• Anniversaires Maisons d’édition
  • Je remplis ma PAL…
  • Je vide ma PAL…
  • Le Mois belge
  • Lectures thématiques
  • Mémoire 14-18
  • Mots amis à visiter
  • Présentation et contact
  • Quelques projets et challenges

~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: Québec

Poètes du Noroît

08 mercredi Juin 2022

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec, Des Mots en Poésie

≈ 3 Commentaires

Étiquettes

Poètes du Noroît, Québec

Quatrième de couverture :

« On aurait tort de caractériser la poésie du Noroît par la désillusion ou par un pur intimisme, si l’on entend par ce dernier terme un repliement narcissique sur soi. Au contraire, il s’agit, à partir d’une position individuelle, d’assumer un rapport global au monde, à ses lieux, à ses corps désirants ou souffrants, à son étrangeté pleine de détails signifiants, à sa durée exigeante. » (Pierre Nepveu, préface)

La présente anthologie rassemble des textes de Geneviève Amyot, Michel Beaulieu, Paul Bélanger, Jacques Brault, Hélène Dorion, Louise Dupré, Paul Chanel Malenfant, Pierre Nepveu et Marie Uguay. Choisis par Álvaro Faleiros et accompagné d’une préface de Pierre Nepveu, ces poèmes illustrent à leur manière le riche éventail des œuvres diffusées par les Éditions du Noroît depuis la fondation de cette maison en 1970. Ce recueil a d’abord paru en 2002, en édition bilingue, portugais-français, sous le titre de Latitudes, diffusé au Brésil par Nankin Editorial.

Pour notre rendez-vous poétique avec Marilyne, j’ai choisi ce petit recueil publié par Bibliothèque québécoise, qui réédite des classiques du patrimoine de la littérature québécoise (un peu comme Espace Nord en Belgique). Je dois avouer que je n’ai pas tout apprécié de ma lecture mais je vais essayer de donner quelques notes sur les auteurs et quelques extraits.

Geneviève Amyot et Michel Beaulieu, l’une d’un surréalisme peu accesible et l’autre d’une poésie organique, m’ont laissée de côté.

De Paul Bélanger je retiens ces deux vers, si essentiels pour notre temps :

L’homme depuis l’origine des routes 

fait corps avec la terre (Retours)

Jacques Brault unit amour, solitude, nature et même déliquescence.

Hélène Dorion aime parler de la mémoire, le temps qui passe, les blessures intimes :

On finit par répondre

qu’on est là, faire signe

parmi nos absences

ne plus fuir la mémoire

de certaines faille qui blessent

plus que d’autres 

On finit par s’ouvrir

au silence qui revient

et ne plus répondre

au bruit des pas, ne plus croire

qu’on a aimé, soutenu un instant la beauté de notre vie

On finit par sentir le temps

qui replie nos regards

lentement les referme, comme une blessure

dont on ne sait plus parler (Les états du relief)

Louise Dupré évoque la relation au père (toxique, sans doute). Elle dit la séparation, les départs, les deuils.

Le départ 

Certains matins on croit

au bonheur

de juillet

quand les draps en fleurs

claquent sur les cordes

tu renies alors la douleur

des gares

 

et cette femme

qu’on voit de dos

monter dans le premier train (Noir déjà)

De Paul Chanal Malenfant j’ai retenu ce poème :

L’image invente des histoires, hiéroglyphes,

taureaux tracés sur les parois, cœurs griffonnés

à la hâte.

Il s’agit de voir plus loin que la ligne d’horizon,

de passer la frontière des paupières.

Plus juste que les mots la trace des visages dans l’espace du rêve. (Fleuves)

Enfin Marie Uguay met en parallèle les îles et la solitude, dont elle trouve les traces, les échos dans le quotidien.

Pour accompagner ces textes pas simples d’accès, je vous propose ce tableau :

Marcelle Ferron, Untitled (vers 1963-1964), huile sur toile

Marilyne nous propose aujourd’hui un poème de Garcia Lorca.

Petite anthologie de la poésie québécoise – Poètes du Noroît, Bibliothèque québécoise, 2003

Petit Bac 2022 – Art 2

Après ce billet, je me mets en pause jusqu’au 20 juin : mon agenda scolaire est trop chargé pour que je puisse rédiger des billets de lecture ou de musique !

La déesse des mouches à feu

26 vendredi Mar 2021

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots du Québec

≈ 10 Commentaires

Étiquettes

francophonie, Geneviève Pettersen, Le Quartanier, Québec

Quatrième de couverture :

La déesse des mouches à feu, c’est Catherine, quatorze ans, l’adolescence allée chez le diable. C’est l’année noire de toutes les premières fois. C’est 1996 à Chicoutimi-Nord, le punk rock, le fantôme de Kurt Cobain et les cheveux de Mia Wallace. Des petites crisses qui trippent sur Christiane F. et des gars beaux comme dans les films en noir et blanc. Le flânage au terminus et les batailles de skateux contre pouilleux en arrière du centre d’achats. L’hiver au campe dans le fin fond du bois, les plombs aux couteaux, le PCP vert et les baises floues au milieu des sacs de couchage. C’est aussi les parents à bout de souffle et les amants qui se font la guerre. Un jeep qui s’écrase dans un chêne centenaire, les eaux du déluge qui emportent la moitié d’une ville et des oiseaux perdus qu’on essaie de tuer en criant.

