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~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: Weyrich

Neige sur Liège

20 mercredi Avr 2022

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots noirs

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Agnès Dumont, Noir Corbeau, Patrick Dupuis, Weyrich

Quatrième de couverture :

Une disparition inquiétante, un appel au secours. Il n’en faut pas plus pour que Roger Staquet et Paul Ben Mimoun reprennent du service. Après Une mort pas très catholique, le vieux flic retraité et le jeune inspecteur sillonnent la région liégeoise à la recherche d’Honorine, réfugiée sans papiers qui s’est volatilisée… un soir d’été. Pas de flocons dans le ciel de la ville, mais une autre neige, addictive, illégale, pour laquelle on n’hésite pas à tuer. Une énigme difficile que nos amis auront beaucoup de mal à résoudre.

J’ai pris un grand plaisir à retrouver les deux compères de Une mort pas très catholique : Roger Staquet, le flic retraité qui entretient ses neurones en collaborant avec Paul Ben Mimoun, le jeune flic qui vole au secours de son amie (et plus si affinités de sa part à elle) Clarisse, une jeune femme toujours aussi engagée et très inquiète de la disparition de son amie Honorine. Les deux hommes enquêtent cette fois sans filet, aucune aide officielle de la police, ils ont bien du mal à trouver une piste mais ils vont vite découvrir des activités suspectes et dangereuses liées à une société de gardiennage et de sécurité. Jusqu’au bout, ils auront toutes les craintes pour la vie d’Honorine et même pour la leur. Une pointe de croustillant apporte de la légèreté à l’enquête avec les atermoiements amoureux de Paul et le regard de Roger, à la fois amusé et bienveillant.

Une mort pas très catholique se déroulait à Louvain-la-Neuve, ville de Patrick Dupuis. Ici, nous sommes dans la Cité ardente, la ville d’Agnès Dumont, et j’imagine que ceux qui connaissent bien la ville doivent la retrouver avec plaisir sous la plume des deux auteurs. Les autres apprécieront la visite, très détaillée. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui a notamment pour thème les sans papiers, j’ai trouvé l’enquête enlevée, rythmée, toujours pleine d’humour. Agnès Dumont et Patrick Dupuis livrent un polar encore plus abouti que le premier et j’espère qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin !

« Il appartenait à cette ville, en connaissait les moindres recoins et en contrepartie elle l’apaisait, lui procurait un sentiment de sécurité. Tout le contraire de ce que devaient ressentir les réfugiés, surtout les jeunes femmes sans doute, coincées entre un pays d’origine qui niait leurs droits et un pays d’accueil qui refusait de leur donner des papiers. »

« A défaut d’appeler Paul, elle essaierait alors au moins de semer des cailloux derrière elle, même
virtuels ; cette tactique ancestrale avait déjà fait ses preuves dans les contes pour enfants. Nul doute qu’elle pourrait encore être utile, même si l’ogre arborait cette fois un accent russe et des tatouages de crânes surmontant une paire de tibias entrecroisés. »

Agnès DUMONT et Patrick DUPUIS, Neige sur Liège, Weyrich, Collection Noir Corbeau, 2021

Le Mois belge 2022, catégorie Noir Corbeau / Liège

Les Etoiles de l’aube

15 vendredi Avr 2022

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Bernard Gheur, Liège, Weyrich

Présentation de l’éditeur :

Nourri de faits réels, ce roman situe son personnage, Ralph Demy, à Liège. Journaliste à La Dépêche, il décide de commémorer la libération de la ville par les Américains en lançant un appel :

En 1944, vous étiez des enfants ou des adolescents. Vous avez vécu l’arrivée des Américains à Liège. Vous souvenirs se rapportent à la grande Histoire. Racontez-les…

Un jour, une jolie rousse de seize ans, Jeanne Février, passe à la rédaction et demande à Ralph de publier un portrait du capitaine Jim Brady, pilote américain dont l’appareil s’est abattu dans les Hautes Fagnes lors de la Seconde Guerre mondiale.

Ralph et Jeanne se lancent sur la piste de cet aviateur et reconstituent progressivement le puzzle de son trajet clandestin à travers la Belgique et la France.

C’est pour honorer le souhait de son arrière-grand-père, Eugène Février, que Jeanne contacte Ralph Demy. Le vieil homme, qui vient de mourir, ancien résistant, voulait savoir ce qu’il était advenu du pilote américain Jim Brady, abattu dans les Fagnes en 1944 et que son réseau avait aidé à quitter la Belgique pour rejoindre l’Angleterre.

