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Archives de Tag: Agatha Christie

Le crime d’Halloween

31 samedi Oct 2020

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques, Des Mots noirs

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Agatha Christie, Le Masque

Quatrième de couverture :

Le 31 octobre, entre sorcières et chauves-souris, c’est la fête du potiron ! Pour marquer l’événement, Mme Drake organise une soirée pour les enfants du village. Mme Ariadne Oliver, une romancière un peu originale, y est invitée. Joyce, l’une des fillettes, se vante devant l’écrivain d’avoir assisté à un meurtre. Bien sûr, personne ne la prend au sérieux : Joyce est connue pour toujours vouloir se rendre intéressante. Pourtant, à l’issue de la fête, c’est bien son cadavre qui est retrouvé dans la bibliothèque… Qui a pu vouloir éliminer un si jeune témoin ?

Méfiez-vous des fêtes enfantines bien organisées et du calme des jardins de campagne anglais… Le crime peut y avoir des racines profondes, le crime peut s’y révéler particulièrement sordide. Aussi, quand le cadavre d’une fille de treize ans, réputée pour se vanter et mentir comme elle respire, est retrouvé dans la bibliothèque, où Joyce a été noyée dans la bassine d’eau qui a servi à la pêche aux pommes, madame Ariadne Oliver sent que l’affaire est complexe et s’empresse de faire appel à son ami Hercule Poirot pour dénouer l’énigme. Hercule débarque à Woodleigh Commons avec sa moustache impeccable et ses étroites chaussures vernies, bien trop inconfortables pour arpenter la campagne, mais notre détective dandy ne les changerait pour rien au monde. Patiemment, Poirot fait parler tous les protagonistes du drame. Il reçoit l’aide du commissaire Spence, qui passe sa retraite dans le village, et fait remonter du passé des affaires non résolues qui pourraient bien avoir un lien avec le meurtre de Joyce. Une jeune fille au pair disparue, un faux codicille au testament d’une riche vieille dame, un clerc de notaire poignardé, un jardinier surdoué, une enfant discrète et observatrice, tels sont les « ingrédients » de ce crime dont la résolution est pour le moins surprenante.

Ce n’est pas l’enquête la plus palpitante d’Hercule Poirot, mais elle lui donne l’occasion d’évoquer d’anciennes enquêtes ; bien que le détective commence à prendre de l’âge, ses petites cellules grises sont toujours en état de marche (mieux que ses pieds douloureux). Et puis ses conversations avec l’originale madame Oliver ne manquent pas de sel. Où Agatha Christie trouvait-elle l’inspiration pour créer des meurtriers aux mobiles aussi sordides ? 

« -Maintenant que je me trouve devant vous, je ne sais par où entamer mon récit!
-Par le commencement, ou jugez-vous cette méthode trop banale? »

 » En Angleterre, songeait Poirot, les gens tiennent à vous montrer leurs massifs d’herbacées, ils vous emmènent voir leurs roses, ils parlent à n’en plus finir de leurs jardins d’iris, et pour bien vous faire comprendre qu’ils apprécient toutes les beautés de leur pays, quand le soleil brille, que les hêtres ont des feuilles qui abritent les jacinthes des bois, ils vous emmènent en excursion. Oui, c’est très beau, mais on m’a montré ça un petit peu trop souvent. »

« – Que me chantez-vous là?
-Que Mrs Ap Jones Smythe, ou quel que soit son nom, avait bien rédigé un codicille à son testament […]. Mettez-vous ça sous la moustache et fumez-le. »

Agatha CHRISTIE, Le crime d’Halloween, traduction révisée de Justine Lévy, Le Masque, 2012

Pumpkin Autumn Challenge –Automne douceur de vivre – Il fait un temps épouvantail ! (Halloween)

Loin de vous ce printemps

16 mardi Juin 2020

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Le Livre de poche, Mary Westmacott

Quatrième de couverture :

Joan Scudamore, l’héroïne de ce récit, est une femme parfaite et consciente de l’être. Jusqu’au jour où, désoeuvrée, obligée d’attendre en plein désert le train qui la ramènera dans son douillet nid anglais, elle commence à remuer des souvenirs, à évoquer son mari, ses trois enfants… Détective lancée sur la piste de sa propre vie passée, elle rassemble, petit à petit, toutes les pièces du puzzle : une parole, un geste de l’un de ses proches, et un portrait se dessine, inattendu, horrible – le sien…

