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Archives de Tag: Armel Job

Lecture commune – Sa dernière chance

06 vendredi Août 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Robert Laffont

Sa dernière chance

Présentation de l’éditeur :

À trente-neuf ans, Élise, célibataire, vit dans la famille de sa soeur, gynécologue réputée, et de son beau-frère, agent immobilier. Elle tient la maison, s’occupe des quatre enfants du foyer, et son existence s’écoule ainsi, dans une espèce de rythme immuable : depuis toujours, Élise vit dans l’ombre de sa soeur. Aux yeux de l’extérieur, elle passe pour une femme fragile, d’une timidité maladive, incapable de se débrouiller seule.
Tout à coup, elle se met en quête d’un homme sur Internet – et c’est le grain de sable qui va enrayer la mécanique parfaitement huilée de cette famille de notables. Mais quelle mouche a donc piqué Élise ? Personne ne comprend. Elle affirme qu’elle a envie de vivre, c’est tout. Et qu’aucune mise en garde, aucun chantage, aucune menace ne la fera renoncer au type charmant, un antiquaire, qu’elle vient de rencontrer.
L’enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions. N’est-ce pas ce qui attend Élise sur le chemin de son émancipation, comme tous ceux qu’elle entraîne à sa suite dans cette rencontre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ?

J’ai gagné ce livre lors d’un concours organisé par Nath en avril, lors du dernier mois belge et Mrs Pepys m’a proposé d’en faire une lecture commune, ce qui fut fait assez rapidement parce que ce roman est assez addictif, les pages se tournent toutes seules. La quatrième de couverture est bien suffisante, je ne souhaite pas en dire plus pour ne pas déflorer l’intrigue.

En fait les événements s’enchaînent rapidement, aucun temps mort dans ce roman, le rythme est presque télévisuel : on s’imagine les scènes, on les comprend d’emblée mais des retours en arrière dans les quelques heures qui ont précédé l’action apportent une couleur nouvelle à ce qui est en train de se vivre. C’est, je crois, la conjonction du rythme, des personnages et de l’humour subtil qui donne à cette narration bien menée autant d’intérêt. Le « couple » des deux soeurs est déjà bien senti, l’une, Marie-Rose, bien en vue, bien en chair, apparemment comblée par la vie et par son métier, l’autre, Elise, qui vit son prénom comme une élision, qui vit par procuration dans l’ombre de sa soeur et de ses quatre enfants et se réveille soudain pour s’émanciper. Mais il y a aussi le couple que forment Marie-Rose et son agent immobilier de mari, Edouard, le drôle de couple que formeront Elise et Pierre, l’homme qu’elle a rencontré sur Internet et qui révélera la jeune femme, et enfin le couple formé par le chanoine et sa gouvernante (ah zut, on ne pouvait pas le dire mais rassurez-vous, la brave dame a l’âge canonique) (j’adore comment Armel Job critique en douce une certaine image de l’Eglise – toujours avec bonhomie).

A travers ce roman, Armel Job parle de famille, de femmes, d’enfants, de désir(s), de l’image que l’on donne aux autres, il explore le marécage des sentiments cachés sous la surface mais toujours avec respect pour ses personnages qu’il ne juge pas, et son titre « Sa dernière chance » pourrait bien s’appliquer à chacun d’eux, dans des sens bien différents. J’ai beaucoup aimé aussi comment il se joue de son propre travail de romancier. Un très bon crû 2021 !

Rien que pour avoir cité le chocolat Galler, Armel Job vaut la peine d’être lu 😉 « Si elle n’était pas grosse, elle était loin d’être maigre. « Bien en chair » aurait parfaitement défini son type, car elle avait une instinctive affection pour les corps, le sien d’abord, auquel elle accordait de bonne grâce de quoi lui faire plaisir (elle avait un faible pour le chablis et le chocolat Galler), puis celui de ses patientes, qu’elle traitait avec une douceur maternelle. » (p. 22)

« Le chanoine, en effet, n’affichait aucun signe de son état. Il était en chemise, sans col romain, les manches retroussées même sur ses bras maigres, car l’appartement était surchauffé. Néanmoins, une fois l’oiseau identifié, toutes les personnes qui connaissent un peu le milieu sacerdotal auraient à coup sûr reconnu la tête de l’emploi, ce mélange particulier de bienveillance délibérée et d’orgueil mal rentré. » (p. 42)