Bibliothécaire de métier et journaliste amateur pour l’occasion, Ralph Demy est lui-même né dans une cave, en février 1945, alors que les Liégeois tentaient de se protéger des V1 et des V2 allemandes. Il porte ce prénom en hommage à un photographe de guerre américain qui aurait dû être son parrain et est malheureusement mort à la fin de la guerre. Ralph est donc particulièrement investi dans sa mission pour le journal liégeois.

L’enquête pour retrouver les traces de Jim Brady – mort après son exfiltration de Belgique ou vivant encore aux Etats-Unis – relève de la fiction mais le roman de Bernard Gheur, basé sur des faits réels, est très bien documenté. L’auteur évoque la vie à Liège et en Ardenne sous l’Occupation, les réseaux de Résistance, l’ardeur des jeunes gens, soldats ou résistants, la Libération et l’enthousiasme extraordinaire qu’elle a soulevé dans la Cité ardente, la terrible contre-offensive von Runstedt dans les Ardennes, il réussit même à évoquer Georges Simenon, idole du grand-père de Jeanne, ou les cloches de la cathédrale Saint-Paul. Le fin mot de la fiction, le secret de Jim Brady, est émouvant mais la partie « documentaire » du roman est passionnante et pleine de vie. Après un premier roman à Liège pendant la première guerre mondiale (Elephant Island de Luc Baba), j’ai vraiment beaucoup apprécié cette nouvelle lecture en terre liégeoise étoilée !

Bernard GHEUR, Les Etoiles de l’aube, Weyrich, 2011

Le Mois belge – catégorie Versant Sud

Le Complexe du gastéropode

05 mardi Oct 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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Catherine Deschepper, Weyrich

Le complexe du gastéropode par Deschepper

Quatrième de couverture :

Ils sont quatre. Quatre auteurs débutants sélectionnés pour une résidence d’écriture au château du comte Gédéon de Ducart d’Olise. Quatre auteurs qui espèrent entrer par la grande porte dans le carré VIP de la littérature.
Ils sont quatre et comme toujours, dans ces cas-là, il n’en restera qu’un…
Alors qu’au cœur de la résidence, les prétentions des uns se heurtent aux incompréhensions des autres, les malentendus font osciller l’histoire entre huis-clos et farce burlesque. Les portes claquent, les chiens avent et les quiproquos révèlent les motivations plus ou moins réelles d’un petit monde littéraire imaginaire (?) à la recherche de sa destinée.

Surprise dans ma boîte aux lettres il y a quelques semaines, ce roman de Catherine Deschepper, le deuxième qu’elle écrit (le premier étant un roman étiqueté pour ados), le premier officiellement pour adultes. Dans sa dédicace, l’auteure me dit avec humour qu’elle ne restera pas longtemps dans le petit monde littéraire belge. De fait, ça commence fort avec cette première phrase « Saloperie de putain de première phrase » qui évoque la difficulté de commencer un livre, surtout le second, celui pour lequel quatre écrivains fort divers sont invités à une résidence d’écriture dans un château ardennais. Dès cet incipit, la célèbre première phrase de Proust « Longtemps je me suis couché de bonne heure » est passée à la moulinette et c’était assez réjouissant (même si j’ai le plus grand respect pour Marcel, évidemment). Le roman se déroule alors, un peu lentement d’abord avec la présentation des protagonistes, avec plus de rythme dès que l’un des quatre se met en tête d’écrire la réalité ou de réaliser la fiction, on ne sait trop, et surtout d’éliminer ses concurrents pour attirer sur lui seul les projecteurs de la gloire littéraire.

J’imagine que Catherine Deschepper a vécu ce genre d’événement, une résidence d’écriture, et qu’elle connaît bien le microcosme de l’édition belge. Ce qui est sûr, c’est qu’elle maîtrise avec jubilation les codes littéraires et s’en joue à merveille : il suffit de lire les titres de parties et de chapitres pour comprendre qu’elle s’est vraiment amusée à écrire cette pochade et à tracer les portraits des quatre écrivains, tous plus farfelus les uns que les autres. Le rapport à l’écriture, au succès, aux lecteurs, l’angoisse de la page blanche, la recherche du sujet en or, la concurrence entre auteurs (mais noooon, ça n’existe pas, si ?), tout y passe, dans ce pauvre château malmené par cette résidence. Mais je l’avoue, je n’ai pas été emportée par cette lecture et pourtant, je devrais avoir honte me réjouir sans arrière-pensée du fait qu’une auteure ose un livre humoristique en cette rentrée littéraire pleine de sujets sérieux, voire dramatiques. J’ai eu un peu de mal à m’accrocher jusqu’au bout et j’en suis désolée, mais je ne suis pas une bonne cliente pour le total déjanté. Ceci dit, je suis sûre que, par son sujet et son traitement, ce roman trouvera son public et amusera bien d’autres lecteurs !

