Le gospel est un genre de musique chrétienne avec des dominantes vocales qui varient selon la culture. Il s’est développé en même temps que le blues primitif. Les artistes modernes de gospel ont aussi intégré des éléments de musique soul. L’origine de ce style provient des afro-américains chrétiens évangéliques, suivant les negro spirituals. (Source : Wikipedia)
Je vous propose d’écouter un arrangement gospel très célèbre : Oh Happy Days, créé en 1967 par The Edwin Hawkins Singers & Dorothy Morrisson. L’arrangement provient d’un hymne du 18è siècle inspiré des Actes des Apôtres.
« La scène se passe à la fin du mois d’avril 2016. Deux semaines plus tôt, Paul McCartney a débuté une tournée mondiale à Fresno en Californie. Après avoir joué ensuite à Portland, à Seattle et à Vancouver, l’ancien Beatle pose sa basse à Little Rock dans l’Arkansas.
Ce 30 avril n’est pas un jour comme les autres pour deux des Neuf de Little Rock. Thelma Mothershed et Elizabeth Eckford sont invitées au concert. Quelques heures avant le début du spectacle, Paul McCartney les retrouve. Il a quelque chose à leur dire. Une chose que découvriront, ébahis puis émus, les 15 000 spectateurs présents ce soir-là dans le Verizon Stadium.
Après avoir enchaîné « Love me do » et « And I love her », deux chansons des Beatles, McCartney s’arrête et se saisit d’une guitare sèche. Mais avant de chanter, il se met à parler. « Par le passé il y avait beaucoup de problèmes liés aux droits civiques, en particulier à Little Rock. Nous le savions parce que les nouvelles parvenaient jusque en Angleterre, alors ici c’est un endroit vraiment important pour nous, car pour moi, c’est là que les droits civiques ont commencé. Nous pouvions savoir ce qui se passait et cela m’a donné envie d’écrire une chanson qui, si elle arrivait jusqu’au gens qui rencontraient ces problèmes, pourrait peut-être les aider un peu. Cette chanson, c’est celle-ci. »
j’imagine Paul qui découvre l’histoire d’Elizabeth à Liverpool dans la presse locale. Il vient de rencontrer John. Cet été-là, l’été 57, il a joué de la musique sur scène dans un groupe, les Quarrymen. Il a quinze ans et la vie devant lui. Alors l’histoire d’Elizabeth, d’un an seulement son aînée, le touche, profondément. Cette histoire et d’autres après elle, il ne les oubliera jamais.
McCartney enregistre cette chanson, seul à la guitare, le 11 juin 1968 dans le studio n° 2 d’EMI à Abbey Road. Composée en Inde, à la fin de l’hiver ou au début du printemps de cette année-là, elle figure sur l’album blanc des Beatles.
Et sur scène, un demi-siècle plus tard, McCartney commence les premières notes de « Blackbird ». Les paroles résonnent dans le cœur de Thelma, d’Élizabeth et de tous ceux qui avaient prié ou pleuré pour eux. Pour les Neuf de Little Rock.
Elizabeth était cet oiseau noir, ce merle aux ailes cassées, chantant dans la nuit et qui ne voulait qu’apprendre à voler, pour cette vie, et celle d’après. Le 4 septembre 1957 était ce moment, chantait McCartney, ce moment où elle devait prendre son envol. »
Ce texte est la conclusion du livre de Thomas Snégaroff, Little Rock 1957. Voici donc la chanson de Paul McCartney, Blackbird.
Blackbird singing in the dead of night Take these broken wings and learn to fly All your life You were only waiting for this moment to arise
Blackbird singing in the dead of night Take these sunken eyes and learn to see All your life You were only waiting for this moment to be free
Blackbird fly, blackbird fly Into the light of a dark black night
Blackbird fly, blackbird fly Into the light of a dark black night
Blackbird singing in the dead of night Take these broken wings and learn to fly All your life You were only waiting for this moment to arise You were only waiting for this moment to arise You were only waiting for this moment to arise
En février, Enna organise depuis quelques années le African American History Month, selon la « tradition » américaine de faire honneur aux origines africaines de la population des Etats-Unis. Je participe enfin à ce challenge et j’ai décidé d’harmoniser les notes du jeudi avec ce thème. Ca va changer des habitudes 😉
Pour mal commencer, je vous propose une chanson pas du tout américaine que j’ai entendue ce mardi 2 février dans Le grand Echiquier : il s’agit de la chanson de Pierre Perret, Lily (qu’il a chantée avec Carla Bruni, c’était joli même si je n’apprécie pas particulièrement Carla Bruni). Même si la musique et les paroles sont bien françaises, les paroles racontent l’histoire d’une jeune Somalienne émigrée à Paris, qui subit le racisme et qui part en Amérique où elle rencontre Angela Davis pour lutter en faveur des droits civiques.
