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~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: Dargaud

La Légèreté

07 lundi Jan 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en images

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BD, Catherine Meurisse, Charlie-Hebdo, Dargaud, La Légèreté

Présentation de l’éditeur :

Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.

Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s’extirper du chaos et de l’aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la beauté.

Afin de trouver l’apaisement, elle consigne les moments d’émotion vécus après l’attentat sur le chemin de l’océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.

Alors que s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles le procès de Mehdi Nemmouche, l’auteur présumé de l’attentat du Musée juif à Bruxelles en mai 2014, le premier attentat commandité par Daech sur le sol européen, qui a fait quatre morts, c’est aussi le quatrième anniversaire de l’attentat contre Charlie-Hebdo. J’ai sorti de ma pile BD cet album de Catherine Meurisse, dessinatrice à Charlie ; le matin de l’attaque, elle était en retard à cause d’une rupture amoureuse, elle n’a même pas pu entrer dans l’immeuble où on croyait alors à une prise d’otages, elle n’a rien vu, elle a juste entendu les insupportables coups des « frères Kalachnikov ». Elle raconte dans cette BD les jours, les mois qui ont suivi l’attentat, le choc traumatique, la dissociation de survie opérée par son cerveau, la perte de mémoire, le deuil. Comme le lui a expliqué un psy, « quand vous serez à nouveau « associée », vous raconterez votre histoire dans une BD ». J’ai aimé la façon dont le dessin se pose sur la page, tantôt en cases non cernées d’un trait, tantôt en doubles pages où des couleurs délicates s’invitent pour accompagner les émotions. Il y a un peu de Quentin Blake et de Claire Brétécher dans les inspirations de Catherine Meurisse, me semble-t-il. J’aime son écriture, dans les deux sens du terme : la calligraphie et la simplicité du récit. Et comment ne pas sourire et être touché devant son incroyable résilience son humour, son sens de l’auto-dérision et son hommage aux disparus de Charlie…

Catherine MEURISSE, La Légèreté, Dargaud, 2016

Entre ici et ailleurs

30 mardi Mai 2017

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en images

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capoeira, Dargaud, Entre ici et ailleurs, identité, origines, Vanyda

Présentation de l’éditeur :

Après une rupture, Coralie, Franco-Asiatique de 28 ans, ressent le besoin d’explorer ses origines. Pour comprendre qui elle est, cette jeune femme va décortiquer son héritage d’enfant d’immigré. Un récit introspectif, un véritable condensé d’émotions tout en douceur. Une quête identitaire contemporaine légère et fraîche comme une brise.

Quand j’ai vu cette BD à la bibliothèque, j’ai saisi l’occasion de découvrir l’univers de Vanyda et j’ai apprécié cette tranche de vie d’une année dans la vie de Coralie, qui vient de se séparer de son compagnon et doit réapprendre à vivre seule, ce qui n’est pas facile et plutôt déprimant au début. Heureusement, grâce à son frérot facétieux, elle va s’inscrire à un cours de capoeira (sport de lutte brésilien qui se joue sur fond musical), elle va aussi suivre une formation dans le cadre de son travail, toutes occasions qui lui font rencontrer de nouvelles personnes, et particulièrement trois hommes avec qui elle va nouer des relations d’amitié, d’amour, et je ne vous dirai pas jusqu’où tout cela va la mener. L’amitié avec Kamel, Kabyle d’origine, met aussi l’accent sur les racines laotiennes de Coralie.

J’ai trouvé ce roman graphique léger et profond à la fois, fin dans son approche d’une jeune femme qui reconstruit sa vie, redéfinit ses valeurs en se nourrissant d’expériences et de rencontres diverses. C’est une histoire moderne, intime, sans tabous (mais pas exhibitionniste) sur le rapport aux hommes, sur les choix à poser, sur l’identité et les origines, sur l’ouverture au autres.

Dans les scènes d’intérieur, le dessin des visages, il y a un peu du manga chez Vanyda. J’ai bien aimé les scènes de nuit, les ambiances tantôt oniriques, tantôt orageuses qui reflètent l’évolution intime du personnage de Coralie. (Et cet album est en noir et blanc, j’ai donc trouvé ces atmosphères particulièrement réussies.)

Une découverte sympathique !