La déesse des mouches à feu (des lucioles), c’est un peu une claque en pleine face : le lecteur est immergé dans la tête de Catherine, 14 ans, qui reçoit parmi ses cadeaux d’anniversaire le livre Moi Christiane F., droguée, prostituée. Un récit qui, plutôt que de l’effrayer, la fascine et dont on sent l’influence tout au long de cette année où les parents de Catherine divorcent, et où la jeune fille va toucher aux paradis interdits. Amitiés d’ados, premières amours, premières relations sexuelles, fascination pour Kurt Cobain ou Gun’s and Roses, l’adolescente et ses copains et copines flirtent sans cesse avec les interdits, face à des adultes qui croient jouer leur rôle mais ne voient pas ce qui se passe sous leur nez. Jusqu’au drame qui marquera sans doute à vie l’adolescente. Ca pourrait paraître noir et imbuvable à des lecteurs adultes mais il y a une énergie, un rythme dans ce récit qui lui donnent malgré tout un côté lumineux (c’est du moins ce que j’ai ressenti). L’adolescence comme naufrage de l’enfance ? C’est peut-être le sens que Geneviève Pettersen a voulu imprimer à son premier roman en imaginant la fin sur fond de catastrophe naturelle. 

Ce roman, c’est aussi une claque par la langue parlée de Catherine, typiquement du Saguenay, paraît-il, qui freinera sans doute des lecteurs peu habitués. Je ne dis pas que je m’y connais, loin de là, je n’ai pas toujours compris toutes les expressions mais le contexte permettait de le faire et finalement, ça participait au plaisir de lecture. Voilà une facette du français que je suis bien contente d’avoir découvert en cette semaine Francophonie.

« Le bord du Canadian Tire, c’était pour les pouilleux. C’était des genres de BS à pinch pis à pad qui venaient de Falardeau en char pour se tirer un rang. Ils portaient tout le temps des Sugi blanches pis des chandails de Slayer. Les pouilleux avaient pas de manteaux d’hiver. Ils portaient des vestes de skidoo Arctic Cat. Je me rappelle qu’ils étaient vraiment gigons. »

« Ça a pris deux heures à Michel pour me transformer en Mia Wallace. Quand il a eu fini de me sécher les cheveux, je me suis regardée dans le grand miroir pis j’ai capoté. J’avais jamais été aussi belle de toute ma vie. J’avais l’air d’avoir dix-huit ans. Marie-Ève allait halluciner, tellement elle allait trouver ça beau. Pis Pascal aussi. Il arrêtait pas de me dire qu’il trouvait ça beau, les filles avec des cheveux noirs. Il les appelait les Pocahontas. Bon, c’est sûr qu’avec ma peau transparente, je ressemblais pas à une Indienne pantoute, mais pareil. »

Geneviève PETTERSEN, La déesse des mouches à feu, Le Quartanier, Collection Polygraphe, 2014

Semaine Francophonie avec Marilyne

Challenge Petit Bac 2021 – Animal

Abattre la bête

04 mercredi Nov 2020

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec

≈ 18 Commentaires

Étiquettes

David Goudreault, Québec, Stanké

Quatrième de couverture :

« À la fin de ce récit, je vais me tuer. Et puis mourir. C’est ainsi. Toute bonne chose a une fin, mais moi aussi. »

Après les retentissants succès de La Bête à sa mère et La Bête et sa cage, David Goudreault conclut sa trilogie avec Abattre la bête ; des explosions d’amour et de violence pour une finale apocalyptique digne de ce nom.

Et voilà, David Goudreault met un point final à sa trilogie décalée, déjantée, et il s’impose comme une voix originale dans la littérature québécoise. Mon billet sera court car je n’ai pas grand-chose à dire de plus par rapport aux deux premiers de la série, La bête à sa mère et La bête et sa cage. Sauf que, cette fois-ci – et pourtant j’ai lu le tome 2 en février, il n’y a pas si longtemps – j’ai eu un peu de mal à me détendre, à retrouver le second degré (voire plus) qui est pourtant la marque de fabrique de David Goudreault. (Attention, si vous n’avez pas lu les autres, je spoile.) Après ses « débordements » en prison, la Bête (le narrateur) a été placée en hôpital psychiatrique et bien entendu, sa priorité est de s’évader, selon un plan particulièrement violent qu’il exécute à la perfection. Et son seul but dans la vie… évidemment, c’est de retrouver sa mère. Cette violence initiale va parcourir tout le roman, sous les yeux éberlués du lecteur (de la lectrice), et bien sûr, dès qu’on réussit à se mettre au second degré (au trente-sixième, carrément), on ne peut qu’admirer les références cinématographiques, Vol au-dessus d’un nid de coucous, par exemple, picturales (la Bête recrée L’origine du monde en découvrant le sexe de Maple), littéraires (il y a du Hemingway et du Yves Duteil – si, si). On ne peut que rire devant ce héros psychopathe et parfaitement benêt qui se « fond dans la masse » en se déguisant en punk, crête d’Iroquois rousse sur la tête et cible (!!!) tatouée sur le front. On ne peut que déguster la richesse et la variété de son style unique. J’imagine aussi que l’auteur met dans ce roman tout ce qu’il aime et tout ce qu’il veut dénoncer de Montréal et de son Québec.

