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Archives de Tag: Poésie

En imperceptible Chagrin…

06 dimanche Oct 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en Poésie, Des Mots nord-américains

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Emily Dickinson, Poésie

En imperceptible Chagrin
L’Eté s’est évanoui –
Trop imperceptible, à la fin,
Pour sembler perfidie –

Une tranquillité s’est distillée
Comme si se levait un long Demi-jour,
Ou si la Nature passait avec elle-même
Un après-midi cloîtrée –

Le Soir tombait plus tôt
Le matin scintillait en étranger –
Une Grâce courtoise, et pourtant tourmentée,
Comme un invité en partance –

Et donc, sans une Aile
Ni l’aide d’une Quille
Notre été s’est doucement échappé
Au coeur de la beauté.

Emily DICKINSON, traduit de l’anglais (États-Unis) par Zéno Bianu

Poème découvert chez Schabrière

Je chante le soi-même…

29 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Poésie, Walt Whitman

Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse,
C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante,
La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse;
je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne.
C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante,
C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
C’est l’Homme Moderne que je chante.

Walt WHITMAN, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)

Signé Poète X

24 mardi Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en Jeunesse, Des Mots nord-américains

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Clémentine Beauvais, Elizabeth Acevedo, Nathan, Poésie, Rentrée littéraire 2019, Signé Poète X, slam

 

Oh le magnifique roman que voilà ! Il raconte l’histoire de Xiomara, jeune New-Yorkaise de Harlem, dont la famille d’origine dominicaine est marquée par les origines modestes, le catholicisme strict de la mère et l’effacement du père. Xiomara a seize ans, un corps aux formes épanouies qui se heurte aux regards et aux gestes déplacés, elle a un frère jumeau, Xavier (qu’elle n’appelle jamais autrement que Jumeau), qui la comprend en silence et une grande amie, Caridad, qui tente de canaliser ses ardeurs. Sa nouvelle prof de littérature, Ms. Galliano, l’incite à écrire et l’invite à son club de slam. Mais le club a lieu le même jour que les cours de confirmation à l’église. Entre les interdits pesants de sa mère et la liberté offerte par les mots, Xiomara cherche sa voie (sa voix) et étouffe bien souvent de colère et de désirs rentrés.

Ce sont les mots, les mots slamés, les mots rythmés, qui la sauvent (et aussi son merveilleux ami Aman et ses musiques). Tout le roman est écrit sous forme poétique, en courtes pages slamées, rythmées, rimées. Du noir de sa vie, du sombre de ses sentiments mêlés – à l’image de cette belle couverture – jaillissent des mots de feu, des mots libérateurs. « Le poème comme une lumière dans la nuit » :

« Ce qui
m’apaise
c’est mon carnet,
écrire écrire écrire,
tout ce que j’aurais voulu dire,
transformer en larmes de poèmes
toutes mes pensées coupantes,
les imaginer trancher net
mon corps pour
que j’en
sorte. »

« Mais vous savez quoi, les mots,
quand c’est la bonne personne qui les prononce,
par exemple un garçon qui vous enfièvre,
ça propage aussi de la chaleur.
Une vague de chaleur, depuis la pointe des cheveux
jusqu’aux orteils. »

Les mots pour dire l’amour, l’incommunicabilité, la colère, le harcèlement, la féminité blessée, le désir, la tristesse, la colère, les mots pour partager, rire et pleurer, les mots pour se taire et pour parler, les mots pour vivre. Ce premier roman d’Elizabeth Acevedo, sans doute largement inspiré de sa propre histoire et magnifiquement traduit par Clémentine Beauvais, est une pépite de cette rentrée 2019 qui démontre, s’il le fallait encore, que la poésie, c’est la vie.

Elizabeth ACEVEDO, Signé Poète X, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clémentine Beauvais, Nathan, 2019

 

Roses d’automne

22 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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automne, Nérée Beauchemin, Poésie

Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l’arrière-saison.

Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
De l’illusion morte et du bonheur défunt.

Nérée BEAUCHEMIN

Pierre

15 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Charles Simic, Poésie

Aller dans une pierre,
Ce serait mon genre.
Un autre peut devenir un pigeon
Ou égratigner avec une dent de tigre.
Je suis heureux d’être une pierre.

Du dehors, la pierre est une énigme :
Personne ne sait comment répondre.
Pourtant à l’intérieur, ça doit être frais, calme
Même en plein sous le sabot d’une vache énorme,
Même si un enfant la lance dans une rivière ;
La pierre coule, lente, imperturbable
Tout au fond
Où les poissons viennent cogner dessus
Et écoutent.