VANYDA, Entre ici et ailleurs, Dargaud, 2016

Glenn Gould, par Sandrine Revel et par Glenn Gould

23 mardi Juin 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Non Fiction

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Allia, Dargaud, Glenn Gould, Sandrine Revel

Quatrième de couverture :

La vie du pianiste canadien, musicien « total » et star planétaire de la musique classique. Cette biographie en bande dessinée cherche à comprendre la personnalité derrière le personnage. Car il y a un mystère Glenn Gould : pourquoi a-t-il arrêté si brusquement sa carrière de concertiste ? Pourquoi est-il devenu une des premières figures de l’ère médiatique à vouloir disparaître, à l’instar d’un J.D. Salinger ?

Sandrine Revel met tout son talent au service de cette peinture magnifique d’un génie absolu et adulé.

Qui ne connaît pas Glenn Gould, au moins de nom ? De ce pianiste prodige, né en 1932 et mort en 1982, je ne me suis rendu compte que je ne connaissais que des bribes de vie, des anecdotes sur ses manies, ses lubies, ses relations difficiles avec les chefs d’orchestre. Sa façon de chantonner pendant qu’il jouait, qui faisait le désespoir des techniciens du son lors des enregistrements, sa chaise de piano très basse… Et bien les mythiques versions des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.

A lire la biographie dessinée par Sandrine Revel, j’ai découvert d’autres aspects du personnage : sa capacité à enregistrer encore et toujours, produisant à chaque fois des versions complètement différentes et toutes aussi bonnes les unes que les autres, qui ne le satisfaisaient pourtant jamais complètement et fatiguaient sans doute furieusement les techniciens et les musiciens avec qui il jouait ou enregistrait en concert. Ses habitudes alimentaires monomaniaques. Sa peur de prendre froid, son hypocondrie et son goût immodéré pour les pilules. Ses hallucinations. On pense aujourd’hui, à observer ses comportements, qu’il souffrait du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme savant, qui l’isolait des autres enfants de son âge et lui faisait préférer la compagnie des animaux.

Un homme, un artiste qui emportait soit l’adhésion soit la colère et dont les concerts ne laissaient personne indifférent. Quand il osa aller jouer en Union soviétique, le premier soir à Moscou, le public était très clairsemé ; à l’entracte, les quelques personnes présentes sont parties téléphoner à leurs proches et à la fin du récital la salle était comble et ce fut un véritable triomphe. Difficile alors de comprendre pourquoi le pianiste décide brutalement de quitter la scène en 1964 et de se consacrer à des reportages, des émissions radiophoniques et aux enregistrements : il explique – si j’ai bien compris – que sa liberté est plus grande dans ce mode de jeu et que la relation à l’auditeur qui écoute son disque dans sa solitude contribue à multiplier ces expériences sensibles et créatives.

Toutes ces facettes, et bien d’autres, sont présentées par Sandrine Revel dans une narration éclatée entre passé et présent. Le présent, c’est celui de la semaine entre le 27 septembre et le 4 octobre 1982, où l’état de santé de Glenn Gould se dégrade rapidement suite à un AVC, jusqu’à sa mort, à l’âge de cinquante ans. Un présent dont les cases rectangulaires sont entourées d’un double trait noir. Le passé, ce sont les multiples retours en arrière dans l’enfance, la jeunesse, les concerts, les studios d’enregistrement, les souvenirs liés à la cousine Jessie, à une femme qui a tenté de partager la vie de Gould. Des retours éclatés eux aussi, non linéaires et racontés dans des cases aux coins arrondis. Le tout entrecoupé des images mentales supposées de Glenn Gould dans ses rêves, pendant ses périodes de dépression et durant sa dernière semaine passée dans le coma. Un choix de narration qui rend compte de sa personnalité complexe, insaisissable, et se décline dans des couleurs assez neutres, des tons d’automne, des gris que Gould affectionnait particulièrement, je crois, traversés parfois de rouges profonds. Les cadrages sont serrés, le découpage est précis, des planches entières se concentrent sur les mains ou le visage du pianiste, un autre procédé qui rend bien compte de ses obsessions.

En complément à cette lecture, j’ai lu le tout petit ouvrage paru chez Allia : Glenn Gould par Glenn Gould sur Glenn Gould.

