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~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: Le Mois belge

Un nouveau Mois belge, ça vous tente ?

01 dimanche Mar 2020

Posted by anne7500 in Challenge Des notes et des mots, De la Belgitude

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Le Mois belge, Le Mois belge 2020

Bientôt avril, et si cela vous dit toujours, je vous invite à nous retrouver autour de la littérature et de la culture belge dans tous ses états du 1er au 30 avril prochain.

Il faut que je vous avoue, j’ai longtemps hésité à vous le proposer parce que je ne suis plus aussi assidue à bloguer qu’avant, les contraintes de lecture me font peur, mais ce qui l’a emporté est le plaisir de lire Belge, de partager Belge, de découvrir encore et encore du Belge.

Aussi cette année, je ne vous impose pas de date et/ou de thèmes mais je vous invite à en proposer si vous le souhaitez. J’essayerai alors de proposer un calendrier qui convienne au maximum de participants.

Le groupe Facebook Le Mois belge d’Anne et Mina est bien sûr toujours actif et pour ceux et celles qui sont aussi sur Instagram, je vous propose de relayer vos lectures et autres découvertes belges avec le #lemoisbelge

Un document récapitulatif sera en ligne sur Facebook et ici même dès le 1er avril. N’oubliez pas que les auteur.e.s que vous lisez doivent impérativement être belges.

J’espère que je ne vous ai pas trop démotivés, au contraire et je vous attends en avril, je sais que certaines ont des piles secrètes en prévision du 1er avril 😉

 

Le Mois belge 2019 : c’est parti ! Le Récapitulatif par genres

30 mardi Avr 2019

Posted by anne7500 in Challenges, De la Belgitude

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Le Mois belge, Le Mois belge 2019

Edit du 30 avril 

Voilà le récap du mois complet par genres, j’espère que je n’ai oublié personne (n’hésitez pas à me le signaler pour que je corrige).

Vous pouvez aussi consulter le récap par maisons d’édition ici : c’est intéressant de voir la part des éditions belges et françaises.

Merci à tous et à toutes pour vos nombreux billets et partages durant ce 6è Mois belge.

Soyez attentifs au concours que je mettrai en ligne vendredi 3 mai et qui vous permettra de gagner trois livres belges !

Ca y est, nous sommes le 1er avril, faisons la fête à la littérature et à la culture belges pendant tout un mois !

C’est ici, dans les commentaires,  que vous pouvez déposer, dès ce 1e avril, vos liens tout au long de ce mois belge… surtout si vous n’avez pas de compte Facebook. Si vous en avez un, je préfère que vous les déposiez sur le document FB épinglé en tête de page.

Vous pouvez aussi partager vos lectures et autres sur Instagram en utilisant le hashtag moisbelge2019.

Bon Mois belge !

Comme l’année dernière, je reprends vos liens en les classant par genres et par ordre alphabétique d’auteurs (pour éviter le bête copié-collé du document FB).

Romans

André-Marcel Adamek, L’oiseau des morts – Purplevelvet,

Alain Berenboom, Monsieur Optimiste – Danny,

Stefan Brijs, Courrier des tranchées – Nadège,

Valérie Cohen, Depuis, mon coeur a un battement de retard – Argali,

Francis Dannemark, Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris plus un) – Valentyne,

