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Archives de Tag: 2015

Mon année 2015 en livres

31 jeudi Déc 2015

Posted by anne7500 in Les Mots lus

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2015, bilan

C’est le dernier jour de l’année, il est temps que je publie mon bilan 2015 !

Cette année, je me suis « astreinte » à noter non seulement titre, nom de l’auteur et année d’édition, mais aussi la provenance du livre (achat, prêt, etc), la nationalité et le genre littéraire. Je vous avoue que je ne me suis pas amusée à compter les livres par année d’édition (parce que j’ai recouru à la bonne vieille méthode du petit carnet, je ne l’ai pas fait sur ordinateur) mais voilà ce que ça donne en chiffres. J’en vois qui ricanent au fond, je sais, d’habitude je n’aime pas les chiffres, mais c’est Cuné qui m’a donné l’idée avec son bilan 2014 et je dois reconnaître que cela me donne un tableau intéressant de mes pratiques de lecture. Je renouvellerai cette expérience en 2016, c’est certain.

J’ai donc lu 118 livres dont : 57 romans, 9 polars, 10 romans ou albums jeunesse, 4 recueils de nouvelles, 19 BD, 14 ouvrages de Non-Fiction et 5 recueils de poésie.

38 livres sont sortis de la PAL d’avant 2015, mais aussi 23 parutions récentes ont été  achetées et lues en 2015, et 2 parutions d’avant 2014-2015 achetées et lues en 2015.

D’habitude je picore la poésie mais j’ai quand même lu 5 recueils en entier. Je constate que je n’ai plus lu de Non-Fiction depuis octobre (sauf le tout dernier livre de l’année, qui sera chroniqué en 2016), or j’en ai dans la PAL. Les Polars sont de retour, même si c’est timide. La BD garde une part assez importante. Et les Nouvelles sont… le parent pauvre ! (On va y remédier un peu, promis.) Le bilan PAL n’est pas trop mal, je trouve (je ne compte bien sûr pas les livres achetés en 2015, je considère comme PAL les piles d’avant l’année en cours… oui, je sais je suis la reine de la pirouette auto-justificatrice.)

D’où viennent mes livres ? 78 achats (11 en bouquinerie, 56 en librairie – principalement Le Bateau-Livre, TuliTu, Chantelivre, Le Furet du Nord et Tropismes, un mélange de librairies belges et françaises – et 11 en Salon ou Foire du livre). 3 prêts, 24 emprunts en bibliothèque, 5 cadeaux et 8 SP ou livres gagnés en concours.

Je ne suis pas maso, je ne compte pas combien ça m’a coûté en achats…

De quelles nationalités sont-ils ?

Allemagne : 2

Argentine : 7

Autriche : 1

Belgique : 25

Canada (hors Québec) : 1

Chili : 1

Finlande : 1

France : 37

Grande-Bretagne (Angleterre et Ecosse) : 14

Italie : 1

Japon : 1

Québec : 19

USA : 9

C’est clair que j’ai lu du francophone en majorité ! 81 au total, ensuite seulement 24 anglophones, 8 hispanophones et 3 germanophones, plus les pays isolés. J’éprouve le besoin de mettre un coup de projecteur sur les romans irlandais et scandinaves de ma PAL !

Je ne terminerai pas ce bilan sans évoquer mes coups de coeur de l’année, toutes catégories confondues :

Fanny Chiarello, Dans son propre rôle (roman français)

Dillies et Hautière, Abélard (BD)

Lucie Lachapelle, Histoires nordiques (nouvelles québécoises)

Marie Gevers, La Comtesse des digues (roman belge classique)

William Shaw, Du sang sur Abbey Road (polar anglais)

Valérie Zenatti, Jacob, Jacob (roman français)

Francesca Melandri, Plus haut que la mer (roman italien)

Raquel Robles, Petits combattants (roman argentin)

Robert Seethaler, Le tabac Tresniek (roman autrichien)

Laird Hunt, Neverhome (roman américain)

Anne Hébert, Les fous de Bassan (roman québécois)

Peter May, L’île des chasseurs d’oiseaux (polar écossais)

Cela fait 12 titres, ça fait à peu près 10 % de mes lectures, c’est « correct » comme on dit au Québec !