Un grand merci aux éditions Weyrich pour l’envoi de ce livre !

Catherine DESCHEPPER, Le Complexe du gastéropode, Weyrich, 2021

Petit Bac 2021 – Animal 5

Une mort pas très catholique

16 vendredi Avr 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Noir Corbeau, Weyrich

Une mort pas très catholique par Dumont

Quatrième de couverture :

Un cadavre sur un lit derrière une porte fermée à clé de l’intérieur : classique. Dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve : plutôt inédit !
S’il y a meurtre, qui aurait tué ? Voleur dérangé ou tueur missionné ? Étudiant shooté ou sugar baby affolée ? Arpentant la ville piétonne, un flic retraité et un inspecteur débutant unissent leurs forces pour secouer les apparences…

Nous sommes à Louvain-la-Neuve, le siège de l’UCL, Université catholique de Louvain, d’où la boutade du titre sans doute. C’est aussi la ville où se sont installés les éditions Quadrature et Patrick Dupuis, qui s’est associé avec Agnès Dumont, une Liégeoise, pour ce polar à quatre mains.

La découverte suspecte ? Un homme trouvé mort et bien rangé au dessus de sa couette, trop bien rangé pour être honnête. Cela met la puce à l’oreille de René Staquet, un flic retraité qui arrondit ses fins de mois en étant gardien d’immeuble, et du jeune agent chargé des constats, Paul Ben Mimoun. Les deux hommes vont bien s’entendre et contre l’avis du supérieur de Paul qui voudrait classer l’affaire, ils vont profiter du week-end prolongé du 21 juillet pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Ils vont vite se rendre compte que le défunt, Pio Alessandri, n’était pas un saint : accointances avec la contrefaçon, goût prononcé pour les très jeunes femmes, entre autres. L’enquête va mener Paul et René sur les traces de l’associé du mort, de sa veuve soulagée de ne plus subir les pressions de son ex-mari, du médecin de son immeuble, d’une étudiante en journalisme qui défend les étudiants sans-papiers et fait un master sur les réseaux de sugar babies. Autant de suspects potentiels, autant de pistes que les deux policiers devront dénouer grâce à leur savoir-faire mais surtout grâce à la bonne vieille intuition qui vient à bout des mystères les plus opaques.

Ce duo d’enquêteurs est bien sympathique et on se plaît à arpenter les rues et les quartiers de Louvain-la-Neuve en leur compagnie. D’ailleurs la ville, vidée de ses étudiants en ce mois de juillet mais pas morte du tout, est un élément essentiel de ce roman rythmé, on aurait envie d’y vivre et de profiter de ses rues piétonnes, de ses cafés sympas et de ses coins de verdure autour du lac. La narration à quatre mains est fluide (je serais curieuse des secrets de fabrication entre Agnès Dumont et Patrick Dupuis), le final mouvementé à souhait et le tout est pimenté par une petite touche d’humour bienvenue. Encore une bonne pioche de la série Noir Corbeau !

Je ne vous propose que des extraits qui parlent de la ville et de son environnement :

« Paul ne connaissait pas encore très bien cette ville. Ici, tout se louait, et de plus en plus cher. Louvain-la-Neuve était victime de son succès. Et dire qu’à sa création, on parlait d’un campus en plein champ auquel on prédisait un avenir sombre et une mort rapide.

-On a vraiment dit cela ?

-Oui,  et bien plus encore. Louvain-la-Neuve, ville sans cimetière parce que sans vieux ; Louvain-la-Neuve, cour de récréation pour étudiants bourrés ; ville sans âme. Que sais-je encore… Ah oui, ville condamnée à terme parce que les piétons y sont prioritaire et les voitures reléguées au sous-sol, du moins dans le centre. » (p. 25)

« Le soleil qui inondait la cuisine, combiné à l’odeur du café en train de passer, lui remonta le moral. Après tout, il aimait conduire et le temps était beau. Il ne prendrait pas l’autoroute et accomplirait la trentaine de kilomètres qui le séparaient de la ville universitaire en musardant sur de petites routes de campagne. Une occasion qu’il saisissait de temps en temps, et qui lui faisait découvrir des coins charmants à deux pas de chez lui : lourdes fermes en carré typiques des paysages brabançons, placettes de village, paysages vallonnés, prairies grasses et champs de betteraves s’étendant à l’infini. Il ne fallait pas nécessairement aller au bout du monde pour l’admirer. » (p. 86)