Joan Scudamore, une bourgeoise anglaise mariée à un avoué et mère de trois enfants bien établis dans la vie, rentre de Bagdad où elle a volé au secours de sa benjamine Barbara, souffrante. Sur le chemin du retour, très satisfaite d’elle-même et de ses qualités de maîtresse de maison et de mère impeccable, elle croise une vieille amie de pensionnat qui a mené une vie bien en dehors des rails tout tracés de Joan. Les remarques de Blanche nous mettent déjà la puce à l’oreille sur le caractère et le chemin de vie de la parfaite mère de famille. Joan reprend sa route mais à cause des pluies, elle est coincée pendant quelques jours dans une auberge minable en plein désert à attendre l’arrivée du train qui la ramènera enfin en Europe. Elle tombe vite à court d’occupations et est seule face à ses pensées, ses souvenirs, qui surgissent par exemple en se récitant des vers de Shakespeare (d’où est extrait le titre du roman). L’introspection est assez violente finalement et Joan comprend combien ses œillères de petite bourgeoise l’ont leurrée sur les êtres qui comptent le plus au monde pour elle.

Enfin je découvre l’un des romans « non polars » qu’a écrits Agatha Christie sous le pseudonyme de Mary Westmacott. Il y a quand même quelques points communs avec ses romans à énigme. D’abord, le désert et Bagdad rappellent qu’Agatha Christie connaissait bien ce lieu de vie pour y avoir accompagné Max Mallowan, son mari archéologue dans ses campagnes de fouilles (c’est aussi le lieu d’une enquête d’Hercule Poirot, Meurtre en Mésopotamie). Ensuite, l’enquête minutieuse sur elle-même que mène l’héroïne, le portrait sans complaisance qui se dessine de Joan Scudamore n’est pas sans rappeler les fins portraits psychologiques que dresse l’autrice dans ses romans policiers. Mais ce ne sont pas ces liens que je dresse entre les différentes oeuvres de Mrs Christie qui enlèvent de la valeur à ses romans sous pseudo.

Ce qui est aussi très intéressant, c’est de voir ce que Joan Scudamore fera de toutes ces révélations, de tout ce qu’elle a compris et qui la jette d’abord dans une profonde crise d’humilité. Que fera-t-elle une fois rentrée au foyer, auprès de son cher Rodney ? Je ne vous le révélerai pas, évidemment… J’ai apprécié ce roman, so british et ce portrait de femme sans concession mais plein de nuances.

Mary WESTMACOTT (Agatha CHRISTIE), Loin de vous ce printemps, traduit de l’anglais par H. De Sarbois, Le Livre de poche, 2007

Agatha Christie, le chapitre perdu (et l’orthographe aussi)

16 vendredi Juin 2017

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots français

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Agatha Christie, Brigitte Kernel, Flammarion

Quatrième de couverture :

«Voilà, le livre est fini. J’ai posé le point final. Le titre : Une autobiographie. Je ne me sens pas très à l’aise. Mon éditeur va s’en rendre compte… Des pages manquent :
ma disparition à l’hiver 1926. Pourtant, j’ai bien écrit ce chapitre. Des pages et des pages, presque un livre entier. Mon secret. Ma vie privée. Une semaine et demie qui n’appartient qu’à moi.»
C’est une histoire vraie. Un mystère jamais totalement élucidé. Une zone d’ombre qui demeure dans la vie d’Agatha Christie. Pourquoi et comment la reine du crime s’est-elle volatilisée dans la nature durant l’hiver 1926? Qu’a-t-elle fait pendant ces onze journées? Pourquoi toute la presse a-t-elle cru qu’elle avait été kidnappée ou assassinée?

J’avais acheté ce roman l’année passée et la LC de ce jour m’a donné l’occasion de le lire. Bon, il aura au moins le mérite de m’inciter à exhumer de ma PAL l’Autobiographie d’Agatha Christie ; certes Brigitte Kernel propose une explication plausible sur cette fuite, cette disparition de « la reine du crime » du 3 au 14 décembre 1926 mais cela valait-il la peine d’en faire un roman, ou de traiter l’épisode de cette façon, je me le demande. Je trouve que les changements d’humeur d’Agatha, partie suicidaire de Sunningdale puis remontée à rire aux éclats par son aie Nan, puis de nouveau en plein marasme à Harrogate (station thermale qui cultive depuis le souvenir de « la » fugue) ne sont pas très crédibles, même si on peut les mettre sur le compte du chagrin qui dévaste Agatha à ce moment de sa vie (elle a perdu sa mère adorée quelques mois auparavant et son premier mari, Archibald Christie, réclame le divorce pour vivre avec sa maîtresse). Les chapitres rendant compte des onze jours de disparition d’Agatha alternent avec des intermèdes dialogués comme au théâtre, qui rendent compte de l’enquête menée pour la retrouver et des soupçons qui pèsent sur Archie. Agatha semble avoir profité de tout ce qu’elle a observé pour commencer à rédiger un roman sentimental, que ses fans n’apprécieraient sûrement pas et qu’elle publiera donc plus tard sous le pseudo de Mary Westmacott (ce sera Loin de vous ce printemps – j’attends de lire l’autobiographie pour vérifier la version de la romancière).

