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Archives de Tag: Belgique

Nous voulons tous le paradis – Le procès

14 lundi Août 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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1940-1945, Belgique, Collaboration, Els Beerten, La Joie de lire, Nous voulons tous le paradis tome 2, Résistance

Quatrième de couverture :

1947, la guerre est finie depuis deux ans. Ward décide de rentrer en Flandre pour se constituer prisonnier. Il sait qu’il va devoir affronter son passé de collaborateur et qu’il sera jugé. 

Il apprend en prison qu’on l’accuse ‘avoir tué Théo, un membre de la Résistance, lors d’une permission.

Le procès qui s’annonce devrait faire surgir la vérité.

Voici la suite du roman que je vous ai présenté en avril, lors du Mois belge, et que La Joie de lire a décidé de publier en deux tomes.

Toutes les questions posées ou suggérées dans la première partie vont évidemment trouver leur réponse (si vous avez envie de lire ce roman, ne lisez pas ce qui suit…) : pourquoi Jef était si malade à l’idée de recevoir une médaille de la Résistance, ce que Ward a vécu sur le front de l’Est, pourquoi il a changé d’identité, comment il a été blessé à la jambe, ce qu’est devenue sa mère à la fin de la guerre. En cette année 1947, une fois de plus, les moindres choix des uns et des autres pendant le conflit vont peser lourdement sur le cours de leurs vies et ils devront à nouveau décider dans quel camp ils se situent. L’amitié, l’honneur, la trahison, le courage, la lâcheté, la responsabilité prendront tout leur sens au cours de ce procès tant attendu. pendant ce temps, les parents de Jef, Renée et Rémi soutiennent indéfectiblement leurs enfants, Renée tente de se convaincre qu’elle a oublié Ward, Rémi, « le petit homme providentiel », grandit, accompagne Gust dans ses derniers instants et renoue avec Jeanne aux mille taches de rousseur.

Ce personnage de Rémi apporte la fraîcheur et la grâce qui font cruellement défaut à d’autres, pas seulement les personnages principaux mais aussi tous ces anonymes qui, après avoir plus ou moins subi la guerre, participent avec « enthousiasme » aux procès et persécutions contre les collaborateurs des nazis.

Dans cette deuxième partie, j’ai vraiment été touchée par le destin de Ward. Car, si les héros de ce roman pensent se situer clairement dans un camp ou dans l’autre, nous nous rendons bien sûr compte que rien n’est manichéen, que la vérité intime de chacun est bien plus subtile que les apparences ne le laissent croire. La fin, inattendue en ce qui me concerne, m’a paru un peu rapide, j’aurais aimé savoir ce que deviennent d’autres personnages que les membres de la famille Claessen, mais elle se comprend tout à fait dans l’optique d’un roman jeunesse.

Encore une fois, je vous recommande chaudement cette lecture et, même si mes souvenirs du premier étaient encore bien frais, je vous conseille de lire les deux tomes à la suite !

Els BEERTEN, Nous voulons tous le paradis – Le procès, traduit du néerlandais par Maurice Lomré, La Joie de lire, 2016 (édition originale en 2008)

La Joie de lire fête ses 30 ans cette année.

Villa Philadelphie

14 vendredi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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amour, Belgique, Editions Chloé des Lys, Edmée De Xhavée, Villa Philadelphie

Présentation de l’éditeur :

Aimée et Richard, un mariage que raison et amour ont nourri de bonheur. Et voici que l’on prépare les doubles noces de leurs deux filles : Rosalie est l’impatiente fiancée d’Antoine Delbrassine et Evelyne, avec moins d’enthousiasme, celle d’Edouard du Lyncé. Et si ce double évènement semble, aux yeux des parents, mettre en évidence une affectueuse complicité entre les deux sœurs, la vérité est bien autre. Et ne pourra qu’émerger peu à peu, au cours de ces 40 années passées en étrange voisinage dans la « Villa Philadelphie », deux maisons jumelles destinées à garder les sœurs unies dans leurs vies de femmes…

C’est qu’elles vont changer, Rosalie et Evelyne…

C’est parce que je suis abonnée à son blog que j’ai eu envie de découvrir la plume d’Edmée de Xhavée à travers un texte plus long que ses billets hebdomadaires. J’ai hésité entre des nouvelles ou un roman et j’ai choisi cette histoire de famille et de maison (ce qui fait, encore une fois « par hasard », un lien avec ma lecture de Jacqueline Harpman cette semaine.) Ce billet me donne aussi l’occasion de présenter un ouvrage d’une petite maison d’édition belge, pilotée par des bénévoles, dont le siège est à une quinzaine de kilomètres de chez moi, Chloé des Lys.