« Paul n’aurait pas dû le lancer sur cette voie. Quand il s’agissait de défendre sa ville, Roger était intarissable. Il évoqua la circulation automobile en sous-sol dans le centre, les nombreuses voies piétonnes, la nature présente partout pour peu qu’on se donne la peine de s’aventurer dans les quartiers… » (p. 92)

Agnès DUMONT et Patrick DUPUIS, Une mort pas très catholique, Weyrich, Collection Noir Corbeau, 2020

Le Mois belge 2021 – catégories Noir Corbeau et Impressions nouvelles

Petit Bac 2021 – Adjectif

Brise de mère

22 mercredi Avr 2020

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Alain Dantinne, Brise de mère, Le Mois belge 2020, Weyrich

Quatrième de couverture :

Une femme dans son siècle, née à la fin de la Première Guerre mondiale. Une vie dans l’ombre de son mari, de ses quatre enfants, en un temps où le patriarcat imposait renoncements et soumission aux mères. Le dernier de ses fils l’accompagne jusqu’aux portes de la mort et raconte…
Un récit riche de révoltes instinctives et d’attachement viscéral, d’incompréhensions générationnelles et de rendez-vous parfois manqués, de colères et de tendresse. Une histoire d’amours, toujours recommencées.

Ce roman est largement autobiographique, mais l’écrit Alain Dantinne lui-même, il a forcément accompli un travail de relecture, de recomposition de la vie de sa mère, de sa propre vie, de sa relation avec cette mère. Alain est le plus jeune d’une fratrie namuroise (je n’avais encore jamais lu de roman avec la ville de Namur en toile de fond – ça pourrait être une thématique pour un prochain mois belge, un roman dans une ville). Il est le benjamin donc, venu sur le tard, et aussitôt chéri, aimé par sa mère avec une force sans doute excessive (Alain Dantinne fera la comparaison avec Gary dans La promesse de l’aube : être aimé si fort dans la petite enfance, c’est être condamné à être un mendiant toute sa vie). Dans l’enfance, le petit garçon en profite pour faire mille bêtises, jamais grondé ou presque, toujours soutenu par sa mère. A l’adolescence, le garçon est de plus en plus rebelle, épris de liberté das une famille très catholique : mauvais élève, il fait régulièrement le mur, part pour de folles équipées, choque volontairement sa mère qui ne le comprend plus mais est toujours présente pour ce fils qui découvre peu à peu son homosexualité. Devenu adulte, le jeune homme parviendra à s’écarter, à trouver son autonomie mais il reviendra quand son père malade sera proche de la mort. Sa mère alors le désigne implicitement comme le gestionnaire de ses affaires, une manière pour elle de renouer, de maintenir le lien avec son fils adoré. Quand elle quittera sa grande maison pour un appartement en séniorie, Alain (avec son frère Paul) accompagnera sa mère jusqu’à la fin de sa vie.

La mère d’Alain Dantinne a vécu une vie longtemps soumise à son mari, à son devoir familial, soucieuse de préserver sans cesse les apparences, elle a souffert de manquer d’amour et de reconnaissance, notamment de sa belle-famille et en même temps, elle a opposé une forme de résistance aux choses subies par une parole tranchante d’une part et par la dépression d’autre part. Une fois veuve, elle reprend vie mais ne parviendra jamais à se défaire des frustrations anciennes.

Cette femme a existé dans le regard et le lien indéfectible avec son fils. Tout comme il s’est mis à écrire pendant qu’il accompagnait les derniers mois de vie de son père (texte paru aux Carnets du dessert de lune, Journal d’un incapable), il a aussi consigné le « journal » de l’accompagnement de sa mère dans son extrême vieillesse, dans son douloureux lâcher prise à plus de nonante ans.

Chacun peut être touché d’une façon ou d’une autre en lisant ce récit sensible et pudique, composé en quatre chapitres faits d’anecdotes, de réflexions, de références littéraires et qui disent l’amour, la maternité, le chagrin, la perte et le deuil. Qui disent la vie et la mort, tout simplement.

Alain DANTINNE, Brise de mère, Weyrich, 2017

La grande fugue

26 vendredi Juil 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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La grande fugue, Noir Corbeau, Weyrich, Ziska Larouge

Présentation de l’éditeur :

A  l’issue d’une répétition au Flagey, prestigieux espace culturel bruxellois, une musicienne est retrouvée morte sur la scène du Studio 4, son archet planté dans la carotide.
La fantasque juge d’instruction Victoire Overwinning dépêche pour l’occasion son meilleur enquêteur, Gidéon Monfort, fraîchement sorti de convalescence après un tir qui l’a cloué dans un fauteuil roulant.
Une occasion pour l’inspecteur principal de s’imposer face à son ennemi intime, le commissaire Poutrel, et de retrouver son coéquipier de toujours, André Mozard et ses bonnes manières d’ancien séminariste.