Il s’agit d’une auto-interview fictive (dans le sens où le pianiste fait lui-même les questions et les réponses) parue pour la première fois en février 1974 dans la revue High Fidelity, où, bien évidemment, le pianiste esquive les questions purement musicales du « journaliste ». Une mise en scène sur le mode de l’auto-dérision à laquelle, je l’avoue, je n’ai pas tout compris, perdue que j’étais dans le feu d’artifice philosophique qui anime le cerveau de monsieur Gould.

Une chose m’a cependant fait réagir et réfléchir : il oppose le jugement esthétique au jugement moral sur une oeuvre, préférant ce dernier. La musique (encore une fois, je ne suis pas sûre d’avoir bien compris exactement ses propos, je m’excuse auprès des connaisseurs) amènerait le public auditeur à modifier son comportement. Je suis d’accord que le jugement purement esthétique n’est sans doute pas fiable, car « les goûts et les couleurs ne se discutent pas » dit la sagesse populaire. Il me semble qu’il faut d’abord écouter ses émotions, ensuite essayer de comprendre (à l’aide de critères précis) par quels moyens le compositeur et l’interprète ont provoqué ces émotions et quels effets ces moyens musicaux provoquent chez nous, au-delà de l’émotion. Cela relèvera-t-il du bien et du mal, je n’en suis pas sûre… Plutôt que de vouloir tout comprendre et expliquer, je botte en touche et je vous propose d’écouter Glenn Gould dans un extrait des Variations Goldberg (la Variation 9), enregistrement de 1964.

Sandrine REVEL, Glenn Gould Une vie à contretemps, Dargaud, 2015

Glenn Gould par Glenn Gould sur Glenn Gould, traduit de l’anglais par Elise Patton, Editions Allia, 2012

Projet Non-Fiction avec Marilyne

Un peu d’infos sur Glenn Gould, sans doute partielles.

Blacksad, tome 2 – Arctic-Nation

20 vendredi Mar 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots noirs

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Arctic-Nation, Blacksad, Dargaud

Présentation de l’éditeur :

Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc.

Karup, le chef de la police, un ours blanc.

Huk, l’âme damnée de Karup, un renard blanc.

Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n’est pas capable de maintenir l’ordre des blancs, les gros bras d’Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s’en chargent sans états d’âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu’il faut.

Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d’une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill.

Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire… Son seul appui, le reporter d’un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte.

J’avais rendez-vous avec Blacksad aujourd’hui, dans un pays au sud du Québec et dans un quartier livré à une guerre des gangs impitoyable, un gang de blancs, de « purs » à l’emprise implacable et un gang de noirs, des gros durs qui tentent de protéger les faibles contre les méthodes fascistes des blancs. Un quartier qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un Bronx rongé de l’intérieur par ces fléaux que sont le chômage, l’exclusion, la haine et le racisme. Le métro, « The line », qu’on ne fait qu’évoquer sans jamais le voir, gronde pourtant à l’unisson de la détresse de certains habitants.

Les habitants, les gangs… des animaux aux mimiques et aux sentiments terriblement humains, et un héros drôlement attachant que ce Blacksad… Des scènes à la ois très réalistes et poétiques, grâce à la magie de la neige (pas innocent du tout, ce choix de saison), des contrastes de couleurs, de la richesse des détails. Quel artiste, Juanjo Guarnido ! Et quelle richesse dans la construction du scénario de Juan Diaz Canales, dans les références à l’Histoire (le nazisme, le Ku-Klux-Klan pour ne citer que les plus célèbres).

Le rendez-vous fut noir, très noir, violent, mais digne des plus grands auteurs et acteurs du genre ! Et puis… je ne suis en rien responsable, mais Blacksad est reparti beaucoup plus souriant que la dernière fois à la fin du premier tome. Et ça m’a réjouie !

Juan DIAZ CANALES (scénario) et Juanjo GUARNIDO (dessin et couleur),Blacksad, tome 2 – Arctc-Nation, Dargaud, 2003

 

 

Blacksad, tome 1 – Quelque part entre les ombres

06 vendredi Fév 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots noirs

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Blacksad, Dargaud, Quelque part entre les ombres

Présentation de l’éditeur :

Attention chef-d’oeuvre ! L’histoire d’un privé qui veut venger son ex-fiancée assassinée, rappelle celle des grands maîtres du polar le plus noir. Cette tragédie classique transfigurée par un dessin sublime, d’une Maestria époustouflante, qui fait de ce polar l’une des plus grandes surprises de l’année.

