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Archives de Tag: Clémentine Beauvais

Brexit Romance

26 mardi Jan 2021

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en Jeunesse, Des Mots français

≈ 10 Commentaires

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Brexit, Clémentine Beauvais, Sarbacane

Quatrième de couverture :

Juillet 2017 : un an que « Brexit means Brexit » !

Ce qui n’empêche pas la rêveuse Marguerite Fiorel, 17 ans, jeune soprano française, de venir à Londres par l’Eurostar, pour chanter dans Les Noces de Figaro ! À ses côtés, son cher professeur, Pierre Kamenev.

Leur chemin croise celui d’un flamboyant lord anglais, Cosmo Carraway, et de l’électrique Justine Dodgson, créatrice d’une start-up secrète, BREXIT ROMANCE. Son but ? Organiser des mariages blancs entre Français et Anglais… pour leur faire obtenir le passeport européen.

Mais pas facile d’arranger ce genre d’alliances sans se faire des noeuds au cerveau – et au coeur !

Après Le coeur de l’Angleterre, et contrairement à tous mes plans de lecture (haha !), la lecture de Brexit Romance s’est naturellement imposée. Une lecture jeunesse, le point de vue d’une autrice française vivant depuis plusieurs années en Angleterre, un titre à la fois accrocheur et mystérieux, ça s’imposait, non ? Et je n’ai pas été déçue ! Déjà rien que parce que, dans le roman de Jonathan Coe, il y a une Coriandre et ici, une Cannelle 😉

Ceci dit, c’est très compliqué de parler de ce roman qui mêle comédie romantique, opéra tumultueux et humour so british ! La galerie de personnages est savoureuse, de la fraîche Marguerite, jeune soprano amoureuse d’une certaine image de l’Angleterre à la Jane Austen à l’entreprenante Justine créatrice de cette improbable start-up et accro aux réseaux sociaux en passant par le jeune lord Cosmo Carraway proche de l’extrême-droite anglaise et par Pierre Kamenev, le mentor de Marguerite, psychorigide nourri aux théories marxistes. Tout ce beau monde, et bien d’autres personnages secondaires tout aussi ébouriffants, va se retrouver à Londres (et ensuite dans la campagne anglaise, of course, au « nord de Londres ») dans un ballet de relations « vrai ou faux amour » dont il sera bien difficile de dénouer les intrigues. En quatre actes, Clémentine Beauvais nous fait passer de la banlieue au coeur de Londres, de ruptures en rencontres, de casse-tête amoureux en vrai procès à la Cour, des escalators vertigineux du métro à une virée en camionnette à glaces poussive, en n’oubliant jamais de prendre des photos et d’inonder de messages Facemachin et autre Instatruc. Sans oublier non plus d’ajouter un animal de compagnie, le mignon « Jeremy Corbyn ». Et à travers cette folle équipée pleine d’humour, l’auteure réussit à nous faire comprendre des problèmes très sérieux de l’Angleterre actuelle et du Brexit. Du grand art, servi notamment par des dialogues affutés et une langue qui se joue des bizarreries de l’anglais et du français (et des quiproquos) avec une délicieuse impertinence. Elle est balèze, Clémentine Beauvais, vraiment balèze, my love 😉

« Il est de notoriété publique que toute jeune personne Britannique en possession de ses capacités cérébrales doit, à la suite du Brexit, être à la recherche d’un passeport européen. Mais ironiquement, l’Europe est quant à elle pleine de jeunes personnes souhaitant venir résider en Grande-Bretagne, afin d’acquérir notre langue et de profiter de notre marché du travail. Ces deux désirs se rencontrant créent une situation favorable à l’établissement d’un contrat octroyant à l’un des conjoints le précieux document administratif, et à l’autre l’opportunité de séjourner dans le pays pendant plusieurs années. »

