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~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: Casterman

Sweet Sixteen

06 samedi Fév 2021

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots en Jeunesse, Des Mots français

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Annelise Heurtier, Casterman, droits civiques, ségrégation raciale

Quatrième de couverture :

Rentrée 1957.
Le plus prestigieux lycée de l’Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs.
Ils sont neuf à tenter l’aventure.
Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher.

Cette histoire est inspirée de faits réels.

Annelise Heurtier s’est emparée de l’histoire vraie des neuf lycéens noirs qui ont accepté, en 1957, à Little Rock (Arkansas), de vivre l’intégration des étudiants noirs dans un lycée public jusque là réservé aux Blancs. La déségrégation scolaire avait été affirmée en 1954 par la Cour suprême des Etats-Unis. Malgré les résistances des états du Sud, puis du gouverneur de l’Arkansas et de nombreuses associations prétendant protéger les étudiants blancs de cette décision, l’intégration a effectivement lieu en 1957. Neuf lycéens, âgés de quatorze à dix-sept ans, ont accepté de se livrer à « l’expérience ». « Ces jeunes (…) n’y resteront qu’une année. », explique l’auteure dans l’introduction. « Une année d’une violence inouïe, qui nous fait mesurer le chemin qui a été parcouru depuis… et, surtout, le courage qu’iol leur a fallu pour le tracer. »

Annelise Heurtier s’est inspirée de la vraie Melba Pattillo pour créer le personnage de Molly Costello, quinze ans, qui fait donc partie des neuf courageux. En alternance avec ce que vit et ressent Molly, nous suivons aussi le personnage de Grace Anderson, lycéenne blanche jolie et populaire, qui a une bonne noire qu’elle adore mais dont elle ne connaît rien ou presque. La mère d’une des amies de Grace est la présidente de la Ligue des mères,  particulièrement active pour lutter contre l’intégration des étudiants noirs.

Pendant toute l’année scolaire, nous vivons les humiliations, les injures dont sont abreuvés les neuf noirs, même de la part de leur propre communauté, inquiète de subir des violences encore pires que d’habitude à cause d’eux. Heureusement, ils sont soutenus par des militants pour les droits civiques (la NAACP) et sont protégés, su intervention du président Eisenhower, par des soldats gardes du corps. Molly résiste au désespoir grâce à sa mère et à sa grand-mère. Ce qui devait être la merveilleuse fête de ses « sweet sixteen » n’aura pas du tout le goût attendu. Dans la même classe, face à elle, Grace va se laisser mettre en question… mais je ne vous en dis pas plus.

J’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse, rythmé, réaliste et sensible à la fois, bien documenté, les années 50 et la vie étudiante sont bien rendues bien que ce ne soit pas le propos principal du roman. On ressent terriblement bien la violence que subissent Molly et ses camarades de classe mais aussi la violence du clan d’en face, une violence blanche qui, bien sûr, n’est jamais assumée comme telle ni punie comme elle devrait l’être.

Annelise HEURTIER, Sweet Sixteen, Casterman poche, 2014

50 états, 50 romans : Arkansas

Dans quelques jours, quand je l’aurai achevé, je vous présenterai le livre de l’historien et journaliste Thomas Snégaroff à propos de cette même histoire.

Rendez-vous Jeunesse aujourd’hui

La révolte des terres

27 samedi Jan 2018

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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BD, Casterman, Koza, La révolte des terres, Mousse

Quatrième de couverture :

Le premier acte collectif de résistance contre l’occupant nazi.
Ferdinand, jeune mineur du Pas-de-Calais, se sent peu concerné par les consignes de grève générale. Mais en 1941, en pleine guerre mondiale, l’heure n’est plus aux hésitations !

C’est chez Marilyne que j’ai découvert cette BD, dont le graphisme m’a séduite.

Le scénario raconte la révolte de mineurs à Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, en 1941, une grève qui sera durement réprimée par la police française aux ordres des Allemands. Perdu dans cette grève, Ferdinand, accusé de trahison par ses collègues mineurs, subira leur colère au camp de Sachsenhausen o ils seront internés. Koza et Marion Mousse donnent du rythme à cette histoire en mêlant les épisodes de la grève et les longs mois au camp, ainsi que la recherche des survivants (que j’ai trouvée très émouvante) par la soeur de Ferdinand, à l’hôtel Lutétia (Paris).