Le tout n’est pas désagréable mais un peu creux, un peu poussif. Cela ne laissera pas de grandes traces dans ma mémoire de lectrice, à part ma colère qui montait au furet à mesure des pages devant le nombre de fautes d’orthographe, de ponctuation et de concordance des temps qui truffent ce livre, surtout au début. Pour la première fois de ma vie, je me suis emparée de mon crayon et ai annoté mon roman pour souligner toutes ces erreurs du genre « Vous allez arrêter Agatha » alors qu’il fallait écrire « Vous allez arrêter, Agatha » (une virgule qui change tout) ou « Je domptai ma respiration, me concentrai sur la route. Silent Pool ne devait plus être très loin, dans une heure, une heure et demie, je serai arrivée à destination. » alors que la concordance des temps demande un futur du passé « je serais arrivée ». Grrr ces fautes à répétition ont vraiment gâché mon plaisir !

Brigitte KERNEL, Agatha Christie, le chapitre perdu, Flammarion, 2016

La Mystérieuse Affaire de Styles

30 jeudi Juin 2016

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, Hercule Poirot, La mystérieuse affaire de Styles, Le Livre de poche, Le mois anglais

Présentation de l’éditeur :

La Mystérieuse Affaire de Styles (1920) : Qui avait intérêt à assassiner Mrs Ingelthorp, la richissime propriétaire du domaine de Styles? Pratiquement tous ceux qui l’entouraient. Qui est le coupable idéal ? Le second et jeune mari de la victime… Le premier roman d’Agatha Christie.

C’est le capitaine Hastings, blessé à la guerre et en permission prolongée pour se retaper, qui nous raconte cette toute première enquête d’Hercule Poirot. Alors que lui-même se rêve en fin détective et succombe déjà au carme de toute belle femme qui passe à sa portée, Hastings est bien obligé de reconnaître la supériorité du petit Belge, réfugié en Angleterre pendant cette première guerre mondiale, qui parviendra à force de patience et d’heures d’observation et de cogitation, à trouver qui a empoisonné la vieille Mrs Inglethorp. Son tout nouveau mari, mal vu de toute sa maisonnée sauf d’elle ? Ses beaux-fils, John et Lawrence, qui auraient pu hériter davantage de leur père décédé ? Mary, la mystérieuse femme de John ? Le docteur Bauerstein, grand expert en poisons ? Ou encore Cynthia, sa protégée, ou pourquoi pas Miss Howard, sa dévouée secrétaire écartée par le nouveau mari ?  Poirot aura vraiment fort à faire pour dénouer l’intrigue et éviter une condamnation injuste.

J’ai déjà oublié tous les détails, les indices, les petites phrases qui mettent Poirot sur la voie, tant l’écheveau est serré et tant, évidemment, il distille ses informations au compte-goutte, ménageant ainsi le suspense avec art et laissant notre capitaine Hastings de narrateur bien mortifié parfois. J’imagine qu’à l’époque où Agatha Christie publie ce premier roman, cette manière d’intégrer le lecteur et de le le faire réfléchir à l’enquête était tout à fait originale.

