Oyez, oyez, on fête cette année les 125 de George Gershwin, né le 26 septembre 1898 à Brooklyn (et hélas mort de maladie en 1937 à Los Angeles).
Je vous ai déjà fait écouter Rhapsody in blue ou des extraits de Porgy and Bess. Voici cette fois Un Américain à Paris, interprété – au Royal Albert Hall de Londres – par le New York Philharmonic Orchestra dirigé en 1976 par le (génial) Leonard Bernstein. Tout ce que j’aime !
Dès 1906, Ravel avait le projet de créer une Apothéose de la valse en hommage à Johann Strauss. Mais bien sûr, la Première guerre mondiale a complètement éloigné Ravel (et la société tout entière d’ailleurs) de cette vision romantique de la valse, typiquement 19è siècle. Le compositeur français fera donc percevoir dans son oeuvre la décadence de la civilisation, toujours menacée par la barbarie.
Le musicien composa selon sa propre expression un « tourbillon fantastique et fatal », somptueuse évocation de la grandeur, de la décadence puis de la destruction de la civilisation occidentale. Il écrit lui-même à propos de sa partition : « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir, par éclaircies, des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu : on distingue A) une immense salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate au ff. Une Cour impériale, vers 1855. »
Voici La Valse, interprétée par l’Orchestre national de France dirigé par Leonard Bernstein.
Pour ce dernier jeudi (un peu tardif le billet, c’était congé aujourd’hui dans les écoles wallonnes…), pour ce dernier jeudi consacré à Leonard Bernstein donc, ne croyez pas que vous allez échapper à West Side Story ! A tout seigneur tout honneur, car c’est vraiment le meilleur de la création de Bernstein en matière de comédies musicales, un triomphe lors de sa création en 1957 (728 représentations !), dix Oscars pour le film en 1962. C’est une magnifique histoire d’amour, un plaidoyer (tellement d’actualité) pour la paix entre communautés (les Jets et les Sharks) et une richesse musicale digne d’un opéra.
Aujourd’hui je vous propose des extraits de Candide (1956) : évidemment inspiré du conte philosophique de Voltaire mais se plaçant carrément dans le registre du pastiche.
Pas moins de cinq thèmes coexistent dans l’Ouverture,riche de mélodies et de décalages rythmiques. Elle est dirigée par Lenny himself.
Oh happy we décrit les aspirations de Cunégonde et Candide. Toujours avec Bernstein à la direction, voici June Anderson et Jerry Hadley.
Evidemment l’air le plus connu est Glitter and be gay et je ne résiste pas au plaisir de le diffuser une fois de plus. Cunégonde est maintenant courtisane à Paris. Elle se désole d’avoir perdu sa vertu tout en contemplant sa fabuleuse collection de bijou. Un air qui multiplie les hommages à l’Air des bijoux de Gounod et à la Reine de la nuit de Mozart. J’adore le jeu de scène de la soliste (June Anderson) et du chef du London Symphony Orchestra (Bernstein).
Enfin l’air final Make our garden grow, Cultivons notre jardin :
La comédie musicale Wonderful Town date de 1953. Mélodies simples, rythmique sophistiquée, on revient au Bernstein optimiste et enthousiaste.
« L’action se déroule durant l’été 1935, à New York, dans le quartier de Greenwich Village. Les deux sœurs Sherwood, Ruth et sa cadette Eileen, s’y installent, débarquant de leur Ohio natal, afin de « conquérir » la ville. La première ambitionne de devenir écrivain ; la seconde désire être danseuse. L’arrivée à New York est dure : logements hors de prix, indifférence générale… Un homme peu scrupuleux leur loue un studio minable et cher. Très vite, les deux sœurs sont confrontées à la réalité : personne ne les attend ! Ruth est reçue par un éditeur de renom qui lui conseille de retourner dans sa province, Eileen se fait draguer par des hommes qui n’en veulent qu’à ses charmes et qui se moquent complètement de son talent de danseuse… Mais au fait, du talent, en ont-elles vraiment ? Pas sûr… » (Synopsis d’après Wikimachin)
Ouverture, par l’Ensemble Birmingham Contemporary Music et sir Simon Rattle
En 1952, Leonard Bernstein compose Trouble in Tahiti, un opra en un acte à la veine assez caustique. Situé dans une banlieue américaine, cet opéra expose le désenchantement d’un amour entre Dinah et Sam, son mari, qui est plus intéressé par sa carrière et ses loisirs que par sa famille. A la manière d’une publicité de l’époque, Bernstein brosse dans le trio d’ouverture une représentation idéalisée des familles de la middle-class américaine. Bien que le couple semble se réconcilier à la fin de l’opéra, leur amour semble condamné.
Ce samedi le Mois américain commence et c’est l’occasion de fêter en musique Leonard Bernstein, né le 25 août 1918. Pianiste, chef d’orchestre, compositeur (qui ne connaît pas West Side Story ?) et pédagogue affirmé, Leonard Bernstein était un artiste aux multiples facettes, un homme qui aura marqué le 20è siècle.
Vus trouverez toutes les infos concernant la biographie et l’oeuvre de Bernstein ici.
Je vais surtout vous proposer des oeuvres tirées de ses musiques de films et comédies musicales. Commençons l’exploration de son univers par la comédie musicale On the Town (1944, livret de Comden et Green). L’originalité de cette oeuvre réside dans le lieu de l’action, le coeur vibrant de New York. Cela raconte la permission de vingt-quatre heures de trois marins dans Big Apple.
Ouverture avec Another Openin’, Another Show Orchestra et Lehman Engel
New York, New York dans le film éponyme avec Frank Sinatra, Gene Kelly et Jules Munshin
Après la Suède et la Norvège, embarquons pour le Danemark avec Carl Nielsen (1865-1931) dont le langage musical ne s’enrichit pas d’une inspiration populaire : le compositeur se situe dans la lignée du classicisme et de Brahms. Son ensemble de six symphonies est particulièrement intéressant, les trois premières sont sans doute inspirées par Tchaïkovski et les dernières par Mahler.
Je vous invite à écouter la troisième symphonie de Nielsen, dite « Espansiva », qui comporte dans le deuxième mouvement une partie vocale pour soprano et ténor. Elle est jouée par l’Orchestre royal du Danemark dirigé par Leonard Bernstein.
En janvier 2018 on fêtera le centenaire de la naissance de Leonard Bernstein (mort en 1990), pianiste et chef d’orchestre, compositeur inoubliable de West Side Story mais de tant d’autres oeuvres dans des genres multiples, opéras, ballets, musique symphonique, concertante…
Je vous propose d’écouter sa Symphonie n°2 « The Age of Anxiety » (d’après William Auden), une symphonie avec piano. Kristian Zimmerman est au piano et Leonard Bernstein dirige le London Symphony Orchestra.