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~ Quelques notes de musique et quantité de livres

Archives de Tag: En train

Lorsque la vie déraille

02 vendredi Avr 2021

Posted by anne7500 in De la Belgitude

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En train, Frank Andriat, Quadrature

Quatrième de couverture :

« Son train était prévu à 7h46 vers Bruxelles-Nord d’où il monterait dans le 8h06 vers Liège et Eupen. À 9h22, il descendrait à Verviers-Central. Elle l’attendrait sur le quai, “au pied des escaliers”, avait-elle précisé. Il se sentait un peu fou, comme le soir de leur première rencontre parisienne, quand il s’était retrouvé seul, sans elle, avec pourtant la certitude qu’elle était la femme de sa vie. »

Des voyages, des instantanés de vie surpris dans les trains. L’existence s’y conjugue, au fil des rencontres, à toutes les personnes du singulier et du pluriel. Des nouvelles comme des huis clos où l’être humain se retrouve face à ses fragilités, à ses drames, mais aussi à sa faculté de résilience. Des nouvelles d’amour et de vie où chacun peut se reconnaitre.

Mon Mois belge commence bien avec ce recueil de nouvelles de Frank Andriat. J’avais reçu l’annonce du lancement en février et j’avais lu les quelques pages de la nouvelle éponyme offertes par la maison Quadrature. Evidemment il n’y avait que la moitié environ de l’histoire et j’étais tellement ferrée (et frustrée) que j’ai demandé tout de suite à recevoir un exemplaire du livre. En plus, j’aime les voyages en train, je connaissais déjà quelques romans jeunesse de Frank Andriat, ça devait me plaire. Merci infiniment à Patrick Dupuis et aux éditions Quadrature !

Six nouvelles composent ce recueil et toutes se passent dans un train.

Un grand homme : Des écrivains se retrouvent ensemble dans un TGV qui les mène à un salon du livre. L’un d’eux, auteur à succès, se montre particulièrement grossier et imbuvable envers les femmes.

Crains les trains ! : En pleine grève de la SNCF, un homme tente de dissuader sa compagne de prendre le train pour Colmar. Il la suit en voiture et essaye à tout prix de la rattraper.

Lorsque la vie déraille : Geoffrey va retrouver Dora après deux mois de mise à l’épreuve de leur amour. Sur le chemin vers la gare de Schaerbeek, il croit apercevoir la jeune femme censée l’attendre sur le quai à Verviers.

Avec des sourires et de la paix : Angéline se rend tous les jours à l’école en train avec un groupe de copains. Leur soi-disant amitié va passer à l’épreuve des préjugés et du regard sur l’autre.

La notification : Sur un mode narratif en hommage à La Modification de Michel Butor, un homme marié à une femme lumineuse traverse la France de Bordeaux à Luxembourg pour retrouver sa maîtresse au caractère totalement opposé.

Une histoire d’amour : Un couple prend le train de Bruxelles à Arlon ; le trajet permet à cet homme et à cette femme toujours amoureux de digérer ou du moins de mettre à distance un diagnostic médical qu’on vient de leur asséner.

Six nouvelles avec leur narration particulière, six décors à la fois identiques et différents (un TGV ou un train omnibus, ce n’est pas la même chose), six personnages principaux (si on compte pour un seul le couple de Une histoire d’amour) qui donnent tout de suite envie de s’intéresser à eux, de s’y attacher ou de les détester. Six ambiances que Frank Andriat sait construire avec art : la longueur des textes (une vingtaine de pages environ) permet de s’y installer et en même temps il maîtrise le suspense et dévoile les secrets au moment où on ne s’y attend pas.

Une grande humanité imprègne ces pages : peut-être, comme beaucoup de gens qui voyagent régulièrement en train, Frank Andriat s’est-il inspiré des visages et des histoires ferroviaires observés dans la vraie vie, en tout cas il nous dresse de magnifiques portraits d’hommes et de femmes avec sa finesse habituelle. Autre plaisir de lecture non négligeable : l’élégance de la langue, qui participe à la finesse des histoires (un auteur qui sait encore employer le subjonctif imparfait : respect, Monsieur ! 😉 (même si parfois c’est un peu appuyé)).

J’ai vraiment beaucoup aimé ! Ce livre sera parmi les cadeaux à gagner à la fin de ce Mois belge.