Les éditions belges Weyrich ont créé cette année une collection de polars nommée Noir Corbeau, quatre titres sont déjà parus ainsi qu’une Petite histoire du polar belge que je suis très intéressée de découvrir aussi. Couverture à rabats, code couleur jaune vif et noir, graphisme sobre, la collection est soignée (à part deux ou trois grosses fautes d’orthographe oubliées…)

Suite à ma chronique de Hôtel Paerels, Zisaka Larouge m’a gentiment proposé de recevoir sa Grande fugue : merci à elle et aux éditions Weyrich !

La grande fugue, c’est une oeuvre exigeante de Beethoven que s’apprête à donner en concert le célèbre quatuor Les Barrées, composé des soeurs jumelles Wanda et Sara-Louise Barrazzini (d’où le nom du quatuor), ainqie que de Pierrette et Fanny. Chacune a un caractère et un vécu un peu spécial mais la plus barrée est sans doute Wanda, violoniste prodige avec ses T.O.C. et ses hallucinations morbides. Les répétitions au Flagey (ouiiii, l’illustre salle bruxelloise où se passent les premières épreuves du Concours Reine Elisabeth ou encore le Festival Musiq3) ne se passent pas dans la meilleure ambiance possible, vu le comportement assez exécrable de Wanda. Peu avant le concert, on retrouve l’une des musiciennes assassinée, son archet planté dans la carotide. Le lecteur ne découvrira l’identité de la victime qu’avec les enquêteurs, l’inspecteur Mozard (si, si), l’inspecteur Gidéon Monfort (qui reprend peu à peu le travail en chaise roulante suite à un tir malheureux lors de sa dernière enquête) et son chien Tocard, croisement improbable entre un teckel et un berger allemand (re-si, si).

J’ai dévoré ce livre (bon, ok, il ne fait « que » 220 pages) : la galerie de personnages est savoureuse, les dialogues , l’humour (notamment l’auto-dérision de Gidéon) font mouche, le cadre m’a évidemment intéressée (je me suis revue au café Belga en bonne compagnie) et je n’ai pas vu venir le dénouement. Certes l’enquêteur en chaise roulante, ce n’est pas tout à fait neuf, certes la juge Victoire Overwinning (ah ce nom !) fait un peu penser à la juge déjantée de Ni juge ni soumise mais l’ensemble est pétillant, rafraîchissant, amusant et bien construit au niveau de l’enquête policière. J’espère bien que Gidéon Monfort, Tocard et André Mozard reprendront bientôt du service, dans un autre quartier de Bruxelles !

« – Tu vas ouvrir, saperlipopette ?

Victoire Overwinning, juge d’instruction de son état et « amie particulière » de Gidéon, parce qu’elle l’avait dépucelé trente-cinq ans plus tôt (sans qu’il ne veuille y revenir, et elle se demandait toujours pourquoi), estimait, pour ces raisons, ne pas avoir à prendre racine sur son paillasson.

Elle tira sur sa robe-boule, qu’elle avait relevée sur ses collants orange désormais filés, et secoua ses boucles d’oreilles extravagantes – deux paires de cerise plus vraies que nature – en haussant la oix :

-Alors, l’handic, tu te décides ? » (p. 95)

Ziska LAROUGE, La grande Fugue, collection Noir Corbeau, Weyrich, 2019

Hôtel Paerels

13 samedi Avr 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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Hôtel Paerels, Ostende, Weyrich, Ziska Larouge

Quatrième de couverture :

Antonin, apprenti comédien, se retrouve seul avec un petit frère suite au décès de ses parents, sans parler de leur grand-mère fantasque sur les bras. Il rate une audition à Paris, perd la trace de la femme de sa vie, suit deux inconnues jusqu’à Ostende… tout ça le même jour.

Dans la foulée, il se fait engager dans un casino, où il se lie d’amitié avec Doritos, un maître yogi. Mais Antonin n’est pas au bout de ses aventures…

Après le sombre Onnuzel, voici un titre plus solaire paru lui aussi chez Weyrich en ce début d’année. Mais à l’image de cette couverture colorée et sombre elle aussi, la vie d’Antonin, qui rêve de trouver LE rôle qui le lancera dans la carrière de comédien, n’est pas un long fleuve tranquille : ses parents sont morts dans un accident, il reste seul avec son petit frère Barnabé, adorable boule d’énergie, et sa grand-mère Iris qui, face à ce drame, s’est réfugiée chez Alzheimer. Dès le début du roman, un enchaînement de circonstances va mener Antonin à Ostende, où il va trouver du travail au Casino, faire de nouvelles connaissances et vivre des aventures rocambolesques. C’est beaucoup pour un seul homme : heureusement qu’Antonin peut compter sur les conseils zen de Doritos, l’amitié de la chienne Salchicha et de son propriétaire Pierre-Johan, des « stimulations » de Coline et Claudie, notamment dans le cocon de l’Hôtel Paerels où vit tout ce beau monde.