Tout compte fait, il échappe à tout, notre narrateur – dont on découvre le prénom à la fin – quelle pirouette ! Et son final est carrément… christique. Bah oui, tant qu’à faire il mérite le meilleur.

Bravo, David Goudreault, bravo le Québec ! Et définitivement, j’adore l’expression québécoise « les bobettes » 😉

Plein de citations à déguster sur Babelio – et une mention spéciale à Axel Pérez de León pour les illustrations de couverture de la série. Celles-ci sont reprises sur l’édition de poche française, chez 10/18 (et elles sont bien plus belles – à mon goût – que l’édition de Philippe Rey).

David GOUDREAULT, Abattre la bête, Stanké, 2017

Québec en novembre avec Karine et Yueyin, catégories Nos joies répétitives (série) et Place de la République (un roman qui a traversé l’océan)

 

Les blablas du lundi (30) : Québec en novembre 2020

26 lundi Oct 2020

Posted by anne7500 in Les blablas du lundi

≈ 14 Commentaires

Étiquettes

Québec, Québec en novembre

Dimanche prochain, le 1er novembre, démarre la neuvième édition de Québec en novembre, avec nos délicieuses copinautes Karine et Yueyin. Cette année encore nous allons mettre la littérature de la Belle Province à l’honneur sur nos blogs, mais plutôt que de nous proposer des dates de lecture communes autour d’un genre ou d’un.e auteur/autrice, nos organisatrices nous proposent des thèmes qu’elles ont concoctés sur base de titres de chansons québécoises. C’est l’fun !

Voilà les titres de chansons et les thèmes. J’ai noté quelques idées qui sont dans ma PAL, histoire de démontrer s’il en était besoin que j’ai les yeux plus gros que le ventre mais surtout consultez aussi ce billet de Karine qui vous offre plein de suggestions.

Je mettrai en gras les livres effectivement lus en ce novembre.

1. On jase de toi – Noir silence

Un livre sorti en 2020.

Le lièvre d’Amérique de Mireille Gagné

Les villes de papier de Dominique Fortier (édité enfin en Europe en 2020)

2. L’Amérique pleure – Les cowboys fringants

Un roman engagé. essai, roman, nouvelle peu importe tant que l’oeuvre défend une cause et prend parti…

Sans doute un livre de Martine Delvaux, Le monde est à toi ou Le boys club

Moi aussi j’aime les garçons de Simon Boulerice

3. Grand champion – Les trois accords

Un livre ayant gagné un prix littéraire.

J’ai bien Le Plongeur de Stéphane Larue dans la PAL mais son épaisseur me fait un peu peur (quoique si on est reconfinés à fond, on aura du temps…)

La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette

4. Arnaq – Elisapie

Un roman d’un auteur autochtone.

Je suis une maudite sauvagesse d’An Antane Kapesh 

Le vent en parle encore ou Kukum de Michel Jean

Shuni de Naomi Fontaine

5. Tu m’aimes-tu – Richard Desjardins

Un roman où il y a de l’amour.

Si je reprends les idées de Karine et Yueyin, j’ai Kamouraska d’Anne Hébert, Autopsie d’une femme plate de Marie-Renée Lavoie, De bois debout de Jean-François Caron, Nous étions le sel de la mer de Roxanne Bouchard et Les carnets de Douglas de Christine Eddie.

6. Martin d’la chasse galerie – La bottine souriante

Un roman SFFF. Science-Fiction, Fantastique, Fantasy et tous les sous genres.

Là je crois que je n’ai rien sous la main… A moins que Le Lièvre d’Amérique…

7. Fracture du crâne – Ariane Moffat

Un roman issu de la diversité ou dans lequel on parle de la diversité.

Un roman d’Aki Shimazaki

Un roman de Kim Thuy

Moi aussi j’aime les garçons de Simon Boulerice

8. Plus tôt – Alexandra Stréliski

Un classique québécois ou un futur classique selon vous.

Un roman de Michel Tremblay ou Kamouraska d’Anne Hébert ou un roman de Jacques Poulin

9. Place de la République – Coeur de pirate

Un roman qui a traversé l’océan.

Abattre la bête de David Goudreault ou Les villes de papier ou un roman d’Eric Plamondon

10 . Nos joies répétitives – Pierre Lapointe

Un roman qui fait partie d’une série.