« Le jeune couple auquel Édouard Gayet, le mari de Marie Rose, avait fait visiter la grande villa Art Nouveau qu’il mettait en vente avenue des Tilleuls était encore indécis. Le prix, naturellement, méritait qu’on y regarde à deux fois. Monsieur était un avocat frais émoulu qui s’était fait la main dans quelques affaires de divorce et qui venait de découvrir le beurre que les recouvrement de créances pouvaient mettre dans ses épinards. Madame, que l’on aurait plus volontiers appelée « mademoiselle », était blanchisseuse, non pas dans une laverie, dans une banque luxembourgeoise où elle rendait à certains capitaux est la virginité qui sied aux paradis fiscaux. » (p. 47)

« Le plaisir d’échafauder son intrigue – véritable jouissance du romancier – éclipsait la légère gêne qu’elle éprouvait à l’égard d’Elise. » (p. 239)

Armel JOB, Sa dernière chance, Robert Laffont, 2021

Encore merci à Nath pour le concours et à Mrs Pepys pour la proposition de lecture commune et les échanges autour de ce roman. Son avis est à voir sur Instagram.

De regrettables incidents

21 mardi Avr 2020

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, De regrettables incidents, Editions Robert Laffont, Le Mois belge 2020

Quatrième de couverture :

Pure comme le cristal et belle à faire damner un saint, Olga mène, auprès de sa famille d’origine kazakhe, une vie sans histoire dans une petite commune de Belgique. Jusqu’au jour où le directeur du théâtre de la ville vient proposer à son père de l’engager. En dépit de ses réticences, celui-ci finit par accepter.
Jalousée par les femmes de la troupe, convoitée par les hommes, la jeune première voit très vite les passions se déchaîner autour d’elle. Sa présence contribue à raviver de douloureux souvenirs et à révéler d’indicibles secrets. « De regrettables incidents », ainsi que les qualifie l’ancien directeur du théâtre.

Le sujet de départ est intéressant, une troupe de théâtre amateur et une future jeune première à la situation précaire puisqu’elle peut être renvoyée du jour au lendemain avec sa famille au Kazakhstan et que sa jeune soeur a une grave maladie cardiaque. Mais il me faut l’avouer, j’ai eu du mal à m’attacher à l’histoire et aux personnages au début. Il m’a bien fallu une centaine de pages pour m’accrocher. En fait c’est le moment où on comprend le sens du titre, ce que sont ces « regrettables incidents » que le roman a vraiment pris de l’intérêt pour moi. A partir de là, et après la représentation théâtrale, quand le tout prend des airs de roman policier et que l’auteur distille des surprises à rebondissements pour trouver le fin mot de l’affaire, je n’ai plus pu lâcher le livre. Armel Job a vraiment construit cette deuxième partie comme un imbroglio diabolique.

Même si ce n’est pas le meilleur Armel Job que j’aie lu, j’ai donc fini par apprécier ma lecture. Envers et contre tout, il y a une « recette Armel Job » qui fonctionne : des portraits qui font mouche, un ancrage dans le terroir, un angle différent à chaque fois (ici une jeune fille réfugiée et des couples marqués par des secrets profondément enfouis), une thématique (ici le théâtre qui fait vivre les passions si proches finalement de la vraie vie). Et je reviendrai donc avec plaisir à d’autres textes de l’auteur.

Un exemple de portrait acidulé :

« De toute façon, Arsène Chockier, que ses parents avaient pris soin d’engendrer à titre unique et définitif afin de préserver l’héritage, n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour les activités ancestrales de la famille. Malgré une scolarité tumultueuse, il se flatte d’occuper un poste à l’université de Liège, dans le département de philosophie, une science à laquelle personne, à Jalbour, ne comprendrait rien, ce qui le dispense d’en faire étalage. La seule expression de son érudition tient dans une certaine façon de lever le menton qui confère à ses paupières l’obliquité caractéristique des universitaires se penchant vers le commun des mortels. » (p. 82-83)

Armel JOB, De regrettables incidents, Robert Laffont, 2015

Rendez-vous Armel Job en ce Mois belge – J’ai lu ce livre en même temps que mrs pepys, merci pour les échanges !