Dans cette Villa Philadelphie, nous suivons l’histoire de deux soeurs, Rosalie et Eveline, dont les parents leur ont offert deux maisons mitoyennes à l’occasion de leur mariage. Richard et Rosalie ont sans doute cru que leur propre relation fusionnelle allait être vécue à la fois par les deux soeurs et par les deux couples. Mais les dés étaient pipés dès le départ : Aimée, tout à son amour pour Richard, a accepté avec joie la naissance de la première file, « Rosalie jolie », qui s’est glissée dans l’image du couple parfait et a reçu (comme sa mère) sa part de reconnaissance, de gâteries, de louanges sans partage. L’arrivée tardive de sa soeur a chamboulé cet équilibre et la jalousie s’est sournoisement installée dans le coeur de l’aînée. Aimée n’a jamais vu ou voulu voir ce poison lent dans le coeur de sa fille chérie, elle a toujours cru être équitable alors qu’elle continuait de servir la part énorme d’attention que Rosalie exigeait pour exister, sans en faire autant pour Eveline. Celle-ci s’est construite presque seule, à bas bruit.

Quand le temps du mariage est venu, Rosalie a prestement chipé Antoine, ému par Eveline, et a vécu un amour passionné avec lui tandis que la cadette se contentait alors d’un mariage de convenance avec un Edouard à pleurer d’ennui. C’est la maternité qui a permis à la jeune femme de se révéler, toujours tout en discrétion malgré tout. Les deux couples, généreusement suivis et aimés par les parents d’Eveline et Rosalie, ont évolué dans deux maisons avec véranda et jardin partagés. Bien sûr, au fil du temps, de 1920 à 1960, la vie, les gens (ou pas…) évoluent avec les événements, et les sentiments aussi…

Ce qu’Edmée de Xhavée a voulu raconter à travers l’histoire de ces deux soeurs qui ne s’aiment pas autant que le titre du livre le voudrait, ce sont plusieurs « formes d’amour » : amour parental, amour conjugal, amour fraternel, amour filial… autant de facettes d’un sentiment qui construit, cimente, sublime les vies ou au contraire les abîme, les étiole quand il est mal vécu. On sent qu’Edmée aime observer les relations interpersonnelles, le vivre ensemble et c’est ce que j’ai aimé dans ce roman: les pages se tournaient toutes seules pour savoir ce qui allait se passer entre ces deux soeurs et dans cette famille à la fois agaçante et attachante. Comme toutes les familles, me direz-vous… oui, c’est pourquoi il ne faut pas espérer non plus de grands fracas dans cette histoire, mais la vie, le quotidien, ce qui rend des choses et des gens a priori insignifiants finalement remarquables, riches du poids de leur histoire. Celle-ci est placée à Verviers, une ville provinciale à l’est de la Belgique, qui a connu la prospérité puis le déclin avec les industries lainières.

Bon, il me faut avouer qu’au niveau éditorial, j’ai été un peu déroutée par l’abondance de virgules et quelques fautes d’orthographe, le roman aurait mérité un petit toilettage supplémentaire, mais cela n’a pas trop gâché mon plaisir de découvrir la plume d’Edmée de Xhavée, sa finesse psychologique et sa sensibilité.

« Tout avait été dt entre eux et ne serait pas oublié.L’amour palpable, serein, sans ambiguïté ou tromperie.

Une évidence venait de leur être criée plus fort et plus violemment qu’aucune tempête ne le pourrait jamais : il y avait de multiples formes d’amour. Mais il n’y avait qu’un seul amour. Il n’avait ni forme ni visage. Il était l’Amour et sa flèche se plantait dans un éclair de lumière, qu’on ne pouvait confondre avec aucune forme d’amour. » (p. 143)

Edmée DE XHAVEE, Villa Philadelphie, Editions Chloé des Lys, 2016

Nous voulons tous le paradis

05 mercredi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Jeunesse

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1940-1945, Belgique, Collaboration, Els Beerten, La Joie de lire, Nous voulons tous le paradis, Résistance

Quatrième de couverture :

1943 en Flandre. Les Allemands ont besoin de jeunes hommes pour se battre contre les Russes sur le front de l’Est. Ward et son ami Jef aimeraient devenir des héros. Ward décide de partir, mais le père de Jef oblige son fils à rester en Flandre. Il veut protéger sa famille et la tenir à l’écart du conflit. Renée, la soeur de Jef, est amoureuse de Ward et de sa merveilleuse façon de jouer du saxophone. Elle-même joue de la trompette avec son père et son frère dans la fanfare locale dont Ward fait également partie. Lorsque Ward s’en va, les gens du village le considèrent comme un collabo. Son départ signe aussi la fin de son histoire d’amour avec Renée…
Nous voulons tous le paradis est un roman ample et ambitieux, que La Joie de lire a décidé de publier en deux parties. Un roman qui parle sans fard de la Deuxième Guerre mondiale et de tout ce qui l’accompagne : l’horreur du conflit, la résistance, la collaboration, la haine, la méfiance, les règlements de compte.