Abattre la bête (le dernier de la trilogie de La Bête) ou un Aki Shimazaki (je n’ai pas encore fini la deuxième pentalogie, c’est dire). J’ai aussi la série de Marie Laberge mais… (c’est épais, oui)

11. J’aurais voulu être un artiste

Un roman dans lequel il y a de l’art.

La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette

La traduction est une histoire d’amour de Jacques Poulin

12. Dans la nuit qui tombe – Karim Ouellet

Un polar/thriller/roman d’horreur/roman noir.

J’ai plusieurs choses en stock (Martin Michaud, Andrée Michaud, François Lévesque) mais ce sera un Louise Penny (Sous la glace) parce qu’on a fixé une date de LC le 20 novembre.

13. Tit-Cul – Les cowboys fringants

Un roman ou un album ou une BD jeunesse.

Histoire d’un chat moribond de Marie-Renée Lavoie

Lac Abélard de François Blais (oh mais il est mis « Horreur » sur la couverture, ça peut aussi entrer dans la catégorie 6 !

La nuit des princes charmants de Michel Tremblay

14. Balade à Toronto – Jean Leloup

Un livre d’un auteur canadien, mais pas québécois.

J’ai déjà lu Graine de sorcière de Margaret Atwood mais je veux aussi lire Jonny Appleseed de Joshua Whitehead (de toute façon j’ai promis à Karine de le lire, alors…)

15. N’importe quoi – Éric Lapointe

Le titre dit tout.

Karine et Yueyin suggèrent :

La déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen

Les écrivements de Matthieu Simard

Six degrés de liberté de Nicolas Dickner

Ce ne sont que quelques idées et ma pile Québec est assez pleine de tentations pour que je choisisse autre chose que je réussirai bien à caser – ou pas – dans les catégories.

Voilà ! Amusez-vous bien ! Je ne serai pas seule, Nadège m’a demandé d’aérer sa chambre, c’est fait, j’ai passé l’aspirateur et mis des fleurs fraîches, je suis curieuse de ce qu’elle va présenter !

Les filles bleues de l’été

10 mardi Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots du Québec

≈ 10 Commentaires

Étiquettes

Le Cheval d'août, Mikella Nicol, Québec

Quatrième de couverture :

Tout un été, Clara et Chloé vivent ensemble dans le chalet de leur enfance pour se mettre à l’abri de ce qui leur fait du mal. Il leur faudra pourtant revenir en ville, dans un monde qu’elles refusent. Clara et Chloé ont vingt ans et ne se contentent pas de la réalité.

Les filles bleues de l’été, ce sont Chloé et Clara, deux jeunes filles d’une vingtaine d’années blessées par la vie. La première ne parvient pas à s’adapter aux modèles tout faits et tente de garder le contrôle sur son corps en se faisant souffrir. La seconde rêve d’être toujours libre et indépendante mais elle ne se remet pas de la trahison de son amour perdu. Le temps d’un été, dans un chalet éloigné de tout, elles essayent de se reconstruire : la solitude, la nature, le lac et la forêt, leur amitié fusionnelle guérissent peu à peu leurs blessures. Mais l’été s’achève, le retour en ville inéluctable ravive les souffrances. Clara et Chloé veulent retourner dans l’été.

Les filles bleues de l’été, c’est un court roman à deux voix, un roman intimiste, poignant, porté par une écriture poétique qui donne de la légèreté à une histoire très noire, très triste. Mikella Nicol est une jeune voix de la littérature québécoise que je prendrai plaisir à retrouver.

« Je ne peux pas pardonner aux jours d’avoir retrouvé leur captivité. Nous avions réussi à fuir la séquence, mais on nous a prises par la nuque pour nous déposer dans le courant. La vie est redevenue une rivière triste qui charrie nos morceaux de banquise. Le temps n’a plus le droit de s’arrêter pour qu’on le regarde dans les yeux. »

« Dans la chambre, j’ai trouvé Clara en amas de brindilles. Elle m’a demandé de lui mettre le feu. »

« Elle ne lisait plus de livres. Moi non plus. L’excitation était trop forte pour que les pensées se concentrent sur les mots immobiles. De toute façon, si la fiction avait pu remplacer nos jours, il y a longtemps que nous aurions été sauvées. Si les romans avaient pu nous servir de maison, nous aurions cessé de chercher la fuite. »

Mikella NICOL, Les filles bleues de l’été, Collection Coursière, Le Cheval d’août, 2017 (Le Cheval d’août, 2014)

Un roman découvert grâce à Karine

Challenge Petit Bac 2019 – Littérature québécoise – Couleur

Rue Deschambault

15 mercredi Mai 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots du Québec

≈ 14 Commentaires

Étiquettes

Boréal compact, Gabrielle Roy, Manitoba, Québec, Rue Deschambault

Quatrième de couverture :

À travers les dix-huit récits qui composent ce livre, Gabrielle Roy a transformé les souvenirs de sa jeunesse manitobaine en un roman racontant l’apprentissage d’un écrivain. Christine découvre peu à peu la réalité — familière et pourtant inépuisable — de la petite rue de Saint-Boniface où elle est née et où l’humanité montre ses visages les plus variés. Mais surtout, ses propres rêves lui sont révélés, c’est-à-dire à la fois ce qui la rapproche des autres et l’en sépare, ce qui la fait les aimer profondément et l’oblige en même temps à les quitter pour toujours.