C’est frais, c’est enlevé, on sourit, on rit, on n’est pas sans penser aux Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh quand Antonin sent la présence de ses parents aux moments risqués ou à Oh boy de Marie-Aude Murail avec ce jeune homme qui a charge de famille. C’est rythmé aussi, sans doute parce que Ziska Larouge est une artiste touche-à-tout, une graphiste de formation qui s’intéresse aussi au rock et au cinéma.

Ziska LAROUGE, Hôtel Paerels, Weyrich, 2019

Challenge Voisins Voisines 2019 – Belgique

 

Onnuzel

09 mardi Avr 2019

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Onnuzel, Thierry Robberecht, Weyrich

Quatrième de couverture 

Onnuzel, c’est un gamin de huit ans. Il vit dans le Molenbeek des golden sixties avec sa mère et sa petite sœur. Onnuzel ne comprend rien au monde, mais il se pose beaucoup de questions, du genre : où est mon père ? pourquoi il est parti ?

Ce court roman commence par une fin, celle d’une mère, une vieille femme très fatiguée auquel son fils rend visite : on le sent angoissé mais puisque sa mère lui parle et que l’infirmière lui sourit, « c’est bon signe ». Mais il n’a rien compris… comme toujours. Depuis son enfance,celui que tout le monde appelle l’onnuzel ( « un mot en bruxellois qui se traduit par abruti ou empoté ») ne comprend rien au monde qui l’entoure. Il faut dire qu’on ne lui a jamais beaucoup parlé, on n’a jamais vraiment stimulé son intelligence ni ses émotions : sa vie est faite de routine, de petits rituels plus ou moins sympathiques, une petite vie à l’étroit dans un logement social avec sa mère et sa soeur, bien plus futée que lui. Pas de père et on n’en parle jamais, car cela déclenche des tempêtes de chagrin effrayantes chez la mère, on ne sait pas pourquoi il est parti ni où, il est peut-être mort, qui sait ? En tout cas, dans la famille de la mère, on le considère comme un sale type et tous, elle la première, entretiennent envers lui une haine farouche. Cette absence, ces non-dits pèsent comme un couvercle sur cette famille, sur ce gamin qui grandit sans savoir se construire vraiment, avec une mère qui se soucie plus du qu’en dira-t-on et de ses fins de mois difficiles que de l’épanouissement de ses enfants. Et pourtant, si elle s’en allait elle aussi, le fils serait perdu, terrorisé.

Il y a peu d’espoir dans ce roman, qui évoque aussi en pointillés la Belgique des années soixante (le jeune roi Baudouin, l’indépendance du Congo, l’incendie de l’Innovation à Bruxelles), tout est assez sombre, étouffant, étouffé, comme cette mère, sauf peut-être à la fin où une velléité d’indépendance semble s’emparer de l’onnuzel. Une nouvelle sur le même thème, publiée en 2009, offre un contrepoint narratif au roman écrit à la troisième personne. Malgré sa noirceur et une petite frustration (qu’est devenu l’onnuzel une fois adulte ?), j’ai apprécié le regard sensible de Thierry Robberecht, son écriture sans fioritures qui ne dompte l’émotion que pour mieux la laisser vivre.

« La musique classique, c’est e la Grande Musique, dit-on à l’onnuzel qui comprend que cette musique n’est pas destinée à lui et à sa famille mais aux autres, les gens importants, à son père peut-être. Qu’importe ! Le gamin dépose parfois la plaque sur le tourne-disque afin de savoir quel effet ça fait la Grande Musique, lui qui n’en écoute jamais. Il écoute, seul, en silence, assis devant le disque qu’il regarde tourner. Rien à dire, c’est beau, la Grande Musique.

