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Archives de Tag: jardins

Jardins

14 dimanche Oct 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

≈ 10 Commentaires

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jardins, Maurice Carême, Poésie

J’en ai vu des jaunes, des verts,

Des rouges, des mauves, des bleus.

J’en ai vu qui béaient aux cieux,

Fleurs ouvertes comme des yeux.

J’en ai même vu des mouillés

Entre des murs de prieuré,

Quelquefois des mystérieux

Se cachant derrière des grilles

Et puis des ronds comme des billes,

D’autres carrés, d’autres tracés

Comme à l’équerre et compassés,

D’autres qui arboraient des paons

Ainsi que des drapeaux vivants

Et d’autres enfin, combien d’autres

Bien plus humains que les humains

Et qui, cependant, n’étaient rien

Non, rien d’autre que des jardins.

Maurice CAREME, Au clair de la lune, 1977

Du 10 au 14 octobre en Wallonie-Bruxelles, c’est la Fureur de lire. La fédération en profite pour éditer des plaquettes de nouvelles. Cette année, l’une d’entre elles est consacrée à des poèmes de Maurice Carême.

Je vois des jardins partout

30 jeudi Août 2012

Posted by anne7500 in Des Mots français, Non Fiction

≈ 30 Commentaires

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Didier Decoin, jardins, Sissinghurst, Vita Sackville-West

Quatrième de couverture :

« Jardiner, c’est penser avec un sécateur, des semelles gadouilleuses, un mal de dos et des engelures aux doigts. Ou un coup de soleil sur le nez. Oui, jardiner, c’est penser, mais penser par avance, imaginer, anticiper ce qui va sortir de terre – et dans quel désordre ou quelle harmonie innés ça va surgir. Et c’est avant tout faire confiance à la terre. En écrivant ce livre, je me suis aperçu qu’il n’y avait pas d’école de vie plus sûre ni plus charmante qu’un jardin, que ce soit le paradisiaque et génial Jardin Blanc conçu par Vita Sackville-West dans son domaine de Sissinghurst ou le très modeste recoin qu’on m’avait alloué dans le potager familial. » (Didier Decoin)

C’est la visite des jardins de Vita Sackville-West qui m’a poussée à ouvrir ce livre que j’avais repéré chez Aifelle et qui m’attendait chez le bouquiniste…

Tout le monde connaît Didier Decoin, président du Prix Goncourt, écrivain, scénariste.  Il nous dévoile ici un aspect peut-être inattendu mais fondamental de sa personnalité. J’avais l’impression d’entendre sa voix et sa gouaille en lisant ce livre.C’est comme s’il nous parlait en direct de sa passion pour les jardins, née dès la petite enfance puisqu’il habitait tout près des jardins de Bagatelle et du Bois de Boulogne. Il nous retrace donc sa vie au fil des jardins cultivés et visités et tout est prétexte à des digressions végétales : le caractère capricieux des nénuphars, cette plante qui pousse dans les poumons de Chloé, l’héroïne de L’écume des jours, la découverte d’une espèce de concombre particulièrement facétieux, les jardins qui vivent la nuit, la multitude de synonymes du verbe planter, comment acclimater un palmier, les plaisirs visuels et olfactifs des jardins, des références à des écrivains aussi divers et variés que Kawabata, Christian Bobin, Boris Vian…

Mais le plus délicieux, c’est le fil conducteur qui relie toutes ces anecdotes, c’est-à-dire les aventures des membres du club de la Cinquième Saison, amateurs de jardins et surtout de jardins anglais, prêts à dépenser une fortune pour les plantes les plus originales et les plus rares, que bien sûr on ne trouve qu’en Angleterre, et ne craignant pas de sacrifier leur confort personnel pour que les précieux végétaux  reviennent en France intacts. Ils se délectent de leurs succès de jardiniers, se conseillent, s’entraident, s’encouragent face à des plantes rebelles, et surtout ils mêlent la vie et l’art des jardins dans une belle symphonie de verdure. Car bien sûr,  l’homme Didier Decoin a lui-même trouvé le bonheur grâce à sa jardinière de femme, et le romancier a puisé son inspiration dans les jardins qui ont marqué et marquent encore sa vie, dans les Yvelines et à La Hague.

Un très beau chapitre est consacré à Vita Sackville-West et aux jardins qu’elle a créés avec son mari, à Sissinghurst : son jardin blanc est connu de tous les amateurs !