Ce bilan chiffré me donne donc des idées de projets pour 2016 et ce sera amusant de comparer dans un an.

A noter aussi parmi ces projets 2016, évidemment, le retour du Mois belge en avril, avec ma complice Mina ! Vous pouvez déjà réfléchir à vos listes !

Kathel a elle aussi fait le même genre de bilan encore plus élaboré que moi et très intéressant.

 

Les blablas du lundi (18) : bientôt l’heure anglaise

18 lundi Mai 2015

Posted by anne7500 in Les blablas du lundi

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2015, Le mois anglais

Après un mois belge intense, les billets de lecture se sont faits discrets par ici, ils vont reprendre à un rythme un peu plus soutenu dès demain. En ce mois de mai, je suis partie en voyage dans des directions multiples grâce à la lecture : de la Turquie à l’Amazonie, j’ai ensuite fait un tour du monde en bateau pour revenir en France. C’est le programme des billets des deux semaines à venir. Mais au début du mois, A parts égales m’a donné un goût de thé anglais en avant-première : car oui, dans deux semaines, le Mois anglais est de retour ! Grâce à Lou, Titine et Cryssilda, de très nombreux blogs se mettront pour la quatrième fois à l’heure anglaise et proposeront de nombreux billets sur la littérature, la cuisine, les séries, la musique, les bibelots, le cinéma… bref, sur la culture anglaise (et uniquement anglaise, tout doit se passer en Angleterre et/ou être écrit par des écrivains anglais). De nombreuses propositions de LC consacrées à des auteurs ou à des thèmes divers sont aussi programmées : -LC Mark Watson : 1er juin

-LC ou billet hommage à Terry Pratchett : 10 juin -LC autour d’Ann Granger : 12 juin -LC autour de « Maisie Dobbs » de Jacqueline Winspear (n’importe quel tome) : le 12 juin -LC Daphné du Maurier : 13 juin -LC autour de Jane Austen : 16 juin -LC autour de Tracy Chevalier (romans se déroulant en Angleterre) : 20 juin -LC autour de Ian McEwan : 24 juin -LC autour de Charles Dickens : 26 juin -LC autour de Daniel Defoe : 28 juin -LC 200 ans d’Anthony Trollope : 30 juin -LC autour de Conan Doyle : Date à confirmer -LC autour de Jonathan Coe : Date à confirmer LC sur d’autres thématiques -Journée polar anglais : 4 juin -Roman historique se déroulant en Angleterre : 6 juin -Journée littérature enfantine anglaise : 8 juin -LC Reines et Rois anglais : 14 juin -Journée auteurs anglais d’origine étrangère : 15 juin -Journée autour des écrivaines anglaises du 20ème siècle : 18 juin Vous voyez, il y a de quoi faire et pour tous les goûts ! Je participerai très certainement à la LC autour de Maisie Dobbs puisqu’Enna et moi nous sommes motivées mutuellement à la faire. J’ai également sorti de ma PAL le premier roman traduit en français de Natasha Solomons, Jack Rosenblum rêve en anglais, qu’il est temps que je lise, un roman de Nancy Mitford, un roman de R.J. Ellory dont Sandrine nous invite à fêter les 50 ans le 20 juin, le roman de William Shaw, Du sang sur Abbey Road… Je sais que je ne pourrai pas tout lire des idées qui jaillissent en pagaille quand on me dit le mot « anglais », parce que j’ai souvent les yeux plus gros que le ventre et que les 16 premiers jours de juin seront soutenus au niveau scolaire, mais l’essentiel est de participer avec plaisir et sans me prendre la tête. Et bien sûr, j’ai déjà noté des idées pour les Notes du jeudi qui seront elles aussi anglaises. De nouveaux logos ont été proposés pour cette édition 2015 mais on peut encore puiser dans les « réserves » des années précédentes. Pour le moment, je me contente d’un ancien qui doit me servir de boussole durant ce mois anglais. See you soon !

