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Archives de Tag: Ian McEwan

L’intérêt de l’enfant

18 mardi Juin 2019

Posted by anne7500 in Des Mots britanniques

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Gallimard, Ian McEwan

Quatrième de couverture :

À l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort. Les croyances religieuses de ses parents interdisant la transfusion sanguine qui pourrait le sauver, les médecins s’en remettent à la cour. Après avoir entendu les deux parties, Fiona décide soudainement de se rendre à l’hôpital, auprès du garçon. Mais cette brève rencontre s’avère troublante et, indécise, la magistrate doit pourtant rendre son jugement. 

Ce mois anglais a été l’occasion de sortir de ma PAL un bien beau cadeau : L’intérêt de l’enfant, que j’ai refermé avec le « petit » tressaillement au coeur qui vous gardera le livre en mémoire pour longtemps. Ce roman était d’ailleurs parfaitement adapté à la période puisqu’il se déroule principalement pendant un mois de juin particulièrement frais et humide, un peu comme le nôtre jusqu’ici…

Le personnage de la juge Mayes est magnifique : à travers elle, Ian McEwan nous dresse le portrait d’une juge au sommet de sa carrière professionnelle, d’une femme qui commence à vieillir, d’une épouse absorbée par les affaires familiales qu’elle traite dans son métier et qui a laissé son couple s’étioler, d’une Anglaise chic et cultivée qui maintient ses émotions dans les limites strictes du flegme britannique. Tandis qu’il dessine ce portrait, l’auteur évoque des histoires de famille, des conflits, des questions morales sensibles de la société actuelle, le fonctionnement de la justice et c’est passionnant.

Alors que son mari est parti tenter l’aventure ailleurs, Fiona est confrontée à un cas particulier : celui d’un jeune homme presque majeur qui refuse un traitement par transfusions sanguines au nom de sa foi en Jehovah. Obligée de juger en urgence, Fiona Mayes prend cependant le temps de rencontrer le jeune Adam, ne se doutant pas que leur conversation et le jugement qu’elle va rendre vont bouleverser le cours de leur vie à tous les deux.

Il m’a semblé que Ian McEwan jouait subtilement sur le dedans et le dehors (l’appartement les rues de Londres, la chambre d’hôpital, le tribunal, la tournée de jugements dans différentes villes anglaises, un  petit salon dans un manoir) pour accompagner ces aler-retour entre vie intime, vie privée et vie professionnelle. La poésie anglaise et la musique des lieder allemands parsèment les pages du roman, permettant l’expression des sentiments. C’est sobre et élégant, tendu et profond. La fin est sublime et bouleversante. Ian McEwan est décidément un grand auteur anglais et un auteur universel.

« Dans les années quatre-vingt, un juge aurait encore pu placer l’adolescent sous tutelle judiciaire et le rencontrer au tribunal, à l’hôpital ou chez lui. A l’époque, un idéal plein de noblesse avait par miracle survécu à la modernité, cabossé et rouillé comme une armure. Au nom du monarque, les juges avaient été des siècles durant les gardiens des enfants de la nation. Désormais, les travailleurs sociaux les remplaçaient et rendaient compte de leur mission. Lent et inefficace, l’ancien système préservait le contact humain. Désormais il y avait moins d’attente, et davantage de cases à cocher, de rapports à croire sur parole. La vie des enfants étaient archivée dans la mémoire des ordinateurs, avec exactitude, mais un peu moins de bienveillance. »

« Malgré le tambourinement des gouttes sur son parapluie, elle entendit l’andante harmonieux, la cadence de la marche, tempo rare chez Bach, un beau chant insouciant qui s’élevait au-dessus de la basse continue, ses propres pas accompagnant cette mélodie aérienne et enjouée tandis qu’elle arrivait devant Great Hall. »