Ce qui est remarquable dans cette BD au découpage tantôt large, tantôt serré sur la planche, c’est la technique utilisée par Marion Mousse, un noir, gris et blanc somptueux, sans doute exécuté au lavis (ou aux marqueurs rough ?) qui rend magnifiquement compte de la réalité de la mine, du poids de la trahison et de la rumeur sur Ferdinand, de la grisaille et de la noirceur des jours interminables au camp d’internement. Les visages paraissent un peu frustes avec ce procédé, et donc un peu difficiles à différencier parfois, c’est le seul bémol que je peux apporter, mais cette BD permet de découvrir de belle façon un épisode inconnu de la seconde guerre mondiale.

KOZA (scénario) et Marion MOUSSE (dessin), La révolte des terres, Casterman, 2017

 

Magasin général, tomes 7, 8 et 9

29 mercredi Nov 2017

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec, Des Mots en images

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Casterman, Loisel et Tripp, Magasin général, Notre-Dame-des-Lacs, Québec

Attention, ne lisez pas ce billet si vous ne connaissez pas encore la série !! Ca vous gâcherait le plaisir de la découverte.

Présentation de l’éditeur :

Rien ne va plus à Notre-Dame-des-Lacs ! Depuis le retour de Marie et Jacinthe de Montréal, un vent nouveau souffle sur le village : les jeunes femmes du village profitent des beaux tissus rapportés pour se faire de nouvelles robes, les hommes jouent le Charleston et les vieilles, bien entendu, sont scandalisées. Marie, quant à elle, profite plus que jamais de son veuvage. Il est grand temps de remettre de l’ordre ! Sauf que… lorsque le curé propose d’élire un nouveau maire, personne ne veut se présenter !

Présentation de l’éditeur :

L’hiver, à nouveau. Après que le charleston, ramené de Montréal par Marie, ait déferlé comme une furie sur Notre-Dame-des-Lacs, les hommes ont finalement repris le chemin de la forêt, pour y travailler tout au long de la saison froide. Le calme peut enfin revenir sur le village. Mais rien ne dit que ce soit pour très longtemps… Car Marie, après avoir partagé sa couche avec Ernest et son frère Mathurin, se découvre enceinte, sans trop savoir qui est le père – elle qui s’était toujours pensée stérile ! Pendant ce temps, Réjean, le jeune curé du village, s’est réfugié chez Noël, toujours affairé à la construction de son bateau : il se montre si perturbé par ses interrogations intimes et existentielles qu’il n’est plus en mesure d’assurer son service religieux. Effroi et panique chez les bigotes du village ! On parle même de s’en aller quérir l’évêque ! Car enfin, où donc tout cela va-t-il mener ? Plus de maire, plus de curé, des danses endiablées, des amoureux qui vivent dans le péché et des enfants sans père… N’est-ce pas tout bonnement le signe d’une malédiction lâchée sur Notre-Dame-des-Lacs ?

Présentation de l’éditeur :

Plus de maire à Notre-Dame-des-Lacs, plus de curé ou presque, Marie enceinte d’un père que personne ne connaît et les femmes du village prises d’une frénésie d’achats comme on n’en avait encore jamais vue… Le monde s’est-il mis à marcher sur la tête, là-bas au fin fond du Québec rural ? Est-ce là l’oeuvre du démon, le commencement de la fin ?
Non, bien sûr, car ce qui imprègne avant tout chaque image, chaque scène, chaque dialogue et chaque personnage de ce spectaculaire dénouement en forme d’apothéose joyeuse, c’est le bonheur ! Loisel et Tripp ont manifestement pris un plaisir fou à mener jusqu’à son terme le destin de chacun des protagonistes de cette truculente histoire chorale à l’humour irrésistible, au fil des quelques mois de l’année 1928 où l’on passe des neiges profondes à la chaleur de l’été sur fond de retour des hommes de leur hivernage. On y apprendra, parmi bien d’autres surprises, ce qu’il advient du bateau du vieux Noël, ce qui tourmentait tant Réjean le jeune prêtre ou encore ce que cachait la grossesse inattendue de Marie… Et le village de Notre-Dame-des-Lacs, au terme de ce final enfiévré célébré comme il se doit par un grand feu de la Saint-Jean, entre à son tour dans la modernité.