Je trouve que c’est une des plus belles chansons de la langue française. Pierre Perret dit avoir eu l’idée de la chanson après avoir vu lui-même Angela Davis en meeting, il dit avoir mis trois ans à l’écrire (le temps qu’il faut pour arriver à une apparente simplicité…)
On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d’émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu’on était égaux, Lily Au pays d’Voltaire et d’Hugo, Lily Mais, pour Debussy, en revanche Il faut deux noires pour une blanche Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté, Lily Elle rêvait de fraternité, Lily Un hôtelier, rue Secrétan Lui a précisé, en arrivant Qu’on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots, Lily Elle s’est tapée les sales boulots, Lily Elle crie pour vendre des choux-fleurs Dans la rue, ses frères de couleur L’accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l’appelait Blanche-Neige, Lily Elle se laissait plus prendre au piège, Lily Elle trouvait ça très amusant Même s’il fallait serrer les dents Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé, Lily Qui était tout prêt à l’épouser, Lily Mais, la belle-famille lui dit « Nous n’sommes pas racistes pour deux sous Mais on veut pas de ça chez nous »
Elle a essayé l’Amérique, Lily Ce grand pays démocratique, Lily Elle aurait pas cru sans le voir Que la couleur du désespoir Là-bas, aussi ce fût le noir
Mais, dans un meeting à Memphis, Lily Elle a vu Angela Davis, Lily Qui lui dit « viens, ma petite sœur » « En s’unissant, on a moins peur » « Des loups qui guettent le trappeur »
Et c’est pour conjurer sa peur, Lily Qu’elle lève aussi un poing rageur, Lily Au milieu de tous ces gugus Qui foutent le feu aux autobus Interdits aux gens de couleur
Mais, dans ton combat quotidien, Lily Tu connaîtras un type bien, Lily Et l’enfant qui naîtra, un jour Aura la couleur de l’amour Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d’émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris
Pour terminer ce mois de janvier, en compagnie des instruments à vent, je vous propose d’écouter cette Sonate pour piano et clarinette (un instrument dont jouait mon grand-père paternel et que j’aime beaucoup) de Francis Poulenc (1899-1963). Cette oeuvre a été « composée en 1962 et créée le au Carnegie Hall de New York, lors d’un concert à la mémoire de Poulenc lui-même, décédé brutalement d’une crise cardiaque quelques semaines auparavant. Poulenc meurt avant que la pièce ne soit publiée. Les éditeurs ont essayé en vain de deviner quelques notes, nuances ou articulations manquantes. » (Source : Wikipedia)
Joë Christophe (clarinette) et Vincent Mussat (piano) interprètent cette Sonate en trois mouvements : I. Allegro tristamente, II. Romanza et III. Allegro con fuoco. C’est un extrait du concert Générations France Musique, le Live, enregistré le 05 octobre 2019.
Aujourd’hui entrons dans la musique du 20è siècle avec le Divertissement pour instruments à vent op. 299b de Darius Milhaud (1892-1974). C’est une oeuvre en trois mouvements bien différents dans leur atmosphère (1. Balancé 2. Dramatique 3. Joyeux) destinée à un quintette d’instruments à vent. Elle est jouée ici par l’Ensemble Athena : Richard McNichol, flûte, David Theodore, hautbois, Roger Fallows, clarinette, Robert Jordan, basson, John Butterworth, cor anglais.
Pour ce deuxème rendez-vous avec les instruments à vent, je vous propose d’écouter une oeuvre que j’ai découverte par hasard : la petite Symphonie pour vents de Charles Gounod (1818-1893). C’est en réalité un nonette (pour neuf instruments) écrit en 1885. Ce sont des musiciens de l’Orchestre philharmonique de Radio France qui l’interprètent. Bonne écoute !
Et un clin d’oeil involontaire à Georges Pernoud et à son sourire quand il nous souhaitait à la fin de Thalassa : « Bon vent ! »
Petit raccord un peu forcé avec le thème de l’hiver et la chanson « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver ! », voici le thème de janvier : les instruments à vent !
Commençons avec une oeuvre très peu jouée de Beethoven (1770-1827), son Quintette pour piano et instruments à vent (hautbois, clarinette, cor, basson et piano) opus 16 en mi majeur, composé en 1796 et créé en 1797.
Les interprètes : Jeffrey Nau au piano et l’Ensemble Stanislas : Pierre Colombain (hautbois) Philippe Moinet (clarinette) Pierre Riffault (cor) Nicolas Tacchi (basson).
Pour clôturer l’année et ce mois consacré à la nuit, je vous propose – pour changer du classique en un sens – d’écouter le Grand choral, composition originale en forme de concerto pour trompette de Georges Delerue, pour le film de François Truffaut, La nuit américaine (1973). Je trouve que le rythme soutenu s’accorde bien à ces derniers moments de 2020 qui se précipitent vers sa fin et qui correspondent bien, j’imagine, à l’envie de beaucoup de voir cette année partir bien vite pour tourner la page. C’est l’Orchestre philharmonique de Radio France qui joue sous la direction de Bruno Fontaine.
Je vous souhaite le meilleur pour 2021, selon vos souhaits, vos rêves et vos désirs : que la lecture, la musique et la culture soient au rendez-vous des rencontres et magnifient les amours et les amitiés ! Bonne année et bonne santé !
Comme le 24 tombe un jeudi cette année, je ne peux que vous proposer le traditionnel Douce nuit, sainte nuit (avec la Maîtrise de Radio France) sur le thème de ce mois qui nous fait explorer la nuit.
C’est l’occasion de vous souhaiter le Noël le plus doux possible en cette année bizarroïde : que cette fête vous apporte des provisions d’amour et de joie, de vie !