Les mystères de sainte Freya

29 lundi Avr 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Robert Laffont

Quatrième de couverture :

A la fin de son pontificat, Jean-Paul II, très actif dans ce domaine, a eu l’heureuse idée de canoniser sœur Freya, une religieuse belge, connue pour son inlassable dévouement à la cause des plus défavorisés. Cette distinction a ravi tous les Belges, et sainte Freya est devenue une gloire nationale. La stupéfaction de Mgr Van Camp est donc totale quand il reçoit un e-mail accusateur, au titre sans ambiguïté :  » Freya était une salope.  » Le corbeau se fait fort de révéler la vie secrète de la religieuse à la presse. La menace est terrifiante. Une erreur de canonisation impliquerait la ruine de l’infaillibilité pontificale, socle sur lequel reposent les dogmes de la foi. Il faut par tous les moyens faire taire le corbeau, dont les revendications théologiques sont totalement inacceptables. Mais on peut toujours faire confiance aux ressources inépuisables de l’Eglise catholique… 

Quand j’ai commencé ce roman qui date de 2007, j’ai d’abord eu beaucoup de plaisir : voilà qu’Armel Job s’attaquait au sujet de la sainteté, de l’Eglise, avec une contestation pour le moins rocambolesque de la canonisation toute fraîche de Freya Deliège. Mais au fil de l’enquête que mène un prêtre de l’Opus Dei et son « surnuméraire » (son « mendaïï » on peut le dire – mais qui poussera l’enquête bien plus loin que prévu), des questions sérieuses sont abordées : le poids de l’institution, la frontière entre le bien et le mal – et surtout qui décide de cette frontière -, la définition de la sainteté, l’amour. Tout cela à travers un beau personnage de femme, complexe, Freya, dont on découvre la vraie histoire par rapport aux accusations du corbeau. Une femme libre, bonne, aimante, qui peut-être ne correspond pas, en effet, aux critères de la sainteté selon l’Eglise.

Armel Job situe son roman à Liège, sans nommer la ville (mais avec ce clin d’oeil du patronyme de Freya…) On sent qu’il s’est bien documenté, qu’il connaît bien ce dont il parle et sa critique ironique de certains aspects de l’institution Eglise (à travers l’Opus Dei notamment et les dernières années du pontificat de Jean-Paul II) est subtile. Il est assez intelligent pour faire deviner entre les lignes une autre vision possible des choses. Et le plaisir de lecture est comme toujours renforcé par l’élégance de son écriture.

« Si Freya comprenait si bien les centaines d’hommes et de femmes qu’elle a aidés à vivre, c’est qu’elle avait connu elle aussi leurs chemins de traverse. Dieu l’avait aimée ainsi. Ainsi Il l’avait faite sainte. Il a, semblerait-il, un faible pour les pécheurs. Ce n’est pas Lui qui empêcherait que ses saints exaucent les égarés, de préférence même aux modèles de vertu. La justice distributive, Il la laisse aux gardiens du temple, aux propagateurs de la foi, à certaine Prélature qui n’a d’autre souci que le bon ordre des troupes célestes, la rectitude des anges, l’impeccabilité de l’uniforme de gloire. » (p. 153)

« Vous ne vous imaginez tout de même pas que Freya était du côté des gens respectables comme ceux qui vous envoient offrir en gants blancs leur pardon aseptisé. Freya a toujours eu un faible pour les pécheurs, comme vous dites, c’est-à-dire, en fait, les vivants qui font ce qu’ils peuvent avec le bien et le mal.. Comme vous et moi. » (p. 231)

Armel JOB, Les mystères de sainte Freya, Robert Laffont, 2007

Challenge Voisins Voisines 2019 – Belgique

Challenge Petit Bac – Littérature belge Prénom

Le Conseiller du roi

18 mardi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Espace Nord, la question royale, Le Conseiller du roi

Quatrième de couverture :

Au printemps 1950, la Belgique est au bord de la guerre civile. La population, divisée, réclame l’abdication du roi Léopold réprouvant, entre autres, son remariage pendant la guerre avec Liliane Baels, la roturière promue princesse de Réthy. De son côté, au fond des Ardennes, Henry Gansberg Van der Noot, le conseiller du roi, tente de négocier cette crise et se lance dans une relation sentimentale avec Aline, une jeune fille du village, de 30 ans sa cadette. Aline… Liliane… De part et d’autre la colère populaire monte et échappe à tout contrôle.

