Je publie ce billet en le postdatant de deux jours : un petit coup de mou après l’intense Mois belge, des journées bien occupées cette semaine à l’école et ma distraction habituelle… Mais me voilà pour vous proposer encore une fois un mois consacré à la nuit, tant la production musicale est riche (mais on ne trouve pas tout sur Youtube).
Voici Mozart et sa méchante mais sublime Reine de la nuit dans La Flûte enchantée, chantée par Nathalie Dessay.
En hiver, les nuits sont longues, c’est bien connu, et le thème de la nuit semble avoir inspiré pas mal de compositeurs, même s’il s’agit souvent de nuits de mai ou de nuits d’été (nous les visiterons plus tard). Ce thème de la nuit s’accorde donc bien aussi avec les défis littéraires liés à l’hiver.
Je vous propose de commencer avec une star de la musique classique et un de ses tubes les plus connus : Une petite musique de nuit de Mozart, une sérénade en sol majeur pour quintette à cordes. En voici une version complète (pas évident à trouver) avec des images et des commentaires sur le compositeur.
En ce lendemain de 11 novembre, je vous invite à écouter le sublime Requiem en ré mineur KWV 626 de Mozart (1756-1791). Qui, bien sûr, n’a pas été composé entièrement par Mozart mais a été complété par son élève Süssmayer, à la demande de Constance, l’épouse du compositeur.
La version que je vous propose est dirigée par Sir Colin Davis au Staatsoper de Dresde, avec pour solistes Alastair Miles (basse), Steve Davislim (ténor), Bernarda Fink (alto) et Ute Selbig (soprano).
Comment ne pas évoquer Mozart parmi ces musiciens qui ont voyagé dans toute l’Europe et se sont nourris des diverses richesses musicales du vieux continent ? Mozart a entrepris « le Grand Tour » entre 1752 et 1766 (tr!s jeune donc) et s’est rendu avec son père et sa soeur Nannerl en Allemagne, en France, en Italie, en Suisse, en Angleterre. Il compose des opéras en langue italienne et allemande. Et aujourd’hui, comme nous sommes la veille de la Saint-Valentin, je vous propose d’écouter des extraits des Noces de Figaro, livret inspiré de la pièce du Français Beaumarchais et écrit en italien par Lorenzo Da Ponte.
Un instrument roi, un soliste exceptionnel de talent et d’humanité, un chef charismatique : voilà les étoiles du jour. Cliquez sur ce lien et vous pourrez voir jusqu’au 7 janvier 2019 un film de Henri-Georges Clouzot commandé par Herbert von Karajan où l’on voit un bel échange entre le chef d’orchestre le violoniste Yehudi Menuhin à propos du Concerto pour violon n°5 de Mozart. Vient ensuite l’intégrale du concerto. Vous me pardonnerez de vous proposer le même compositeur que la semaine dernière…
Ce jeudi j’ai choisi une étoile soliste interprétant le concerto d’une star compositeur : Martha Agerich joue le Concerto pour piano n°20 K466. Je voulais une vidéo en live, ça se passe en Asie (Japon, Corée, Chine ??), je ne sais pas quel orchestre joue (désolée !) mais j’ai reconnu le chef Christian Arming (l’élégant chef de l’Orchestre royal philharmonique de Liège).
Nous voilà en mai, les baux jours reviennent avec les travaux au jardin mais aussi les promenades, les siestes, les lectures, les barbecues au jardin… Cette année, en mai je ne vous propose donc rien en rapport avec le Concours Reine Elisabeth (c’est-y pas beau ?) (non c’est carrément miraculeux) et nous nous promènerons donc ensemble dans des jardins européens.
Bon quand même… comme le fameux Concours est consacré cette année au chant et est donc très court (du 1 au 12 mai), mes deux premiers jeudis auront rapport avec le chant (cette blogueuse est indécrottable). Vous connaissez l’opéra de Mozart, La finta Giardiniera (La fausse Jardinière) ? Il a été créé en 1778, Mozart avait alors dix-huit ans !