Mon avis sur les trois tomes :

Après le retour de Marie de Montréal, le tome 7, Charleston, m’a paru un peu faible sur l’ensemble de la série, je l’ai trouvé assez répétitif : on dirait qu’à ce moment-là, les planches alternent le travail des villageois et villageoises et les soirées Charleston au Magasin et qu’il ne se passe pas grand-chose de plus. Sauf évidemment les amours plus secrètes de Marie avec les frères Latulippe… Le village semble être entraîné dans un tourbillon de légèreté au point de ne pas vouloir vraiment élire de maire…

Le tome 8, Les femmes, m’a à la fois amusée et touchée avec la crise mystique de Réjean, le curé, « réconforté » par ses amis Serge et Noël, le désarroi des bigotes (ah ces « madames Gladu » toutes désemparées qui finissent par trouver une compensation à la messe perdue avec une planche, un marteau et des clous !!) et bien sûr, la grossesse de Marie qui, bien qu’on ne sache pas qui est le père (elle non plus d’ailleurs) n’est pas du tout mise à l’écart, au contraire. Pendant ce temps, comme dans tous les opus de cette série, le mari décédé de Marie fait ses commentaires et on dirait qu’il s’adoucit au fil des tomes…

Dans le dernier tome, c’est comme une symphonie où tous les personnages de la série se retrouvent, y compris les animaux, chacun aura son moment en soliste avec bien sûr de plus longues plages dédiées à Réjean, le curé, Noël, dont on va inaugurer le bateau, Serge qui se multiplie pour rendre service à tous et se prépare à prendre en charge le « ti-cul » de Marie. Marie, la belle et douce héroïne de cette série qui, avec tous les villageois, s’est « emmieutée » aux dires de son mari qui va quitter le village sur la pointe des pieds, les laissant tous à leur goût du bonheur (pour reprendre un autre titre québécois), à leur art de vivre…

LOISEL et TRIPP, Magasin général, tome 7 Charleston, tome 8 Les femmes et tome 9, Notre-Dame-des-Lacs, Casterman, 2011, 2012 et 2014

Tome 8 page 3

Tome 9 page 3

 

Revoir Paris, tomes 1 et 2

29 samedi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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bd belge, Benoît Peeters, Casterman, François Schuiten, Revoir Paris

Présentation de l’éditeur :

Kârinh est née sur l’Arche, une colonie spatiale qui abrite des Terriens ayant fui leur planète rongée par les pollutions et le réchauffement climatique. Plusieurs décennies après cet exode, une expédition est envoyée sur Terre afin de déterminer si celle-ci est entre-temps redevenue habitable. Kârinh, qui a toujours rêvé de ce monde qu’elle n’a jamais vu, prend le commandement du Tube, un vieux vaisseau qui transporte une quinzaine de personnes en hibernation. Au terme d’un voyage éprouvant, la jeune femme part, seule, à la découverte de son Paris fantasmé et de ses origines.

Schuiten et Peeters laissent exceptionnellement leurs Cités obscures de côté pour un futur ancré dans le réel, sans pour autant abandonner l’hommage appuyé aux utopistes et visionnaires de la fin du XIXe siècle dont ils se sont fait une spécialité.

Présentation de l’éditeur :

Alors que Kârinh s’en était forgée une opinion idéalisée, sa découverte de la Ville Lumière se révèle vite décevante. Le centre historique de Paris a été enfermé sous un gigantesque dôme de verre. Vidée de ses habitants, la cité est devenue un musée pour touristes fortunés. Mais cet ilôt en apparence sécurisé échappe peu à peu au contrôle de ses créateurs. Les illégaux qui peuplent les nombreux squats de la ville vivent de trafics, tandis que le dôme protecteur est menacé par des attaques extérieures de plus en plus violentes.
Suite et fin du récit d’anticipation de Benoît Peeters et François Schuiten. Les deux auteurs livrent une réflexion pertinente sur le rôle et l’évolution de la ville, magnifiée par des planches en couleur directe particulièrement évocatrices.

Alors que le Mois belge s’achève demain, j’ai volontairement choisi ce titre pour mon dernier billet lecture de cette édition 2017 : il faudra bien progressivement passer à autre chose et retrouver d’autres littératures, d’autres univers…

Mon billet sera bref : j’ai aimé retrouver l’univers de Schuiten et Peeters dans son aspect formel, les planches tellement bien documentées, les architectures, les monuments de Paris, l’évolution du monde en 2156, les couleurs pastel, ces bleus ensorcelants, la technique hyper précise, mais… je n’ai pas bien compris le but de cette histoire en deux tomes et cela ne m’a pas beaucoup touchée (l’un expliquant sans doute l’autre ?) Revoir Paris balance entre récit de SF, à connotation post-apocalyptique, récit d’initiation, guide voyage intergalactique de Paris avec de légers accents steampunk… et ça rendrait le scénario confus s’il ne prenait pas bien son temps. J’ai donc admiré le dessin, j’ai lu l’histoire sans déplaisir mais sans être vraiment accrochée et sans vraiment m’émouvoir pour la quête de Kârinh… Dommage.