Logo Mois anglais

Le Mois belge 2015 : un petit bilan

02 samedi Mai 2015

Posted by anne7500 in Challenges

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2015, Le mois belge d'Anne et Mina

Et voilà, le Mois belge 2015 s’est refermé, c’est l’heure du bilan…

Cette année, pas moins de 56 billets sur des romans ont été publiés, 16 sur des nouvelles, 7 sur des livres jeunesse, 15 billets BD, 15 de Non-Fiction, 15 sur des récits, 27 ont présenté de la poésie. Côté Culture, 3 ont mis à l’honneur des maisons d’édition ou des auteurs, 11 des chansons ou des musiques diverses, 2 des tableaux et photographies, il y a eu 4 billets divers et… un seul présentant une recette (il en fallait un pour clôturer ce mois). (Et désolée si j’ai mal compté.)

Pieter Aspe, la côte belge, Bruges, Nathalie Showronek, les éditions Esperluète, Georges Simenon, Marie Gevers sont sans doute parmi les noms qui ont circulé le plus souvent par ici et chez Mina en ce mois d’avril 2015.

Mois belge Logo Folon Redstar 38 gras blanc ombre orange 1 sans bord

Si j’ai bien compté, nous étions 31 à partager toutes ces découvertes, ces 170 billets ! Cela fait une moyenne de 5 à 6 billets par jour, c’est vraiment chouette, et bien sûr, au-delà des chiffres, c’est l’idée de plaisir partagé qui a guidé tous nos échanges autour de la littérature et de la culture belge en général. Merci pour tout cela !

Pour retrouver tous les billets, vous pouvez vous rendre sur cette page. Chez Mina, vous trouverez un récapitulatif détaillé et très intéressant, classé par maisons d’éditions belges, puis par genres pour les autres maisons, et vous verrez, le nombre de maisons belges présentées est édfiant, allez voir ça !

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Sur le plan personnel, j’ai présenté 22 livres (dont 16 édités en Belgique), 4 billets musicaux et 4 poétiques, j’ai sorti 7 livres de ma PAL et j’ai fait des progrès dans mon organisation personnelle : j’ai tenu les rênes à mon sens trop inné de la procrastination, j’ai réussi à m’y mettre relativement tôt en mars et si j’ai présenté des livres pas trop longs en général, je n’ai au moins pas ressenti de lassitude comme l’an dernier. Une bonne tactique à retenir pour l’an prochain ! Car, oui, sauf accident, je crois pouvoir dire avec ma complice Mina qu’il y aura un autre mois belge en avril 2016 !

Je retiendrai de mes lectures les délicates Bouloches de Françoise Lison-Leroy, Les plus belles histoires de la côte belge, la lumineuse Comtesse des digues de Marie Gevers, la belle découverte de Karen et moi de Nathalie Showronek, les nouvelles jubilatoires de François Salmon pour qui Rien n’est rouge, la BD Tourne-disque et la douceur inégalée de retrouver la plume élégante et sensible de Michelle Fourez dans A contretemps.

Le Mois belge 2015 ne se referme pas tout à fait : ce 4 mai, nous vous proposons la surprise de fin, réservée aux participants de cette édition 2015. Nous vous attendons donc lundi, mais déjà merci à tous et à toutes pour votre enthousiasme et merci, Mina, pour tout (ce qui est visible à l’écran et tout le reste…)

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Les notes du jeudi : C’est du Belge ! (4) Jodie Devos et l’Orchestre de la Monnaie

30 jeudi Avr 2015

Posted by anne7500 in Des Notes de Musique

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2015, Concours Reine Elisabeth, Jodie Devos, Le Mois belge, Orchestre symphonique de La Monnaie, Richard Bor

Pour terminer ce trop court voyage en compagnie d’artistes belges, je vous propose d’écouter Jodie Devos, une jeune soprano belge qui a remporté le deuxième prix du Concours musical Reine Elisabeth consacré au chant en 2014. Les finalistes de la session Chant sont toujours accompagnés par l’Orchestre symphonique de la Monnaie (l’Opéra de Bruxelles), et en 2014 le chef était Richard Boër. Quand j’ai écouté cette première soirée de finale, le 29 mai 2014, j’ai non seulement découvert une chanteuse remarquable mais aussi un air extrait de Candide, l’opéra de Leonard Bernstein, Glitter and be gay. Mais je vous mets la vidéo reprenant toute la prestation de Jodie Devos en finale (ça ne dure qu’une petite demi-heure…), c’est tellement agréable à écouter, on ne se croirait pas dans un concours… Pour les Français qui quiven ce blog, rassurez-vous, je n’ai pas changé de lanague, c’est simplement la vidéo de la télé flamande…

