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Quatrième de couverture :
Samuel de Juan est un professeur d’allemand solitaire qui aime se réfugier dans la lecture et la musique classique. De sa bulle, il ne s’échappe que pour donner ses cours à l’université. Mais au lendemain d’un réveillon du nouvel an, la visite inattendue d’un chat bouscule ses habitudes. En rapportant le félin à son voisin, Samuel fait la connaissance de Titus, un vieux rédacteur bourru. Le premier domino vient de basculer entraînant dans sa chute un second… Car cette première rencontre est annonciatrice de bien d’autres tout aussi surprenantes. Bientôt, Samuel croise le chemin d’un savant lunatique et celui d’une belle femme mystérieuse. Sa petite vie paisible se mue alors en une véritable aventure initiatique.
Une fable pleine de tendresse et de rebondissements, dans une Barcelone des plus attachantes…
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Pourquoi ai-je lu ce livre (en traînant bien, j’ai mis une semaine à le lire) ? J’avais repéré le titre de ce livre dans la rentrée littéraire 2011, je n’y ai plus pensé jusqu’à ce que, par hasard, il y a quelques semaines, je « tombe » dessus à la F**c (oui, je succombe là aussi de temps en temps). Je voulais lire un autre titre, plus mince, contenant le mot « amour » pour le challenge de Calypso, mais il était trop bien caché dans mes piles (je tiens à préciser, pour rassurer certaines personnes, que je l’ai retrouvé depuis… sans commentaires…) J’ai donc choisi celui-ci, en étant d’abord très frustrée, mais finalement je ne le regrette pas du tout : sans doute le livre est-il arrivé au bon moment pour moi, comme tous les événements qui s’enchaînent dans la vie de Samuel, après que le chat, qui sera baptisé Mishima, ait réussi à se faufiler dans la vie de ce vieux célibataire à la vie bien rangée, sans aucune surprise. C’est le battement d’aile (le baiser) du papillon inaugural…
Je ne détaillerai pas tous les incidents, rencontres, accidents, coïncidences, gaffes, minuscules ou rocambolesques, complètement fortuits ou diaboliquement orchestrés par… la Lune, peut-être ? Il suffit de savoir, comme Samuel en fait l’expérience, que dès qu’on ouvre vraiment les yeux sur les choses et surtout les personnes qui nous entourent, dès qu’on se laisse porter par les événements, tout eut arriver. Alors Titus, le vieil homme rédacteur de livres « spirituels », Valdemar le savant lunatique, Gabriela la disquaire, Meritxell la vétérinaire et jusqu’à Mademoiselle Je-Sais-Tout l’étudiante de Samuel, de foutraques ou irritants, deviennent des personnages remarquables, différents et reconnus ar Samuel dans leur différence. De vrais personnages de roman que l’auteur fait apparaître, éloigne, fait revenir de différentes manières, au gré de son histoire qu’il mène non pas au gré du hasard, mais suivant un scénario plein d’humour et de fantaisie, dont j’ai adoré la délicieuse fin.
Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, c’est le côté européen (et aussi japonais, dans une moindre mesure) du roman : si nous nous promenons (tantôt tranquillement, tantôt fiévreusement) dans les rues de Barcelone en compagnie de Samuel (en évitant les Ramblas, trop pleines de touristes, et en privilégiant les ruelles et les cafés ) nous vivons aussi ses aventures, ses émotions en symbiose avec ses sujets de cours de littérature allemande : la mélancolie de Werther, les aspirations de Kafka, le théâtre social de Brecht, les Romances sans paroles de Mendelssohn tissent des échos à ses pensées, à ses rencontres. La littérature, miroir et clé de compréhension de nos vies…
L’auteur Francesc Miralles est lui-même un écrivain et un journaliste spécialisé en psychologie et en spiritualité, paraît-il. Si ses « recettes » ou ses sources sont sensibles, dans ce conte moderne garanti sans crime, sans méchanceté, sans drame familial ni secret d’aucune sorte sinon celui du bonheur au quotidien, il donne le sourire, il fait du bien, avec une belle élégance. Et puis un roman où le hasard prend les traits d’un chat facétieux ne peut pas être mauvais…
« Je repensai aux maillons d’amour en minuscules qui avaient fait naître mes espoirs les plus fous : l’assiette de lait > le chat > Titus > le rail (courbe) > Gabriela > la terrasse > Valdemar > Ravel > Mendelssohn > Gabriela > Titus (exploration) > la terrasse > Valdemar > Mendelssohn (deux Gondoliers ?) > Gabriela…
Une solitude très peuplée, en effet. Et par ailleurs assez musicale. Où donc me conduirait cet enchaînement de causes et d’effets ? Et la Lune ? Que venait donc faire la Lune dans cette histoire ? » (p. 154)
Francesc MIRALLES, L’amour en minuscules, traduit de l’espagnol par Jean Justo Ramon, Fleuve noir, 2011
Marilyne a dit:
Bulle de lecture, battement d’aile de papillon, la lune, littérature allemande… garde le moi au chaud celui-ci 🙂
anne7500 a dit:
Sans problème ! C’est un petit roman adorable.