« Kamenev n’était âgé que de vingt-six ans, et il estimait que c’est état de fait était déplorable ; il s’évertuait à compenser en portant, en toute saison, des chaussures en cuir, des livres reliés cuir, une montre en cuir, et un air de dur à cuire. Le vouvoiement était son accessoire préféré. Il le brandissait au nez des gens comme on déploie brusquement un parapluie. »

« We’ve got to take the tube, I’m afraid ». Ah, ok ! c’est juste qu’on va devoir prendre le métro, traduisit Marguerite, ‘et elle a peur. – Elle a peur ? répéta Kamenev. ‘Bah ouais, avec les terroristes et tout’, hypothétisa Marguerite. »

« Je rentre en France ! Et vous vous démerdez avec votre Brexit à la con. Je m’en balec. »
Justine n’était pas trop sûre de ce que voulait dire « je m’en balec », mais elle dit très vite :
« Ne t’en balec pas, Cannelle, attends ! »

«  »Tellement de trac ! J’ai des papillons dans l’estomac, dit Matt. Enfin, l’équivalent français. C’est quoi, en français,  » J’ai des papillons dans l’estomac » ? demanda-t-il à Cannelle.
 » J’ai la gerbe ? tenta celle-ci. »

« Il faut que je vous explique le plan d’attaque, parce que c’est compliqué ces choses-là et ça demande de la stratégie. On va faire la feinte dite de Natacha- Bolkonsky. Vous savez qui c’est ?
 » Une joueuse de tennis ?
« Presque. Ce sont deux personnages de Guerre et Paix. »
« Ah ? « 
« Et donc , ils se fiancent, MAIS ils attendent une année avant de se marier. »
« Pourquoi? »
 » Ecoutez, vous le lirez et vous le découvrirez vous même, je ne vais pas vous le spoiler, c’est un bouquin très sympa. »

Clémentine BEAUVAIS, Brexit Romance, Sarbacane, 2017

Défi Un hiver au chalet catégorie Bonhomme de neige ! (un roman jeunesse) 

Songe à la douceur / Eugène Onéguine

17 vendredi Jan 2020

Posted by anne7500 in Des Mots français, Des mots russes

≈ 14 Commentaires

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Alexandre Pouchkine, Babel, Clémentine Beauvais, Eugène Onéguine, Points, Songe à la douceur

Quatrième de couverture :

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17. Il est sûr de lui, charmant et plein d’ennui, elle est timide, idéaliste et romantique. L’inévitable se produit, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana a changé, Eugène également. Vont-ils encore aller à l’encontre de leurs sentiments ?