J’ai l’impression d’avoir enchaîné des titres souvent très belges durant ce mois, soitpar le contenu soit par la situation géographique, et ce roman d’Armel Job ne fera pas exception à la « règle » : nous sommes en 1950, cinq ans après la fin de la guerre ; en mai 1940, l’armée belge a capitulé au bout de dix-huit jours de combat, le roi Léopold a refusé de suivre le gouvernement belge en exil et a été retenu prisonnier au château de Laeken par les Allemands, qui le transfèreront en Allemagne à la fin de la guerre. Au début, les Belges se sentent proches de leur roi qui vit en captivité comme eux. Pourquoi Léopold ne rejoint-il pas son pays dès 1945 ? Parce que les Belges sont divisés : ils reprochent finalement au roi d’avoir cédé devant les Allemands et surtout, d’avoir épousé en secret Liliane Baels, qu’il fera princesse de Réthy, en 1941 (il était veuf de la très aimée reine Astrid, morte en 1935 dans un tragique accident de voiture, laissant de jeunes enfants ; on a dit que Léopold avait d’abord épousé religieusement Liliane alors que le mariage civil prime, comme pour tout citoyen, et ce mariage a un effet désastreux sur une population qui souffre). Finalement c’est un référendum qui décide du retour du roi, mais il montre une profonde division entre les Wallons qui sont contre et les Flamands partisans du retour du roi (aujourd’hui ce serait sans doute le contraire…). Les émeutes vont jusqu’à faire quatre morts et Léopold préfère abdiquer en faveur du très jeune prince Baudouin. Voilà le contexte historique de ce Conseiller du roi, personnage et roman évidemment fictifs (quoique le vrai roi est entouré de moult conseillers en tous genres…)

Armel Job s’amuse à présenter son personnage principal sous un jour peu favorable : Henri Gansberg van der Noot (rien de moins…) n’aime pas tirer, il n’emmène même pas de munitions et il se retrouve en mauvaise posture dans une chasse ardennaise. Il tombe amoureux de la fille du garde-chasse qui vient à son secours et en fait rapidement sa maîtresse, il l’installe dans sa maison de campagne à Barzée, d’autant que la jeune femme est tombée enceinte. C’est évidemment à Barzée que « monsieur le conseiller » mène discrètement des négociations pour le roi. Les malveillances contre Aline se concentrent sur la maison… Le soir où celle-ci accouche, un « accident » cause la mort d’un jeune homme sur la propriété. Vont alors s’enchaîner coups de main, mensonges, dissimulations pour ne pas ébruiter l’accident. Mais le conseiller est mangé par le remords tandis que son entourage, femme légitime, maîtresse, gouvernante, jardinier et autres couvrent sans vergogne le secret.

C’est un roman diabolique, constitué des pièces d’un puzzle qu’Armel Job emboîte avec un certain machiavélisme au fil des révélations qu’il distille avec jubilation (je me permets de reprendre l’expression d’Argali dans son billet sur Tu ne jugeras point). La culpabilité, la vérité et le mensonge, les relations à l’intérieur d’un village, la place des femmes, mères, épouses, maîtresses, voilà des thèmes qui ne sont pas inconnus d’Armel Job mais à chaque fois, il redistribue les cartes dans des romans différents par leur contexte. J’ai aimé celui de ce roman, ce que l’on a appelé en 1950 « la question royale ». L’auteur observe ses personnages avec finesse et humanité (ah la « confrérie des irréfutables »… les anciens prisonniers de guerre qui ont travaillé en Allemagne) sans oublier cette touche d’ironie élégante qui est sa marque de fabrique. J’en redemande !

« Un matin, ils se sont retrouvés sur le quai de la gare qu’ils avaient quitté cinq ans plus tôt. Personne ne les attendait. On les avait libérés au hasard des avancées. Ils n’avaient pu donner de nouvelles. Les voilà dans la cour de leur maison. La femme, les bras dans la lessive, la main à la bêche, dans la cuisine, le jardin, le fournil, a entendu un pas, s’est étonnée que le chien n’aboie pas. Mon Dieu, ce vieillard maigre… Ils s’embrassent,mais leur coeur est navré. Leurs larmes coulent comme au seuil d’une chambre mortuaire. La femme a appelé un enfant. Il se terrait dans l’escalier. Il les regardait à travers les barreaux. Elle doit le pousser contre l’inconnu. Il ne sait que les baisers de femme. L’amour mal rasé de l’homme lui écorche les joues. » (p. 78-79)

« De septembre à la fin d’octobre, Lambert et Aline se retrouvèrent aussi souvent qu’ils le purent à la faveur du Troisième Homme, de La Chute de Berlin, de Jour de fête et surtout de Riz amer que le critique en soutane dut voir trois fois avant de jeter l’anathème sur les cuisses de Silvana Mangano. Pendant ce temps, l’amour de Lambert et d’Aline se resserrait en travelling avant et atteignait le fondu enchaîné. » (p. 204)

Armel JOB, Le Conseiller du roi, Espace Nord, 2012 (Robert Laffont, 2003)

Rendez-vous Armel Job aujourd’hui en ce mois belge.

Tu ne jugeras point

24 mardi Mai 2016

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Mijade, Tu ne jugeras point

Quatrième de couverture :

Lorsque‚ ce jour–là‚ Denise Desantis entre dans un magasin‚ elle est pressée et elle laisse son dernier–né dans la poussette‚ devant la porte. Lorsqu’elle ressort‚ la poussette est vide. Tout prouve son innocence. C’est une femme sans histoires. Et pourtant…

Dans ma série de lectures pour l’école, je poursuis avec un de mes auteurs belges préférés, Armel Job.