Frank ANDRIAT, Lorsque la vie déraille, Quadrature, 2021

Catégorie La lettre volée (Nouvelles)

Des trains pas comme les autres – tome 1

30 mardi Mar 2021

Posted by anne7500 in Non Fiction

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Albin Michel, En train, Philippe Gougler

Quatrième de couverture :

Philippe Gougler, auteur & présentateur de la série documentaire culte Des trains pas comme les autres, dévoile, pour la première fois, ses pépites : lieux secrets, paysages sublimes et rencontres improbables !
Globe-trotteur infatigable à la malice rafraîchissante et à la curiosité contagieuse, Philippe Gougler parcourt le monde dans des trains mythiques ou merveilleusement pittoresques, à partir desquels il rayonne. Du 
Glacier Express au Train des nuages, le train est pour lui la plus belle manière d’aborder un pays à un rythme qui laisse la place à la rêverie, aux belles rencontres et à l’imprévu.

Dans la famille, nous sommes au moins deux à aimer les trains, une qui travaille pour la SNCB (et à qui j’ai offert ce livre) et moi qui aime prendre ma voiture pour partir en vacances mais qui aime aussi traverser la France en train pour aller passer un weekend à Paris ou à Lyon, me rendre à un salon littéraire ou passer une semaine de vacances dans une ville qui comblera mes envies de repos et de culture. OK je ne suis vraiment pas une baroudeuse intrépide mais quand j’ai découvert l’émission Des trains pas comme les autres, ça m’a beaucoup plu – et ça comble en partie mes envies d’évasion. Découvrir le livre, c’est se remémorer des trains du bout du monde ou relativement proches de nous, c’est retrouver les paysages et les rencontres du journaliste dans treize pays différents.

Dans l’introduction, Philippe Gougler nous explique son amour des trains depuis sa Franche-Comté natale. « Le train, écrit-il, est une incroyable machine à rêves. C’est comme une cabane, un petit endroit protégé qui vous emmène ailleurs… C’est à la fois la promesse d’une aventure et la douceur d’un refuge.

Le temps n’y a pas la même densité, la lenteur laisse à l’esprit tout le loisir d’imaginer, d’appréhender lentement ce qui vous attend. en train, on fait plusieurs fois le voyage, et d’abord en le rêvant. (…)

Le train n’est pas seulement un moyen de se déplacer, d’une façon différente d’envisager le monde, plus paisible, plus profonde, plus humaine. Pour le voyageur, le train est une sagesse. » 

Chaque chapitre situe d’abord sur une carte le ou les trains empruntés par l’auteur et narre quelques précisions sur la machine elle-même, quelques anecdotes avec les conducteurs et les voyageurs, et nous offre ensuite deux ou trois focus sur des visites, des découvertes, des rencontres faites en dehors du voyage en train lui-même.

C’est ainsi que nous découvrons le vrai train qui a servi pour le Poudlard Express et qui s’appelle en réalité le Jacobite et traverse 65 km des Highlands. Philippe Gougler rencontre un charcutier dont la spécialité est le haggis et assiste aux Highland games, l’occasion de tout savoir sur le pouvoir de séduction du kilt.

En Amérique, nous prenons le Buskarill en Bolivie, un « bus sur des rails » et nous visitons le Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde à 3600 m d’altitude et la mine de Potosi, le « Train des nuages » en Argentine pour monter très haut dans la Cordillère des Andes ou le métro de Chicago, véritable train urbain, idéal pour visiter la ville.

En Asie, nous empruntons le Tea Train au Sri Lanka et Philippe Gougler donne de sa personne pour tenter de cueillir le thé avec délicatesse.

C’est dans le sud du continent africain que nous visitons les chutes du Zambèze à bord du Royal Livingstone Express, qui prend le temps de s’arrêter sur son court trajet pour vous laisser savourer votre repas dans la belle voiture-restaurant. Nous découvrons les paysages grandioses du désert namibien avec le Desert Express et nous atteignons le bout du monde, Le Cap en Afrique du Sud grâce au Rovos Rail.

La Suisse, Madagascar, l’Australie, la Suède et l’Indonésie complètent les destinations de ce premier tome (un second est déjà paru).

