Janvier, l’hiver a bien pointé le bout de son nez… Et m’est revenue en tête cette célèbre fable de La Fontaine :
La Cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle. « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’Oût, foi d’animal, Intérêt et principal. « La Fourmi n’est pas prêteuse : C’est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. – Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. – Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant.
J’ai donc eu l’idée d’égayer ce mois de janvier par des danses diverses et variées. Attention, je ne vous promets pas la « facilité » chaque jeudi mais une certaine légèreté guidera forcément nos pas en ce mois… J’ai bien conscience que l’actualité ne porte pas à cette légèreté, j’ai justement choisi en ce lendemain du 7 janvier 2015 une pièce particulière. Je suis convaincue que la musique est un des moyens d’expression et une forme d’émotion qui peut nous aider à rester digne.
Je vous propose la Valse posthume en la mineur de Frédéric Chopin, jouée par Georges Cziffra.
Après Tchaïkovski et sa symphonie « Petite Russie », continuons nos vacances musicales dans un autre pays de l’Est avec une Polonaise de Chopin. La Polonaise est tout simplement une danse d’origine… polonaise. Wilhelm Friedemann Bach, Clara Schumann et Frédéric Chopin ont composé des polonaises pour instruments à clavier (clavecin pour le premier, piano pour la deuxième et le troisième), et Georg Friedrich Haendel pour orchestre à cordes.
Voici la Polonaise Fantaisie op. 61, composée en 1846 et interprétée ici par la flamboyante Martha Argerich.