Benoît PEETERS (scénario) et François SCHUITEN (dessin), Revoir Paris – Tome 1, Casterman, 2014

Benoît PEETERS (scénario) et François SCHUITEN (dessin), Revoir Paris – Tome 2 La nuit des constellations, Casterman, 2014

(une des premières planches du tome 1)

(une des premières planches du tome 2)

Refuges

17 mercredi Août 2016

Posted by anne7500 in Des Mots en Jeunesse, Des Mots français

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Annelise Heurtier, Casterman, exils, migrations, Refuges

Quatrième de couverture :

Mila, une jeune Italienne, revient sur l’île paradisiaque de son enfance, espérant y dissiper le mal-être qui l’assaille depuis un drame familial. 

Très vite, d’autres voix se mêlent à la sienne. Huit voix venues de l’autre côté de la Méditerranée qui crient leur détresse, leur rage et la force de leurs espérances.

Un roman envoûtant qui, depuis la lointaine Erythrée jusqu’à Lampedusa, invite à comprendre et à garder les yeux grands ouverts.

Avec ce roman, je découvre la voix et la plume d’Annelise Heurtier, qui s’inspire souvent de faits réels pour écrire  ses romans jeunesse.

L’histoire de Mila s’entremêle aux voix de huit Erythréens. Mila est une jeune Italienne de dix-sept ans qui a accepté de passer un mois de vacances à Lampedusa, l’île de ses racines familiales. On l’appelle « l’île du salut » et peut-être trouvera-t-elle l’apaisement à travers les balades à vélo et les paysages de rêve qui s’offrent à ses yeux et à travers l’amitié bienveillante de Paola. C’est que l’atmosphère familiale est lourde et les relations avec sa mère tendues depuis la mort de son petit frère.  Les jeunes Erythréens, eux, racontent leur quotidien dans un pays soumis à une terrible répression (« service militaire forcé de 17 à 47 ans, interdiction de la presse indépendante, arrestation et torture des opposants, limitation des déplacements, contrôles d’identité systématiques, giffa, camps d’enfermement… » précise l’auteur en fin de roman) et leur désir, leurs efforts surhumains pour partir et atteindre les rives de l’Europe.

Le parti-pris d’Annelise Heurtier est à la fois sensible et juste. Il y a une part didactique destinée aux adolescents puisqu’elle a choisi de parler des émigrés d’un seul pays, l’Erythrée, dont elle brosse la situation grâce aux « témoignages » successifs d’Amir, Amanuel, Meloata et les autres, mais, grâce à ces récits vivants et réalistes, aucune lourdeur dans ce choix, inspiré par le naufrage d’une embarcation au large de Lampedusa, en octobre 2013, où 366 clandestins africains ont péri noyés (on a d’ailleurs remonté leur bateau il y a quelques semaines pour leur donner une sépulture digne). Elle a volontairement situé son roman en 2006 pour attirer l’attention sur ce pays de la Corne de l’Afrique et pour montrer aussi que les italiens (comme tous les Européens, ajouterais-je) sont divisés sur la question de l’accueil des réfugiés.

J’ai trouvé beaucoup de justesse aussi dans l’histoire de Mila, qui aura eu besoin de beaucoup de temps et d’attention, doublés d’une ouverture aux autres, pour revivre après un deuil étouffant. Et sous la belle plume d’Annelise Heurtier, son parcours de vie est attachant.

« Mila se remit en selle. Pas de plage surpeuplée cette fois-ci. Elle opta pour la direction opposée. Aujourd’hui, elle longerait la falaise de la côte nord, qu’elle savait plus farouches, plus tourmentées.
La chaussée goudronnée serpentait au milieu d’un plateau de calcaire recouvert de touffes de végétation rase. L’ambiance était différente de celle qui régnait au sud. On disait cette côte désertique. A l’inverse, Mila trouvait qu’elle était pleine de vie. Elle s’arrêta, posa son vélo à terre et s’accroupit pour mieux observer le sol. Les buissons épineux qui, à travers la pierre, trouvaient à se hisser vers la lumière. Les disparitions furtives des lézards dérangés par son arrivée. Les fuchsias, les orangés des fleurs qui s’épanouissaient sur les aréoles de certains cactus, délicates étoiles comme déposées par erreur au milieu des épines. L’odeur du vent. La texture de la terre qu’elle écrasa entre ses doigts. Le cri des mouettes, qui annonçaient qu’au-delà des falaises commençait le règne de la mer.
Mila se releva, grisée par l’intensité de ses sensations.
Elle plissa les yeux : au loin, elle distinguait les voiles claires des bateaux de plaisance qui gravitaient autour de la côte. D’où venaient-ils ? Certains avaient peut-être déjà fait escale dans les ports d’Asie ou d’Afrique avant d’atteindre Lampedusa. » (p. 85)