Les connaisseurs de littérature québécoise disent tous qu(il « faut » lire Bonheur d’occasion, le chef-d’oeuvre de Gabrielle Roy. Pour découvrir cette auteure née en 1909 à Saint-Boniface dans le Manitoba, j’ai choisi un ouvrage plus « modeste », Rue Deschambault, son quatrième roman, largement autobiographique lui aussi.

Christine (le prénom de Gabrielle dans ce roman) est la benjamine d’une famille nombreuse. La mère tient la maison, s’occupe de ses enfants pendant que le père, agent de colonisation pour le gouvernement canadien, est absent pendant de longues périodes. Quand il rentre, c’est un homme mélancolique, ne supportant pas le bruit. Christine porte un regard naïf sur les adultes et le monde qui l’entoure et c’est cette fraîcheur qui fait tout le charme de ce récit d’enfance, de famille. La concurrence-connivence entre voisines, une maladie infantile, une de ses soeurs qui prépare son départ au couvent, un nouveau voisin italien qui construit une petite maison pour faire venir sa femme au Canada, autant d’événements de la vie quotidienne que raconte Christine, douée d’un sens de l’observation et d’une sensibilité qui augurent de sa vocation d’écrivain. Elle raconte aussi des moments plus douloureux, comme la maladie mentale d’une autre de ses soeurs, et des aventures inédites pour l’époque, comme le long voyage que sa mère entreprend seule avec elle jusqu’à Montréal pour échapper à son quotidien lassant.

Gabrielle Roy évoque aussi comment elle a senti pointer son goût pour l’écriture et comment il lui a d’abord fallu trouver de quoi « gagner sa vie ». Elle l’a fait en devenant institutrice et a commencé sa carrière dans un petit village perdu « de nos Prairies ». « Est-ce que le monde n’était pas un enfant ? Est-ce que nous n’étions pas au matin ? » Ces deux dernières phrases du roman représentent bien la fraîcheur et la passion que la jeune Gabrielle Roy a sans doute conservé toute sa vie. J’aimerai le vérifier à travers d’autres lectures d’elle.

Gabrielle ROY, Rue Deschambault, Boréal Compact, 2010 (1è édition : 1955)

Challenge Petit Bac – Littérature québécoise – Lieu

Bondrée

26 mardi Fév 2019

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots du Québec

≈ 33 Commentaires

Étiquettes

Andrée A. Michaud, Bondrée, Québec, Rivages

Quatrième de couverture :

À l’été 1967, une jeune fille nommée Zaza Mulligan disparaît dans les bois entourant Boundary Pond, un lac situé à la frontière entre le Québec et le Maine, rebaptisé « Bondrée » par un trappeur qui y avait vécu une tragique histoire d’amour. Les recherches s’organisent et Zaza est bientôt retrouvée morte, la jambe prise dans un piège à ours rouillé. L’enquête conclut à un accident. Mais lorsqu’une deuxième jeune fille disparaît à son tour, l’inspecteur Michaud se dit que les profondeurs silencieuses de la forêt recèlent d’autres pièges…

Une écriture raffinée au service d’atmosphères angoissantes et de subtiles explorations psychologiques, dans la plus pure tradition de Twin Peaks de David Lynch.

D’accord, les prix attribués à un roman ne sont pas une garantie absolue mais Bondrée vaut bien les nombreux prix qu’il a gagnés, notamment le Prix des lecteurs aux Quais du polar en 2017. C’est là que j’ai découvert ce livre. J’ai découvert par hasard que c’est la lecture polar de février sur Babelio et je l’ai donc sorti enfin de ma PAL.

Quel magnifique roman ! L’action est resserrée sur quelques jours, en un seul lieu, les abords du lac et la forêt de Bondrée, les acteurs sont obligés de rester sur place pour les besoins de l’enquête. Le seul qui vient de l’extérieur, c’est l’officier de police Stan Michaud qui vient du Maine tout proche parce que Bondrée est à cheval sur la frontière entre le Canada et les Etats-Unis et que la première jeune fille morte est anglophone. Le tout est très visuel, le lecteur se fait une parfaite idée des lieux et des personnages écrasés par la chaleur de l’été.