J’avoue que je ne savais pas que Poirot fût déjà retraité de la Sûreté belge quand il arrive en Angleterre. Qu’il fasse partie du flot de réfugiés belges de 14-18, oui, mais je le croyais un peu plus jeune et déjà détective privé. Je me souviens avoir vu un documentaire sur les coulisses de la série télévisée avec David Suchet, où celui-ci vient en Belgique et visite Ellezelles, le lieu de naissance présumé du célèbre petit homme, et Bruxelles, où est conservé l’acte de naissance (authentique, of course) de ce cher Hercule. Celui-ci est dès sa première enquête tel qu’en lui-même, maniaque, tatillon, vantard, mais aussi plein de prévenance et de délicatesse au bon moment. Et évidemment, sa mémoire phénoménale et ses qualités d’observation lui font résoudre un cas vraiment très complexe. Sa méthode déductive est déjà très développée : comme il le dit, il a une théorie à propos des affaires criminelles qu’il examine et « aucun détail ne doit être négligé. S’il ne cadre pas avec la théorie, alors c’est elle qui est fautive! » C’est cela qui est parfois (souvent ?) irritant pour tous ceux qui l’observent : comment ce diable d’homme peut-il élaborer des théories toujours payantes et y faire entrer autant de détails comme autant de pièces du puzzle ? Ce qu’il démontre toujours à la fin devant son public rassemblé et le verdict est imparable.

Je me demande aussi si sa courtoisie naturelle n’est pas un moyen pour Agatha Christie, à travers son personnage, de mettre les femmes en valeur, déjà à cette époque (mais parfois j’ai des doutes en lisant certaines réflexions du cher homme). En tout cas, j’ai apprécié cette lecture (j’ai dévoré des Agatha Christie quand j’avais quinze-seize ans, mais je n’en ai aucun souvenir, on peut donc dire que mes relectures récentes sont de nouvelles découvertes.)

« Poirot était un homme au physique extraordinaire. Malgré son petit mètre soixante-deux, il était l’image même de la dignité. Son crâne affectait une forme ovoïde, et il tenait toujours la tête légèrement penchée de côté. Sa moustache, cirée, lui conférait un air martial. Le soin qu’il apportait à sa tenue était presque incroyable, et je suis enclin à penser qu’il aurait souffert davantage d’un grain de poussière sur ses vêtements que d’une blessure par balle… Il avait été en son temps, l’un des plus fameux inspecteurs de la police belge. Doué d’un flair prodigieux, il s’était en effet illustré en élucidant les cas les plus mystérieux de son époque. » (p. 34-35)

Agatha CHRISTIE, La mystérieuse affaire de Styles, traduit de l’anglais par Thierry Arson, Le Livre de poche (première édition originale en 1920)

Dernière participation au Mois anglais organisé par Lou et Cryssilda ! Et un British Mystery de plus.

Logo Mois anglais 2014-4   Challenge British Mysteries 2

La romancière et l’archéologue

12 mardi Jan 2016

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques, Non classé, Non Fiction

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Agatha Christie, La romancière et l'archéologue, Max Mallowan, Payot, récit de voyage

Quatrième de couverture :

En 1930, Agatha Christie, alors âgée de quarante ans et divorcée depuis peu, laisse provisoirement derrière elle sa chère Angleterre et une carrière littéraire déjà bien assise pour découvrir le site d’Our en Iraq. Elle a pour cicérone Max Mallowan, un archéologue de vingt-six ans qu’elle épouse quelques mois plus tard. Commence alors une vie de voyages à deux : cinq saisons de fouilles se succèdent jusqu’en 1939, qu’elle racontera plus tard avec nostalgie, certes, mais surtout avec un humour inoxydable et un art consommé de l’autodérision. Ses pérégrinations lui inspireront en outre trois de ses livres les plus célèbres : Le Crime de l’Orient-Express, Meurtre en Mésopotamie et Mort sur le Nil.

J’ai passé un excellent moment en compagnie d’Agatha Cristie qui, dans ce récit de voyage, conte de façon vivante et spirituelle ses aventures en Syrie et en Iraq.

Des préparatifs du voyage (comment dénicher les vêtements et les accessoires appropriés en Angleterre, comment boucler ses bagages) aux campagnes de fouilles en passant par la gestion des ouvriers et du personnel de maison sans oublier l’élimination des animaux nuisibles et les techniques pour se désembourber, le livre fourmille d’anecdotes et de souvenirs racontés avec vivacité. Le sens de l’observation côtoie sans cesse celui de l’autodérision, la curiosité, l’intérêt pour les autochtones (les femmes arabes et kurdes, par exemple), leur mentalité et leurs coutumes témoignent de la profonde humanité d’Agatha Christie et de son mari, Max Mallowan, qui, tout Anglais qu’ils demeurent, s’adaptent aux conditions de vie et à l’art de vivre des gens avec qui ils travaillent avec le plus de souplesse possible. Ce qui ne les empêche pas de piaffer d’impatience devant la lenteur de l’administration (ah ce postier en pyjama !) ni d’avoir à arbitrer des conflits parfois explosifs !

