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Archives de Tag: Le Masque

La plume empoisonnée

11 mercredi Jan 2023

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques, Des Mots noirs

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Agatha Christie, Le Masque, Miss Marple

Quatrième de couverture :

Lymstock est un petit village anglais dont rien ne semble vouloir bouleverser la tranquillité. Pas même cette épidémie de lettres anonymes venimeuses et mensongères qui frappe les habitants les uns après les autres. Pourtant, le calme apparent du village vole en éclats lorsque l’une des victimes du corbeau décide brusquement de mettre din à ses jours. Mais est-ce réellement un suicide ? Appelée sur place par la femme su pasteur, inquiète de la tournure que prennent les événements, Miss Marple n’en semble pas convaincue et va tout faire pour découvrir la vérité…

Un village anglais, voilà un cadre où il se peut se passer beaucoup de choses et où on peut rencontrer une galerie de personnages et de passions plus intéressants les uns que les autres. Ce n’est pas la première fois que la Reine du crime y plante le décor d’une de ses enquêtes. Ici, à Lymstock, village où Jerry Burton vient vivre sa convalescence après un grave accident, en compagnie de sa soeur Joanna, du notaire guindé à sa belle-fille mal-aimée, du médecin dévoué et timide au vieux collectionneur célibataire, de la vieille fille hyper-active à la (trop ?) discrète femme du pasteur, la galerie est intéressante et comme toujours bien campée par Agatha Christie. De parfaites cibles pour le corbeau qui sévit là depuis plusieurs semaines et que la police prend très au sérieux. Surtout quand une des victimes se suicide après avoir reçu une lettre.

C’est Jerry Burton qui est le narrateur de cette enquête. Lui-même victime du corbeau, il observe, cherche, apporte son regard extérieur au village. Il est particulièrement intéressé par la fille aînée de Mrs Symminigton, Megan, qui, à l’âge de vingt ans, traîne ses bas troués et sa paresse apparente dans tous les coins de la campagne environnante. Ici ce n’est que bien tard que Miss Marple apparaît dans le village, appelée en renfort par la femme du pasteur, parce qu’elle « connaît tout de l’âme et de la méchanceté humaine ». La vieille demoiselle est très discrète dans cette enquête mais ses observations, qui compléteront celles de Jerry Burton, et son intervention seront décisives pour découvrir le fin mot de l’histoire.

A travers le narrateur et les différents personnages, Agatha Christie nous mène sur toutes les pistes possibles, jusqu’à un dénouement qu’évidemment je n’ai pas vu venir. Sur le plan humain, mention spéciale à la relation entre le frère et la soeur et à l’amour qui finit toujours par combler le coeur de certains personnages chez Dame Agatha.

« Curieux qu’une jolie créature pût vous troubler au plus profond de vous-même aussi longtemps qu’elle n’ouvrait pas la bouche et que le sortilège disparût à l’instant même où un mot sortait de ses lèvres ! »

« – J’ajouterai, si je puis me permettre, que je suis très heureux de votre collaboration, Mr Burton.
– Voilà ce qui me parait plutôt inquiétant, remarquai-je. Dans les romans, quand le détective se déniche un collaborateur sur le terrain, ledit collaborateur est les trois quarts du temps l’assassin. »

« – Voyez-vous, dit-elle, pensive, réussir un meurtre, c’est un peu comme réaliser un tour de passe-passe.
– Il faut des mains agiles pour tromper les regards.
– Pas seulement. Il faut aussi obliger les gens à regarder un leurre, et au mauvais endroit. Les désorienter, en quelque sorte. »

Agatha CHRISTIE, La plume empoisonnée, traduction d’Elise Champon, Le Masque poche, 2015

Petit Bac 2022 – Ligne Agatha Christie – Art (S’il reste moins de 5 lens à fournir, on peut terminer le challenge en janvier. Je finis donc ma ligne Agatha encore deux titres à lire.)