Mais l’onnuzel reste l’onnuzel.  Beethoven, malgré son génie et son énergie, ne peut rien pour lui. La Grande Musique ne transforme pas l’empoté en quelqu’un d’autre. Ecouter de la Grande Musique a moins d’effet que d’avaler du poisson ou du foie de veau. L’onnuzel ne perd pas espoir. Il se dit qu’en écoutant Beethoven tous les jours, il se passera peut-être quelques chose. Il se transformera. » (p. 32-32)

« L’onnuzel observe très attentivement le comportement du voisin parce que, dans son entourage, , les hommes à imiter ne sont pas très nombreux. Il y a bien un de ses oncles dont les blagues font rire sa mère. Lui aussi aimerait tant faire rire sa mère, mais même quand il imite son oncle, elle ne rit jamais à ses blagues d’onnuzel. Observer les hommes de son entourage est une obsession. Il tente de se comporter comme ses oncles, son instituteur et le voisin, car il se dit qu’être capable de se comporter comme un homme pourrait lui servir, plus tard. » (p. 44-45)

Thierry ROBBERECHT, Onnuzel, Weyrich, 2018

Challenge Petit Bac – Littérature belge – Gros mot

Challenge Voisins Voisines – Belgique

 

J’habite la maison de Louis Scutenaire

21 vendredi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin

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Louis Scutenaire, Pascale Toussaint, Premier Roman, Weyrich

Présentation de l’éditeur :

Louis Scutenaire est un de nos grands écrivains surréalistes belges. Ses amis, René Magritte, d’origine picarde comme lui, Paul Nougé, Marcel Mariën et beaucoup d’autres, étaient des familiers de la « Luzerne ».
Bien plus qu’une nouvelle biographie du poète, le roman ouvre un dialogue à travers le temps entre les occupants successifs de la maison schaerbeekoise.
On y découvre tour à tour la tendresse abrupte, l’impertinence débonnaire d’un personnage hors du commun et la complicité discrète dont l’auteure entoure l’évocation alternée de deux quotidiens entremêlés.

Cela fera trente ans le 15 août prochain que Louis Scutenaire est mort. Je ne le savais pas, c’est (presque) le hasard qui m’a fait choisir ce livre mais je suis contente de célébrer cet anniversaire ainsi. Signalons aussi que son grand ami, René Magritte, est mort le 15 août (la même date) 1967, un autre anniversaire qui se célèbre en Belgique cette année.

Il faut avouer que Scutenaire est bien moins connu que Magritte dans notre plat pays. Pascale Toussaint habite vraiment la maison que Louis Scutenaire et sa compagne Irène Hamoir habitaient à Schaerbeek, elle et son mari ont eu un coup de coeur pour « la Luzerne » et l’ont achetée aux enchères. Elle est située en face d’un hôpital psychiatrique, le Titeca. C’est là que Scut et sa femme ont entassé (surtout lui) les souvenirs d’une vie, des collections de livres, de journaux, de tableaux, d’objets chinés aux puces, au marché de la place du Jeu de balle. C’est là que le couple recevait les amis surréalistes belges, Paul Nougé, Marcel Mariën, Magritte bien sûr dont ils ont acquis des dizaines de toiles (beaucoup n’étaient pas du tout les « standards » les pus connus du peintre lessinois.) Ils s’amusaient à faire des farces, ils jouaient des saynètes filmées par Louis, ils imaginaient les titres des toiles de Magritte… Scut s’est mis à écrire pendant la guerre 40-45, une sorte de journal de bord qui sera publié plus tard (grâce à Paul Eluard) : Mes Inscriptions sont son oeuvre la plus connue (chaque titre de chapitre du roman est une Inscription) mais il a aussi écrit de nombreux poèmes. Il répugnait à se faire publier, n’aimait pas les cérémonies officielles, fuyait les personnalités, il vivait grâce à un emploi de fonctionnaire au ministère de l’intérieur où, le plus souvent, il dormait, écrivait ou… regardait par la fenêtre. Un personnage fantasque et attachant que Pascale Toussaint contribue à faire connaître en racontant sa vie et de multiples anecdotes savoureuses qu’elle entremêle (sans chercher de coïncidences forcées) avec le quotidien de sa propre famille. C’est peut-être un peu léger comme roman puisqu’il y a une grande part de biographie de Louis Scutenaire, le style est très simple, mais il y a l’avantage de la découverte de ce personnage haut en couleurs (et de sa femme). Et c’est un premier roman !

Une biographie de l’artiste ici.

Pascale TOUSSAINT, J’habite la maisonde Louis Scutenaire, Collection Plumes du Coq, Weyrich, 2013

Les éditions Weyrich ont quinze ans cette année !