Un adorable petit bouquin dans lequel on se plonge avec délices !

« C’est à compter de ma découverte du jardin blanc de Sissinghurst que que j’ai pu commencer d’ânonner un début d’embryon de semblant de connaissance des jardins, et notamment de leur langage – pas le latin botanique des jardiniers, mais la langue feutrée, silencieuse, pudique et sauvage, qu’utilisent les jardins pour se faire entendre et comprendre de nous.

Car ces entités causent, chuchotent, échangent, revendiquent, rêvent à voix haute, et je suis même sûr qu’il leur arrive de chanter quand le jardinier a refermé le portillon, ou repassé la Porte aux Evêques, et qu’il s’éloigne dans le soir en se massant les reins. » (p. 161-162)

« Dans un jardin réussi, le jardinier s’est retiré. L’effort qu’il a produit, fût-il considérable, ne doit pas davantage se voir que l’effort du bien écrire dans un ouvrage. » (p. 189)

A écouter en lisant : selon la suggestion de l’auteur lui-même, Jardins sous la pluie, de Claude Debussy

Didier DECOIN, Je vois des jardins partout, JC Lattès, 2012

Un titre parfait pour le Végétal du Petit Bac…   

Et comme je vous l’avais promis voici d’autres photos de Sissinghurst, en particulier quelques vues de ce fameux jardin blanc…

Et aussi un fouillis bleu comme j’aime et une magnifique vasque de joubarbes (j’adore ces plantes, ça me rappelle la maison de ma grand-mère !)

Toute passion abolie

25 samedi Août 2012

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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jardins, Vita Sackville-West

Toute passion abolie

Quatrième de couverture :

Le jour même de la mort de son mari Henry Holland, comte de Slane, lady Slane décide de vivre enfin sa vie. Elle a quatre-vingt-huit ans. Lady Slane surprend alors son entourage en se retirant à Hampstead. Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l’âge et le choix du détachement, lady Slane se sent libre enfin de se souvenir et de rêver…

Deux livres de poche aux couvertures redessinées par Christian Lacroix traînaient depuis plusieurs mois dans ma PAL. Le premier y restera peut-être encore… longtemps, mais un voyage d’un jour en Angleterre (patience, je vais vous en parler aussi !) m’a donné l’occasion de sortir celui-ci de son oubli. Et voilà, j’ai découvert une nouvelle romancière anglaise, qui, je le sens, va m’accompagner désormais, car je n’en resterai pas à ce premier titre.

Toute passion abolie, c’est l’histoire d’une vieille dame, une lady anglaise dont l’illustrissime mari a été Premier ministre et Vice-roi des Indes. Son existence dorée a été couronnée par la naissance de six enfants dont les quatre aînés s’efforcent de suivre les traces et le rang de leur père, tandis qe les deux plus jeunes semblent un peu plus fantasques. Oh une originalité qui ne se fait pas remarquer, cela ne se fait pas dans ce milieu chic et feutré.

Et voilà qu’à la mort de Lord Henry, Lady Slane, qui s’est toujours montrée une femme réservée,  parfaite maîtresse de maison, merveilleusement accordée à son mari, refuse les propositions plus ou moins bien intentionnées de ses enfants et décide d’aller vivre seule, avec sa fidèle femme de chambre française, à Hampstead. Elle va y retrouver une petite maison qui semble faite pour elle, où elle pourra finir sa vie tranquillement. Elle pourra apprivoiser ce corps qui vieillit et contempler les jours enfuis avec sérénité.

Le propriétaire de la maison, Mr Bucktrout, l’entrepreneur qui arrange la maison, Mr Gosheron, ont deviné que la vieille dame si parfaite cache une passion ancienne, qui va doucement remonter à la surface. Et dans cette retraite qu’elle espérait tranquille, Lady Slane n’est pas au bout de ses surprises… Mais je ne vous en dirai pas plus, à vous de le découvrir si vous le désirez…

Vita Sackville-West, c’est le chic anglais dans toute sa splendeur, une élégance morale doublée d’une finesse d’observation pleine d’humour (voire même d’un brin de férocité). Dans ce roman paru en 1931, cette femme, qui revendiqua elle-même de mener une vie libre, trace le portrait d’une femme dont les aspirations personnelles ont été effacées au profit d’une vie d’épouse et de mère. A l’époque de Lady Slane, on ne souciait même pas de savoir si les jeunes filles envisageaient autre chose que le mariage, il fallait obéir à ses parents et entrer dans le moule. Cela assurait la pérennité de cette haute société anglaise, que personne, et certainement pas les hommes, ne remettait en cause.