aifelle a dit:
Un roman qui nous balade à Barcelone, de belles rencontres .. de quoi contrebalancer la noirceur du monde. Je note.
anne7500 a dit:
S’accepter, accepter les autres tels qu’ils sont, ne pas refouler ses sensations, ses émotions… pas des « recettes » mais un art de vivre que Samuel va enfin goûter.
keisha a dit:
Moi, de toute façon, le chaton sur la couverture, ça me suffit pour avoir envie de le lire…^_^
anne7500 a dit:
Ce sera utile pour le club de lecture de février dont le thème est… Les chats dans la littérature !! (pour une fois que je suis en avance)
Sharon a dit:
Je me dis : pourquoi pas ? Mais pas tout de suite. Le chat de couverture a une légère ressemblance avec Rico.
anne7500 a dit:
Un petit rouquin intrépide, ca chaton de couverture !
Antigone (@EcritsAntigone) a dit:
Ce petit roman semble bien sympathique… C’est amusant que tu lises aujourd’hui des idées piochées en 2011, tu as bien raison si le plaisir est au rendez-vous. 😉
(J’ai pris note du fait que réduire ta pal t’intéresse.)
anne7500 a dit:
Idée piochée en 2011 mais arrivée très récemment dans ma PAL quand même… Oui, oui, on s’est comprises sur ton billet du jour : plus trop de challenges pour moi, et l’objectif PAL m’aidera aussi à lire au gré de mes envies ! Si jamais nous ne sommes que deux, tu me permets d’encore utiliser ton logo ?
Antigone (@EcritsAntigone) a dit:
Je pense que nous serons plus que deux (trois peut-être ?!)… 😉 Oui oui, le logo est à disposition et je pense faire un petit bilan à la fin de chaque mois avec les liens vers les lectures de chacune… Aujourd’hui, je voulais juste voir si vous étiez quelques unes à être intéressées, j’en reparle bientôt !!
anne7500 a dit:
Quelle bonne nouvelle ! 😉
manika a dit:
Tu me tentes …
anne7500 a dit:
Laisse-toi tenter…
manika a dit:
C’est fait ! en commande sur bibliotroc !
anne7500 a dit:
Bonne lecture !
jerome a dit:
Tu sais donner envie !
anne7500 a dit:
J’en suis ravie !
chaplum2 a dit:
Pareil que Keisha, rien que le chat me donne envie 😉
anne7500 a dit:
Et en plus il s’appelle Mishima !
lilamango a dit:
Conquise! Je vais le commander: trop longtemps que je n’ai pas lu d’histoires de chats!
anne7500 a dit:
Le chat n’a pas le rôle principal, bien sûr mais ses apparitions (ou disparitions) sont savoureuses…
Nadège a dit:
Oohhh… je dois absolument résister à l’achat de nouveaux livres en ce moment… mais qu’il me tente beaucoup ce livre (en plus, c’est de saison, apparemment !) 🙂
anne7500 a dit:
Pas de rapport avec une saison particulière mais c’est un petit roman qui fait du bien…