Jodie Devos a chanté :

Joseph Haydn : Es bringe die Erde Gras hervor – Nun beut die Flur (Die Schöpfung (La Création) Hob. XXI:2)

Wolfgang Amadeus Mozart : Vorrei spiergarvi, oh Dio KV 418 (Airs de concert)

Gaetano Donizetti : Ah tardai troppo – O luce di quest’anima (Linda di Chamounix)

Richard Strauss : Amor (Sechs Lieder op. 68)

Leonard Bernstein : Glitter and be gay (Candide)

La transition avec les notes de musique de mai est toute trouvée, puisque le Concours Reine Elisabeth 2015 est consacré au violon, un instrument qui sera à l’honneur dans les Notes de mai !

Mois belge Logo Folon Redstar 38 gras blanc ombre orange 1 sans bord

Ce billet est le dernier de ce Mois belge, mais l’aventure n’est pas tout à fait finie : guettez chez Mina et ici-même les billets des 2 et 4 mai pour prolonger le plaisir !

Les notes du jeudi : C’est du Belge ! (2) L’OPRL

16 jeudi Avr 2015

Posted by anne7500 in Des Notes de Musique

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2015, Jean-Philippe Rameau, Le Mois belge, Liège, OPRL

On continue notre tournée en Belgique à la découverte de quelques orchestres. Si vous vous souvenez un peu du Mois belge 2014, vous vous rappellerez que j’avais présenté des compositeurs belges sont beaucoup sont nés à Liège. Donc… repartons en cette ville, qui abrite en la belle salle de la Philharmonie l’Orchestre royal philharmonique de Liège (l’OPRL).

Pas de musique belge, mais de la française : je vous propose deux vidéos, l’une expliquant le projet, l’autre avec des extraits du concert consacré aux Ouvertures d’opéras et Ballets de Jean-Philippe Rameau, un concert donné le 20 décembre 2014 (année du tricentenaire Rameau). Le documentaire permet de déouvrir la salle, le chef Bruno Procopio, la salle, d’écouter les répétitions et des extraits du concert. La deuxième vidéo est purement musicale.

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Comment ma femme m’a rendu fou

10 vendredi Avr 2015

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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2015, Comment ma femme m'a rendu fou, Denoël, Dimitri Verhulst, Le Mois belge

Présentation de l’éditeur :

Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu’il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d’Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s’amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu’il n’a jamais connue et un moyen sûr de s’éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l’a toujours régenté. Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, la sénilité et l’incontinence… et finit par être interné dans une institution… La maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui.
À travers des portraits féroces et hilarants, Verhulst, qui a un don sans pareil pour rendre le comique tragique, et vice versa, nous livre sa vision douce-amère du mariage.

Soyons honnête, j’ai failli refermer ce livre dès la première page tant la scène scatologique de départ m’a abasourdie et dégoûtée, mais j’ai fait un effort (on ne s’imagine pas l’abnégation que demande ce Mois belge…) et je ne l’ai pas regretté. D’ailleurs, en rédigeant ce billet, je relis les deux premières pages du roman et je me rends compte à quel point elles contiennent le tout en germe.

Bon, il faut s’y attendre, c’est bien barré, quand même : un ancien bibliothécaire qui décide de se faire passer pour un malade d’Alzheimer pour échapper à sa femme, qui simule et surtout va jusqu’au bout de sa comédie en acceptant tous les inconvénients qui vont avec cette maladie, il faut le faire. Dimitri Verhulst ne fait pas toujours dans la nuance non plus : la femme de notre héros est carrément insupportable, son portrait est chargé de vitriol, sans compter les nom et prénom dont il l’a affublée, Monik De Petter, rien de moins, un prénom qui rime avec ‘colique’ et un nom de famille qui rime avec ’emmerdeur’, comme le fait remarquer son mari gâteux. Mais passé l’ébahissement de la première page, je me suis adaptée à l’humour sans dentelle de l’auteur et ma foi, j’ai souvent souri, notamment devant les trouvailles de langage de Désiré Cordier pour tromper son entourage.