J’aime beaucoup la bonhomie, la fausse naïveté de Philippe Gougler, son sourire et son goût de la rencontre. Il se fait un peu chambrer en tant que Français mais il n’hésite pas à mouiller sa chemise au sens propre et au sens figuré quand il doit par exemple descendre au fond de la mine de Ratnapura au Sri Lanka ou goûter la « gastronomie » viking suédoise (du hareng fermenté qui sent et qui goûte tout simplement le pourri pour un palais non averti).

Les photos sont superbes, de nombreuses doubles pages ornent cet album : vous pouvez vous en faire une idée sur la page du livre. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à retrouver certains trains vus dans l’émission et à en découvrir d’autres, car je ne la suis pas depuis le début.

Si un beau livre suffit à vous permettre de voyager quand même par les temps qui courent, alors embarquez à bord des trains pas comme les autres !

Philippe GOUGLER, Des trains pas comme les autres – Mes plus beaux voyages, Albin Michel, 2018

Challenge Petit Bac 2021 – Voyage

Une si lente absence

18 mardi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots français, Non Fiction

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En train, Eric Faye, Le Bec en l'air, Moscou-Pékin, Transsibérien, Une si lente absence, Xavier Voirol

Quatrième de couverture :

« Il existe plusieurs méthodes pour plonger l’ego dans un sommeil profond, clé du bonheur, et le voyage en est une. Mais il faut pour cela de la patience, du temps devant soi et de grands espaces ; car l’agent neuroleptique n’agit que lentement, dès lors que vous sortez de l’orbite de votre vie quotidienne.
Le voyage en Transsibérien ou en Transmongolien permet cette détente-là, cette mise à distance car, répétons-nous, c’est un voyage à l’intérieur de soi, d’apprentissage de soi, au long duquel vous apprenez beaucoup sur vous-même, et notamment comment oublier votre ego. »

À bord du Transsibérien, de Moscou à Pékin, l’écrivain Éric Faye et le photographe Xavier Voirol expérimentent les temporalités multiples – temps extérieur et temps intérieur – que génère un voyage dans le train mythique.

Quelle merveilleuse coïncidence que ma PAL contienne ce livre (dont un de mes dealers préférés propose plusieurs titres et que j’ai acheté pour découvrir cette collection qui unit écrivains et photographes) qui a constitué un excellent contrepoint à ma lecture de Compartiment n° 6. En fait, tout ce qui est énuméré, suggéré, flouté dans le roman de Rosa Liksom trouve ses explications sous la plume d’Eric Faye et les photos de Xavier Voirol.

Eric Faye est un grand voyageur, il a pris le Transsibérien à deux reprises en 2005 et en 2010, la première fois pour faire Moscou-Pékin en passant par le tronçon Transmongolien et la seconde pour rallier Vladivostok, à l’extrême est de la Russie.

Dans ce récit de voyage, à bord de ce train de légende où l’on monte pour une durée presque indéterminée tant elle paraît inimaginable, il évoque d’abord la transmutation du temps.

« Le passager du Rossia ne vit plus comme avant. Il est vécu par le temps et par l’espace. Et voilà qu’il se passe vite une chose étrange dans l’esprit de ce voyageur materné ou gourmandé par les employées du train [les fameuses provodnitsi bien présentes dans le Moscou-Nice de Noces de neige]. Après un moment de malaise, il est envahi par une joie inattendue : il ne faut rien, tu ne dois pas, tu n’as pas à. Sois et c’est tout. Etre et rien d’autre.

Mais être différemment. Le voyageur n’est plus cet individu qui se compare à ses semblables et mendie de la reconnaissance. Non, à bord du Transsibérien,il ne connaît plus les tourments de l’amour-propre. Dégagé de cette boue, il se tourne entier vers le monde. Son sel enjeu, désormais, est de voir, non d’être vu. » (p. 32-33)

Eric Faye décrit les paysages traversés, taïga, steppe, désert, s’attarde sur les visages et les coutumes entrevus aux arrêts prolongés du train et fait bien comprendre le centralisme du régime de Moscou – qui, depuis très longtemps, au temps des tsars et des cosaques, a conquis l’Est sibérien et se marque, par exemple, par le fait que le train roule toujours suivant le fuseau horaire de Moscou -, ainsi que cette persistance de l’ère soviétique qui côtoie le nouveau modernisme :