Adeline Dieudonné, La vraie vie – Eimelle, Florence,

Michelle Fourez, Seules – Anne,

Xavier Hanotte, Derrière la colline – Keisha,

Jacqueline Harpman, Brève Arcadie – Florence

Jacqueline Harpman, Du côté d’Ostende ) – Valentyne, Michel

Jacqueline Harpman, La vieille dame et moi – Argali,

Jacqueline Harpman, Le Bonheur dans le crime – Anne

Jacqueline Harpman, Récit de la dernière année – mrs pepys

Stefan Hertmans, Le coeur converti – Florence,

Armel Job, Les mystères de sainte Freya – Anne,

Armel Job, Loin des mosquées – Voyage au fil des pages

Armel Job, Une drôle de fille – Florence, Kathel, Nadège,

Armel Job, Une femme que j’aimais – Keisha,

Tom Lanoye, Les boîtes en carton – Anne,

Karine Lambert, L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes – Nath

Karine Lambert, Toutes les couleurs de la nuit – Argali, Nath, Nadège,

Ziska Larouge, Hôtel Paerels – Anne,

Veronika Mabardi et Aleandra Duprez, Les Cerfs –Lili,

Joseph Ndwaniye, La promesse faite à ma soeur – Argali,

Jeroen Olyslaegers, Trouble – Kathel, Marilyne, mrs pepys, Nadège, Nath, Anne,

Emmanuelle Pirotte, Today we live – Argali,

Thierry Robberecht, Onnuzel – Anne,

Eric-Emmanuel Schmitt, L’enfant de Noé – Eve-yeshe

Dimitri Verhulst, L’entrée du Christ à Bruxelles – Anne,

Marie-France Versailles, Sur la pointe des mots – Purplevelvet,

Antoine Wauters, Moi, Marthe et les autres – Anne L,

Polars, romans noirs, thrillers

Pieter Aspe, De sang royal – mrs pepys,

Pieter Aspe,, Le collectionneur d’armes – Anne,

Michel Claise, Le Forain – Argali,

Paul Colize, Un jour comme les autres – Aifelle,

Paul Colize, Un long moment de sience – Kathel, Carnet de lecture,

Patrick Delperdange, Si tous les dieux nous abandonnent – Anne,

Frédéric Ernotte et Pierre Gaulon, Comme des mouches – Argali, Nath, Marguerite,

François Filleul, Poissons volants – Argali,

Deborah Lorguet, Les apparences trompeuses – Florence,

Nadine Monfils, Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma – Crime dans les Marolles – Nath,

Georges Simenon, L’affaire Saint-Fiacre – Et si on bouquinait un peu ?,

Georges Simenon, La danseuse du Gai Moulin – Argali,

Georges Simenon, Les caves du Majestic – Carnet de lecture,

Georges Simenon, Maigret – Ellettres,

Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête – Anne,

SFFF

Thomas Gunzig et Blanquet, 10 000 litres d’horreur pure – Carnet de lecture,

Jacqueline Harpman, Moi qui n’ai pas connu les hommes – Ellettres, Keisha,

Nouvelles

Frank Andriat, Belgiques Les politichats – Argali,

Collectif, Ca déménage – Purplvelvet,

Jacqueline Daussain, La journée mondiale de la gentillesse – Anne,

Agnès Dumont, A qui se fier ? – Aifelle,

Nadine Monfils, Contes pour petites filles criminelles – Purplevelvet,

Eric-Emanuel Scmitt, Les deux messieurs de Bruxelles – Violette,

Etienne Verhasselt, Les pas perdus – Mimi,

Marie-France Versailles, Trop de choses à se dire – Mina,

Théâtre

Romans jeunesse

Gudule, Notre secret à nous – Enna,

Thomas Gunzig, Nom de code : super pouvoirs – Enna,

Wauter Mannaert, Yasmina et les mangeurs de patates – Enna,

Mathieu Pierloot, L’amour c’est n’importe quoi ! – Enna,

Paul Verrept et Ingrid Godon, Le banc au milieu du monde – Anne,

Albums jeunesse

Geneviève Casterman, E 411 – Anne

Bande dessinée

Clarke, Les Danois – Nath

Jean-Michel Darlot et Johan Pilet, Ninn Tome 1 La ligne noire – Tome 2 Les grands lointains – Enna,