Surtout, à travers ce court roman, Dimitri Verhulst lance quelques charges contre la société, sur la manière dont on traite les résidents des homes (il paraît que ça existe vraiment, un faux abribus dans un parc de séniorie), sur les relations avec les malades d’Alzheimer et autres saletés du même acabit. Quelques piques contre la société belge (même s’il n’y a aucune référence à un lieu précis où se passerait le roman) feraient presque croire que ce dernier a été rédigé après les élections de mai 2014 en Belgique, alors qu’il est paru en 2012 en néerlandais, tant les allusions aux mesures affaiblissant encore les couches les plus fragiles de la population sont brûlantes d’actualité. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à une attaque en règle car le roman est bref, je l’ai dit, mais l’acuité et l’ironie du regard font mouche.

Et puis l’émotion et la gravité  ne sont pas absentes : ses proches ont désinhibé leur regard et leur parole, parlant devant lui comme s’il n’était déjà plus là. C’est ainsi qu’il découvre qui est vraiment sa fille et tout ce qu’il a raté dans sa relation paternelle. Il retrouve aussi un amour de jeunesse au home Lumière d’Hiver et peut mettre à profit sa retraite forcée pour réfléchir à la manière dont il a vécu, à ce qui fait la qualité d’une vie : faut-il vivre selon les attentes des autres ou oser larguer les amarres pour être heureux ?

Dans cette traversée de la vieillesse qui le mènera inévitablement de l’autre côté du miroir, Désiré égrènera ses souvenirs comme on jette des petits cailloux pour retrouver son chemin, il aura tout le temps de donner une réponse à cette question, il convoquera même ses connaissances culturelles et littéraires pour aboutir à une fin qui n’aura plus aucun parfum d’ironie. Dimitri Verhulst aura lui aussi prouvé qu’il sait mener une histoire et surprendre son lecteur de bout en bout. En tout cas, ça a bien marché avec moi !

« Je traverse le Styx et j’emporte : un tube de dentifrice (pour le fun), une citation égarée de Joseph Roth, le souvenir merveilleux d’un baiser profond que je n’ai jamais reçu, des miettes de pain, une cosolation meilleure que celle que je peux trouver dans les boules de Berlin, les stances de Tante Hortense… » (p. 69)

Dimitri VERHULST, Comment ma femme m’a rendu fou, traduit du néerlandais par Danielle Loman, Denoël, 2015

Le hasard fait que demain, je vous présenterai aussi un titre qui commence par « Comment… » et de ce jour jusqu’à mardi, je resterai dans le domaine des affaires de couple et de famille !

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Les notes du jeudi : C’est du Belge ! (1) Le Collegium vocale de Gand

09 jeudi Avr 2015

Posted by anne7500 in Des Notes de Musique

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2015, Collegium vocale de Gand, JS Bach, Le Mois belge, Messe en si mineur, Philippe Herreweghe

Après une petite exception en début de mois, je vous propose de traverser les quatre jeudis d’avril qui nous restent en compagnie d’ensembles, d’orchestres, de musiciens belges. Ca risque d’être un peu frustrant car il y en a beaucoup, finalement… Mais je vous entraîne au gré de mes envies et de mes goûts, si vous voulez bien !

Comme demain, vendredi 10, nous avons rendez-vous avec les auteurs flamands, commençons par un célèbre ensemble flamand : le Collegium vocale de Gand, sous la direction de Philippe Herreweghe. Et comme on est dans la semaine de Pâques, voici un extrait de la Messe en si mineur de Bach : Et Resurrexit.

Edit du jour : il semble qu’onne puisse pas visionner l’extrait que j’avais repéré, je mets donc la vidéo de la Messe entière, j’espère que cela ira !