Une action resserrée, disais-je, sur quelques jours, quelques semaines de l’été 67 quand Lucy in the sky retentissait dans tous les postes de radio. En même temps, l’enquête semble d’abord déboucher sur la thèse d’un accident. Une impasse plutôt pour Stan Michaud qui sent que cette thèse lui reviendra bientôt comme un boomerang, ravivant l’obsession d’une ancienne affaire non résolue qui lui mord toujours le coeur. Andrée Michaud prend le temps de nous placer au coeur de cette enquête, multipliant les points de vue avec précision : des pages brèves nous emmènent tantôt la tête du meurtrier, tantôt dans celle de la jeune fille poursuivie ; de plus longs développements nous font suivre les pensées, les émotions, les doutes voire le désespoir de Stan Michaud ou les actions des estivants autour du lac ; des chapitres à la première personne nous font voir l’histoire par les yeux d’Andrée,  garçon manqué de 12 ans, qui observe les adultes, absorbe leur angoisse et ne sera plus jamais une petite fille après cet été. (L’auteur connaît bien la région, elle y passait ses vacances enfant, c’est sans doute pour cela qu’elle a donné son prénom et son nom à deux de ses personnages.)

Un autre aspect passionnant de ce roman noir est la place tenue par les femmes face aux hommes : adultes, gamines ou ados délurées, victimes de la violence mais aussi femmes fortes, femmes de flics, mères de famille qui, tant bien que mal, résistent au malheur, qui font tenir debout, qui restent lucides dans la tempête. Les rôles traditionnels restent bien sûr dans leur époque mais on sent que les hommes censés protéger leurs familles vacillent durant ce terrible été 1967. A ce titre le personnage de Michaud est extraordinaire. Ceci dit il n’y a pas que Michaud et Andrée, les personnages secondaires sont bien travaillés aussi. Et l’écriture est belle, élégante et parfois pleine d’humour malgré tout.

Je pense que ce roman me restera longtemps en mémoire. Un coup de coeur que je vous recommande si vous ne l’avez pas encore lu (il est en poche maintenant).

« Rien ne semblait pouvoir assombrir l’indolence bronzée de Boundary, car c’était l’été 67, l’été de Lucy in the Sky with Diamonds et de l’exposition universelle de Montréal, car c’était le Summer of Love, clamait Zaza Mulligan pendant que Sissy Morgan entonnait Lucy in the Sky et que Francky-Frenchie Lamar, munie d’un cerceau orangé, dansait le hula hoop sur le quai des Morgan. Juillet nous offrait sa splendeur et personne ne soupçonnait alors que les diamants de Lucy seraient sous peu broyés par les pièges de Pete Landry. »

« Les livres ne vous blessaient jamais, c’est pourquoi il les avait choisis. Chaque fois qu’il s’en éloignait trop, ce n’était que pour constater la douleur franche du réel, répandue jusque dans cette véranda, jusque dans les yeux de cette enfant. »

 « Ils avaient passé la soirée dans ces couleurs, dans ces odeurs se mélangeant à celles de la confiture, des steaks qu’il avait cuits sur le charbon de bois, des haricots braisés, légèrement imprégnés du goût du charbon, un goût d’éternel été. Pour quelques heures, Stan Michaud avait décidé d’enterrer Zaza Mulligan, de poser sur sa tombe un pommier, un champ de foin jauni. Il l’exhumerait le lendemain, il le savait, le surlendemain, et se consacrerait à ses autres affaires en attendant qu’elle s’éveille et le frappe à la nuque, car elle était du bois dont on fabrique les boomerangs. »

« Le matin, on était partie du principe qu’on n’était pas plus bêtes que Sherlock Holmes, qui parvenait à résoudre des énigmes tordues en fumant de la cochonnerie entre les quatre murs de son bureau, mais on avait vite déchanté. De un, on n’avait pas de bureau, et de deux, nos trois cigarettes restantes avaient été confisquées par le père d’Emma, qui avait dû les fumer dans notre dos. De toute façon, on était des filles de terrain, plutôt du genre Miss Marple, la corpulence en moins, qui ne serait parvenue à aucun résultat si on lui avait mis trois ou quatre parents dans les pattes. »

« Je n’ai rien oublié des forêts de Bondrée, d’un vert à ce point pénétrant qu’il me semble aujourd’hui issu de la seule luminosité du rêve. Et pourtant, rien n’est plus réel que ces forêts où coule encore le sang des renards roux, rien n’est plus vrai que ces eaux douces dans lesquelles je me suis baignée longtemps après la mort de Pierre Landry, dont le passage au cœur des bois continuait de hanter les lieux. »

Andrée A. MICHAUD, Bondrée, Rivages, 2016

Peuple de la neige

25 dimanche Nov 2018

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec, Des Mots en Poésie

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

Michel Beaulieu, Poésie, Québec

Je te salue

peuple de la neige

peuple abrité dans tes repaires

peuple de l’hibernation

peuple de la petite misère

et du reniflement quotidien

je te salue dans tes outrages

dans tes renoncements

tu mâches les feuilles glacées

le sang

le plomb

la fragilité des paumes

tu passes les frontières

où l’histoire n’a plus de lois

je te salue

peuple de la neige

l’estomac déserté

dans l’euphorie de tes illusions

peuple d’instinct

peuple minéral

peuple de la langue interdite

et de la sublime simplicité

je te salue dans tes ravages

dans tes éclatements

quand tu respires

l’ongle de la glace

et qu’au plaisir offert

tu te dépouilles en tremblant

Michel BEAULIEU, (1941-1985), Oracle des ombres dans Fuseaux, in Petite anthologie de la poésie québécoise – Poètes du Noroît, Textes choisis par Alvaro Faleiros, Bibliothèque québécoise, 2013