Attention, le roman n’est pas un brûlot féministe, tout se fait avec grâce et distinction, et Lady Slane elle-même trouve très vite les codes pour tenir son rang dans cette société. Non, la magie de ce livre tient dans le portrait de cette femme marquée par le grand âge, qui se souvient de sa jeunesse et trouve encore à s’épanouir à quatre-vingt huit ans… et dans le raffinement extrême avec lequel Vita Sackville-West trace son chemin, ses rêves, sa féminité. Quelques vieux messieurs un rien excentriques viennent compléter avec bonheur ce tableau.

Un petit bijou de délicatesse, de chic anglais, empreint de nostalgie et de liberté retrouvée.

« Ceci expliquait sans doute le trouble dans lequel se trouvait FitzGeorge en attendant Kay. Mal à l’aise et agacé, il sentait qu’il devait faire allusion au deuil survenu chez les Holland, mais leur commune discrétion sur toute question personnelle l’en empêchait. D’ailleurs Kay le contrariait. C’était irresponsable de sa part d’avoir perdu son père, et de ne pas avoir annulé son rendez-vous. En même temps, pour M. Fitzgeorge, rien n’était plus impardonnable que d’annuler un rendez-vous. Définitivement contrarié, il attendait l’arrivée de Kay en tapotant la vitre du Boodle. Il dirait quelques mots. Soit. Et tout de suite serait le mieux. Puis on parlerait d’autre chose. Mais si, en plus, Kay était en retard ? En trente ans, cela ne lui était jamais arrivé. Jamais. Il ne s’était jamais décommandé non plus. M. Fitzgeorge sortit un oignon en argent payé trois sous et consulta l’heure. Huit heures dix-sept. Il vérifia l’horloge de St James’s Palace. Kay était donc en retard. Deux bonnes minutes. Mais le voilà qui sortait de son taxi. » (p. 32)

« Assise au soleil d’Hampstead dans l’été finissant, appuyée contre le mur du sud orné de pêches mûres, les mains inoccupées, elle se souvint du jour lointain de ses fiançailles avec Henry. Inlassablement désormais, elle prenait le temps de pénétrer jusqu’au coeur même de sa vie, comme on parcourt l’immensité d’une campagne qui devient ainsi un vaste paysage et non plus une mosaïque de champs, d’années et de jours, pouvant dès lors en saisir l’unicité, en avoir une vue d’ensemble, et peut-être même s rapprocher à son gré d’un des champs, le parcourir en pensée pas à pas, tout en continuant à l’observer de haut, ainsi réintégré dans la totalité des lieux, avec son contour exact dessiné par une haie, et une ouverture permettant de se glisser dans le champ voisin. Le temps était enfin venu de refermer un à un les cercles de sa vie. Lentement elle traversa ce jour, comme on avance dans un étroit sentier d’herbe, avec de l’oseille et des boutons d’or qui ondulent au bord du chemin. Elle ne cessa de le retraverser, du petit déjeuner jusqu’au soir, et à mesure que les aiguilles progressaient sur l’horloge, chaque heure semblait ainsi retrouver son existence propre. » (p. 105-106)

Vita SACKVILLE-WEST, Toute honte abolie, traduit de l’anglais par Micha Venaille, Editions Autrement, 2005 (et cette édition au Livre de poche, en 2010)

L’avis de Valou

Si j’ai lu ce livre (que je place dans le challenge de littérature anglaise), c’est parce que je suis allée visiter les jardins de Vita Sackville-West à Sissinghurst (Kent). Un éblouissement… J’en parlerai à propos du prochain livre qui sera chroniqué ici, mais voici déjà l’une ou l’autre photo qui vous prouvera, s’il en est besoin, le raffinement de la maîtresse des lieux et de son mari, Harold Nicolson…

 

(A l’arrière-plan, la tour où Vita écrivait)

 

 (Dans le domaine du jardin, The Priest’s House. Peut-être a-t-elle inspiré la maison de Hampstead…)

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

Les mots en cours

Un mariage royal par Montclair

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