Si, dans Effroyables jardins, il était question d’amour filial envers le père, ici c’est l’amour maternel qui est au centre du roman. Un amour maternel défaillant ? trop fort ? trop instinctif ? Il est en tout cas passé à la loupe, poussé à la faute, retranché dans ses dernières limites au fur et à mesure que les défenses de Denise tombent au fil des révélations de l’enquête menées par le juge Conrad et les inspecteurs Harzee et Verzuik. Il est évidemment jugé par tous ces acteurs mais aussi par tous les témoins du drame.

Oui, mais ce visage si évident de la mère et de toute la famille du petit David disparu est-il aussi lisse qu’il y paraît ? Et les enquêteurs sont-ils absolument impartiaux ? Quels sont les éléments qui guident plus ou moins consciemment notre jugement ? A toutes ces questions, Armel Job tente de répondre en dressant habilement une toile qui se resserre petit à petit, en passant successivement en revue les points de vue de tous les personnages, y compris les frère et soeur du petit disparu (dont il garde la maîtrise, ce n’est pas un roman polyphonique) et en proposant avec intelligence un contrepoint à l’histoire de l’héroïne, Denise Desantis : face à elle, le juge a lui aussi une mère, dont les secrets se révèlent à l’approche de la mort.

C’est du grand Armel Job, dans l’étude psychologique, dans l’ancrage de ce « fait divers » dans une petite communauté du côté de Liège et dans les multiples références : « l’affaire de la poussette vide » s’est bien passée dans les années 1960 et on ne peut s’empêcher de penser à l’affaire Dutroux, citée par l’auteur, le mélange des deux donne d’ailleurs lieu à un cocktail romanesque un peu étrange, un rien anachronique, mais qui donne d’autant plus de véracité à l’étude de la femme et de la mère. Jusqu’à une fin qui remet en question toutes les certitudes acquises au cours de la lecture. Et toujours la plume élégante et quelques pointes de l’humour très subtil d’Armel Job… Du grand art.

Oui, au bout du compte, qui sommes-nous pour juger ?

« Face au flair de Zouk, Railleux pouvait exciper non seulement de six molaires colmatées, mais également d’une petite chienne d’appartement en chaleur. » (p. 24)

« Elle est passée dans la cuisine sans plus attendre. Il a bien été forcé de suivre l’étoffe rouge. Là, une odeur de friture à l’huile d’olive l’a attrapé par les naseaux et l’a obligé à s’asseoir. Il n’avait pas les coudes sur la nappe qu’un verre de marsala se posait au creux de sa main. Et, tandis qu’il avalait la première gorgée, des scampis croustillants sont accourus dans son assiette, implorant un coup de fourchette. Il a baissé les bras. » (p. 206-207)

Armel JOB, Tu ne jugeras point, Mijade, 2011 (1è édition chez Robert Laffont, 2009)

Loin des mosquées

19 mardi Mai 2015

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Editions Robert Laffont, Loin des mosquées

Quatrième de couverture :

À la Tannerie, le quartier turc de cette ville des Ardennes belges, on marie Evren, l’ancien gardien de but du Sporting. Étrange et grave cérémonie que ce mariage arrangé ou le bonheur, comme le soleil, semblent absents. C’est qu’Evren, le marié, rêve encore de sa cousine Derya – Derya la farouche, la sauvage, Derya la sultane qui l’a refusé…
Les traditions et l’honneur familial sont saufs. Mais, malgré l’interdit, la liberté n’a pas dit son dernier mot…

Quelle lecture remuante que celle-ci ! Le Mois belge s’est terminé il y a peu de temps mais je suis déjà revenue à Armel Job (en réalité, j’espérais que mes élèves choisiraient ce roman dans la liste de fin d’année, mais il n’en est rien et je le regrette !)

Il est question ici des mariages arrangés, de la force des traditions matrimoniales et « d’honneur » dans la communauté turque, que ce soit en Allemagne ou en Belgique, elles sont aussi prégnantes que dans le pays d’origine, la Turquie.