Brecht Evens, Les Rigoles – Marilyne,

Edgar Kosma et Pierre Lecrenier, Le Belge aux Français – Carnet de lecture,

Schuiten et Peeters, Les Cités obscures t.5 Brüsel – Purplevelvet,

Jean-Claude Servais, La lettre froissée – Nath,

Zidrou et Jordi Lafebre, Les beaux étés 3. Mam’zelle Esterel – Enna,

Zidrou et Jordi Lafebre, Les beaux étés 4. Le repos du guerrier – Enna,

Zidrou et Oriol, Natures mortes – Lili, Enna,

Non Fiction

Michel Brix, Libertinage des Lumières et guere des sexes – Mina

Michel Carly et Christian Libens, La Belgique de Simenon, Du journalisme à Maigret – Argali,

Philippe Geluck, Peut-on rire de tout ? – Danny,

Philippe Genion, Inventaire des petits plaisirs belges – Danny,

Marie Jadoul et François Genot, Traversée intime de l’Afrique de l’ouest – Keisha

Antoine Wauters, L’enfant des ravines – Nathalie,

Poésie

Ben Arès et Antoine Wauters, Ah si on veut – Lili

Maurice Careme, Jacinthes – Anne,

Achille Chavée, Enfance – Anne

Philippe Mathy, Jardin sous les paupières – Anne,

Anne Vaerlinck, Hallucinage (avec de vrais poèmes cachés dans le poisson d’avril) – Marilyne

 

Billets culturels

Cinéma

Adapter Simenon au cinéma – Marilyne

 

Cuisine

 

Littérature

Rencontre avec l’auteure Karine Lambert – Argali,

Evasion, une nouvelle collection des éditions Academia – Nath

Musique

Philippe Boesmans, Fanfare II pour orgue – Anne

Frédéric Devreese, Concerto pour piano n°4 – Anne

Joseph Jongen, Symphonie concertante avec orgue op.81 – Anne

 

Le Mois belge : 6è du nom

25 lundi Fév 2019

Posted by anne7500 in Challenge Des notes et des mots, De la Belgitude

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Le Mois belge, Le Mois belge 2019

Dans un peu plus d’un mois s’ouvre le 6è Mois belge et il est temps de vous proposer divers rendez-vous pour animer ce mois d’avril 2019. Bien sûr, les rendez-vous ne sont pas des contraintes, ce sont des invitations et des occasions de faire grossir nos PAL. L’important c’est de lire belge, de proposer des billets culturels belges  de se faire plaisir belge et de publier un ou des billets belges à son rythme belge, à son gré belge.

Pour concocter le calendrier, j’ai tenu compte de vos idées à l’issue du Mois belge 2018 et sur le groupe Facebook (où vous pouvez toujours nous rejoindre si ce n’est déjà fait).

Lundi 1er avril : Poisson d’avril ! (On glisse un petit poisson d’avril dans son billet du jour, chiche ?)

Mardi 2 : Jacqueline Harpman

Vendredi 5 : Maigret a 90 ans cette année ! (On se lit donc un Simenon avec le commissaire)

Samedi 6 : Flirt flamand 1 (un auteur flamand traduit ou en V.O.)

Lundi 8 : Un recueil de nouvelles

Mardi 9 : Antoine Wauters

Mercredi 10 : BD belge

Vendredi 12  : Marie Gevers

Lundi 15 : RDV Mauvais genres (polar, ou SFFF)

Mercredi 17 : Flirt flamand 2

Vendredi 19 : Diane Meur

Lundi 22 : Patrick Delperdange

Mercredi 24 : Henri Bauchau

Vendredi 26 : Emmanuelle Pirotte

Samedi 27 : Jeroen Olyslaegers (LC du roman Trouble chez Stock)

Lundi 29 : Armel Job

Mardi 30 : Bouquet final (billet au choix, billet plaisir, pour clôturer ce mois en beauté)

N’hésitez pas à demander des modifications de dates si cela vous convient mieux, j’essayerai de faire au mieux pour contenter tout le monde.

Evidemment pour les habitués des lundis Nouvelles, des mercredis BD, vous pouvez proposer ces genres quand cela vous convient. Vous pouvez aussi me rejoindre pour des billets musicaux le jeudi ou poétiques le dimanche.