« Toute une vie professionnelle passée au-dessus de la mêlée, à défendre puis à juger, à s’autoriser en privé des commentaires condescendants sur la méchanceté et la bassesse des couples en instance de divorce, et voilà qu’elle était condamnée à frayer avec ses semblables, à nager en désespoir de cause dans le sens du courant. »

Ian McEWAN, L’intérêt de l’enfant, traduit de l’anglais par France Camus-Pichon, Gallimard, 2015

 

Solaire

21 samedi Jan 2012

Posted by anne7500 in Des Mots britanniques

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Ian McEwan

Quatrième de couverture :

Michael Beard a  atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le Prix Nobel de physique ; depuis lors il s repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu’il ne croyait plus se soucier d’elle, le voilà dévoré de jalousie.

Bientôt, à la faveur d’un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, de relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d’un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord…

A travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous faire rire. (…)

De Ian McEwan, j’ai déjà lu L’enfant volé et Expiation. C’est ce deuxième titre qui m’a fait aimer cet auteur, et Solaire ajoute à mon plaisir de connaître cet auteur.

J’ai adoré ce livre !! Même s’il me semble un peu difficile d’accès, s’il demande un effort de concentration au début (à mon sens), même si je n’ai pas tout compris des notions de physique (et me demande même si fabriquer de l’électricité à partir du soleil et de l’eau n’est pas une invention complètement extravagante) (Keisha, si tu me lis, tu m’expliques ?) j’ai adoré pour trois raisons : la construction, impeccable, le personnage et l’humour.

La construction d’un livre est quelque chose de très important pour moi, aussi quand je reconnais la patte d’un auteur (un Anglais, une fois de plus) qui sait construire son puzzle pour amener diaboliquement son héros à l’apothéose (ou plutôt l’apocalypse) finale, je suis épatée. Le livre s’étire sur trois périodes, 2000, 2005 et 2009, sur l’arrière-fond discret de l’actualité britannique et nord-américaine, mais nous apprenons aussi à connaître Beard par de multiples retours dans le passé. Evidemment, ce choix de narration nous tient particulièrement en haleine, car nous avons envie de savoir ce qui va arriver au présent. On sent bien que les péripéties auxquelles est livré notre prix Nobel vont aboutir à un imbroglio quelconque mais bien malin qui pourra deviner exactement ce qui se passe. J’ai jubilé à certains détails qui se répètent, comme celui de la pomme pourrie.

Ce personnage de Michael Beard, prix Nobel pas si noble que ça, est un anti-héros parfait. Un homme comme les autres, finalement, ou presque. Un anti-héros qui a fini par me toucher, presque par me séduire, à moins que ce ne soit l’auteur caché derrière lui?

Ce qui m’a captée, de Ian McEwan, c’est certainement son humour, la machination infernale que Michaël a lui-même contribué à créer, les situations improbables et réjouissantes dans lesquelles il va se fourrer (la motoneige, ah quel délice, que j’ai ri !). Mais aussi le constat, le regard impitoyable et ironique sur le parcours d’un prix Nobel, d’un homme volage et égoïste, sur les questions si brûlantes concernant le réchauffement de la planète,.

Une belle réussite ! J’en redemande.

« Détail intéressant, ce Charles, petit et gros, avait encore moins de cheveux que Beard et deux ans de plus que lui. Comme si les mariages étaient une suite d’erreurs corrigées. » (p. 325)

« Le passé de  Beard était souvent incontrôlable, pareil à un fromage trop fait et malodorant qui coulerait dans, ou sur le présent, mais e souvenir particulier avait acquis une fermeté raisonnable, celle du parmesan plu que de l’époisses. » (p. 360)

A écouter, bien sûr : Let the sun shine ! (j’avais oublié la note musicale)

Ian McEWAN, Solaire, traduit de l’anglais par France Camus-Pichon, Gallimard, 2011

L’avis d’Yspadadden et de L’encreuse et aussi celui de Keisha

Un livre qui compte pour les 12 d’Ys (auteurs en Mc), le défi d’Antoni et Voisins voisines.

   

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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