Blacksad est un roman noir, avec tous les codes du genre : un privé classieux et désenchanté par les perversions qu’il côtoie de près, un flic « empêché » qui soutient discrètement le privé, des méchants laids et venimeux à souhait sans oublier la jolie fille, trop jolie et trop volage, qui a trop joué avec le feu…

Si l’histoire tient en haleine, c’est surtout le dessin qui m’a bluffée. Outre la surprise, l’intérêt que les visages animaux sur des corps humains apporte à un scénario somme toute classique du genre, quelle classe dans le dessin de Juanjo Guarnido ! La précision et la minutie des décors, des détails, l’originalité des « visages », les ambiances et les couleurs variées, naturellement adaptées au sujet, les cadrages et surtout l’élégance générale de ces planches, tout m’a semblé parfait !

Un vrai coup de coeur et encore une BD, que dis-je, une série BD qui manquait à ma culture… car je vais e précipiter à la bibliothèque pour trouver les tomes suivants !

Juan DIAZ CANALES (scénario) et Juanjo GUARNIDO (dessin et couleur), Blacksad, tome 1 – Quelque part entre les ombres, Dargaud, 2000 (1e édition)

Abélard, tomes 1 et 2

30 vendredi Jan 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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Abélard, Dargaud, Régis Hautière, Renaud Dillies

       

Présentation de l’éditeur :

Tome 1 : Le charme de Renaud Dillies a encore frappé : après la souris de Bulles et nacelle, voici un autre doux rêveur, le poussin Abélard, dans un nouveau diptyque. Pour séduire la jolie Épilie, Abélard ne voit qu’une solution: lui décrocher la lune ! Direction l’Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin… Avec ce road-movie animalier où l’absurde fait la part belle à la poésie, Régis Hautière et Renaud Dillies nous offrent un petit bijou.

Tome 2 : Dans l’espoir de décrocher la lune pour séduire la belle Épilie, Abélard poursuit son voyage vers le Nouveau Monde. Pendant la traversée en bateau, aux côtés de Gaston, il va apprendre la vie, la vraie, et comprendra que celle qu’il avait dans son marais n’était qu’un miroir déformant et tronqué d’une réalité qui peut se montrer cruelle. De son côté, Gaston va se surprendre à rêver et à partager parfois un peu de la conception idyllique de la vie d’Abélard. Il va même commencer à se prendre d’amitié pour ce drôle de petit canard et apprécier certains des moments qu’ils vont vivre ensemble.

Régis Hautière, je le connaissais déjà, grâce à De briques et de sang et à La guerre des Lulus, Renaud Dillies, je rêvais de le découvrir, c’est chose faite avec cette histoire d’Abélard en deux volumes.

Quelle découverte ! Tout en poésie, original, tendre et poignant à la fois… Abélard, le poussin au nom monastique, est tout simplement adorable. Si son nom rappelle une grande histoire d’amour interdit du Moyen Age, d’autres références abondent dans ce récit : le marais m’a fait penser au film Les enfants du marais, de Jean Becker, j’ai pensé aux récits de voyage et d’initiation que j’affectionne particulièrement.

En fait, tout est touchant et parlant dans Abélard, ses rêves, ses désirs d’évasion, ses copains de marais philosophes et bon enfant, sa naïveté désarmante, le duo improbable qu’il forme avec Gaston le bougon au coeur d’or. Tout est touchant et vous file même la larme à l’oeil à certains moments !!

Une bien jolie histoire donc, créée par Hautière et servie à merveille par le dessin, le trait, les cadrages, la mise en page de Dillies : tout est original dans ces deux albums, en tout cas je n’avais jamais rien vu de pareil (mais bon, je n’y connais pas grand-chose en BD). Les couleurs sont douces, tendres, dynamiques, juste comme il faut.

Désormais je ne regarderai plus la lune et les étoiles de la même manière…

DILLIES (dessin) et HAUTIERE (scénario), tome 1. La danse des petits papiers, tome 2. Une brève histoire de poussière et de cendre, Dargaud, 2011

Le Festival de la BD d’Angoulême, c’est maintenant !