Je vous rappelle la règle fondamentale : peu importe le genre et la maison d’édition, peu importe que le livre soit traduit (du flamand) ou pas, mais l’auteur doit être belge. Si vous cherchez des idées, je vous renvoie à cette liste (non exhaustive) d’auteurs belges.

Ce serait sympa de signaler votre présence lors de ce 6è mois soit ici dans les commentaires soit sur FB mais vous pouvez nous rejoindre n’importe quand, pas de problème !

Dès le 1er avril, un billet récapitulatif où vous pourrez déposer vos liens sera disponible ici-même et sur le groupe FB. Soyez attentif(ve)s à les déposer régulièrement, merci.

Il me reste à vous souhaiter un excellent Mois belge, le plein de lectures, de culture et de découvertes ! A très bientôt !

Le Mois belge 2018 : bilan et concours

02 mercredi Mai 2018

Posted by anne7500 in Challenges, De la Belgitude

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2018, Le Mois belge

42 romans, 19 polars ou romans noirs, 7 recueils de nouvelles, une pièce de théâtre, 2 romans jeunesse, 2 albums jeunesse, 12 BD, 4 ouvrages de non-fiction, 13 billets poétiques et 9 billets culturels : voilà toute la diversité de vos participations durant cette cinquième édition du Mois belge. Vous pouvez retrouver tous les titres classés par genre et par auteur dans le billet récapitulatif. Encore une fois merci à tous et à toutes !

Comme chaque année, un petit concours vient clôturer cette fête belge. Cette année, cinq éditeurs vous offrent la possibilité de gagner un livre ! Je vous les présente et je vous explique ensuite comment les gagner.

  1. Espace Nord vous propose le livre de Marcel Mariën intitulé Théorie de la révolution mondiale immédiate, paru en mars dernier, dans lequel l’auteur élabore un programme de renversement du capitalisme à l’échelle internationale, réalisable dans un délai d’un an, n’importe où, n’importe quand. Seul problème : trouver trois cents hommes prêts à mener à bien cette révolution.

2. Les éditions Esperluète vous offrent Les Cerfs de Véronika Mabardi. C’est un roman que j’ai chroniqué l’an dernier et qui vient d’être réédité. Je vous renvoie à mon billet pour la présentation de ce roman.

3. La maison Mijade vous propose un album jeunesse : Comment être aimé quand on et un Grand Méchant Loup ? de Christine Neumann-Villemin et Annick Masson.

« Un soir‚ on frappe à la porte de l’auteure : BOUM BOUM BOUM. C’est le loup‚ qui en a assez d’être le méchant des histoires. «Je veux… je veux être aimé!» Et l’auteure de se creuser les méninges pour rendre ce grand méchant loup aussi doux qu’un lapin: yoga‚ tisanes‚ pensées positives. Voilà un grand méchant loup tout mou tout roudoudou… Vous me croyez ? Méfiez–vous‚ après tout‚ un loup reste un loup!

Une histoire complètement dinguotte‚ sous la plume experte en humour de Christine Naumann–Villemin et le trait tendre et rigolo d’Annick Masson. »

4. Quadrature, éditeur de nouvelles, vous offre A qui se fier ? d’Agnès Dumont, que je vous ai présenté ici même.

5. Enfin la maison Luce Wilquin vous offre le roman de Laurence Bertels Le silence de Belle-Île.

« La quarantaine discrète, Cédric ne s’est jamais senti aimé par sa mère, ni par sa grand-mère, ni par son épouse. Et l’être dont il est le plus proche, son grand-père, Jacques Le Garrec, notaire à Saint-Pierre-Quiberon, s’éteint à l’âge de quatre-vingt-trois ans.
Présent sur la presqu’île au moment du décès, Cédric y restera jusqu’aux funérailles, aux côtés de Clarisse, la jeune dame de compagnie de son grand-père.
Sept jours qui bouleverseront son existence.
La lecture du journal intime de sa grand-mère, devenue muette au lendemain d’un naufrage, ébranlera toutes ses certitudes, d’autant que Clarisse, elle aussi, se révélera bientôt sous un autre jour.
Ce roman tout en retenue, qui laisse au lecteur sa part d’imaginaire, nous emmène de Saint-Pierre à Belle-Île-en-Mer à travers trois générations. »

Que faire pour gagner un de ces livres ?