Le feu de mon père

23 vendredi Nov 2018

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec

≈ 6 Commentaires

Étiquettes

Boréal, Le feu de mon père, Michael Delisle, Québec

Quatrième de couverture :

Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c’est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique, feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire autrement qu’aimer, en dépit de tout.
La question qui revient éternellement est celle-ci : où va le feu ? 
Et la question me revient au chevet de mon père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les lettres MN pour merchant navy) qui n’est plus qu’une pastille noire et floue. Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et l’odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones. Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je reconnaisse. 
Cet animal m’a donné la vie. 

——

La couverture le précise, c’est bien d’un récit qu’il s’agit, non d’un roman. D’emblée vie et poésie se mêlent dans ce récit très personnel que nous livre Michael Delisle.

C’est l’histoire d’un enfant non désiré dont le premier souvenir remonte à une violente dispute entre ses parents, couple mal assorti, un obscur gangster rangé des voitures et une femme qui rêve d’autre chose. Cette dispute, où la mère se fait un rempart de l’enfant instrumentalisé, marque le début très précoce du sentiment d’abandon et de solitude qui ne quittera jamais Michael Delisle. Le silence devient son compagnon le plus fidèle, pour de longues années.

Repenti, le père a toujours continué à fréquenter d’anciens complices que ses fils devaient appeler « oncles ». Puis il se mettra à fréquenter une mission évangélique et changera radicalement de comportement, se croyant sans doute « lavé de ses péchés », devenant un prosélyte actif, extrêmement dérangeant, vu son passé. Mais n’accordant pas plus d’attention à ses enfants. Après un grave accident de voiture, on peut croire le père mourant et l’auteur se prépare à un moment-clé qui (re)nouerait le lien entre père et fils à l’approche de la mort. Mais rien ne se passe comme prévu et la rencontre ne se fait pas.

C’est la littérature, la poésie, qui ont « sauvé » Michael Delisle, qui ne cesse d’interroger ce sentiment de déréliction (autant de la part de sa mère que de son père), ce silence qui l’habite au plus profond. Trois femmes, dont Lise Tremblay (qui deviendra sa femme) l’aident particulièrement à se libérer du carcan familial. A la fin de ce récit on sent bien que tout n’est pas résolu de ce noeud relationnel et personnel.

Le feu, c’est le fusil mais c’est aussi la colère, la violence, l’énergie, la prière. Le texte de Michael Delisle est d’une grande limpidité mais c’est quand même une lecture qui ne laisse pas indemne, son absence de pathos va de pair avec l’économie des mots pour dire l’épreuve intime d’un homme, d’un fils, d’un écrivain.

« Mon incipit pourrait être le suivant: De ma vie, je ne me souviens pas d’avoir été léger. C’est vrai. J’ai toujours eu, du plus loin que je me souvienne, la mort dans l’âme. »  (p. 10)

« Le poème est icône. Le poème est oiseau. Le poème est fruit. La poésie a de particulier qu’elle peut se définir par n’importe quoi, pour autant que le lecteur ait la compétence de faire parler la définition. »

« L’absence de retour [de cartes écrites par l’enfant du pensionnat] me donne l’impression que ces cartes écrites en rouge, ces appels vains ont conditionné ma tendance à la poésie: des formes brèves, lancées à personne. »

Michael DELISLE, Le feu de mon père, Boréal, 2014

Les grandes marées

20 mardi Nov 2018

Posted by anne7500 in Des Mots du Québec

≈ 25 Commentaires

Étiquettes

Babel, Jacques Poulin, Les grandes marées, Québec

Quatrième de couverture :

Seul sur une île au milieu du Saint-Laurent, un traducteur de bandes dessinées voit son havre de paix envahi par des individus loufoques et une jeune femme belle, mystérieuse et indépendante avec laquelle il se lie d’amitié. C’en est fini de sa solitude créatrice.
Déjà reconnu comme un classique de la littérature québécoise, ce livre dit avec force et dans une langue somptueuse que le paradis sur terre ne dure jamais longtemps.