Deux femmes sont au coeur du roman, Derya et Yasemine, deux femmes prêtes à tout pour vivre leur désir : elles emprunteront des chemins bien différents, des chemins parfois lumineux, souvent sombres pour conquérir leur liberté ou pour concrétiser le bonheur auquel elles estiment avoir droit. Derya la rebelle, qui vit en Allemagne, Yazemine la secrète, qui vient de Turquie, toutes deux aussi brûlantes l’une que l’autre…

Autour d’elles gravitent des hommes et des femmes, les pères, les frères, les mères, qui détiennent le pouvoir ou qui arrangent les mariages, qui veillent et surveillent, ou qui transmettent les modèles de la tradition et de la soumission. Mais il y a aussi des gens de bonne volonté, musulmans ou non, qui aident, encouragent, gardent la tête froide.

J’étais assez sidérée de découvrir de l’intérieur la force des traditions, l’étau dans lequel peuvent être enfermées des filles qui n’ont pas droit à la parole ou si peu dans le cercle familial. On sent qu’Armel Job s’est très bien documenté sur le sujet et qu’il a dépassé ce côté informatif pour offrir un roman sensible qui donne tour à tour la parole aux différents protagonistes, nous permettant ainsi de percevoir les enjeux et les points de vue de chacun, en une construction très maîtrisée : je suis bluffée à la fois par ce côté presque « docu-fiction » et par la pirouette effectuée d’entrée de jeu entre le premier et le dernier chapitre, nous interrogeant de manière de plus en plus pressante sur ce qui s’est vraiment passé avec René. L’humour, qui n’est jamais absent chez Armel Job, permet d’ouvrir de temps en temps une fenêtre dans ce climat parfois étouffant.

Des quatre romans d’Armel Job que j’ai lus jusqu’à présent, celui-ci est, je crois, mon préféré avec Dans la gueule de la bête : même si la fin rappelle des procédés romanesques et des thématiques chères à l’auteur (jusqu’au clin d’oeil au nom de Frau Probst, tenancière d’une auberge accueillante en Forêt-Noire, comme dans Les fausses innocences…), il me semble qu’il se démarque par l’audace de la plongée dans un monde à la fois si proche et si différent. Un très bon crû Armel Job !

« Je ne sais pas si la fiancée d’Evren a pleuré le samedi soir. Je ne crois pas. Il m’a suffi le lendemain de rencontrer son regard pour la première fois pour comprendre que ce n’était pas son genre. Je pense qu’elle est restée bien droite sur sa chaise, ses paumes teintées de rouge percées de leur cible blanche reposant sur ses cuisses, le visage tendu, sauvage, comme toujours. Elle a laissé les autres se lamenter sans ciller, devinant fort bien qu’elles pleuraient sur elles-mêmes au souvenir de tout ce qu’elles avaient perdu avant de plier l’échine sous le joug du mariage. Cette affliction, elle s’était juré, j’en suis sûr, de ne jamais la connaître. Le mariage était arrangé sans doute, mais ce qui brillait dans ses yeux ne ferait jamais l’objet d’aucun arrangement. » (p. 29)

Armel JOB, Loin des mosquées, Editions Robert Laffont, 2012 et Pocket, 2014

Les fausses innocences

13 lundi Avr 2015

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Le Mois belge, Les fausses innocences, Mijade

Quatrième de couverture :

Lorsque Mathilda Stembert vient déclarer la mort de son mari, décédé accidentellement à l’étranger, le bourgmestre du village, Roger Müller, sait qu’elle ment. La veille, il a convaincu le docteur Stembert de ne pas quitter sa femme pour sa maîtresse allemande. Mais Roger Müller aime Mathilda depuis l’adolescence. Fera-t-il son devoir de premier magistrat de la commune ou acceptera-t-il les dires de la femme qu’il aime ? Orfèvre des mots et des sentiments, Armel Job nous offre un roman digne des meilleurs films noirs.

Né en 1948 à Heyd (Belgique) et licencié agrégé en philologie classique‚ Armel Job a enseigné pendant 23 ans dans un collège de l’Ardenne belge avant de se consacrer à la littérature. Devenu directeur de l’institut où il enseignait‚ il publie ses premiers romans en 1993. En dix ans‚ il reçoit neuf prix littéraires‚ notamment le Prix Rossel des Jeunes et le Prix des Lycéens en 2003 pour «Helena Vannek» et le Prix du Jury Giono en 2005 pour « Les fausses innocences ».

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Ouvrir un roman d’Armel Job, c’est savoir à coup sûr que l’on va être transporté dans une fiction bien ancrée dans un terroir, dans un lieu marqué d’Histoire, lié à des rites, des traditions, des relations bien précises. C’est être sûr aussi que l’on va être saisi par une intrigue bien menée, avec des personnages attachants. Je n’ai pas encore lu beaucoup de romans d’Armel Job mais je savais que je trouverais dans Les fausses innocences sa marque de fabrique et je n’ai pas été déçue.

