haute à ses faiblesses
Ne pas se laisser emporter par le courant
Tenir son rang dans le rang de ceux qui sont décidés
à tenir l’homme en position estimable
Ne pas se laisser séduire par la facilité
sous le prétexte que les pires
se haussent commodément au plus haut niveau
et que les meilleurs ont peine à tenir la route
Etre digne du privilège d’être
sous la forme la plus réussie: l’homme.
Ou mieux encore, la femme.
—
Jean-Pierre Rosnay
—
Ce poème, écrit en 1991, est d’une actualité toujours vivante. Parfait pour un ordre… d’année, non ? L’année 2018 que je vous souhaite paisible, harmonieuse, légère, livresque, musicale… A vous d’ajouter vos souhaits préférés !
—
—
Bruxelles, Galeries Saint-Hubert, décembre 2017

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

Les mots en cours

Le Mercato d'hiver (Le Mercato d'hiver, Tome 1)

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