Challenge British Mysteries

A.B.C. contre Poirot

28 vendredi Oct 2022

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Hercule Poirot, Le Masque

Quatrième de couverture :

Lorsqu’il reçoit la première lettre, Hercule Poirot pressent aussitôt un coup tordu. Non seulement on l’avertit que quelque chose va se passer à Andover le 21 mai, mais surtout, on lui lance un défi ! De fait, un meurtre va être commis à cette date, et près du corps, l’on trouvera un guide A.B.C. des chemins de fer. S’ensuivent un deuxième, puis un troisième crime, l’un commis à Bexhill-sur-Mer, l’autre à Churston. Chaque fois, une lettre a prévenu le fameux détective belge à moustaches, et chaque fois, un guide A.B.C. est découvert sur les lieux. Aucun doute, le meurtrier suit l’ordre alphabétique. Jusqu’où ira-t-il ? La police est persuadée d’avoir affaire à un maniaque, mais les cellules grises d’Hercule Poirot s’agitent furieusement : ce serait trop simple !

Si Agatha Christie a fini par détester le héros qu’elle avait créé, elle n’en a pas moins été créative pour placer Hercule Poirot dans des situations particulières et lui faire mener des enquêtes compliquées. Cette fois, il est mis au défi par un criminel d’arrêter celui-ci dans une série de meurtres alphabétiques : le seul lien entre les meurtres est qu’ils suivent l’alphabet, à la fois dans les lieux et dans les noms des victimes. Celles-ci sont aussi différentes que possible et à chaque fois, une personne de leur entourage pourrait être suspecte : une vieille commerçante harcelée par un mari alcoolique, une jeune femme au fiancé jaloux, un collectionneur peut-être mal entouré… Tout Scotland Yard semble impuissant face au meurtrier, une personne très imbue d’elle-même mais qui réussit à ne jamais se faire remarquer sur les lieux des crimes, et même les intuitions d’Hercule Poirot semblent ne mener nulle part. C’est en réunissant des proches des différentes victimes, pour rassembler le maximum de détails, que la lumière va peu à peu se faire dans le fabuleux cerveau du détective.

Agatha Christie, qui place sans doute dans ses romans tout ce qu’elle a observé chez ses semblables – et quelle fine mouche ! -, a le don de nous mener en bateau, un peu comme ce cher capitaine Hastings qui raconte l’enquête : naïf, chevaleresque, impulsif… mais à côté de la plaque, comme les lecteurs de la reine du crime.

Quel plaisir de lire ou de relire ces intrigues et de goûter à l’humour so british de Dame Christie !

« -Poirot, vous êtes injuste envers miss Grey.
A ma grande surprise, il clignota des yeux.
-Je m’amuse simplement à vous faire monter sur vos grands chevaux, Hastings. Vous êtes toujours le chevalier galant… prêt à voler au secours des demoiselles en détresse… Pourvu – condition essentielle -qu’elles soient jolies. »

« -Sachez, Hastings, qu’il n’est rien de plus dangereux que la conversation pour celui qui veut dissimuler quelque chose. Un vieux philosophe français m’a dit un jour que la conversation est une invention humaine destinée à empêcher l’homme de penser. C’est aussi un moyen infaillible de découvrir ce qu’il cherche à cacher. L’être humain, Hastings, ne sait résister au plaisir de parler de lui, d’exprimer sa personnalité et la conversation lui en offre une occasion unique. »

Agatha CHRISTIE, A.B.C. contre Poirot, traduction de Françoise Brouilot, Le Masque poche, 2018

Petit Bac 2022 – Ligne Agatha Christie – Ponctuation

Challenge British Mysteries 2022

Le couteau sur la nuque

20 mardi Sep 2022

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Hercule Poirot, Le Masque

Quatrième de couverture :

Lady Edgware est bien embêtée. Son bougre de mari, au caractère impossible, refuse de divorcer. Ce qui est très ennuyeux puisqu’elle souhaite justement épouser quelqu’un d’autre… Comment se débarrasser de cet empêcheur de tourner en rond ? Lady Edgware fait appel à Hercule Poirot, grand spécialiste des affaires criminelles pour arriver à ses fins. Or Poirot se rend vite compte qu’elle a tendance à confondre tueur à gages et détective. Mais peu importe, après tout, car le mari vient d’avoir la bonne idée de mourir. Assassiné. Contrariant, Lord Edgware ?