Ce roman est plutôt une fable moderne aux caractères bien typés (et si elle date de 1995, son acuité est particulièrement percutante aujourd’hui). Le traducteur Teddy est un caractère original par son goût de la solitude au milieu d’un open-space. Son nouveau patron, qui veut rendre les gens heureux, l’envoie travailler sur une île déserte dont il sera aussi le gardien au milieu des oiseaux sauvages. Sur l’île Madame, il traduit minutieusement ses bandes dessinées, jouant avec les mots dans les dictionnaires, prenant le temps de choisir les plus justes. Les promenades, le tennis complètent cette vie simple. Le patron n’a sans doute pas la même conception du bonheur et amène une jeune femme sur l’île. Marie aime les livres, les mots et respecte le mode de vie de Teddy. C’est une sorte de paradis originel ; j’ai un peu pensé à Adam et Eve, je l’avoue, et le serpent, celui qui dans la Genèse divise et veut gommer les différences essentielles aux relations humaines, consiste sans doute ici à l’arrivée d’une série de personnages, certes tous très originaux (pas piqués des vers non plus…) mais qui vont définitivement casser la solitude bienheureuse de Teddy et Marie.

Sous des dehors simples et non dénués d’humour, Jacques Poulin touche à toute une série de thèmes qui parlent de et à notre époque : la solitude, le respect, la différence, la création, la lecture, entre autres, des valeurs qui sont bien souvent mises à mal dans notre monde. On ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux, ce bonheur est fragile comme un banc de sable qui accueille des oies sauvages en migration. Ce n’est pas mon roman préféré de l’auteur parce qu’il y manque un peu d’émotion à mon goût mais il est marquant, notamment par sa fin très cruelle et sans illusions.

 » Teddy partageait son temps entre la traduction, la surveillance de l’île et diverses occupations comme l’entretien des bâtiments et la réfection du court de tennis. La priorité allait évidemment à la traduction, sa tâche principale, qu’il accomplissait suivant un plan de travail très précis.
Or, certains jours, les mots ne lui venaient pas… Il ne les attendait plus, il se préparait à dormir et c’est alors qu’ils arrivaient, comme des invités qui ont oublié l’heure; ils le tenaient éveillé une bonne partie de la nuit.
Les mots tourbillonnaient dans sa tête. »

« Il y en a qui m’appellent ‘‘le poète de la Finance’’. Ça ne m’insulte pas du tout parce qu’ils ont compris que, maintenant que je suis riche, j’essaye de réaliser un vieux rêve. Je vous en ai déjà parlé la première fois qu’on s’est vus. Mon rêve, c’est de rendre les gens heureux. C’est pour ça que vous êtes ici, dans l’île. Et c’est pour ça que j’ai amené Marie. Evidemment, je ne me prends pas pour Dieu le Père et je ne me suis pas dit : ‘‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul’’ ou quelque chose du genre, mais j’ai pensé que vous auriez plus de chances d’être heureux à deux. »

Jacques POULIN, Les grandes marées, Babel, 1995 (Leméac, 1978)

Rendez-vous classique aujourd’hui au Québec – Ysallysun a lu même roman.

 

← Articles Précédents

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

Les mots en cours

C'est dur de mourir au printemps

Les challenges maison !

Le Mois belge d'Anne et Mina
Cliquez sur le logo pour accéder au récapitulatif 2022 et déposer vos liens


Mémoire 14-18


Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et recevoir des notifications de nouveaux articles par mail.

Rejoignez les 252 autres abonnés

Articles récents

  • La troisième fille
  • Les notes du jeudi : Alors on danse… (3) Alexandre Glazounov
  • 20 ans avec mon chat
  • Les indiscrétions d’Hercule Poirot
  • Garçon ou fille

Vos mots récents

ToursEtCulture dans La troisième fille
aifelle dans Les notes du jeudi : Alors on…
anne7500 dans 20 ans avec mon chat
anne7500 dans 20 ans avec mon chat
anne7500 dans Les blablas du lundi (39) : Re…

Les catégories de mots

Les Mots d’archives

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com
Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

Étiquettes

10/18 14-18 2013 2015 2016 Actes Sud Agatha Christie Agatha Raisin enquête Albin Michel Anne Perry Argentine Armel Job automne Babel BD BD du mercredi Camille Saint-Saëns Casterman Concours Reine Elisabeth Dargaud Didier Jeunesse Editions Bruno Doucey Editions Luce Wilquin Emile Verhaeren En train Esperluète éditions Flammarion Folio Gallimard Gallmeister Guy Goffette haïkus Hercule Poirot hiver Jacques Brel Jazz Jean Sébastien Bach Le Livre de poche Le mois anglais Le Mois belge Le Mois belge 2020 Le mois belge d'Anne et Mina Leonard Bernstein Liana Levi Ludwig von Beethoven Maurice Ravel Mozart Mémoire d'encrier Métailié nouvelles Noël nuit Paris Paul Verlaine piano Pieter Aspe Pocket Points polar Poésie Premier Roman Première guerre mondiale printemps Prix Première Quadrature Québec Rentrée littéraire 2012 Rentrée littéraire 2013 Rentrée littéraire 2014 Résistance violoncelle Weyrich Xavier Hanotte Zulma étoiles

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • desmotsetdesnotes.wordpress.com
    • Rejoignez 252 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • desmotsetdesnotes.wordpress.com
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…