Ce roman nous a été chaudement recommandé, à la Miss nièce et à moi, par une libraire du Rat conteur qui tenait le stand de La Joie de lire lors de la dernière Foire du livre. « Cela vous plaira à toutes les deux, adulte comme ado. » Argument tentant, d’autant que ce roman est sélectionné pour le Prix Farniente, c’est un gage de qualité. Heureusement que j’ai acheté la suite, car je ne savais pas que les deux tomes sont un seul roman…

J’ai tellement d’envies pour ce mois belge que je ne vous présenterai peut-être pas la suite en avril, mais ça viendra très vite… Vous comprendrez aussi très vite le lien avec mes deux premières lectures de cette édition 2017.

Nous sommes en Flandres, dans un petit village du Limbourg dont on sent les habitants tiraillés entre la résistance à l’occupation allemande, la collaboration plus ou moins active ou l’indifférence, le retrait pour sauver sa peau (et celle de sa famille). Cette dernière option est celle choisie par le père de Jef, Renée et Rémi mais il suit quand même les recommandations des résistants, il ne croit en rien aux promesses que font miroiter les Allemands aux Flamands pour attirer les jeunes combattants sur le front de l’Est.

Les héros de ce roman, c’st un trio de jeunes gens, Jef, qui ne sait trop quel sens donner à sa vie, Renée, sa soeur, passionnée de musique (elle a décidé de travailler la trompette, choix peu courant pour une jeune file de l’époque) et Ward, l’ami de Jef, qui tombera vite amoureux de Renée (et c’est réciproque), un saxophoniste très doué. Très vite, on comprend que Jef a commis un acte héroïque pour la Résistance, qui n’est pas encore précisément raconté dans cette première partie mais dont on sent qu’il « encombre » le jeune homme qui refuse d’être honoré pour ce fait. On devine aussi que Ward a fait le choix inverse, au grand dam de ses amis. Renée, Ward et Jef donnent tour à tour leur point de vue sur le événements, sans oublier la voix de Rémi, petit garçon de dix ans à qui personne ne veut rien expliquer mais dont les oreilles et le coeur ressentent bien plus qu’on ne veut le croire.

Ce choix polyphonique et les aller-retour entre les années de guerre et l’après rendent ce roman à la fois complexe, complet et subtil : de nombreux aspects de la Seconde guerre mondiale en Belgique sont évoqués, et particulièrement dans une Flandre encore engoncée dans des traditions religieuses prégnantes et dont une certaine frange, représentée par le VNV, voit dans cette guerre l’occasion d’exacerber le nationalisme flamand. (Pour ceux qui ne connaîtraient pas bien l’histoire belge, à l’époque, et pour le dire très rapidement, la Flandre était encore minoritaire sur le plan politique et économique, la situation a commencé à s’inverser après la guerre.)

C’est aussi un roman sur les choix que doivent poser les jeunes gens, comment Jef, Renée et Ward tentent de se construire dans une période troubl(é)e. Rien n’est simple et rien n’est manichéen : Els Beerten montre combien ces choix peuvent être compliqués et influencés par des éléments qui dépassent infiniment ces jeunes. Rémi sera lui aussi amené à grandir plus vite que prévu dans ces circonstances. On sent de la part de l’auteure une grande tendresse pour ses personnages, une belle sensibilité, manifestée aussi par les caractères attachants des parents de Jef, Rémi et Renée.

Ce livre conviendra aux jeunes lecteurs à partir de 15-16 ans, ils demanderont peut-être des explications sur le contexte ou sur certains détails, et bien sûr aux adultes. Il demande un peu d’attention, à cause des changements rapides de personnages et d’années, mais il est passionnant, les pages se tournent toutes seules. J’ai hâte de connaître la suite !

Els BEERTEN, Nous voulons tous le paradis, traduit du néerlandais par Maurice Lomré, La Joie de lire, 2015 (édition originale en 2008)

Belgique : entre collabos et résistants, lecture 3

La Joie de lire fête ses 30 ans cette année.