J’ai vu des étincelles s’échapper
Lorsque deux pierres se frottent. Après tout,
L’intérieur n’est peut-être pas si sombre ;
Il y a peut-être un vague éclat de lune
On ne sait d’où – derrière une colline –
À peine assez brillant pour faire apparaître
Les écritures étranges, les diagrammes d’étoiles
Sur les parois.

Charles SIMIC, Etats des Lieux : 13 poètes américains, traduit de l’américain par Vincent Charles Lambert, Le Noroit, 2013

Ecole buissonnière

08 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Charles Cros, Poésie

Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil
Sa corolle s’ouvre mutine.
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril.

Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes,
Un peu rude au doux abandon
Ma pensée est comme un chardon ;
Tu viens le visiter, bourdon ?
Ma fleur plaît à beaucoup de bêtes.
Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes.

Ma pensée est une insensée
Qui s’égare dans les roseaux
Aux chants des eaux et des oiseaux,
Ma pensée est une insensée.
Les roseaux font de verts réseaux,
Lotus sans tige sur les eaux
Ma pensée est une insensée
Qui s’égare dans les roseaux.

Ma pensée est l’âcre poison
Qu’on boit à la dernière fête
Couleur, parfum et trahison,
Ma pensée est l’âcre poison,
Fleur frêle, pourprée et coquette
Qu’on trouve à l’arrière-saison
Ma pensée est l’âcre poison
Qu’on boit à la dernière fête.

Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid
Sans souci d’heure ni d’endroit
Ma pensée est un perce-neige.
Si son terrain est bien étroit
La feuille morte le protège,
Ma pensée est un perce-neige
Qui pousse et rit malgré le froid.

Charles CROS, Le collier de griffes

Trois escargots

01 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

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Maurice Carême, Poésie

J’ai rencontré trois escargots
Qui s’en allaient cartable au dos

Et dans le pré trois limaçons
Qui disaient par cœur leur leçon.

Puis dans un champ, quatre lézards
Qui écrivaient un long devoir.

Où peut se trouver leur école ?
Au milieu des avoines folles ?

Peut-être est-ce une aristoloche
Qui leur sert de petite cloche ?

Et leur maître est-il ce corbeau
Que je vois dessiner là-haut
De belles lettres au tableau ?

Maurice Carême

Bonne rentrée à tous et à toutes !

La Vierge à midi

15 jeudi Août 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Notre-Dame, Notre-Dame de Paris, Paul Claudel, Poésie

l est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, mais seulement chanter
Parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée
En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier
Et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin
De sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes
la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
Et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme,
L’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
Les larmes accumulées,

Parce qu’il est midi,
Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul CLAUDEL

Le chat sous la fenêtre

30 dimanche Juin 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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été, Elodie Santos, Poésie, vacances

Le chat sous la fenêtre
soulève sa petite patte
pour pouvoir sortir
et ses yeux grands ouverts
qui cherchent des regards
pour qu’il puisse l’ouvrir

Le chat sous la fenêtre
tapote doucement
avec son coussinet
sur quelques marguerites
qui se reflètent sur la vitre
derrière une ombre bleutée

Le chat sous la fenêtre
observe les oiseaux,
et d’un coup sec
s’envole dans le ciel
pour attraper le papillon
qui a pu s’échapper

La chat sous la fenêtre
d’un coup a disparu

Alors je regarde une corbeille de cerises
posée sur le vieux banc cassé
La petite patte n’est plus là
Le papillon vole un peu plus loin
J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison
il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil
qui traverse la fenêtre
Et c’est bientôt l’été

Elodie SANTOS, 2006

C’est l’été… Le blog se met en mode vacances (présence vagabonde).

Bel été et belles lectures à vous !

J’ai attrapé un chant d’oiseau

23 dimanche Juin 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Esther Granek, Poésie

J’ai attrapé un chant d’oiseau
Et je l’ai mis dans ma guitare.
Il en sort un refrain de paix
Qui fait trêve de mes regrets.

J’ai rapporté des verts coteaux
Un peu de leurs parfums sauvages.
J’ai rapporté couleurs de mai
Et les ai mises en un bouquet.

J’ai emporté dans mes voyages
Et ta présence et ton visage.
Et c’est comme un cadeau des cieux
Car étant seul je suis à deux.

Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976

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Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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