« Je le sais depuis que je suis tout petit : l’Europe, c’est la promesse d’une vie meilleure. Je suis fort, courageux. La fatigue ne me fait pas peur. Là-bas, je serai discret, laborieux, je ferai les travaux dont personne ne veut. Je serai heureux de ce qu’on me donnera. Je n’irai pas pour prendre la place de qui que ce soit. J’irai parce que je suis né au mauvais endroit. J’irai parce que j’ai envie de vivre. » (p. 167)

Annelise HEURTIER, Refuges, Casterman, 2015

Deuxième titre de ma mini-série « Exils »

Marcinelle 1956

08 lundi Août 2016

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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BD, Casterman, Le Bois du Cazier, Marcinelle 1956, Sergio Salma

Présentation de l’éditeur :

Le quotidien d’une mine en Belgique, à quelques mois de l’accident tragique qui la frappe au cours de l’été 1956.
Marcinelle, Belgique, 8 août 1956. Parce qu’un wagonnet de charbon a été mal encagé dans un ascenseur, un incendie se déclare accidentellement au charbonnage Le Bois du Cazier. Il déclenche une catastrophe : 262 hommes de la mine y laissent la vie. À travers l’itinéraire de l’un de ces mineurs, Pietro, immigré italien, Sergio Salma retrace avec justesse et sensibilité les quelques mois qui ont précédé ces événements tragiques et le quotidien de cette communauté de travail. Pietro, pourtant marié et père de famille, croise la route d’une femme qui va dévier le cours de son existence… Il manquera même une journée de travail. Marcinelle 1956 raconte aussi comment et pourquoi Pietro n’est pas allé au charbonnage ce jour d’août… Bien connu des lecteurs pour sa série jeunesse Nathalie et lui-même originaire de cette région, Sergio Salma signe ici une histoire forte, inspirée par des personnages authentiques. Son œuvre la plus personnelle.

Je crois que j’ai entendu parler de la catastrophe du Bois du Cazier quand j’étais gamine. Il faut dire que ma grand-mère était originaire du village d’à côté et que mon grand-père avait à coeur de présenter la mine et cet accident à ses élèves. On peut dire que ça fait un peu partie de la « mythologie » familiale. Aussi quand j’ai découvert l’existence de ce roman graphique, je n’ai pas hésité une seconde.

Je ne vais pas répéter la quatrième de couverture. Juste ajouter que la construction du roman graphique commence et se termine le 8 août 1956, par l’accident et par les tentatives de sauvetage, début et fin qui enserrent les sept premiers mois de 1956, pour montrer le quotidien de Pietro Bellofiore et de sa famille. Ce personnage de Pietro est vraiment intéressant : Italien d’origine, et bien entouré par toute sa « smala » (femme et fiston, frère, copains du même village en Italie), il se démarque des autres parce qu’il n’a aucune envie de retourner dans son pays natal. « Mon pays c’est celui qui me donne à manger » proclame-t-il. Aussi, plutôt que d’économiser pour rentrer et s’acheter quelque chose au pays, il s’offre une Vespa, pour ne plus pédaler douloureusement avant et après des journées à la mine épuisantes. C’est la Vespa qui lui donne l’occasion de rencontrer Françoise, fille d’un colon belge au Congo. Une rencontre qui répond sans doute au désir inconscient d’intégration de Pietro. Comme l’explique Sergio Salma à la fin du livre, les difficultés de compréhension entre la Belge et l’immigré italien sont une sorte de métaphore du malentendu entre l’ouvrier italien du fond et le belge en surface, qui a provoqué la catastrophe le 8 août au matin.

Au delà de ce personnage de fiction et de l’aspect romancé (pas lourd du tout), c’est le travail des mineurs de fond qui est montré, leurs conditions de travail, le racisme envers les « Macaronis » dont l’Italie a été contente de se débarrasser contre des tonnes de charbon et que la Belgique a attirés avec des promesses dignes de l’Eldorado pour mener la « bataille du charbon », déclarée priorité nationale après la seconde guerre mondiale. Mais les premiers temps en Belgique n’ont pas été aussi roses que les affiches de propagande qui les recrutaient en Italie, loin s’en faut. Par exemple, les ouvriers italiens ont d’abord été logés dans des baraquements qui avaient servi pour les prisonniers de guerre allemands…  (Ceci dit, j’ai vu un reportage à Manoppello, un petit village italien qui a perdu vingt-huit ressortissants dans la catastrophe, et dont les descendants des victimes disent que l’Italie n’a rien fait pour eux à ce moment-là, ce sont les Belges qui se sont bougés pour eux – vous me direz, on leur devait bien ça…). A travers le personnage de Françoise, c’est aussi la Belgique des années 1950 qui est évoquée, le contraste avec les ouvriers, le colonialisme.