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Pourquoi cette puissance… Germain Nouveau

04 samedi Avr 2015

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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2015, Editions Luce, Françoise Lalande, Germain Nouveau, Le Mois belge

Présentation de l’éditeur :

Le narrateur de ce roman tente de transmettre à deux jeunes Parisiens ce qu’il sait de Germain Nouveau, dont il fut l’ami le plus proche les dix dernières années de sa vie. Mais que sait-on des autres ? Le narrateur, comme tous les témoins, comme tous les « Je l’ai très bien connu », quand il ne sait pas, invente.
Germain Nouveau avait décidé de consacrer sa vie à l’amour, à la poésie et à Dieu. Trois domaines qui relèvent de l’infini. Or, l’infini… De sorte qu’il vivra des amours bricolées, ne sera connu que de rares initiés et brûlera sa folie aux porches des églises de France et du Liban. Un temps à Paris, il fréquentera Charles Cros, Verlaine, divers cercles de poètes. En 1874, il accompagnera Rimbaud dans un mystérieux voyage à Londres. Il poussera ses curiosités de nomade jusqu’en Orient avant de revenir dans le village de sa naissance dans le Var. Il fut beatnik à une époque où le mot n’était pas encore inventé.
Un roman d’une liberté joyeuse, à l’image de Germain Nouveau qui signait certains textes sous le pseudonyme La guerrière et qui se qualifiait en amour de Toutou de sa Niniche.

Je l’avoue, je connaissais Germain Nouveau que de nom et découvrir à la fois le poète qui a partagé des errances avec Rimbaud et la plume de Françoise Lalande m’intéressait doublement. Avant de lire le roman, je me suis un peu informée sur le net à propos du personnage.

Autre aveu, le roman ne m’a pas appris beaucoup plus que mes petites recherches (il faut dire qu’il ne fait « que » 118 pages), il vaut surtout par le point de vue adopté et par l’écriture de l’auteur.

Françoise Lalande choisit de donner la parole à un obscur habitant de Pourrières, qui fut voisin de Germain Nouveau  l’homme a été instituteur, si j’ai bien compris, il avait en tout cas le goût de transmettre son amour du français, de la poésie à de jeunes disciples, et il fut le compagnon de marche et de boisson dans les dernières années du poète varois. Son premier contact avec Nouveau, au retour de celui-ci dans sa petite ville natale, a été rugueux mais l’amitié bourrue qui en a découlé immédiatement était bien réelle (toujours dans la fiction, bien sûr). Le voilà qui transmet à son tour de la vie et de l’oeuvre non publiée de Nouveau à deux de ses fans en quelque sorte, venus tout exprès de Paris, eux-mêmes poètes.

Mais que transmettre quand on ne connaît soi-même que des bribes ? C’est à la fois l’intérêt et la limite du roman de Françoise Lalande. L’auteur est certainement bien informée, à la fois sur Germain Nouveau et sur Arthur Rimbaud, à propos duquel elle a écrit d’autres ouvrages, mais les inconnues du narrateur resteront pour nous des blancs dans la biographie de Germain. Cette mise en abyme est un peu frustrante à mon goût, il me semble que la vie de l’homme était assez romanesque pour ne pas avoir recours à un narrateur supplémentaire.

Ceci dit, le style de Françoise Lalande rend compte à merveille de la profusion, de l’excès, de la folie qui caractérisent la vie de monsieur Nouveau. Les phrases coulent, abondent et débordent sur la page, il faut s’adapter à leur longueur au début, elles rendent bien compte du feu intérieur qui devait bouillonner en Nouveau. Elles témoignent aussi de l’amour des mots et de la poésie, de la quête mystique, de la solitude, si rudes, à nouveau comme un feu intérieur en l’homme qui connut et fut bouleversé par la Commune en 1871 et par la Première guerre mondiale, car sa vie ne se limite pas à la seule rencontre brûlante de Rimbaud, autre grand incompris de sa famille et de son terroir.

Pour ma part, la rencontre fut à fois exigeante et un peu frustrante.