Voilà un Hercule Poirot dont je n’avais aucun souvenir et pourtant je dois l’avoir lu quand, ado, je dévorais des reliures de trois ou quatre romans d’Agatha Christie empruntés à la bibliothèque (pardon si je l’ai déjà écrit dans un billet précédent).

Ici c’est à nouveau le capitaine Hastings qui est le narrateur et qui raconte une enquête dont Poirot n’est pas fier parce qu’il a mis longtemps avant de comprendre le fin mot de l’histoire et s’est embarqué dans de trop nombreuses fausses théories à son goût. Heureusement que le fidèle ami d’Hercule est là pour nous relater fidèlement cette enquête ! Je me laisse à chaque fois mener par le bout du nez sans réfléchir et je suis aussi abasourdie que Hastings quand la vérité se dévoile.

Lady Edgware est en réalité une actrice, qui veut donc se débarrasser de son étrange mari, qui ne fait rien pour se faire aimer. Autour de ce couple gravitent une autre actrice, excellente imitatrice, un acteur amoureux d’elle, une jeune créatrice de chapeaux très énergique, une fille qui hait son père, une secrétaire particulière pleine de sang-froid et un neveu sans le sou. Autant de suspects possibles pour l’inspecteur Japp – qui croit par deux fois ficeler rapidement l’affaire – et pour Hercule Poirot dont les petites cellules grises sont mises à rude épreuve, au grand dam du capitaine Hastings et de l’inspecteur Japp, plutôt férus d’action, comme chacun sait.

« -Vous avez une grande confiance en moi, Hastings. J’en suis touché. Ne savez-vous pas, mon ami, que chacun de nous est un profond mystère, un labyrinthe de désirs, de passions et d’attitudes conflictuelles? Mais oui, c’est vrai. On se forme ses petits jugements… Malheureusement neuf fois sur dix, on se trompe.
– Pas Hercule Poirot, dis-je en souriant.
– Même Hercule Poirot! Oh! Je sais très bien que vous me trouvez prétentieux, mais je vous assure qu’en vérité je qui plein d’humilité.
-Vous, plein d’humilité!
– Parfaitement. Sauf , je l’avoue, que je suis fier de ma moustache! Je n’ai rien trouvé de comparable dans tout Londres. »

Agatha CHRISTIE, Le couteau sur la nuque, traduction révisée de Pascale Guinard, Le Masque poche, 2014

Challenge British Mysteries 2022

Petit Bac 2022 – ligne Agatha Christie – Objet

Le Train bleu

26 vendredi Août 2022

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Hercule Poirot, Le Masque

Quatrième de couverture :

A bord du luxueux Train bleu qui emmène ses passagers de Londres à la Riviera, la fille d’un millionnaire est sauvagement assassinée et ses bijoux volés. La piste du Marquis, un célèbre voleur de joyaux, est aussitôt privilégiée. Mais cela ne satisfait pas Hercule Poirot qui, se trouvant à bord par le plus grand des hasards, va examiner de près l’entourage de la jeune femme…

Encore une intrigue qui démarre à bord d’un train prestigieux et une enquête complexe pour Hercule Poirot car on sent dès le début, dans la mise en place des personnages, que l’assassinat de Ruth Van Aldin et le vol des célèbres rubis « Coeur de feu » sont à la fois liés et dissociés. Amour réel ou intéressé, héritage en forme d’ascenseur social, cupidité, goût immodéré pour les potins, voilà quelques-uns des ingrédients qui font la sauce de cette intrigue qui demandera du temps et de la patience à Hercule Poirot. Le lecteur croit saisir des fils, deviner des faits concernant le meurtre mais la vérité sera plus compliquée qu’il n’y paraît. Ici le détective belge est seul, certes il a des liens avec la police française mais il n’est pas assisté par le capitaine Hastings. Comme souvent, le cher homme va se laisser attendrir par deux personnages féminins dont il espère bien voir le bonheur avec la résolution de l’enquête. Comme souvent aussi, les apparences seront trompeuses et il faudra toute la sagacité et l’expérience de Poirot pour démasquer le’s) coupable(s).