 

Silex and the City, tome 1

24 mercredi Déc 2014

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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Dargaud, Jul, Silex and the City

Présentation de l’éditeur :

40 000 avant JC : une vallée résiste encore et toujours à l’Evolution. A l’aube de l’humanité, Blog Dotcom est un « homo-erectus qui se lève tôt » : pour changer tout ça, il décide de se présenter aux élections. Avec une femme prof de Préhistoire-Géo en ZEP (Zone d’Evolution Prioritaire), un fils cadet militant alter-darwiniste opposé à l’usage du feu et de la fourrure, et une fille aînée qui flirte avec Rahan de la Pétaudière, fils à papa héritier du plus gros volcan récemment privatisé de la région, il n’est pas au bout de ses peines. De la Biennale d’Art Préhistorique Contemporain aux Ancêtres de Don Quichotte, des Dolto-sapiens aux « minorités visibles » néandertaliennes, c’est tout notre théâtre contemporain qui défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société évoluée.

J’aime bien regarder Silex and the City sur Arte, le soir vers 20h45 (juste après le décrochage d’Arte Belgique et son sympathique magazine culturel quotidien Cinquante degrés Nord, qui, hélas, va disparaître définitivement à la fin de cette semaine). Donc, quand j’ai trouvé chez le bouquiniste le tome 1 à prx plus que léger, je n’ai pas hésité, et ma foi, cet album me donne l’occasion de terminer mon challenge Petit Bac 2014.

J’avoue ma surprise : je pensais tomer sur une BD à gags, un peu comme le principe de la série télévisée, mais non, il s’agit bien d’une histoire suivie, le fil conducteur étant donc la décision de Blog de se présenter aux élections de la vallée. Bien sûr, les anecdotes se différencient et se séparent assez facilement, ce qui a permis l’adaptation du scénario à la télé.

Comme le dit la quatrième de couverture, tout y passe de notre société (française) contemporaine, sur le mode jeux de mots, calembours, à-peu-près, que Jul manie avec génie – et férocité – pour le plus grand bonheur de nos mes zygomatiques : le port du poil, Silex we can, la Ligue Darwiniste révolutionnaire, le crocodile de compagnie doucement prénommé Lacoste, etc, etc. L’avantage de la BD, c’est qu’on ne perd aucun jeu de mots, on peut les savourer à son aise !

Ici on est au premier tome de la série, le dessin des visages n’est pas encore très raffiné, à ce niveau-là la série télé est plus fine, mais ne boudons pas notre plaisir, nous sommes dans du dessin caricatural non dénué de détails vestimentaires et de décors qui ne manquent pas de sel !

Et finalement, Blog gagne-t-il les élections ? Connaissez-vous déjà la réponse ?

JUL, Silex and the City, tome 1, Dargaud, 2009

Avec ce billet, je termine ma septième ligne de Petit Bac (j’ai décidé de ne pas me réinscrire l’année prochaine, sûre et certaine de ne pas vouloir multiplier les challenges) et je mets le blog en pause jusqu’à (au moins) la rentrée de janvier. J’ai quand même programmé deux billets pour Noël et Nouvel An (musicaux, bien sûr, comme ce sont des jeudis) Bonnes vacances !

Petit Bac 2014

Les vieux fourneaux I. Ceux qui restent

27 mercredi Août 2014

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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BD du mercredi, Cauuet, Dargaud, Les vieux fourneaux, Lupano

Présentation de l’éditeur :

Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d’enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un oeil tourné vers un passé qui fout le camp, l’autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le coeur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu’il n’y a pas d’âge pour commettre un crime passionnel.

Je referme cette BD le sourire aux lèvres. Elle est réjouissante, cette histoire de trois papys partis sur les traces d’un quatrième complètement gâteux en Toscane. Accompagnés, conduits par Sophie, la petite-fille d’Antoine, le voyage se double d’une rencontre inter-générationnelle qui ne manque pas de sel. Les combats syndicaux, anti-système des uns se laissent électriser par la langue tout aussi verte de la jeune femme qui leur claque à la figure le monde que les vieux laissent aujourd’hui en partage aux jeunes. Ce fond social solide se laisse traverser par des bulles de tendresse, des surprises, des vacheries douces-amères qui permettent aux trois copains de tenir face au temps qui passe.

Si on ne s’ennuie pas une minute dans l’histoire, les dialogues, eux, sont croustillants. Qu’est-ce que j’ai ri parfois devant les réparties féroces de Pierrot !!

« – Ben ça y est, on a déjà une heure de retard. Tout ça pour te trouver des nippes d’après-guere.