En fait, la photo de couverture montrant un Max Mallowan très sérieux et une Agata au sourire un brin ironique est bien représentative du récit : lui est très compétent, évidemment, dans son métier d’archéologue mais gère aussi de façon très pointilleuse l’embauche, les salaires, les bakchichs, les disputes entre ouvriers tandis qu’elle observe le tout avec humour non sans soutenir (presque) constamment son mari. Et il est touchant de lire qu’elle signe cet ouvrage de son nom d’écrivain à succès mais aussi de celui de ce second mari très aimé.

« Ces journées d’automne comptent parmi les plus belles de ma vie.
La lumière est merveilleuse, un rose tendre et légèrement délavé adoucit les marrons et les gris.
Cet endroit, où aujourd’hui seules les tribus se déplacent avec leurs tentes brunes, fut il y a bien longtemps un coin du globe très actif. Il y a environ cinq mille ans, le centre du monde était ici même.
La civilisation est née sur ces terres, et le fragment que je viens de ramasser appartient à une coupe d’argile façonnée à la main, décorée de point et de hachures croisées à la peinture noire, qui est l’ancêtre de la tasse Woolworth dans laquelle j’ai bu mon thé ce matin… »

J’ai parfois pensé à La ferme africaine de Karen Blixen (et aux images du film Out of Africa) en lisant comment Agatha Christie tente de réussir des recettes européennes avec les moyens du bord (et décide de proclamer que c’est réussi quand le plat paraît correct – même si c’est loin d’être le résultat escompté…) ou qu’elle observe en catimini comment le serviteur chargé de dresser la table se bat avec la desserte à couverts ou quand on lui amène des femmes à soigner. Mais je crois que Dame Agatha est quand même plus rustique que la baronne Blixen et qu’elle se satisfait plus facilement des à peu près de sa domesticité.

Ce qui est peut-être plus difficile à vivre est l’échelle des valeurs à l’orientale : « Pour nous autres Occidentaux qui attachons la plus grande importance à la vie, il est difficile d’adapter notre psychologie à des échelles de valeurs aussi différentes. Néanmoins, pour un esprit oriental, c’est aussi simple que ça. La mort est inévitable, elle est tout aussi inéluctable que la naissance ; qu’elle survienne en pleine jeunesse ou à un âge avancéne dépend que d’Alla. Et cette croyance, cette acceptation abolit ce qui est devenu la malédiction de notre monde actuel : l’angoisse. La liberté ne découle peut-être pas de la misère, mais il xiste certainement une liberté liée à l’absence de peur. Et l’oisiveté est un état naturel et béni, le travail, une nécessité contraire à la nature. » (p. 143)

J’ai savouré aussi la difficulté plus grande qu’éprouvait Agatha à entrer en bonnes relations avec certains collègues de son mari, l’inoxydable Mac, par exemple, et son lien, bien anglais, avec les animaux… « Notre chat fait son apparition après le dîner. Je ne l’oublierai jamais. Hamoudi a raison, il est très professionnel. Il sait pourquoi il a été engagé et se met au travail avec toute l’adresse d’un spécialiste. Pendant que nous dînons, il se tient en embuscade derrière une valise. À chaque fois que nous parlons, bougeons ou faisons un peu trop de bruit, il nous lance un regard impatient.
«Je vous demande impérativement d’être calmes, pouvons-nous lire dans ses yeux. Comment puis-je travailler sans votre coopération ?»
Il a l’air furieux, et nous obéissons immédiatement. Nous nous mettons à murmurer et à manger en évitant le plus possible de faire tinter nos verres contre nos assiettes.
Par cinq fois au cours du repas, une souris surgit de son trou et se met à courir à travers la pièce, et par cinq fois notre chat bondit. La sanction est immédiate. il ne folâtre pas à l’occidentale, ne joue pas avec sa victime. Il se contente de lui arracher la tête, puis il la croque avant d’avaler le reste du corps. C’est plutôt horrible à voir, d’une précision toute chirurgicale.
Le chat nous tient compagnie pendant cinq jours. Passé ce délai, plus une souris à l’horizon. Puis le chat nous quitte mais les souris restent invisibles. Je n’ai jamais connu, avant ou depuis, un chat aussi compétent. Nous ne l’intéressions nullement, il n’a jamais demandé de lait ni à partager notre nourriture. Il était froid, scientifique et impersonnel. Un chat très accompli ! »

Je laisse les derniers mots, très touchants, à Dame Agatha (me voilà prête à lire son Autobiographie) :

« Après quatre années passées à Londres sous les bombes, je mesure combien nous étions incroyablement heureux, et cela a été une joie et un délassement de revivre ces journées en pensée. Ecrire ce témoignage n’a pas été un travail mais un acte d’amour. Il ne s’agissait pas de m’évader dans le passé mais d’intégrer ce même passé dans les difficultés et la tristesse de notre quotidien. Ces souvenirs impérissables font partie de notre mémoire et nous aident aujourd’hui à vivre mieux.