Macaroni !

15 vendredi Avr 2016

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des mots en images

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Belgique, Dupuis, Italie, Macaroni !, Thomas Campi, Vincent Zabus

Présentation de l’éditeur : 

« Le vieux chiant », c’est comme ça que Roméo appelle son grand-père. Alors, quand il apprend qu’il va devoir passer quelques jours avec lui à Charleroi… c’est une certaine idée de l’enfer pour le gamin de 11 ans. Pourtant, cette semaine s’avérera surprenante à bien des égards. Peut-être grâce à Lucie, la petite voisine, qui parlera de son « nono » à elle et qui lui fera découvrir la beauté des terrils, peut-être grâce à son papa qui, pour la première fois, évoquera son enfance, certainement grâce à Ottavio qui derrière ses airs de vieux bougon cache une vie faite de renoncements et de souffrances. Une vie qu’un gamin d’aujourd’hui ne peut imaginer. C’était une simple semaine de vacances, ce sera l’occasion de lever le silence qui pèse sur des hommes de trois générations.

Un récit humain et touchant qui nous parle de l’immigration italienne, du travail des mineurs, de transmission et du difficile accouchement de la parole quand, une vie durant, on a été habitué à se taire.

Pour une fois, je commence par vous montrer la première planche pleine page de cette BD : comment ne pas être mis en appétit tout de suite par ces couleurs si vivantes et ce trait réaliste et riche de détails ? C’est bien simple, j’ai été séduite dès le début. J’ai découvert cette BD grâce à mon quotidien, qui y a consacré une page, je n’avais pas compris qu’elle a été conçue pour un public jeune, mais franchement tout le monde peut y trouver son compte.

Je crois que beaucoup de gens connaissent dans leur entourage quelqu’un en lien avec l’immigration italienne en Belgique, fils ou fille de, né ou non en Belgique. J’en ai connu, qui habitaient Jemappes, là où vivait aussi notre Salvatore Adamo national, qui signe la préface. Le scénariste Vincent Zabus a voulu rendre hommage au père d’une amie à travers le personnage d’Ottavio. Son scénario a connu de multiples avatars (on peut même dire plusieurs vies) avant d’aboutir à cette BD.

Le jeune Romeo vit comme une punition de devoir passer quelques jours de vacances chez son grand-père, qu’il connaît à peine, mais grâce à sa jeune voisine et avec un peu de patience,il permet au vieil homme malade et fatigué d’exprimer ses secrets, ses regrets. Son père l’aidera aussi à percer les mystères de celui que Romeo finira par appeler « Nonno » (qui, soit dit en passant, élève des cochons et les appelle tous Mussolini…). Trois hommes, trois générations masculines, une histoire de transmission, de paroles enfouies, de dur labeur, de séparations. Une Histoire où la Belgique avait fait miroiter aux Italiens miséreux de l’après-guerre, sur des affiches roses, du travail, des logements, une vie digne d’un pays de Cocagne. Quand ils arrivaient, dans le Borinage ou dans le Pays noir, ils étaient noyés dans le noir de suie et logés dans des baraquements de fortune, bien souvent pas si bien accueillis que ça, ils se faisaient traiter de « Macaroni ! » par les Belges (ce à quoi les petits Italiens répliquaient d’un « Patate frites ! » bien senti…).

Impossible de ne pas penser au film de Paul Meyer Déjà s’envole la fleur maigre et au témoignage de Véronique Gallo dans Tout ce silence. Beaucoup d’Italiens venus en Belgique dans les années 1950 n’ont cessé de rêver au retour au pays natal, dans une Italie rêvée qui ne correspond sûrement plus à la réalité depuis longtemps…

Pour revenir au dessin de Thomas Campi (faut-il le préciser, Italien d’origine, bien sûr), je l’ai aimé du début à la fin dans ses couleurs, dans le rendu des détails de ces petites maisons de briques et des jardins en longueur typiques des quartiers ouvriers, dans les portraits d’Ottavio, ce vieil homme revêche rongé par la silicose et les regrets. Regrets qui prennent vie sur la page, en surimpression floutée aux tons de fumée et de charbon (comme sur la couverture). Outre la charge émotionnelle qu’il véhicule, j’ai trouvé ce procédé très beau.

A noter aussi que le dessin respire dans une mise en page aérée : le découpage classique ne propose pas plus de six cases par page (parfois sept) et des illustrations pleine page viennent régulièrement faire respirer le scénario et créer des ambiances, des émotions qui relancent la lecture.