– Oui, ben heureusement que M; Padoux m’a dépanné, hein…

– Une pelure en couille retournée et un pantalon trop court, j’appelle pas ça un dépannage. Si on croise la police du bon goût, on est bons. » (p. 6)

« La vache, c’est vrai qu’il a rendu l’antenne, le vieux. » (p. 48)

Le dessin de Cauuet est accordé au scénario, ça paraît bizarre mais c’est difficile pour moi de démêler histoire et dessin tant les deux se complètent bien (sûrement le signe d’une belle complicité entre auteur et dessinateur) : énergique, plein de personnalité, varié dans ses cadrages et ses ambiances de couleurs et plein d’humour rosse, comme dans les visages de ces personnages que j’aurai plaisir à retrouver dans le tome 2 de leurs aventures, qui paraîtra le 24 octobre.

Wilfrid LUPANO (Scénario) et Paul CAUUET (Dessin et couleurs), Les vieux fourneaux I. Ceux qui restent, Dargaud, avril 2014

Noukette en parle très bien et cite d’autres avis !

Logo BD Mango bleu (1)

Petit Bac 2014

Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui lui reprisait ses chaussettes ?

26 mercredi Fév 2014

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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BD du mercredi, Dargaud, Roger, Zidrou

Présentation de l’éditeur :

Un duo inédit pour un album plein d’humanité et de tendresse : Zidrou et Roger, le dessinateur de Jazz Maynard, signent le one-shot Pendant que le Roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? Eh bien, c’est sa maman ! Madame Hubeau, elle, s’occupe seule de son grand enfant de 40 ans, Michel, handicapé. Un quotidien certes difficile, mais joyeux et qu’elle assume avec courage et générosité. Un magnifique hommage à toutes ces personnes admirables qui se battent dans l’ombre.

J’ai du mal à exprimer mon avis sur cet album. Parce que pas mal de gens de mon entourage travaillent avec, pour des personnes comme Michel, éternel petit garçon dans un corps de géant. Alors je soupire un peu en pensant au courage (découragement), à la patience de leurs parents, aux petites joies qu’ils peuvent cependant cueillir ça et là au quotidien, qui construisent un bonheur fondé sur le don de soi. Il y a aussi la fatigue, détresse, si bien symbolisée par madame Breitman, l’angoisse de se demander comment l’enfant handicapé survivra à es parents, où, qui s’en ocupera.

L’album évoque toutes ces questions sans tabou, le lien à la fois si fort et si terrible qui unit Michel et sa maman, la dépendance sans réciproque dans laquelle il vit, le rapport avec les autres membres de la famille, son besoin de stabilité, d’habitudes bien réglées mais aussi  la sexualité de la personne handicapée. Le tout baigné dans un regard plein de tendresse et parfois d’humour. Qui me fait quand même pousser un gros soupir, à la taille de Michel engoncé dans son blouson bien fermé pour résister à tous les vents.

Je dois avouer que je m’attendais à une histoire suivie, or il s’agit de petites histoires juxtaposées, de différentes circonstances de la vie des deux personnages, grâce auxquels le lecteur est invité à construire le portrait de Michel. J’ai été surprise par l’introduction qui montre la maman toute désemparée alors qu’elle pourrait profiter d’une journée de liberté sans Michel (je croyais avoir en main un album mal fait, sans pages intérieures reprenant le titre, le nom des auteurs, etc., mais non, elles arrivent après cette intro).

Le dessin est à la fois réaliste et humoristique dans le traitement des silhouettes, des visages, de certains détails. Roger, le dessinateur, a réalisé un travail intéressant sur la couleur, privilégiant des gammes uniques de couleurs par épisode (peut-être trop monochromes…), marquant les moments de déprime d’un bleu grisé, les instants du quotidien si répétitif d’un ton sépia qui s’alourdit encore dans les moments de doute, de tristesse de la maman de Michel.

Bon, il me faut l’avouer, je n’ai pas été transportée par cet album comme Noukette, par exemple, qui parle très bien du scénariste Zidrou.

Roger & Zidrou, Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui lui reprisait ses chaussettes ?, Dargaud, 2013

C’est une lecture commune que je partage bien volontiers avec Jérôme.

Logo BD Mango bleu (1)   Petit Bac 2014

La couverture complète

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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