D’abord avoir participé au Mois belge 2018 et publié au moins un billet (que ce soit sur votre blog, sur la page facebook du groupe ou sur instagram).

Ensuite me dire en commentaire de ce billet quel est votre livre belge préféré ou votre auteur belge préféré, et expliquer pourquoi en quelques mots.

N’oubliez pas de dire aussi quel livre vous aimeriez gagner.

Vous avez jusqu’au mercredi 9 mai à 20h pour jouer ! N’hésitez vraiment pas à participer !

J’aimerais aussi, si vous le souhaitez, que vous me fassiez des suggestions pour l’année prochaine (par exemple un thème, un auteur, une lecture commune…)

Bonne chance à tou(te)s et encore merci !

 

 

Es-tu plus belle es-tu moins belle…

29 dimanche Avr 2018

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Achille Chavée, Le Mois belge, Poésie

Es-tu plus belle es-tu moins belle
qu’auparavant
et qu’importe
et qu’en sais-je
je ne ferai jamais du temps
un attendu secret
dans le serment de vie qui nous délivre

Quelques images pures ont brulé ta mémoire
ô femme
Dans l’alcôve secrète de la contagion
j’ai bu très doucement le philtre

Droite comme un couteau de roses mémorables
cloué en nous
en nos deux cœurs
une grave fidélité
affirme chaque jour son évidence blanche

Achille CHAVEE, Blason d’amour (Haute Nuit), 1950


Le Jour du chien

17 mardi Avr 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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Caroline Lamarche, Espace Nord, Le Jour du chien, Le Mois belge

Quatrième de couverture :

Un chien perdu court le long d’une autoroute. Six témoins s’arrêtent. Un camionneur qui trompe sa solitude en s’inventant une autre vie ; un prêtre touché par l’amour ; une femme face à une rupture ; un jeune homosexuel en quête d’une raison de vivre ; une mère veuve et sa fille, isolées dans leur peine. Chacun verra dans cet incident le reflet de son drame intime. Comme si, dans toute vie il devait y avoir un « jour du chien », qui serait celui d’une révélation. (Pierre Mertens)

J’ai hésité sur le choix du titre de Caroline Lamarche que je lirais pour ce rendez-vous. J’avais déjà deux titres dans la PAL et finalement je me suis décidée à lire celui qui est peut-être le plus connu, Le Jour du chien, deuxième roman de l’auteur qui lui a valu le Prix Rossel en 1996. J’ai initié ce rendez-vous pour un peu m’obliger à enfin découvrir cette plume et… je ne suis pas totalement comblée.

Le point de départ est intéressant (bien qu’assez insignifiant, un chien qui court sur l’autoroute). On pourrait aussi croire à des chapitres bien marqués tels des nouvelles, vu la diversité des personnages et le peu de liens concrets qu’ils entretiennent devant ce chien perdu, abandonné. Outre le fait de voir leur parole libérée par l’incident, les six personnages partagent le fait d’avoir eux-mêmes vécu une expérience d’abandon. Caroline Lamarche tisse donc pour chacun d’eux un texte nourri d’échos, de liens internes, un texte dense qui pousse l’introspection psychologique assez loin. Cela ‘a un peu perdu parfois, je l’avoue…

Un autre aspect vraiment intelligent du roman, c’est la capacité de Caroline Lamarche à se glisser dans la peau de personnages vraiment différents et à explorer à travers eux des registres d’écriture variés, passant de l’érotique au mystique ou d’un prêtre à une fille boulimique.

Ce roman est intéressant par son intelligence mais il m’a manqué de l’émotion pour vraiment m’accrocher à cette histoire. Je le regrette un peu mais j’ai encore d’autres titres de l’auteur pour explorer son univers littéraire.