C’est une vraie réussite !

Thomas CAMPI (dessin) et Vincent ZABUS (scénario), Macaroni !, Dupuis, 2016

En août 2016 on commémorera les 60 ans de la catastrophe du Bois du Cazier à Marcinelle (que visitent Romeo et Lucie), je vous en reparlerai sûrement avec un roman graphique.

Mois belge Logo Folon Redstar 38 gras blanc ombre orange 1 sans bord

Après mes deux colocs, voici mon bilet

pour ce rendez-vous BD.

Le citadin

26 dimanche Juil 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Belgique, Le citadin, Odilon-Jean Périer, Poésie

Terrasse des cafés sous un lierre vermeil

D’où je vois s’agiter ma ville industrieuse,

Boulevard aussi beau par ta robe poudreuse

Qu’un fleuve déployé dans son vaste dessin,

Maisons de mes amis, la mienne, mon jardin,

Champs d’avoine et d’air pur qui faites la banlieue,

Nuages sur les toits et dans la pierre beue,

Vous êtes le décor que je donne à ces vers.

—

Qui m’aime, aime ma ville et me suive au travers.

—

Sans doute est-il beaucoup de plus nobles pays,

De plus riches climats où déployer sa vie

(Et je ne sais, Paris, comme l’on vous oublie)

Paysages, lointains voyages, ciels changeants…

Mais trouverais-je ailleurs autant d’amis vivants ?

—

Odilon-Jean PERIER, Le citadin (Ed. J. Antoine) in Ca rime et ça rame, Editions Labor, 1985

DSCN2412

Bruxelles, Quartier du Sablon, novembre 2014

 

En mon pays de presque France

21 lundi Juil 2014

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

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21 juillet, Belgique, Julos Beaucarne, Poésie

En mon pays de presque France

entre Allemagne et Néerlande

avec mon patois paysan

ma langue issue du vieux latin

je reste debout comme un cêne

et ceux qui viennent des USA

veulent me faire oublier mes plaines

et mes collines et mes bois

et la Semois et puis la Meuse

et la brume et le plein brouillard

et la pluie qui est amoureuse

de mes toits qui s’endorment tard

Julos BEAUCARNE, Julos écrit pour vous, Editions Duculot

Bonne fête nationale en ce 21 juillet !

Le plat pays… en fête ce 21 juillet !

21 dimanche Juil 2013

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

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21 juillet, Belgique, Jacques Brel, Le plat pays

En ce jour de fête nationale belge, une fête qui a un goût particulier cette année avec l’abdication d’Albert II et la prestation de serment de Philippe, notre nouveau roi, c’est encore Jacques Brel qui est à l’honneur avec une chanson emblématique de la Belgique (même si le plat pays, c’est surtout la Flandre, mais allez, soyons pas chauvins-wallonisants en ce beau jour !).

Les télévisions et radios belges sont mobilisées pour faire vivre cet événement. Hier soir, 20 juillet, à Bozar (la salle du Concours Reine Elisabeth), était donné le concert classique en prélude à la Fête nationale et dans le quartier des Marolles, le coeur populaire de Bruxelles, des concerts de divers artistes belges, et le bal de la Fête nationale. La famille royale a assisté aux deux événements (ah les réactions populaires sur la place du Jeu de Balle, c’était… savoureux et tellement « brusselaire » !!!), il y avait des surprises : la Framboise frivole à Bozar et un montage d’hommages réalisé par les rois des Marolles, Berre et Swan : touchant et… chouette ! Ca fera sans doute les délices de ceux qui se moquent (plus ou moins) doucement de ce qu’ils croient être l’accent « belge »  (mais il y en a plusieurs, mon bon monsieur, la Belgique est un pays plein de richesses culturelles et gourmandes !!) Et avant les actes et manifestations officielles et très protocolaires de ce dimanche, on a vu une famille royale très détendue, émue, très proche des gens, c’était très sympathique.

A retenir : le gâteau créé pour la prestation de serment de Philippe, par la célèbre maison de la place du Sablon, Wittamer, fournisseur de la Cour, et les pralines spéciales  que les présentateurs de « C’est du belge » ont pris plaisir à faire goûter à leurs invités, si ce n’est pas narguer les téléspectateurs !

Bonne fête nationale et vive le Roi !

—

Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l´est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d´ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu´un canal s´est perdu
Avec un ciel si bas qu´il fait l´humilité
Avec un ciel si gris qu´un canal s´est pendu
Avec un ciel si gris qu´il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s´écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien

Avec de l´Italie qui descendrait l´Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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