Au départ (et cela date de plus d’un an), il y a la demande pressante de ma chef de section pour travailler le slam en classe avec un collègue de cours pratiques (je donne cours dans une section professionnelle qui a pour finalité les métiers de la publicité – et ma chef a à coeur de lier les cours généraux et les cours pratiques pour motiver nos élèves) Et moi rien que le mot slam, ça me fait écarquiller les yeux et ressentir un grand moment de panique. A part connaître le nom de Grand corps malade, je n’y entends que dalle… L’année se passe et on reporte ça à cette année scolaire. Et ô miracle, à la fin des grandes vacances 2019, je découvre le roman Signé Poète X d’Elizabeth Acevedo (traduit par Clémentine Beauvais), un roman écrit en vers, et ce roman de la traductrice du premier, Songe à la douceur. C’est aussi un texte écrit en vers, parfois rimés, surtout bien rythmés et dont la mise en page – calligrammes, blocs de textes, mots éclatés sur la page – épouse l’histoire, les émotions vécues par les personnages. L’histoire, c’est une réécriture moderne d’Eugène Onéguine, Clémentine Beauvais a gardé les noms des personnages principaux, Tatiana, Eugène, Lensky et Olga, et les plonge dans notre monde moderne, en utilisant toutes les ressources des moyens de communication des jeunes d’aujourd’hui. Eugène, c’est l’ado blasé, nihiliste, ami de Lensky, l’ado idéaliste, passionné, poète, amoureux d’Olga. La face claire et la face sombre des héros romantiques, en quelque sorte. Eugène se laisse aimer par la petite soeur d’Olga, Tatiana, quatorze ans, timide, réservée. L’été finit brutalement avec la mort de Lensky. Dix ans plus tard, Tatiana et Eugène se retrouvent par hasard : elle est étudiante et spécialiste du peintre Caillebotte, il a tracé un chemin de réussite apparente mais sans âme dans le monde adulte. Que va-t-il se passer, vont-ils céder enfin à un peu de la douceur annoncée dans le titre ? Je ne vous dirai pas tout, mais j’ai adoré suivre les doutes, les passions, les rêves et les réalités de ces personnages, j’ai adoré la manière dont Clémentine Beauvais joue avec le langage (elle a 31 ans, elle est prof en sciences de l’éducation et littérature anglaise à l’université de York, elle a déjà écrit de nombreux romans pour enfants et grands ados, elle est aussi traductrice, je suis époustouflée par le talent d’une si jeune personne). Si le roman est une réécriture, il est aussi truffé de références littéraires et poétiques. C’est le roman des amours adolescentes et de ce qu’elles deviennent à l’âge adulte. D’abord publié chez Sarbacane, il est maintenant en poche : bon, tous mes grands ados (surtout les garçons) n’apprécient pas la couverture un peu girly – ni même le roman tout court – mais je suis ravie d’avoir découvert cette jeune auteure et une base pour étudier le slam !

Clémentine BEAUVAIS, Songe à la douceur, éditions Points, 2018 (Sarbacane, 2016)

Quatrième de couverture :

“Placé du côté de la légèreté, du sourire, le roman de Pouchkine est unique dans la littérature russe : il n’apprend pas à vivre, ne dénonce pas, n’accuse pas, n’appelle pas à la révolte, n’impose pas un point de vue, comme le font, chacun à sa façon, Dostoïevski, Tolstoï, ou, plus près de nous, Soljénitsyne et tant d’autres, Tchekhov excepté…
En Russie, chacun peut réciter de larges extraits de ce roman-poème qui fait partie de la vie quotidienne. A travers l’itinéraire tragique d’une non-concordance entre un jeune mondain et une jeune femme passionnée de littérature, il est, par sa beauté, par sa tristesse et sa légèreté proprement mozartiennes, ce qui rend la vie vivable.”
A. M.
André Markowicz, qui s’applique depuis des années à faire connaître la richesse de la littérature classique russe, propose ici une remarquable traduction en octosyllabes rimés du chef-d’oeuvre de Pouchkine.
Né à Moscou en 1799, tué en duel en 1837 à Saint-Pétersbourg, Alexandre Pouchkine n’est pas seulement le plus grand poète russe, il est à l’origine de la langue russe moderne ; il a lancé tous les débats qui, à travers le XIXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, ont fondé la vie intellectuelle de la Russie.

Evidemment, je ne pouvais pas ne pas lire l’original (ça c’était du prétexte pour aller en librairie), qui est lui aussi un roman en vers, très difficile à traduire en français, paraît-il (les tétramètres iambiques du russe n’ont pas du tout la même rythmique que le français) et le chef-d’oeuvre d’Alexandre Pouchkine d’après la critique. C’est un roman qui laisse transparaître les idées libertaires de Pouchkine qui parle – comme en voix off – de son personnage principal sans que cela vienne perturber la lecture. J’ai trouvé celle-ci très fluide, alors que le format des strophes rimées pourrait laisser penser le contraire. Tatiana est la soeur aînée d’Olga, Eugène et Lenski sont ici aussi les deux faces du héros romantique mais Lenski est moins léger, la fin est très différente (Clémentine Beauvais s’est permis très subtilement de jouer avec cette fin dans la réécriture). C’est aussi le roman de la vie quotidienne russe au début du 19è siècle, à la ville et à la campagne. C’est aussi étonnant de lire comme une prémonition de sa propre mort dans le duel que Pouchkine met en scène entre les deux amis : lui-même mourra à l’âge de 38 ans, dans un duel contre l’amant de sa femme, Natalia Gontcharovna. Il paraît que l’auteur a beaucoup travaillé et fait évoluer la langue russe : presque deux siècles plus tard, la jeune Clémentine Beauvais suit ses traces en jouant elle aussi avec le langage dans sa réécriture. Une jolie boucle entre ces deux auteurs.