La première page (Histoire d’un camionneur) :

« Ils ont dû être contents d’avoir une lettre de camionneur, au Journal des Familles. Ce n’est pas souvent que ça doit leur arriver. J’ai écrit: «L’autre jour, sur l’autoroute, un chien abandonné courait le long du terre-plein central. C’est très dangereux, ça peut créer un accident mortel.» J’ai pensé, après l’avoir écrit, que «créer» n’était peut-être pas le bon mot, puis je l’ai laissé parce que je n’en trouvais pas de meilleur, et que créer, c’est mon boulot, bien que j’aie ajouté: «Mon boulot, c’est camionneur». J’ai dit ensuite qu’il y avait un réel problème de chiens abandonnés, que ce n’était pas la première fois que je voyais une chose pareille, et que je voulais témoigner, non seulement pour que le public se rende compte, mais pour mes enfants, qu’ils sachent qu’un camionneur voit beaucoup plus de choses de la vie qu’un type dans un bureau, et qu’il a donc des choses à dire, même s’il n’a pas fait d’études. Par exemple, ai-je écrit, quand je pars le matin dans mon camion, comme je n’ai rien d’autre à faire qu’observer, je remarque les anomalies, et j’en parle. J’en parle quand je peux, quand je rencontre des gens qui ont envie d’écouter, ce qui n’est pas très fréquent parce que, dans les aires de repos où on s’arrête, on ne se dit pas grand-chose, à cause de la fatigue. Et puis moi, par nature, je ne parle pas beaucoup. Et mes enfants, je ne les vois guère. Heureusement que leur mère s’en occupe, c’est un ange. Mais moi, quand ils iront à l’université et que je serai à la retraite, il faudra que j’aie des choses à leur dire, sinon ils me regarderont de haut, comme tous les enfants regardent leurs parents, je ne prétends pas que notre famille soit une exception même si eux ils vont faire les études que moi je n’ai pas pu faire, à cause de mes parents, justement. »

Caroline LAMARCHE, Le Jour du chien, Espace Nord, 2017 (Les Editions de Minuit, 1996)

       Animal

La quatrième forme de Satan

14 samedi Avr 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots noirs

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Le Livre de poche, Le Mois belge, Pieter Aspe, polar

Présentation de l’éditeur :

Pas de répit pour le commissaire Van In. Qu’arrive-t-il au flic le moins fréquentable de la Belgique, sur le point de devenir père, quand s’abattent sur lui crimes déguisés en suicides, attentat à la sortie de la messe, secte satanique et trafic de drogue ? Rien qui puisse le mettre de bonne humeur… Pieter Aspe scrute avec humour et férocité les turpitudes de la très bourgeoise Bruges, dont les dessous se révèlent beaucoup plus ténébreux que ne le laissent penser les dépliants touristiques !

Cette quatrième forme de Satan enquête du commissaire Van In commence par une nuit blanche à la maternité avec sa femme Hannelore sur le point d’accoucher (mais fausse alerte, le bébé ne naîtra pas tout de suite) et se termine à la maternité (et l’accouchement sera pour le moins sportif mais je ne peux vous en dire plus !). 

On sent le commissaire fébrile à l’approche de la naissance et malheureusement une série de crimes, les uns mal déguisés, les autres horribles, lui tombe dessus. Très vite un lien est fait entre un faux suicide et une secte satanique qui couvre en réalité un trafic de drogue (j’ai oublié de vous dire qu’avant la fausse alerte à la maternité, Pieter Aspe nous gratifie d’un prologue – à hurler de rire en ce qui me concerne – sur une initiation satanique). Le tout sur fond de rivalité entre la police et la gendarmerie au temps pas si lointain où les deux services n’avaient pas fusionné sur décision gouvernementale.