J’ai beaucoup aimé le traitement graphique de cette histoire par Sergio Salma : un dessin en noir et blanc très clair, réaliste évidemment mais aussi très sensible, un découpage judicieux, et surtout de nombreuses pages sans paroles qui montrent la routine, la pénibilité du travail, les heures passées au fond, à 975 ou 1035 mètres sous terre, sans remonter en surface, des jours et des jours où la solidarité entre mineurs n’est pas un vain mot. Un dossier en fin d’ouvrage rappelle les enjeux de la bataille du charbon, l’immigration italienne, les jours et les jours d’attente qui ont suivi la catastrophe avant que les sauveteurs puissent enfin remonter les corps des 262 victimes, dont 139 Italiens. On peut essayer de s’imaginer les galeries où le feu a pu se propager rapidement grâce à la ventilation permanente et se nourrir du bois qui étançonnait les tailles, la fumée toxique, le noir complet dans lequel ont été plongés les mineurs, les tentatives de sauvetage avec des moyens dérisoires face à l’ampleur du drame. Seules 13 personnes ont pu sortir vivantes du brasier, le jour même ou le lendemain. Le dernier corps a été remonté au jour en décembre… 1957.

Un sujet social et un ouvrage de mémoire poignant, indispensable.

Sergio SALMA, Marcinelle 1956, Collection Ecritures, Casterman, 2012

Sur la catastrophe du Bois du Cazier / Le site du Cazier inscrit au Patrimoine culturel de l’Unesco et devenu un site de mémoire et un pôle muséal (Musée de l’Industrie wallonne et Musée du Verre)

Ce billet est publié à 8h10, heure à laquelle s’est produit l’accident qui a provoqué l’incendie.

Avril et le monde truqué

05 mardi Jan 2016

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Avril et le monde truqué, Casterman, Tardi

Quatrième de couverture :

Un roman pour prolonger le plaisir du film.

Dans un monde étrange où l’Empereur Napoléon V règne sur la France, Avril, une jeune fille, part à la recherche de ses parents, scientifiques disparus, en compagnie de Darwin, son bavard de chat, et de Julius, aimable voyou des rues.

Rejoignez ce trio qui va devoir affronter les dangers et les mystères du monde truqué !

Avec eux, découvrez qui enlève les savants et dans quel but !

Comme le film passait dans ma ville durant les vacances de Noël et que je suis tombée par hasard sur une des adaptations en livre, j’ai lu ce texte avant d’aller voir le film. Ce n’était sans doute pas indispensable mais pas déplaisant.

Nous sommes dans un univers à la fois d’uchronie et de steampunk, puisque la guerre de 1870 n’a jamais eu lieu suite à une explosion malheureuse dans le laboratoire de Gustave Franklin et que le monde, soixante ans plus tard, ne connaît pas l’électricité ni le pétrole : tout fonctionne à la vapeur (les ingénieuses et baroques machines, vapomobiles, aéroptères et autres téléphériques qui relient Paris à Berlin en seulement quatre-vingt deux heures), les ressources en charbon et en bois ont totalement disparu et la suie recouvre tout d’un voile gris difficilement respirable. Mais ce n’est pas ce côté sombre qui est mis en avant, c’est plutôt la fabrication d’armes pour lutter contre les Etats-Unis d’Amérique et la recherche d’un sérum d’invulnérabilité qui mobilisent les savants du monde entier, employés de force pour la première mission ou mystérieusement enlevés et disparus pour la seconde. La jeune Avril Franklin semble ainsi avoir perdu toute sa famille et n’a pour seul compagnon que Darwin, son chat qui parle.

L’histoire est évidemment pleine de rebondissements, de surprises, de personnages pittoresques et de moments d’émotion mais elle pose aussi une série de questions sous-jacentes très intéressantes : à quoi sert la science ? le savoir donne le pouvoir mais comment s’en servir ? peut-on se donner le droit de payer n’importe quel prix au nom de la science ?

L’humour et les références viennent à foison, à commencer par le nom de Gustave Franklin, allusion évidente à Gustave Eiffel et à Benjamin Franklin, en passant par les prénoms d’un couple clé, Rodrigue et Chimène ou encore la sortie de l’inspecteur Pizoni par les « Toilettes impériales » de la tour Eiffel (ça m’a bien fait rire, cette parodie des Violettes impériales) pour ne citer que ces exemples.