J’aime ce pays fertile et paisible, le naturel de ses habitants qui savent rire et apprécier la vie, qui sont indolents et gais, dignes et bien élevés, dotés d’un grand sens de l’humour et pour qui la mort n’a rien de bien terrible, Inch Allah … Si Dieu le veut, je retournerais là-bas et tout ce que j’ai aimé n’aura pas disparu de la surface de cette terre. »

Agatha CHRISTIE MALLOWAN, La romancière et l’archéologue – Mes aventures au Moyen-Orient, traduit de l’anglais et préfacé par Jean-Noël Liaut, Petite bibliothèque Payot / Voyageurs, 2006 (Edition originale en 1946)

Ce 12 janvier, cela fait quarante ans qu’Agatha Christie s’en est allée. Nous lui rendons hommage dans A year in England.

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Le crime de l’Orient-Express

12 mercredi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, En train, Hercule Poirot, Le crime de l'Orient-Express, Le Livre de poche

Quatrième de couverture :

Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis.
Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge.
Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.

Dans la série des voyages en train, impossible de ne pas relire cette célèbre enquête d’Hercule Poirot ! Un petit classique de temps en temps, cela ne fait vraiment pas de mal…

Bien sûr, comme pour Le meurtre de Roger Ackroyd, je me souvenais de la clé de l’énigme mais pas des détails, des mobiles, des différents personnages qui se retrouvent comme par hasard dans cette voiture de l’Orient-Express qui relie Stamboul à Calais par un hiver glacial. Un train prestigieux bloqué par la neige, des personnes de toutes catégories sociales réunies au même endroit, le meurtre d’un homme particulièrement odieux (kidnappeur et assassin d’enfant) et bien sûr la présence d’un détective hors-pair, tout est réuni pour un excellent huis-clos !

Comme aucune communication avec l’extérieur n’est possible (on dirait – providentiellement – que personne ne sait que le train est arrêté en pleine tempête de neige et que personne ne fait rien pour le débloquer) et comme il n’y a donc aucun moyen de vérifier les dires des douze suspects, Poirot ne peut se fier qu’à son sens de l’observation et de la déduction, ainsi qu’à sa mémoire et à sa connaissance du genre humain (en résumé « notre perspicacité et notre jugement » p. 134). Toute l’enquête se joue sur les détails observés et sur les interrogatoires des voyageurs, de la princesse Dragomiroff au conducteur du wagon en passant par le secrétaire de la victime, une dame américaine pathétique, une jolie Anglaise intrigante et son colonel chevalier servant, un couple de diplomates hongrois, un Italien volubile et une femme de chambre suédoise timorée, une Allemande… Toutes les classes sociales et les nationalités sont représentées ! Mais rien n’est dû au hasard et Poirot ne mettra pas longtemps à dénouer l’écheveau des mobiles et des actes criminels…

Autant dire que, bien sûr, Dame Agatha nous gâte dans ce huis-clos presque construit comme une pièce avec ses très nombreux dialogues et ses coups de théâtre.

J’ai encore noté une bonne réflexion sur les Belges, j’adore repérer ça dans les romans ! Poirot affirme ainsi : « Certes, j’admire l’Amérique, le pays du progrès, mais j’avoue préférer mes compatriotes aux femmes américaines. La jeune fille belge ou française surpasse en charme et en finesse celle des autres nations. » (p. 146) Et c’est une vraie dame anglaise qui vous l’affirme aussi derrière le petit homme !