L’enquête va lentement au début, elle s’accélère après la tuerie à la sortie de la messe, mais limite ce n’est pas cela l’important. Au passage, le lecteur se sera réjoui – ou déplorera, c’est selon – des coups de griffe que lance l’auteur / le commissaire Van In (1) sur la gendarmerie (Pieter appartient à la police communale de Bruges, l’aviez-vous oublié ?), les agents de la Sûreté de l’Etat (quoique… certains sont vraiment attirants, n’est-ce pas, Pieter Van In ?), les bonnes soeurs rigides et cupides, les psychiatres et même… certains architectes : saviez-vous qu’après la construction du Palais de justice de Bruxelles, le mot architecte est devenu une insulte chez certains ? (J’ai souri à cette anecdote.)

Voilà, c’était mon Pieter Aspe annuel. Nous quittons Van In heureux papa, je me demande comment il va vire en vrai cette paternité dans les prochains épisodes. Et si vous en doutiez : non, ce n’est pas du tout une raison suffisante pour renoncer à la Duvel !

« Satan se manifeste à nous sous quatre formes : il séduit, il trompe, il manipule, il trahit. Ces quatre manifestations correspondent à quatre archétypes connus : Don Juan, Faust, Prométhée et Lucifer. Sa principale force est son pouvoir de faire croire à l’homme qu’il n’existe pas. » (p. 51)

« Quand quelqu’un meurt, sa présence reste perceptible pendant un certain temps dans sa maison. L’air pèse plus lourd et le silence étouffe chaque bruit dans l’oeuf, comme dans un cimetière où même une voix stridente paraît voilée. A l’inverse, quand la mort n’a pas pu frapper et qu’elle s’en est retournée bredouille, il flotte dans l’air comme une agitation, un trouble, un appel à l’aide inaudible. » (p. 241)

Pieter ASPE, La quatrième forme de Satan, traduit du néerlandais (Belgique) par Michèle Deghilage et Emmanuèle Sandron, Le Livre de poche, 2011 (Albin Michel, 2009)

Après Quais du polar à Lyon le week-end dernier, le plus modeste mais non moins intéressant Boulevard du polar se déroule en ce moment à Bruxelles. J’ai donc décidé de vous présenter un polar belge en ce samedi.

(1) barrer la mention inutile… ou pas

Les notes du jeudi : Anniversaires belges (2) Le Choeur de chambre de Namur

12 jeudi Avr 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Notes de Musique

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Choeur de chambre de Namur, Jean-Baptiste Lully, Le Mois belge, Tomas Luis de Victoria

Ce jeudi c’est un anniversaire de 30 ans que je vous invite à fêter avec le Choeur de chambre de Namur, un ensemble vocal spécialisé dans la musique baroque placé depuis 2010 sous direction de Leonard Garcia Alarcon.

Voici deux moments musicaux, l’un en répétition : le Salve Regina de Tomas Luis de Victoria – l’autre en concert à l’église Saint-Loup de Namur : le Requiem extrait du Grand Motet De Profundis de Jean-Baptiste Lully.

Qu’est-ce que je fais ici ?

08 dimanche Avr 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

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Henri Michaux, Le Mois belge, Poésie

Qu’est-ce que je fais ici ?
J’appelle.
J’appelle.
J’appelle.
Je ne sais qui j’appelle.
Qui j’appelle ne sait pas.
J’appelle quelqu’un de faible,
quelqu’un de brisé,
quelqu’un de fier que rien n’a pu briser.
J’appelle.
J’appelle quelqu’un de là-bas,
quelqu’un au loin perdu,
quelqu’un d’un autre monde.
(C’était donc tout mensonge, ma solidité ?)
J’appelle.
Devant cet instrument si clair,
ce n’est pas comme ce serait avec ma voix sourde.
Devant cet instrument chantant qui ne me juge pas,
qui ne m’observe pas,
perdant toute honte, j’appelle,
j’appelle,
j’appelle du fond de la tombe de mon enfance
qui boude et se contracte encore,
du fond de mon désert présent,
j’appelle,
j’appelle.
L’appel m’étonne moi-même.
Quoique ce soit tard, j’appelle.
Pour crever mon plafond sans doute surtout
j’appelle.