Le livre contient de nombreuses illustrations tirées du film, inspiré par l’univers graphique de Tardi, un univers que j’ai toujours aimé et que j’ai retrouvé avec plaisir. Mais il m’a semblé aussi voir des ressemblances avec certaines ambiances végétales et architecturales à la Schuitten, ce qui n’est pas rien non plus.

Donc, si le film passe encore par chez vous et que vous aimez ce genre d’histoire, n’hésitez pas, vous passerez un bon moment !

Avril et le monde truqué, d’après l’univers graphique de Tardi et le film écrit par Benjamin Legrand et Franck Ekinci, réalisé par Christian Desmares et Franck Ekinci – Casterman, 2015

De quelle couleur est le vent ?

12 vendredi Déc 2014

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en images

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Anne Herbauts, Casterman

Présentation de l’éditeur :

Un petit géant aveugle se demande quelle est la couleur du vent, et s’en va poser la question à tous ceux qui croisent son chemin. Cet album comprend des effets tactiles et porte une inscription en braille sur la couverture.

Parfois, je craque (on ne ricane pas… je m’achète des albums jeunesse rien que pour moi… Parmi les illustrateurs actuels, j’aime bien le travail d’Anne Herbauts. Cet album De quelle couleur est le vent ? commence par ce quatrain :

On ne voit pas le vent,

on entend ce qu’il apporte.

On n’entend pas le vent, 

on voit ce qu’il emporte.

Au fil des pages, nous suivons ce petit géant aveugle au cours de son voyage, de sa quête pour savoir de quelle couleur est le vent. Un éléphant, une montagne, la pluie, une fenêtre, un ruisseau et bien d’autres lui apportent leur réponse. Et à ce petit aveugle grand par l’imagination, l’artiste offre son regard, ses pinceaux, ses couleurs, ses matières. Tantôt la page est remplie de couleur, mais toujours en laissant passer un peu de lumière, tantôt c’est le blanc qui domine, laissant toute la place aux mots, à une botte, à un oiseau joyeux.  Parfois une fenêtre, un rond se découpe dans la page, s’ouvrant sur le dessin suivant. Et toujours ces effets de matières, de textures, comme des papiers collés avec du vernis-colle, comme ces gouttes de pluie qui roulent sous les doigts.

Et ce petit garçon se promène à travers les pages, les yeux fermés, offrant ses joues rouges à la douce caresse du vent qui lui chuchote sa mélodie, l’emporte en tourbillonnant doucement.

C’est doux, c’est coloré, c’est poétique, c’est vivant. Comme un livre offert à un enfant.

Anne HERBAUTS, De quelle couleur est le vent ?; Casterman, 2011

L’auteur (belge !) parle de son travail ici.

Petit Bac 2014

La Guerre des Lulus, 1914 – La maison des enfants trouvés

26 mercredi Nov 2014

Posted by anne7500 in Des Mots en images

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14-18, Casterman, Hardoc, La Guerre des Lulus, Régis Hautière

Présentation de l’éditeur :

Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari, les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes.

Ca y est, j’ai découvert les Lulus et je les trouve déjà bien attachants, ces quatre gamins au prénom en Lu, Lucien, Ludwig, Luigi et Lucas, tous quatre orphelins vivant à la Maison des enfants trouvés de Valencourt, quelque part en Picardie. Du plus grand au plus petit, ils feraient presque penser aux frères Dalton, avec leurs disputes perpétuelles et leur petit goût pour le « hors-la-loi » : hors les murs de l’abbaye qui les accueille, ils font les quatre cents coups dans la forêt et leur cabane, ignorants bienheureux (ou presque, car il ne faut pas oublier qu’ils sont orphelins) du monde qui les entoure et de la guerre qui s’approche à grands pas.

Je les trouve déjà très attachants, disais-je, ces quatre galopins, car le scénariste Régis Hautière (que j’ai déjà apprécié dans De briques et de sang) a réussi à planter le décor et les personnages de cette série avec beaucoup de finesse et d’humour avant de laisser la guerre envahir l’espace du village et de l’abbaye. Quatre garçons fort différents, qui se disputent le jour et partagent la nuit leurs angoisses d’orphelins, quatre gamins astucieux, intrépides, avec le chef incontesté, l’intello à lunettes, le petit gros qui a toujours faim et je jeune naïf. Et quand tous les villageois fuient devant l’arrivée des « casques à pointe », ils n’auront pas trop de leur intelligence et de leur sens de la débrouillardise pour survivre dans ce paysage déjà marqué par les obus.