L’année dernière à Saint-Idesbald

17 lundi Avr 2017

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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Avant-Propos, Jean Jauniaux, L'année dernière à Saint-Idesbald, nouvelles, Weyrich

Quatrième de couverture :

Idesbald est SDF. Souvent, il trouve refuge dans une bibliothèque publique de Bruxelles. L’accès à Internet et la bonne volonté d’un employé l’encouragent à créer un blog. Il y publie les histoires entendues ou inventées lors de ses errances. La petite cité balnéaire de Saint-Idesbald, sur la côte belge, se retrouve dans chacun des treize chapitres où évoluent des protagonistes aussi inattendus que le roi des Belges, un garçonnet perdu dans l’Exposition universelle de 1958, des réfugiés roms, un inconsolable Poilu de la Grande Guerre et bien d’autres…

Quand Jean Jauniaux m’a dédicacé ce recueil en 2014, il a parlé de « roman de nouvelles » et de fait, il m’a fallu arriver à la dernière pour comprendre que l’ensemble est enchâssé entre deux textes qui présentent Idesbald, le sans-abri qui tient un blog et invente (ou retranscrit) des histoires. Mais la fin de son histoire à lui me paraît bien dramatique, bien noire ; heureusement ses textes sont imprimés dans le recueil de Jean Jauniaux, mais jusqu’à quel degré d’autodérision l’auteur a-t-il vraiment voulu aller… ?

En tout cas, ces nouvelles sont empreintes d’enfance, de tendresse, de nostalgie. Des personnages récurrents les habitent : le petit garçon orphelin, le veuf enfermé dans un chagrin muet, le sans-abri aux visages divers. Trois lieux principaux sont aussi des personnages à part entière : Ecaussines et ses carrières de pierre, Bruxelles ‘Européenne et bien sûr Saint-Idesbald avec la villa Mieke Hill. Jean Jauniaux n’hésite pas à visiter aussi différentes époques, les années 50 et 60, l’expo universelle de 1958 à Bruxelles, la guerre de 14-18, notre époque et même un futur pas si lointain où la Belgique a éclaté et où le roi n’a d’autre recours que de faire appel aux écrivains, aux artistes pour redonner du sens et sauver son royaume.

A travers cette quinzaine de nouvelles, je suis passée par diverses émotions, divers états d’esprit devant la lucidité de l’auteur, son goût pour l’utopie, son humanité, son humour un peu absurde. Il me faut avouer que j’ai été touchée parce que, quand j’étais gamine, mes grands-parents emmenaient leurs petits-enfants à la mer pour les vacances, ensuite ce fut avec nos parents, et c’est bien sûr à Saint-Idesbald que j’ai découvert la mer du Nord. D’autre part, trois de mes cousines habitaient non loin d’Ecaussines et du plan incliné de Ronquières plusieurs fois évoqué dans le livre (c’est un ascenseur à bateaux inauguré en 1968 qui remplace une dizaine d’écluses sur le canal qui, à l’époque de sa construction, représentait une prouesse technique). Enfin, vous avez sans doute déjà deviné mon amour pour Bruxelles, notre capitale. Tout cela a fait que je me suis moi-même replongée dans mon enfance grâce à ces nouvelles et que j’ai apprécié cette vision de la Belgique qui s’éloigne un peu des clichés grâce à des personnages attachants qui, dans la vraie vie, n’ont pas souvent le droit à la parole.

« Pourquoi ne pas solliciter l’imaginaire des romanciers et des poètes pour inventer de nouvelles formules de citoyenneté et de gestion politique ? Comment les poètes bâtiraient-ils le monde s’ils appliquent à ce vertigineux projet l’imagination qu’ils déploient pour nous faire rêver ? » (p. 63)

« En regardant les flèches de l’église du Sablon que le soleil de mai découpait sur le ciel bleu, en respirant l’arôme d’un café qu’apportait le garçon à la terrasse du Vieux Saint-Martin, en entendant maugréer un antiquaire qui ne parvenait pas à brancher l’éclairage de son échoppe, Ferdinand se dit que les matins de printemps sont les seuls qui pourraient encore valoir quelque chose. Pourtant, ils ne sont faits que de la poussière du temps et de la promesse de jours meilleurs.’ (p. 121-122)

« La veille de leur départ, Ferdinand propose à Petruta et Dimitriu de les emmener dans le dernier vestige de la Belgique d’antan : une petite localité restée bilingue, en bord de mer, protégée des vents mauvais par une dune, surmontée d’une villa blanche au toit rouge. Ferdinand leur raconte que, depuis les premiers congés payés, la mer du Nord, les longues plages de sable, les dunes alanguies ont bercé de souvenirs heureux l’enfance des Bruxellois et des Wallons. C’est peut-être là, ajoute-t-il, rêveur, que réside ce pays : dans l’enfance. » (p. 123-124)

Jean JAUNIAUX, L’année dernière à Saint-Idesbald, Avant-Propos, 2013

Mois belge, bien sûr, mais c’est aussi ma première participation à La bonne nouvelle du lundi (de Martine).

Les éditions Avant-Propos ont été rachetées par Weyrich qui a réédité cette année ces nouvelles.

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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