Henri MICHAUX (1899-1984), Passages,L’Imaginaire, Gallimard, 1998

Poème trouvé chez Schabrières

Un parfum d’amertume

06 vendredi Avr 2018

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots noirs

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Le Mois belge, Paul Colize, Pocket, Un parfum d'amertume

Quatrième de couverture :

« Le cadavre gisait dans une mare de sang. »
Antoine Lagarde déteste ce genre de cliché, mais il lui faut l’admettre : celui de son père gît à ses pieds, dans une mare de sang. Un père veuf, cafardeux, hypocondriaque, mais sans histoire. Du moins le croyait-il avant de découvrir sur les lieux du crime un indice négligé par la police : une simple carte à jouer, un valet de pique, ou plutôt le premier jalon qui mènera ce bussinessman bien sous tous rapports, fin nez et homme à femmes, dans un jeu de pistes sanglant dont il ignore les règles.

Ce roman est le tout premier écrit par Paul Colize, autoédité d’abord en 2003 sous forme dactylographiée et sous le titre Quatre valets et une dame puis publié en 2010 aux éditions Krakoen sous le titre Le valet de coeur. Son éditrice actuelle ne souhaitant pas laisser croupir ce roman, Paul Colize a remanié le texte pour le voir publié en poche chez Pocket avec un titre qui rend justice au nez particulièrement développé de son personnage principal : Un parfum d’amertume. Chacun des titres a un lien évident avec le roman et c’est assez intéressant, cette succession d’éditions et de titres.

C’est drôle, j’ai facilement imaginé Paul Colize  dans la peau d’Antoine Lagarde : l’auteur est grand, mince, les yeux bleus, une grande classe à mon humble avis et un humour narquois quand on le rencontre en dédicace. Bon, la comparaison s’arrête là évidemment : Antoine est directeur d’une agence de consultants, divorcé, la garde de son fils Jérôme est l’objet de batailles feutrées mais acérées avec son ex-femme. Et le voilà confronté au meurtre sanglant de son père. Un seul indice oublié par la police, qui n’a aucune piste : une carte à jouer, le valet de pique, marqué de quelques lettres mystérieuses. D’autres cartes suivront et d’autres crimes, qui se révéleront faire partie d’une machination dont Antoine est le centre. Son goût pour les femmes va le mettre en contact avec une journaliste sulfureuse qui le mettra sur des pistes très intéressantes… de plus en plus périlleuses… (et quelques scènes torrides). Je n’irai pas plus loin, je ne vous mettrai évidemment pas complètement au parfum 😉

J’ai apprécié le rythme du récit, les chapitres courts s’enchaînent rapidement, révélant leur lot d’indices, de questions, de doutes, de peurs, de fausses pistes aussi. Tout cela est dépaysant puisque nous voyageons de Paris à Bruxelles, en passant par Strasbourg, la Slovénie et Caracas. A priori je ne trouverais pas Antoine Lagarde très sympa si je le rencontrais dans la vraie vie mais comme il est le narrateur de ce roman et qu’il ne cache aucun de ses états d’âme, qu’il les raconte même avec une pointe de cynisme tout à fait délectable tout en gardant sa sensibilité, je l’ai forcément apprécié. Pour un premier roman, il faut avouer que c’est bluffant de maîtrise…

Et voilà, j’ai enfin  lu Paul Colize !

« En général, dans les romans policiers, le héros mène l’enquête, page après page. Il fait les recoupements, à force de logique, de déductions, de méthode.
Dans mon cas, c’est l’inverse. Je reçois les indices sur un plateau. Il ne me reste plus qu’à suivre les pistes, comme le Petit Poucet. »

« Un grouillement de piétons gesticule sous la pluie. L’air respire le kérosène et la végétation humide. Caracas est une station-service construite dans une serre. »

Paul COLIZE, Un parfum d’amertume, Pocket, 2016

 RDV Paul Colize    

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"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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