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Archives de Tag: Aki Shimazaki

Tonbo

27 mardi Nov 2018

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des mots du Québec

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Actes Sud, Aki Shimazaki, Tonbo

Quatrième de couverture :

Nobu a fondé en 1981 un juku, établissement de cours privés spécialisé dans la préparation des examens. Six ans plus tard, avec la visite inattendue d’un homme qui réveille le souvenir du suicide de son père, il apprend une tout autre histoire que celle qui a assombri sa jeunesse. Professeur respecté, injustement accusé d’avoir provoqué la mort d’un élève rebelle, le père de Nobu avait vu son destin littéralement pris dans les mailles inextricables d’une rivalité d’étudiants. Mais le drame d’alors prend aujourd’hui une tournure imprévue.

Tonbo est le troisième titre de la deuxième pentalogie d’Aki Shimazaki. Quand je suis allée relire mes billets sur les deux premiers, Mitsuba et Zakuro, je me suis rendu compte que cela datait de 2012 !!! (Ma PAL soupire… et moi aussi.)

Nobu, le personnage principal de Tonbo est apparu dans Mitsuba, où il était employé de la compagnie Goshima. Contraint à la démission, il a fondé un juku, une école privée de cours du soir pour lycéens. Ce cours porte le nom de Tonbo, c’est-à-dire libellule. Cet insecte, c’est aussi le nom d’une ancienne élève de son père qui était lui aussi professeur dans un juku et qui s’est suicidé après un incident avec un étudiant monté en épingle par la presse. Cette étudiante au nom de libellule avait défendu bec et ongles le père de Nobu. Elle s’investissait aussi pour faire vivre les légendes du pays imaginaire du Yamato, une légende fondatrice de l’identité japonaise (un thème récurrent dans cette pentalogie).

J’ai aimé retrouver la délicatesse, la finesse de l’histoire et de la plume d’Aki Shimazaki, c’est une alchimie toujours réussie. J’ai bien aimé aussi le couple solide que forment Nobu et son épouse Haruko : à travers eux on découvre la vie quotidienne d’une famille, d’un prof, d’un juku au Japon, on est donc dans la tradition mais aussi la modernité car Haruko est bien plus libre d’action et de parole que d’autres femmes japonaises, tout comme l’était déjà la mère de Nobu en son temps. Le sensible Nobu, qui va découvrir la véritable histoire du scandale qui a tué son père, perçoit aussi les risques liés à l’explosion (trop) rapide de l’économie japonaise dans les années 80 : un peu comme si la fragilité de la vie familiale se retrouvait aussi métaphoriquement à l’échelle nationale.

« La rivière me fait penser à ma ville natale, Kobe. Près de chez mes parents coulait une grande rivière menant jusqu’a la baie Osaka. L’eau était pure. Je m’y baignais avec mon frère. Au printemps, mon père y allait pour pêcher et cueillir des tsukushi.
Soudain, je sens la douleur m’envahir: devant mon esprit passe l’image de mon père, seul au bord de l’eau. Sa silhouette de dos reste immobile, longtemps, comme s’il était déjà mort. »

« Je désire que mes enfants soient éduqués et instruits au Japon, au moins jusqu’à la fin du lycée. Je ne voudrais pas qu’ils habitent à l’étranger avant de connaître leur propre culture, nos traditions, notre histoire. Ils ne seraient pas Japonais s’ils ne savaient pas nos chansons merveilleuses, ne connaissaient pas notre littérature unique, n’avait pas expérimenté l’opulence de notre nature avec ses quatre saisons bien démarquées. Pour moi, c’est une question d’identité et de racines. »

« Qu’est-ce qui me manquerait alors en pensant au Japon ? A part ma famille et mes amis, ce serait sans aucun doute la nourriture. Les poissons frais, les fruits sucrés et les légumes savoureux. Je m’ennuierais aussi des fleurs de cerisiers, de la lumière du soleil brûlant en été, des feuilles carmin d’érable, du ciel limpide de l’hiver… » (p. 123)

Aki SHIMAZAKI, Tonbo, Actes Sud, 2010

Actes Sud a quarante ans cette année.

      Titre mot unique

Zakuro

18 mardi Sep 2012

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des mots du Québec

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Aki Shimazaki, automne, grenade, Japon

Quatrième de couverture :

La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c’était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d’où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l’alzheimer tout en conservant l’espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition : ce qui s’est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. D’une logique dramatique imparable, ce roman explore le destin d’êtres que l’Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux.

Zakuro, c’est le deuxième volet du nouveau cycle romanesque de Aki Shimazaki, après Mitsuba, mais pour le moment, je ne vois aucun lien entre les deux livres : pas de personnage ni de lieu commun.  Peut-être faut-il attendre les titres suivants (pour le moment Tonbo et Tsukushi sont parus) pour découvrir le fil conducteur de ce cycle.

Je peux peut-être trouver quand même deux points communs : les deux récits ont pour cadre des compagnies commerciales japonaises, toujours dans les années 1960, quand le Japon est en pleine reconquête économique, et ils ont pour thème la force de l’histoire familiale, des traditions dont on a hérité malgré soi et contre lesquelles il est presque impossible de lutter.

Dans Mitsuba, c’était l’obligation de se marier selon les voeux de ses parents, dans le même milieu, la même classe sociale que celle dont on est issu, et tant pis pour les sentiments amoureux spontanés. Ici, c’est l’histoire d’un homme, Tsuyoshi Toda, qui a tout sacrifié à sa famille quand son père n’est pas revenu de Sibérie après la guerre (encore des épisodes des liens entre Japon et URSS durant la seconde guerre mondiale, insoupçonnés pour moi, et encore des évènements dramatiques que le Japon a voulu occulter). Il a tout fait pour que sa mère et ses frères et soeurs soient à l’abri, réussissent dans la vie, et s’il s’est marié, il n’a pas eu d’enfant : il joue presque le rôle de grand-père auprès de ses neveux et nièces,  en particulier de Satoshi, très proche de lui. A l’automne de sa vie, sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle ne cesse de parler de son mari, qu’elle sent toujours vivant, alors qu’il est officiellement déclaré mort. C’est pourtant elle qui a raison…

Zakuro, c’est un mot japonais qui signifie « grenade », le fruit rouge comme la vie, comme le sang, comme l’amour, comme la mort. C’est également une arme de guerre et au Japon, c’est aussi le symbole de la bêtise. Comme se le demandent les personnages du roman, qui fait le plus preuve de bêtise dans ce récit ? Ceux qui sont indifférents au sort de leurs compatriotes, ceux qui veulent se venger, ceux qui laissent leur vie basculer en un seul instant de violence ?

Zakuro, un roman d’automne empreint de nostalgie, de silences et de secrets douloureux.

Aki SHIMAZAKI, Zakuro, Actes Sud, 2008

La romancière, née au Japon, vit depuis 1991 à Montréal. J’inscris donc ce livre dans le mois au Québec de Karine.

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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