Alexandre POUCHKINE, Eugène Onéguine, traduit du russe par André Markowicz, Babel, 2008 (Actes Sud, 2005)

En faisant des recherches pour préparer mon cours, j’ai évidemment écouté des extraits de l’opéra adapté par Piotr Tchaïkovski. J’en ai même fait écouter à mes élèves (ils ont dû se dire que je suis complètement givrée). Ecoutez l’air de Tatiana, l’air de la Lettre, par Anna Netrebko.

Signé Poète X

24 mardi Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en Jeunesse, Des Mots nord-américains

≈ 12 Commentaires

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Clémentine Beauvais, Elizabeth Acevedo, Nathan, Poésie, Rentrée littéraire 2019, Signé Poète X, slam

 

Oh le magnifique roman que voilà ! Il raconte l’histoire de Xiomara, jeune New-Yorkaise de Harlem, dont la famille d’origine dominicaine est marquée par les origines modestes, le catholicisme strict de la mère et l’effacement du père. Xiomara a seize ans, un corps aux formes épanouies qui se heurte aux regards et aux gestes déplacés, elle a un frère jumeau, Xavier (qu’elle n’appelle jamais autrement que Jumeau), qui la comprend en silence et une grande amie, Caridad, qui tente de canaliser ses ardeurs. Sa nouvelle prof de littérature, Ms. Galliano, l’incite à écrire et l’invite à son club de slam. Mais le club a lieu le même jour que les cours de confirmation à l’église. Entre les interdits pesants de sa mère et la liberté offerte par les mots, Xiomara cherche sa voie (sa voix) et étouffe bien souvent de colère et de désirs rentrés.

Ce sont les mots, les mots slamés, les mots rythmés, qui la sauvent (et aussi son merveilleux ami Aman et ses musiques). Tout le roman est écrit sous forme poétique, en courtes pages slamées, rythmées, rimées. Du noir de sa vie, du sombre de ses sentiments mêlés – à l’image de cette belle couverture – jaillissent des mots de feu, des mots libérateurs. « Le poème comme une lumière dans la nuit » :

« Ce qui
m’apaise
c’est mon carnet,
écrire écrire écrire,
tout ce que j’aurais voulu dire,
transformer en larmes de poèmes
toutes mes pensées coupantes,
les imaginer trancher net
mon corps pour
que j’en
sorte. »

« Mais vous savez quoi, les mots,
quand c’est la bonne personne qui les prononce,
par exemple un garçon qui vous enfièvre,
ça propage aussi de la chaleur.
Une vague de chaleur, depuis la pointe des cheveux
jusqu’aux orteils. »

Les mots pour dire l’amour, l’incommunicabilité, la colère, le harcèlement, la féminité blessée, le désir, la tristesse, la colère, les mots pour partager, rire et pleurer, les mots pour se taire et pour parler, les mots pour vivre. Ce premier roman d’Elizabeth Acevedo, sans doute largement inspiré de sa propre histoire et magnifiquement traduit par Clémentine Beauvais, est une pépite de cette rentrée 2019 qui démontre, s’il le fallait encore, que la poésie, c’est la vie.

Elizabeth ACEVEDO, Signé Poète X, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clémentine Beauvais, Nathan, 2019

 

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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