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Archives de Tag: Martine Delvaux

Le boys club

11 vendredi Mar 2022

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Non Fiction

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LEs éditions du Remue-Ménage, Martine Delvaux

Quatrième de couverture :

Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s’observent et s’écoutent. Ils s’échangent des idées, des armes, de l’argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d’une chorégraphie mortifère. Le boys club n’est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire: État, Église, armée, université, fraternités, firmes… et la liste s’allonge.
À la manière d’une chasse à l’image, c’est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l’entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent.

Pour une fois, j’ai lu un livre féministe. Il m’a fait un peu froid dans le dos, un peu peur, je n’y ai pas tout compris parce qu’une série de références m’étaient inconnues mais je vais essayer de vous en parler un peu.

C’est une remarque sans gêne (et sans génie) faite par un homme lors d’une conférence qui a poussé Martine Delvaux, écrivaine et militante féministe, prof de littérature à Montréal, à analyser la toute-puissance des hommes, puissance collective tellement ancrée dans la société qu’un homme seul ne craint pas d’écraser (symboliquement ou non) une femme dès qu’il en a l’occasion ou l’envie.

L’autrice analyse d’abord le fonctionnement des clubs privés, nés en Angleterre, lieux qui excluent les femmes, qui permettent à leurs membres d’échapper à la maison familiale et de pratiquer l’entre soi pour asseoir leur pouvoir. Martine Delvaux va ensuite analyser toutes les formes de boys clubs, Eglise, armée, gouvernements, universités, ligue du LOL, architecture, principalement à l’aide de films et de séries télévisées (et c’est là que les références me manquaient). Elle prend entre autres l’exemple de la carrière et de la présidence de Donald Trump mais Barack Obama n’est pas épargné : il fait partie du club, lui aussi, même si Martine Delvaux démontre que ce fameux boys club fonctionne essentiellement avec des hommes blancs et même des suprémacistes blancs. Ils s’invisibilisent et renforcent leur pouvoir dans leurs costumes tous pareils, tandis que les femmes, « obligées » de se distinguer par leurs vêtements, sont considérées comme des objets, des trophées. Au fil de chapitres courts, qui se lisent assez facilement, même s’il y a de nombreux renvois de notes, elle en vient à parler de la « culture » du viol, événement où le boys club est particulièrement pervers (et c’est là que j’ai eu particulièrement froid dans le dos – dieu merci, tous les hommes ne sont pas pareils).

En fin de compte, ce livre très bien documenté nous fait vraiment réfléchir sur les lieux d’influence et les sphères d’action du boys club, pour démonter leur système, pour ne pas y céder, pour ne plus en avoir peur. La rencontre avec Martine Delvaux à la librairie TuliTu le 1er mars dernier a confirmé quelle belle personne est cette autrice, toujours soucieuse de nuancer ses propos mais aussi de défendre les droits des femmes.

Martine DELVAUX, Le Boys Club, Les éditions du Remue-Ménage, 2019

Un bel article et des extraits chez Lilitherature

Petit Bac 2022 – Objet 2

Blanc dehors

08 lundi Nov 2021

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des mots du Québec

≈ 19 Commentaires

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Héliotrope, Martine Delvaux

blanc-dehors-romans

Présentation de l’éditeur :

Une jeune femme tombe enceinte. Un homme s’enfuit. Et une petite fille reste aux prises avec une énigme. À la manière du dessin caché qui apparaît dans les cahiers de jeux des enfants quand on relie entre eux les points numérotés, Martine Delvaux s’applique à réunir dans Blanc dehors le peu qu’elle sait de l’inconnu qui a refusé de devenir son père. Un roman aussi résolu qu’apaisé, où la romancière parvient à rendre lisible à nouveau une histoire pourtant criblée de blancs.

Il est impossible de lire ce livre d’un seul souffle, même s’il ne compte pas 200 pages, tant la douleur y contenue, que l’écriture parvient tout juste à exprimer, à contenir, y est grande. Même s’il est étiqueté « roman », on comprend que Martine Delvaux explore sa propre vie et tente de mettre des mots sur le silence qui a recouvert ses origines, le père inconnu, disparu, la mère enceinte et fille-mère à vingt ans en 1968, à une époque où ces femmes étaient loin d’être reconnues et aidées, l’enfant « bâtarde » marquée au fer rouge et l’impossibilité quasi générale d’obtenir des informations auprès de ses proches. Les grands-parents restent accrochés à leurs certitudes bourgeoises des années 60. C’est comme un linceul de neige qui a tout recouvert et dont émergent, çà et là, des bribes fragiles qu’il faut tenter de relier entre elles. Depuis toujours, le corps mal reconnu de la narratrice souffre du trop-plein de douleur, de non-dit, et le lecteur souffre avec elle, d’autant qu’elle élargit sa propre quête aux 150 000 enfants autochtones arrachés à leurs familles et placés en orphelinats pour « sortir l’indien de l’enfant », aux enfants des disparus argentins élevés par des collaborateurs de la dictature et même à Marilyn Monroe à qui on a aussi menti sur ses origines paternelles.

L’écriture au présent nous place au plus vif du récit, au vif de la douleur et peut à peine permettre à la narratrice (à l’autrice) de pouvoir enfin avancer dans la vie, e se libérer de ce poids, convaincue qu’elle est de trahir même le silence. Malgré le malaise bien réel à cette lecture (et je ne donne pas sens péjoratif à ce mot), je serai curieuse de découvrir d’autres textes de Martine Delvaux, notamment un de ses essais féministes.

« Ce que ma mère a vécu, je ne me suis jamais permis de l’imaginer. Ca m’est tout aussi inaccessible que ce que j’ai moi-même pu ressentir en tant que petit bébé et qui parfois peut-être se réactive malgré moi, la peur de disparaître, d’être oubliée pour de bon.

Ou bien je n’ai jamais su trouver les mots, ou bien j’ai manqué de courage pour le dire parce que dire certaines choses, c’est leur donner le pouvoir d’exister. Très vite, j’ai compris que briser le silence, ce serait trahir, et que même l’écriture ne m’évitait pas de trahir, parce que l’écriture, c’est encore pire. » (p. 74)

« Ce n’est pas un récit sur ma mère. Ce n’est pas non lus un récit sur mon père. C’est un récit qui parle de l’absence de récit. » (p150)

« J’écris parce qu’il n’y a rien d’autre à faire, parce que quand on n’a pas d’histoire la seule chose qui reste c’est d’en inventer une, à la manière des enfants qui tout à coup se mettent à douter et s’imaginent des origines fabuleuses et des parents célèbres. Je ne sais pas pourquoi j’écris sinon pour mettre à la place de rien des mots qui eux aussi ne sont rien, mais qui ont l’avantage de meubler la place laissée vide. » (p180)

Martine DELVAUX, Blanc dehors, Héliotrope, 2015

Québec en novembre se déroule pour la dixième et dernière fois avec Karine et Yueyin.

Héliotrope fête ses quinze ans cette année.

Petit Bac 2021 – Couleur 6

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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