Impossible de ne pas repenser à l’expo présentée il y a un an à l’Institut du Monde arabe « Il était une fois l’Orient-Express » avec deux vraies voitures du train dans la cour de l’Institut, où l’on avait reproduit des éléments du célèbre roman d’Agatha Christie. Je vous en propose quelques souvenirs en images :

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Agatha CHRISTIE, Le crime de l’Orient-Express, traduit de l’anglais par Jean-Marc Mendel, Le livre de poche, 1992 (mon édition date de 2013) – Première édition du roman original en 1934

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Mr Brown

28 samedi Juin 2014

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques, Des Mots noirs

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Agatha Christie, Mois anglais, Mr Brown

     

Quatrième de couverture :

C‘est toujours après le drame qu’on s’avise qu’un personnage falot a traversé la scène sans que personne lui prête attention. 
Et, justement, dans le bureau de Mr Winttington, il y avait un clerc qui se faisait appeler Mr Brown. Mais voilà ! Personne n’était capable de se rappeler quoi que ce fût de Mr Brown. Pas même son visage. La description qu’on donne invariablement de Mr Brown, c’est qu’il ressemble à tout le monde.

Ce Mr Brown est le deuxième roman écrit par Agatha Christie en 1922, c’est son mari Archie qui l’engagea à continuer à écrire alors que La mystérieuse affaire de Styles (premier roman de Dame Agatha, première apparition d’Hercule Poirot) semblait ne pas lui avoir fait gagner assez d’argent pour entretenir la maison familiale de la mère d’Agatha Christie. Elle met donc en scène pour la première fois Tommy et Tuppence Beresford, les Jeunes Aventuriers, qui se marieront à la fin de ce premier opus et qui, paraît-il, ressemblent au coupe que formaient Archie et Agatha. Ils seront les héros de cinq romans, dont le dernier de l’auteur, Le cheval à bascule, écrit en 1973.

Le roman démarre en 1915, lors du naufrage du Lusitania : un Américain, porteur d’un plan secret capital pour les Alliés, confie le document à une jeune femme « parce que les femmes et les enfants seront sauvés en priorité ». Mais dès sa descente du bateau, la jeune Jane Finn sera le jouet d’une organisation secrète elle aussi, dirigée par un certain Mr Brown. C’est après la guerre que Thomas Beresford et Prudence Cowley, dite Tuppence, tous deux en mal d’indépendance et de l’argent qui va avec, seront amenés à rechercher la jeune Américaine disparue. Ils seront aidés en cela par Mr Carter, un vieux diplomate anglais, Julius Hersheimmer, cousin de Jane Finn et le brillant avocat James Peel Edgerton. Aidés ou manipulés ? Car très vite, nos deux aventuriers se rendront compte qu’ils ne doivent pas faire confiance à tout le monde. Leur intelligence, leur intuition, leur fraîcheur ne seront pas de trop pour venir à bout des sombres manoeuvres de Mr Brown.

On s’en doute, le bien triomphera du mal au bout de ce roman de 231 pages (dans la version intégrale des Beresford que je possède) et les événements s’enchaînent sur un rythme trépidant et avec des coïncidences un peu trop bienvenues pour être tout à fait vraisemblables, mais ne boudons pas notre plaisir : Dame Agatha se révèle déjà un grand maître du suspense et de la construction d’une intrigue pleine de rebondissements, elle s’essaye au roman d’espionnage avec un goût pour la parodie assez amusant (notamment des le personnage d’Albert, jeune aide des Beresford féru de romans policiers « de quatre sous ») et surtout elle nous présente avec humour un couple de héros vraiment rafraîchissants, typiquement anglais et bien plus efficaces qu’on ne pourrait le craindre ! Et c’est ainsi qu’on se rend compte qu’à l’époque des i-phones et autres gadgets électroniques hyper-rapides, ce genre de roman a un charme fou avec ses télégrammes, ses mots griffonnés à la hâte et portés par coursier, ses inquiétudes quand on est sans nouvelles de quelqu’un pendant au moins trois jours (et pas dix minutes…)

(C’est Carter qui parle) « A première vue, c’est un jeune Anglais comme tant d’autres, sain et même un peu lourdaud. Lent dans ses raisonnements, incapable de se laisser entraîner par son imagination, pour la bonne raison qu’il en est dépourvu. Difficile à tromper. Il réfléchit lentement et, quand il a une idée en tête, il ne la lâche pas. La jeune fille est tout à fait différente. Plus d’intuition et moins de bon sens. Ils forment un couple charmant et une bonne association : pondération et dynamisme. » (p. 179)

Malgré les petites invraisemblances (mais c’est pour que le bien l’emporte à la fin et que le méchant soit totalement battu) j’ai donc passé un bon moment en compagnie des Beresford, encore une fois un roman parfait pour la fin des joyeusetés scolaires de juin et un beau point final à ce mois anglais !