« – Je suis Hercule Poirot.
– Monsieur?
– Vous ne connaissez pas ce nom?
– Je ne l’ai jamais entendu, dit Hippolyte.
– Permettez-moi de vous dire que vous avez reçu une mauvaise éducation. C’est celui d’un des grands hommes de ce siècle. »

« À leur arrivée, ils trouvèrent Poirot qui les attendait. Comme il faisait chaud, il était vêtu d’un costume de toile blanche, et il portait un camélia à la boutonnière.
— Bonjour, mademoiselle. J’ai l’air très anglais comme ça, vous ne trouvez pas ?
— Vous êtes très élégant, répondit Katherine avec tact.
— Vous vous moquez de moi, dit Poirot gaiement. Mais cela n’a pas d’importance. Papa Poirot rit toujours le dernier. »

« – Vous êtes déjà venu sur la Riviera, George ? demanda Poirot à son valet de chambre, le lendemain matin.
George était un personnage au visage de bois, plus anglais que nature.
– Oui, monsieur. Je suis venu ici il y a deux ans, lorsque j’étais au service de lord Edward Frampton.
– Et aujourd’hui, murmura son maître, vous êtes ici avec Hercule Poirot. Quelle promotion ! »

Agatha CHRISTIE, Le Train bleu, traduction révisée de Etienne Lethel, Le Masque poche, 2012

Petit Bac 2022 – Ligne Agatha Christie – Couleur

Challenge British Mysteries 2022

Comme vous pouvez le constater, il n’y a guère ici d’engouement pour la rentrée littéraire et les billets déjà programmés pour les prochaines semaines n’y arrangeront rien… 😉

Les Quatre

06 lundi Juin 2022

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Hercule Poirot, Le Masque

Quatrième de couverture :

Une série de meurtres frappe Londres. Sans lien apparent, ces morts sont en réalité toutes signées d’un « 4 ». Que représente ce chiffre ? Hercule Poirot ne tarde pas à le découvrir : la maque de quatre criminels insaisissables, quatre cerveaux machiavéliques n’ayant d’autre ambition que dominer le monde. Aidé par le capitaine Hastings, le célèbre détective se lance à la poursuite de ces quatre fantômes, dans une enquête des plus tortueuses qui pourrait bien lui être fatale.

Le capitaine Hastings rentre à l’improviste d’Argentine et se réjouit de surprendre son ami Poirot. Mais celui-ci est sur le point de partir en… Argentine pour y mener une enquête commanditée par un riche propriétaire. C’est alors qu’un homme mystérieux vient s’écrouler chez lui, porteur d’un message griffonné du chiffre quatre.

Qu’elle est étonnante, cette enquête d’Hercule Poirot ! On dirait que Poirot s’attaque à la terre entière et à toutes les formes de criminalité associées dans ces Quatre, ou plutôt il comprend très vite qu’il doit observer, s’informer, prévoir la tactique car cette organisation criminelle est multiforme et pleine de ressources, très dangereuse pour la sécurité mondiale, rien de moins.

Enquête étonnante aussi parce qu’Agatha Christie flirte avec le roman d’espionnage et le roman d’aventures : Poirot est très actif et même sportif à certains moments, il saute de trains en marche avec Hastings, il parcourt l’Angleterre en tous sens, il reçoit des informations secrètes des plus hautes sphères de l’Etat britannique sous le regard éberlué de son ami Hastings, le narrateur de ce roman. C’est sûr, Agatha Christie sait faire preuve d’humour caustique ! Surtout quand Hercule porte ses petites cellules grises aux nues…

Cette aventure rocambolesque de Poirot n’est pas la plus fine de ses enquêtes mais elle a un côté rafraîchissant et troublant à la fois. Et l’amitié entre le détective belge et le capitaine Hastings en ressort encore plus grande.

« Oui… sans son regard fulgurant, sans ses yeux de Lynx, Hercule Poirot serait peut-être mort écrasé, à l’heure qu’il est. Quelle effroyable calamité pour l’humanité toute entière ! Vous aussi, mon bon ami, vous auriez pu y rester ; mais cela n’aurait pas été une catastrophe nationale.
– Merci, dis-je froidement. »