Voici l’argument d’après Wikimachin :
« L’action se passe au xviiie siècle dans la propriété du podestat de Lagonero, Don Anchise. L’histoire est assez compliquée.
Le comte Belfiore amant de la marquise Violante Onesti l’a poignardée lors d’un accès de jalousie. La croyant morte, il s’est fiancé avec Arminda. Violante qui a survécu part à la recherche de Belfiore accompagnée de son serviteur Roberto. Violante se fait engager sous le nom de Sandrina comme jardinière de Don Anchise, l’oncle d’Arminda. Roberto se déguise aussi en jardinier sous le nom de Nardo.
Don Anchise a une servante Serpetta qu’il aime, mais il préfère maintenant Sandrina. Serpetta en est fâchée et repousse Nardo. Ramiro, ancien fiancé d’Arminda, est aussi fâché. Sandrina se fait reconnaître par Belfiore qui se jette à ses pieds. Tout est bien, mais coup de théâtre : Violante nie son identité. Ils deviennent tous fous. Après une série de délires, l’opéra s’achève par trois mariages Belfiore et Violante, Ramiro et Arminda, Roberto et Serpetta. Seul le podestat reste seul. »
Je vous propose (dans des versions différentes) l’ouverture de l’opéra sus la direction de Nikolaus Harnoncourt, l’air Gemme la tortorella par Renée Fleming et l’air Chi vuol godere il mondo… par Sabine Devielhe.
Cette année, le célèbre baryton belge José Van Dam fête ses cinquante ans de carrière. C’est un chanteur, un acteur, un professeur particulièrement précieux dans le paysage musical belge et international.
Je vous propose trois moments que j’aime beaucoup : l’air du Catalogue chanté par Leporello, le valet du Don Giovanni de Mozart, La Quête, extrait de la comédie musicale L’homme de la Mancha (pour faire un lien avec Jacques Brel) et le lied de Gustav Mahler Ich bin der Welt abhaden gekommen qu’il a chanté dans le film de Gérard Corbiau Le Maître de musique. Ca annonce le mois de mai et le Concours Reine Elisabeth qui se déroulera du 1 au 12 mai et sera consacré cette année au chant.
Ce jeudi, je vous invite à découvrir – si vous ne la connaissez pas encore – la soprano belge Sophie Karthäuser dans un programme Haydn et Mozart, un compositeur qu’elle semble affectionner particulièrement. La jeune femme est née en 1974 à Malmédy.
Le concert que vous allez entendre a été enregistré à Flagey (le berceau de la RTBF) lors du Festival Musiq3 en juin 2015. L’Orchestre baroque du Conservatoire de Bruxelles est dirigé par Guy van Waas.
Au programme :
01. Wolfgang Amadeus Mozart : « Alma grande e nobil core », Konzertarie K.578
02. Franz Joseph Haydn : Sinfonie Nr.42 in D-Dur
03. Wolfgang Amadeus Mozart : « Basta, vincesti » – « Ah, non lasciarmi », Konzertarie K.486
04. Franz Joseph Haydn : Sinfonie Nr.38 in C-Dur « Echo », Andante molto
05. Wolfgang Amadeus Mozart : « Bella mia fiamma, addio », Konzertarie K.528
06. Wolfgang Amadeus Mozart : « Nehmt meinen Dank », Konzertarie K.383
Pour ce dernier jeudi de mars, je vous fais encore écouter ne femme chef d’orchestre, l’Américaine Marin Alsop, bien connue en Belgique pour diriger depuis 2013 l’Orchestre national de Belgique lors des finales du Concours Reine Elisabeth. Née en 1956, elle est la première femme à diriger depuis 2007 un orchestre symphonique prestigieux, celui de Baltimore. Elle est aussi la première femme à diriger « The Last Night of The Proms ». (La vidéo est bien évidemment en anglais, c’est la BBC…)
Comme oeuvre, je vous propose un Concerto pour piano de Mozart, le n° 22 en mi bémol majeur K482, interprété par David Fray. Pas d’interprète féminine mais en ces temps troublés, Mozart ça fait du bien… Marin Alsop dirige l’Orchestre symphonique de l’Etat de Sao Paulo.