Agatha CHRISTIE, Mr Brown, traduit de l’anglais par Albine Vigroux, Le Masque, 2010 (L’intégrale Les Beresford, Le Masque, 2008)

C’est la journée Agatha Christie aujourd’hui dans le Mois anglais.

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Le meurtre de Roger Ackroyd

25 mercredi Avr 2012

Posted by anne7500 in Des Mots britanniques

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Agatha Christie

Quatrième de couverture :

Un soir, dans sa propriété de Fernly Park, l’industriel Roger Ackroyd se confie à son ami le Dr Sheppard. La veuve qu’il envisageait d’épouser s’est suicidée pour échapper à un chantage. Dans une ultime lettre, elle lui révèle nom de celui qui détient un terrible secret : un an plus tôt, elle a assassiné son mari.

Je rêvais de relire Agatha Christie, dont j’ai dévoré pas mal de romans quand j’avais quinze, seize ans, j’empruntais des éditions de trois ou quatre titres à la bibliothèque et je buvais du petit lait, sans aucun discernement mais avec un maximum de plaisir. J’ai relu Dix petits nègres il y a quelques années, pour un travail scolaire, et cette fois, ça y est, je relis « pour le plaisir » avec ce septième roman de Dame Agatha, paru en anglais en 1926, le quatrième où apparaît Hercule Poirot. Il me semble avoir lu sur un forum un commentaire beaucoup trop complet, dont l’auteur révélait le coupable, ou alors je deviens maligne pour résoudre les énigmes : en tout cas, que j’aie bien retenu le commentaire ou que j’aie deviné très vite qui était le meurtrier, cela n’a gâché en rien mon plaisir (pardon, je me répète beaucoup avec ce mot).

Je ne me souvenais pas qu’Agatha Christie a autant d’humour, du moins de l’humour anglais, très flegmatique et piquant. Page 10, le décor est planté : « King’s Abbott, notre village, ressemble sans doute à beaucoup d’autres. Cranchester, la ville la plus proche, se trouve à douze kilomètres. Nous possédons une gare importante, un petit bureau de poste et deux magasins qui se font concurrence et où on trouve à peu près totu ce qu’on veut. Tous les hommes valides s’empressent de partir dès qu’ils sont en âge de le faire, mais nous ne manquons ni de vieilles filles ni d’officiers à la retraite. Quant à nos passe-temps et distractions favorites, un verbe suffira pour les décrire : cancaner. » Page 30, un rapide portrait au vitriol atteste cet humour : « Je regrette d’avoir à l’admettre, mais je déteste Mrs Ackroyd. Cette femme est un fort déplaisant amalgame de colliers, de dents et d’os. Ses petits yeux bleu pâle ont la dureté du silex et leur froideur calculatrice dément les paroles aimables qu’elle prodigue si volontiers. » J’adore cette ambiance, que l’on retrouve aussi chez Mary Wesley ou encore Barbara Pym.

L’apparition d’Hercule Poirot dans cet opus est tout aussi savoureuse : il a pris sa retraite incognito dans ce village, et pour s’occuper il cultive les courges ! Heureusement pour nous, il va vite se lasser de cette activité peu nourricière pour « les petites cellules grises ».

Quant à l’enquête, qui se déroule essentiellement dans la propriété de Roger Ackroyd, elle progresse à coups de questions, d’indiscrétions, de précisions horaires, de personnages qui apparaissent ou disparaissent mystérieusement, de secrets plus ou moins bien dissimulés… comme les pièces d’un puzzle qui se mettent en place lentement jusqu’à ce que Hercule Poirot y apporte la touche finale. Certes, il y a parfois quelques questions un peu trop bien amenées par la police locale, quelques coïncidences bien précieuses pour notre détective à moustaches, mais quand même, ce Belge, avouez, c’est un as !! Et cette technique narrative, quelle bonne idée pour nous relater la découverte du crime et la résolution de l’énigme.

Une lecture détente donc, un plaisir anglais que je n’ai pas boudé. A renouveler sans tarder, j’espère !

L’avis d’Enna qui l’a relu aussi il y a quelques jours, et celui d’Antoni.

Agatha CHRISTIE, Le meurtre de Roger Ackroyd, traduit de l’anglais par Françoise Jamoul, Le livre de Poche, 1990 (La couverture de mon édition date de 2009)

Un livre qui entre bien sûr dans le challenge d’Antoni

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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