Ici, nous sommes dans les Cantons de l’Est de la Belgique, une communauté germanophone dont l’histoire a été jalonnée par le rattachement à l’un ou l’autre pays : de l’Autriche à la France puis à la Prusse entre le 18e et le 19e siècle, rattachés à la Belgique en 1919, soumis à la loi du Reich en 1940 et revenus à la Belgique en 1944, ils ont encore eu à subir la terrible bataille des Ardennes durant l’hiver 1944-1945. Les personnages de cette histoire ont des origines diverses, Wallons, Allemands, ils se sont mêlés plus ou moins harmonieusement et surtout, ils ont vécu la guerre de 40-45, ce qui va influencer fortement leurs réactions.

On est sans doute dans les années 1950-1960, l’Allemagne toute proche est divisée entre Est et Ouest, pour s’y rendre il faut passer la frontière, chose que l’on peut faire clandestinement en passant par les bois, comme Roger Müller quand il va à l’auberge de Frau Trost tous les samedis soirs, ou comme Joseph le jeune braconnier. C’est lors d’une de ces soirées que Müller tombe sur le docteur Stembert, sur le point de quitter sa femme, la belle Mathilda. La tempête qui souffle ce soir-là va bouleverser l’équilibre délicat qui régit les relations entre le bourgmestre et le médecin, Roger et Mathilda, Roger et sa mère, veuve au caractère difficile avec qui il vit depuis toujours. Niederfeld est un petit village, le secrétaire communal exerce le pouvoir réel en faisant semblant d’aider le premier magistrat, tout le monde est au courant de tout ou presque, on s’observe, on s’épie… Seule Mathilda, la troublante Mathilda réussit à préserver son mystère, Roger est même prêt à tout pour l’aider.

Mais les choses ne sont pas si simples, si évidentes qu’on le croit : au cours d’un récit tendu, à deux voix, Armel Job révèle les secrets enfouis, les destins si contrastés des uns et des autres, l’emprise qu’exercent certain(e)s. Les rebondissements font remonter à la surface les vieilles haines, les douleurs et les divisions de la guerre. Une histoire d’amour aussi… Impossible de lâcher ce roman dont les personnages, comme ceux de Dans la gueule de la bête, ne sont ni tout noirs ni tout blancs. Les sentiments, les attachements successifs du lecteur sont mis à mal par l’auteur. Des pointes d’humour éclairent la noirceur du livre, démontrant si besoin en était la finesse psychologique et l’élégance de la plume d’Armel Job.

Ce roman a été adapté en téléfilm pour la RTBF, ce qui n’est pas étonnant car on perçoit toute la richesse des atmosphères et le mystère des personnages, qui se traduisent sans peine en images.

« Le texte (…) était de Grégoire. Il a gardé du Séminaire la marotte du latin et ne rate jamais l’occasion de nous en mettre plein la vue. Il fait partie du BROL (Belgarum Redemptio Optione Latinitatis, Le salut de la Belgique par l’adoption du latin), un groupuscule qui a trouvé la solution miracle à la question linguistique. » (p. 86-87) (Cette citation… elle m’a bien fait rire, le BROL, il fallait l’inventer.)

« Amateur. C’était la deuxième fois en deux jours que quelqu’un me traitait d’amateur. J’aurais donné cher pour être un fonceur, un imbécile heureux. J’ai toujours chipoté sur tout. Jamais d’un côté ou de l’autre. Jamais à fond. A moitié, à califourchon entre l’Allemagne et la Belgique, l’honneur et la honte, l’amour et la haine. Sur la frontière.

Ce soir-là, j’ai beaucoup bu, tout seul, adossé au juke-box. C’est ce que j’appelle méditer. » (p. 94)

Armel JOB, Les fausses innocences, Robert Laffont, 2005 et Mijade, 2012

Cette fois, entre ce roman (sorti de ma PAL) et le roman jeunesse de demain, je navigue entre l’Est et l’Ouest.

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Dans la gueule de la bête

14 mercredi Mai 2014

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Armel Job, Dans la gueule de la bête, Liège, Occupation, Résistance

Présentation de l’éditeur :

Qu’est-ce qu’elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l’abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s’appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n’était pas juive, la fillette pourrait voir ses parents autrement qu’en catimini…
Le peuple de Liège a beau renâcler devant la rigueur des lois antijuives, les rues de la ville, hérissées de chausse-trapes, n’en demeurent pas moins dangereuses. Un homme, en particulier, informateur zélé de l’occupant allemand hantant les bas-fonds de la cité, exilerait volontiers les parents d’Hanna vers des cieux moins cléments. Mais la trahison ne vient pas toujours du camp que l’on croit.

Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Inspiré de faits réels, Dans la gueule de la bête saisit toutes les nuances de l’âme humaine, tour à tour sombre et généreuse, et invite chaque lecteur à se demander : « Et moi, qu’aurais-je fait pendant la guerre ? »

Quel magnifique roman, qui me donne envie de me précipiter en librairie pour trouver d’autres oeuvres d’Armel Job ! De lui j’ai lu il y a déjà quelques années le superbe Helena Vannek et j’ai vraiment eu plaisir à retrouver ici sa plume élégante et très évocatrice.

Mais l’intérêt principal du roman, bien sûr, c’est de découvrir comment des hommes et des femmes ont osé s’organiser à Liège pour sauver des Juifs au nom de la liberté et du respect des droits humains, au nom de leurs valeurs catholiques : Armel Job l’a expliqué à La librairie francophone, dont il était l’invité le week-end dernier, que, si l’Eglise catholique n’a pas pris position officiellement contre la déportation, l’évêque de Liège, Mgr Kerkhofs, avait donné des directives aux prêtres et religieux pour cacher des Juifs, notamment des enfants. Après les rafles de 1942, des indics continuent à traquer les Juifs et à les « vendre » à l’administration allemande.

« Qu’est-ce que ce monde où des gens s’acharnent à exterminer des gens dont ils ne savent rien, que d’autres, qui n’en savent pas davantage, sont prêts à sauver au prix de leur vie ? » (p. 167) C’est cela qu’Armel Job nous conte, en mettant en scène Volko, Fannia et leur petite Hanna, José Kaiser et sa femme Léa ou plutôt Laja, qui se croyait à l’abri par son mariage et ses « vrais faux papiers ». Dans la ville de Liège, l’abbé Müller et Maître Vandenbergh s’activent et donnent des consignes strictes pour leur sécurité. Le clerc de notaire Oscar Lambeau est un maillon du réseau tandis que son patron, Me Desnoyer s’efforce de faire preuve de courage en prenant Fannia (devenue Nicole) à son service.

Mais le hasard des rencontres, les angoisses liées à l’Occupation, des intérêts divers constituent autant de petits grains de sable qui s’enchaînent et vont mettre en danger plusieurs des protagonistes : ils devront faire des choix, souvent dans l’urgence, dans la précipitation, et la morale enseignée en chaire de vérité sera de bien peu de poids face à la barbarie. Comme le dira l’un des personnages, il n’y a plus à choisir entre le bien et le mal, mais entre deux maux. Et suivant sa situation familiale, suivant ses idéaux, ses intérêts, ses attachements, sa personnalité, son histoire, chacun fera des choix : trahir ou secourir, agir ou laisser faire, se taire ou parler. Le moindre mal, celui qui permettra de se regarder encore dans la glace si on en réchappe…

Le drame se noue, le récit est rythmé, nous laissant à chaque fin de chapitre brûlants de savoir le sort qui attend tel ou tel personnage car Armel Job passe de l’un à l’autre, construisant habilement sa narration en tissant petit à petit, en une géographie très précise de la ville de Liège et de ses banlieues, la toile dans laquelle certains seront pris au piège et en offrant parfois de petites lueurs d’espoir au lecteur. Jamais il ne juge ses personnages, il les montre dans leur humanité complexe et amène bien sûr le lecteur à se poser la question : qu’aurais-je fait dans ces circonstances ? C’est facile d’être brave et idéaliste avec le recul mais qui aurions-nous rejoint en 1942-43 ? La résistance, la collaboration ou la foule des sans opinion, de ceux qui subissaient certes de mauvaise grâce mais passivement l’occupation allemande ?

« Jamais, nulle part, il ne faut se fier au pouvoir, ni maintenant ni plus tard. Le pouvoir corrompt infailliblement. Quiconque, si généreux soit-il, met le pied dans le marécage public ne peut prétendre en ressortir net.

Il n’y a que des inconnus ça et là en qui l’on puisse espérer, d’humbles épicières à la retraite, des notaires de banlieue, des bistrotiers calembouristes. Les obscurs ont toujours sauvé les meubles. Ils sont l’honneur de l’humanité que les honorables ne cessent de déshonorer.

Volko ouvre les yeux. Au comptoir, le patron essuie la vaisselle. Ce geste si soigneux, songe furtivement Volko, pourrait contenir à lui seul toute la dignité de l’humanité. » (p. 241-242)

Armel JOB, Dans la gueule de la bête, Robert Laffont, 2014

Petit Bac 2014

 

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