Le dessin de Hardoc accompagne à merveille le récit de Hautière : des couleurs fraîches et vives, un trait dynamique, des visages expressifs, une pointe d’humour sur un fond de décors réalistes et familiers, de belles vues aériennes de l’abbaye, de la forêt ou du village, tout concourt au plaisir du lecteur, jusqu’à la fin de ce premier tome, qui ne vous donne qu’une envie : vous précipiter pour vous procurer la suite ! Car les auteurs annoncent déjà le deuxième tome qui se déroulera logiquement en 1915 et nous offrent quelques croquis et esquisses des personnages, un bel aperçu du talent de Hardoc.

Régis HAUTIERE (scénario) & HARDOC, La Guerre des Lulus 1914 – La maison des enfants trouvés, Casterman, 2013

Les avis de Sandrine, de Moka, Noukette et de Jérôme

Poppy Thiepval

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Olympe de Gouges

15 mercredi Oct 2014

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Non Fiction

≈ 26 Commentaires

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BD du mercredi, Casterman, Olympe de Gouges

Présentation de l’éditeur :

De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’une vie féminine hors normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. 
Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’un dramaturge à particule, Marie Gouze dite Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du XVIIIe siècle comme peu de femmes l’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’esprit et l’originalité parfois radicale de ses vues, s’engageant pour l’abolition de l’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur.

C’est bien sûr la lecture du Canapé rouge de Michèle Lesbre qui m’a donné envie de mieux connaître Olympe de Gouges. J’ai donc emprunté ce pavé à la bibliothèque !

Cette biographie dessinée (et forcément légèrement romancée, précisons-le) est foisonnante : 400 pages, 300 planches environ d’une vie de femme, d’un destin qui traverse la seconde moitié du dix-huitième siècle français. Les causes, les intellectuels de son siècle, Marie Gouze, qui deviendra Olympe de Gouges, les a tous connus : elle s’est particulièrement battue pour l’abolition de l’esclavage et les droits des femmes, je ne vous apprends rien. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’elle a lu, dévoré les écrits des peseurs de son temps, Voltaire, Rousseau, Diderot pour ne citer que les plus célèbres, elle en a fréquenté plusieurs aussi, évidemment, et elle écrit elle-même, des pièces de théâtre qu’elle a bien du mal à faire jouer (ses démêlés avec la Comédie-Française…), des pamphlets, des affiches (dont la dernière lui vaudra d’être lâchée par ses protecteurs, emprisonnée, jugée et guillotinée…)

C’est assez amusant de voir comment elle défend Voltaire contre Rousseau. Ce que j’ai aimé, c’est son goût de la poésie (et des poètes) et comme elle est une grande amoureuse, une femme qui, pour son époque, assume vraiment qu’elle a une tête et un corps. Ce qui est très parlant, c’est de voir à quel point son destin est proche de celui des femmes, encore aujourd’hui : enfant de l’adultère, fillette attachée à un père biologique qui ne peut la reconnaître ni la soutenir correctement mais l’influence dans son goût des lettres, mariée par raison, veuve à vingt-et-un an, elle se bat pour rester indépendante, elle essaye de concilier son engagement littéraire et politique et les exigences de sa vie de mère : elle a un fils aîné, elle perd une fillette en très bas âge, et c’est finalement le « devoir » politique qui va l’amener une dernière fois à Paris, croit-elle, avant un repos souhaité par son fils, mais hélas on connaît sa fin tragique.

Alors, à propos de la Révolution française, il me faut avouer que je m’y perds, en Belgique on en parle dans les cours d’histoire, certes (mais je me souviens que le sujet est un peu passé à la trappe en fin d’année scolaire, parce que ma prof de l’époque préférait nettement Louis XIV et Versailles) et donc, la fin de la BD m’a paru très fastidieuse ! Il faut pourtant reconnaître que les auteurs ont tenu à offrir à la fin de l’ouvrage une bonne quarantaine de pages sur tous les personnages et leur réalité historique, appuyant ainsi leur travail de réels biographes.

Un petit mot sur le dessin : il sert le côté foisonnant du récit, avec sa richesse de détails et son côté un peu « peintre naïf » tout en apportant une grande sobriété avec un trait en noir et blanc tout simple, une « ligne claire » en quelque sorte.

J’ai conscience que ce billet ne rend pas compte de la richesse de ce destin de femme, qu’il est même carrément naïf… qu les connaisseurs veuillent bien m’en excuser !

CATEL et BOCQUET, Olympe de Gouges, Casterman (collection Ecritures), 2012

Projet non-fiction avec Marilyne

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Petit Bac 2014

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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