« Toujours, c’est de son odeur dont nous nous souviendrons, ce jour-là, le 7 avril 1920, nous avons dit ce n’est pas normal, nous trouvions tous qu’il sentait mauvais quand nous le croisions sur la route, des effluves douçeâtres annonçaient son arrivée, des fumets singuliers flottaient longtemps après son passage, mais ce n’était pas important, nous-mêmes nous ne fleurions pas tous la rose, c’est sûr, mais vraiment depuis quelques jours, on ne l’avait plus aperçu, sa maison commençait à trop fleurer le bouc, alors nous avons dit ce n’est pas normal, et nous en avons parlé au maire, comme si une inquiétude nouvelle nous rongeait, nous les habitants de Pourrières, le maire lui-même s’est montré préoccupé, une odeur comme celle-là, ce n’était plus de l’ordre de l’étable aux brebis, il y avait une nuance humaine dans cette odeur putride, c’était gênant, moins pour le nez que pour l’âme, vous comprenez ce que je veux dire ? » (p. 9)

Françoise LALANDE, Pourquoi cette puissance… Germain Nouveau, Editions Luce Wilquin, 2015

Un grand merci à Lucile et aux éditions Luce Wilquin pour l’envoi de ce livre !

Aujourd’hui 4 avril, cela fait 95 ans que Germain Nouveau (31 juillet 1851 – 4 avril 1920) est mort.

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Une note de musique spéciale Bach !

31 mardi Mar 2015

Posted by anne7500 in Des Notes de Musique

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2015, anniversaire, Glenn Gould, Jean Sébastien Bach, piano

Jean-Sébastien Bach est né le 31 mars 1685, il aurait donc 330 ans aujourd’hui ! En l’honneur du « patron », et – sans vergogne – pour annoncer avec faste l’ouverture demain du Mois belge, voici quelques concertos pour clavier sous les doigts de Glenn Gould, les No. 1 en Ré mineur BWV 1052, No. 2 in Mi majeur BWV 1053, No. 3 in Ré majeur BWV 1054. Le Columbia Symphony Orchestra est placé sous la direction de Leonard Bernstein pour le n°1 et de Vladimir Golschmann pour les n° 2 et 3.
Ecoutez Bach, nourrissez-vous de sa joie, de la force de sa musique architecturée… et rendez-vous ici demain pour le Mois belge !

Rien que pour toi

25 mercredi Mar 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse, Des Mots nord-américains

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2015, Didier Jeunesse, Rien que pour toi

Présentation de l’éditeur :

Gravir le sommet d’une montagne, dompter un étalon sauvage et fougueux, construire le plus grand pont du monde… Un petit garçon égrène tout ce qu’il fera de plus fou pour sa soeur quand il sera grand. Ultime preuve de son incroyable vaillance, il ira jusqu’à résoudre ses problèmes d’arithmétique ! Un témoignage d’amour tout à la fois drôle et émouvant.

Ce joli petit album au graphisme délicat fait partie de la collection Cligne Cligne de Didier Jeunesse, qui réédite « des merveilles de la littérature pour la jeunesse méconnues du public francophone, chinées aux quatre coins du monde par Loïc Boyer, avec un intérêt tout particulier pour les Etats-Unis. Des albums patinés par e temps et verts comme le printemps ! »

Rien que pour toi est paru pour la première fois aux Etats-Unis, en 1964. J’avais à peine un an et pas encore de petits frères, je ne sais s’ils auraient fait tout ça pour moi, en tout le petit garçon de cet album a beaucoup d’imagination, il est bien courageux et généreux… jusqu’à la pirouette finale ! Autrement dit : comment prendre sa place face à une grande soeur qui, par définition, est arrivée avant vous ? Il y a cinquante ans, poser la question à travers un livre pour enfants était sans aucun doute original.

Pour accompagner cette histoire de Charlotte Zolotow, les dessins de Uri Shulewitz sont d’une grande délicatesse : le fin trait noir, les couleurs fraîches, les douces aquarelles et un zeste de fantaisie se détachent sur la page en vis-à-vis du texte, j’aime comme le dessin respire sur la page grâce à la place largement accordée au fond blanc cassé, très chic.

Le livre paraît aujourd’hui même en librairie !

Charlotte ZOLOTOW et Uri SHULEVITZ, Rien que pour toi, Didier Jeunesse, 2015

Un grand merci à Angélique Pacary et aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce livre.

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"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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