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Archives de Tag: Zora Neale Hurston

Mais leurs yeux dardaient sur Dieu

12 mardi Fév 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots nord-américains

≈ 15 Commentaires

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Zora Neale Hurston, Zulma

Présentation de l’éditeur :

Eatonville, Floride. Janie Mae Crawford est de retour. Il lui aura fallu trois existences et trois mariages – avec le vieux Logan Killicks et ses sentiments trop frustes, avec le fringant Joe Starks et ses ambitions politiques dévorantes, avec Tea Cake enfin, promesse d’égalité dans un élan d’amour – pour toucher l’horizon de son rêve d’émancipation et de liberté. Fierté intacte, elle revient et se raconte, seigneur des mots et des moindres choses…

Portrait d’une femme entière animée par la force de son innocence, esprit libre bravant la rumeur du monde, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu est un monument de la littérature américaine, aussi percutant aujourd’hui que lors de sa parution aux États-Unis en 1937. C’est un roman culte. Et c’est un immense chef-d’œuvre.

Ce roman a été publié pour la première fois en 1937. La romancière Zora Neale Hurston, aux nombreux talents artistiques, a été remise à l’honneur par Alice Walker, auteur de La couleur pourpre.

Janie Craford, née d’un viol, a été élevée par sa grand-mère, celle-est née esclave, a connu l’abolition, a émigré en Floride tout en continuant à vivre au service de maîtres blancs.

Janie est belle, sans le savoir, elle possède une chevelure remarquable. Elle aspire au bonheur sans parvenir à l’exprimer clairement, depuis qu’elle a passé un après-midi de printemps sous un poirier en fleurs. C’est le sentiment de plénitude des fleurs et des abeilles chargées de pollen qu’elle appelle confusément de ses voeux. Mais son premier mariage, de raison, arrangé par sa grand-mère, ne comblera pas ses rêves.

« Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d’éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ?… Du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu’elle put, et puis elle descendit jusqu’à la barrière et s’y pencha pour contempler la route de droite et de gauche. Guettant, attendant, le souffle écourté par l’impatience. Attendant que le monde vienne à se faire. »

A la barrière, passe un homme séduisant et entreprenant, Joe Starks, avec qui Janie partira d’abord le coeur léger. L’homme a un ascendant puissant sur les autres, et il s’autoproclamera premier maire de la première ville exclusivement peuplée par des Noirs. Il est aussi très jaloux et cantonne Janie dans le rôle de vendeuse de son magasin, l’obligeant à cacher ses cheveux et surtout la rabaissant sans cesse, la coupant du contact amical avec d’autres habitants de la ville. 

C’est Tea Cake, qui ne possède rien à part son courage et son intelligence, qui va faire connaître l’amour, le vrai, à Janie. Il l’aime pour elle-même, il ne lui impose rien mais prend vraiment soin d’elle, il lui rend l’estime d’elle-même, à travers une existence nomade, pleine d’humour et de fantaisie. C’est en participant à une campagne de cueillette des haricots dans les Everglades, au sud de la Floride, que Janie et Tea Cake affronteront un ouragan aux conséquences dramatiques.

« Ils se retournèrent. Virent des gens qui essayaient de courir dans les eaux rageuses et qui hurlaient en s’apercevant qu’ils n’y parvenaient pas. Une gigantesque barrière provenant du bâti de la digue et à laquelle les cabanons avaient été adossés se trouvait à déferler et crouler devant eux. Dix pieds plus haut et aussi loin que portait leur vue, le mur grommelant ouvrait la voie à ces flots formidables comme un concasseur e routes aux dimensions cosmiques. La bête monstruopulente avait quitté son lit. Un vent à deux cents miles de l’heure venait de lui rompre ses chaînes. Elle s’était emparée de ses propres digues et s’élançait droit jusqu’aux quartiers ; les déracinait comme de l’herbe puis s’en allait courser ses soi-disant conquérants, renversant les digues, renversant les maisons, renversant les gens dans les maisons et du même élan le reste de bois d’oeuvre. La mer foulait la terre d’un pas pesant. » (p. 256)

Dans ce roman à la fois lucide et poétique, Zora Neale Hurston raconte la transition de l’après esclavage, où les Noirs commencent à peine à prendre de l’autonomie et subissent évidemment la ségrégation. C’est aussi le roman de l’émancipation d’une femme : le roman débute par le retour de Janie des Everglades et elle a sacrément du courage, du culot pour assumer son destin et affronter le regard de ses voisins. Le livre fait évidemment la part belle aux traditions des Noirs américains, les palabres, les danses, les chants, la langue aussi, à la fois créative et authentique (les dialogues sont écrits dans la langue qu’ils parlent vraiment, ça a été un peu pénible de l’y habituer pendant un bon quart du roman mais je ‘y suis heureusement habituée) Le tout est vécu par des personnages savoureux, bien campés, un peu horripilants comme Joe Starkx ou attachants comme Janie et Tea Cake.

Un beau roman puissant.

Zora Neale HURSTON, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, traduit de l’américain par Sika Fakambi, Zulma, 2018

Un roman lu dans le cadre du Mois de l’Histoire afro-américaine chez Enna, qui a lu ce roman en V.O.

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