« – Pardonnez-moi, mon bon ami, mais est-il possible que vous lisiez tout à la fois L’Avenir de l’Argentine, L’Elevage du Bétail, L’indice Cramoisi et Sport dans les Rocheuses ?
J’avouai en riant que, pour le moment, L’indice Cramoisi retenait seul mon attention. Poirot secoua tristement la tête.
– Mais alors replacez les autres dans la bibliothèque ! Jamais, au grand jamais vous n’adopterez l’ordre et la méthode. Mon Dieu, à quoi sert une bibliothèque, je vous le demande ? »

Agatha CHRISTIE, Les Quatre, traduction révisée de Gérard de Chergé, Le Masque poche, 2015 (première édition, 1933)

Première participation au Mois anglais 2022

Challenge British Mysteries 2022

Petit Bac 2022 – ligne Agatha Christie Chiffre

Le crime d’Halloween

31 samedi Oct 2020

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques, Des Mots noirs

≈ 14 Commentaires

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Agatha Christie, Le Masque

Quatrième de couverture :

Le 31 octobre, entre sorcières et chauves-souris, c’est la fête du potiron ! Pour marquer l’événement, Mme Drake organise une soirée pour les enfants du village. Mme Ariadne Oliver, une romancière un peu originale, y est invitée. Joyce, l’une des fillettes, se vante devant l’écrivain d’avoir assisté à un meurtre. Bien sûr, personne ne la prend au sérieux : Joyce est connue pour toujours vouloir se rendre intéressante. Pourtant, à l’issue de la fête, c’est bien son cadavre qui est retrouvé dans la bibliothèque… Qui a pu vouloir éliminer un si jeune témoin ?

Méfiez-vous des fêtes enfantines bien organisées et du calme des jardins de campagne anglais… Le crime peut y avoir des racines profondes, le crime peut s’y révéler particulièrement sordide. Aussi, quand le cadavre d’une fille de treize ans, réputée pour se vanter et mentir comme elle respire, est retrouvé dans la bibliothèque, où Joyce a été noyée dans la bassine d’eau qui a servi à la pêche aux pommes, madame Ariadne Oliver sent que l’affaire est complexe et s’empresse de faire appel à son ami Hercule Poirot pour dénouer l’énigme. Hercule débarque à Woodleigh Commons avec sa moustache impeccable et ses étroites chaussures vernies, bien trop inconfortables pour arpenter la campagne, mais notre détective dandy ne les changerait pour rien au monde. Patiemment, Poirot fait parler tous les protagonistes du drame. Il reçoit l’aide du commissaire Spence, qui passe sa retraite dans le village, et fait remonter du passé des affaires non résolues qui pourraient bien avoir un lien avec le meurtre de Joyce. Une jeune fille au pair disparue, un faux codicille au testament d’une riche vieille dame, un clerc de notaire poignardé, un jardinier surdoué, une enfant discrète et observatrice, tels sont les « ingrédients » de ce crime dont la résolution est pour le moins surprenante.

Ce n’est pas l’enquête la plus palpitante d’Hercule Poirot, mais elle lui donne l’occasion d’évoquer d’anciennes enquêtes ; bien que le détective commence à prendre de l’âge, ses petites cellules grises sont toujours en état de marche (mieux que ses pieds douloureux). Et puis ses conversations avec l’originale madame Oliver ne manquent pas de sel. Où Agatha Christie trouvait-elle l’inspiration pour créer des meurtriers aux mobiles aussi sordides ? 

« -Maintenant que je me trouve devant vous, je ne sais par où entamer mon récit!
-Par le commencement, ou jugez-vous cette méthode trop banale? »

 » En Angleterre, songeait Poirot, les gens tiennent à vous montrer leurs massifs d’herbacées, ils vous emmènent voir leurs roses, ils parlent à n’en plus finir de leurs jardins d’iris, et pour bien vous faire comprendre qu’ils apprécient toutes les beautés de leur pays, quand le soleil brille, que les hêtres ont des feuilles qui abritent les jacinthes des bois, ils vous emmènent en excursion. Oui, c’est très beau, mais on m’a montré ça un petit peu trop souvent. »

« – Que me chantez-vous là?
-Que Mrs Ap Jones Smythe, ou quel que soit son nom, avait bien rédigé un codicille à son testament […]. Mettez-vous ça sous la moustache et fumez-le. »

Agatha CHRISTIE, Le crime d’Halloween, traduction révisée de Justine Lévy, Le Masque, 2012

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