« Avec Khabarovxk, Irkoutsk est la ville du Transsib qui m’a le plus attendri. A chaque printemps, elle renaît, et semble se remettre dans le même temps d’un autre hiver, bien plus long, dont bien avisé qui pourrait dire quand il commença. Il est des cycles plus longs que celui des saisons, qui s’étendent sur des décennies, voire des siècles, et que l’on ne remarque souvent pas, faute de recul. Depuis une vingtaine d’années, Irkoutsk restaure son icône, détériorée par les guerres civiles, les déportations, le talon de fer idéologique, l’industrialisation à marche forcée. Les églises irkoutiennes, en convalescence après des années de lèpre, retrouvent des couleurs. Les maisons de bois présentent autour de leurs fenêtres une dentelle de bois peinte de blanc. Irkutsk n’a pas fait table rase de son passé. Irkoutsk, élégante, ne nie rien, ne renie rien. Rue Lénine, près d’un café Internet en sous-sol d’où je lançais des messages vers l’Europe, une grande statue du père de la Révolution se dressait, et sans doute est-elle toujours là, près du croisement avec la rue Marx. » (p. 50-51)

« Je n’étais pas au bout de mes surprises en matière de temps. La désoviétisation avance à un rythme plus ou moins rapide (ou plus ou moins lent), à travers la société russe. Quelles forces sont à l’oeuvre, ici ou là, dans les coulisses, pour mettre au rebut les attributs et symboles du communisme ? Et quels vents contraires ces forces-là doivent-elles affronter ? Celui qui pourrait y répondre en saurait considérablement plus que les autres sur l’arrière-pays de la fameuse « âme slave » «  (p. 84)

Comme l’écrit Eric Faye dans la première citation que j’ai choisie, l’espace est évidemment une donnée essentielle du voyage : espace confiné dans le train, paysages immuables et espaces infinis au dehors (l’auteur souligne que le mot « immense » est totalement banal dans ce voyage), passage des frontières, où la différence se marque à peine entre Russie et Mongolie mais est très prégnante entre Mongolie et Chine. Jusqu’à Pékin où la tête tourne à l’arrivée dans une ville si dense après les grands espaces naturels.

Les photos couleur de Xavier Voirol, en doubles pages, rendent compte de ce voyage extraordinaire et montrent en même temps la monotonie des paysages, de la végétation (bouleaux et conifères), des bâtiments sans âme de certaines villes. Vous pouvez en voir quelques-unes sur le site de l’éditeur.

Je termine sur cet extrait , que je trouve très beau et plaisant, et qui m’a permis de mieux comprendre aussi la fin du roman de Rosa Liksom :

« Je me souviens combien j’étais loin. Chaque nouveau kilomètre ajoutait un peu à mon euphorie douce. J’avais réussi enfin à semer la très puissante et efficace confrérie des casse-pieds, c’est là l’apanage du vrai voyage. Et cette confrérie devait ronger son frein tout là-bas, au bout des voies, sur le point désormais microscopique d’où j’étais parti à quoi, sept mille, huit mille kilomètres d’ici, douze jours plus tôt ; j’étais passé depuis longtemps en dehors de son rayon d’action. Elle ne pouvait plus poursuivre le travail de sape qu’elle exerçait sur moi au quotidien, et, de rage, avait dû reporter son pouvoir de nuisance sur d’autres. Finie, la guerre d’usure contre les fâcheux, frustrés, fanfarons et chefaillons. Je me sentais irréellement léger. Et d’être léger, le voyageur voit son esprit s’ouvrir grand à tout ce qui l’entoure. Ouvert à cent pour cent, le voyageur s’oublie. C’est la bienheureuse éclipse du moi. Certains voyages vous changent, d’autres non. Celui qui revient d’une traversée ferroviaire des steppes n’est pas celui qui est parti. » (p. 113)

Eric FAYE et Xavier VOIROL, Une si lente absence Moscou-Pékin, Collection Collatéral, Editions Le Bec en l’air, 2014

 

Prose du Transsibérien

16 dimanche Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Blaise Cendrars, En train, Poésie, Prose du Transsibérien

Prose du transsibérien

Dédiée aux musiciens

[…]
 » Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? « 

Les inquiétudes
Oublie les inquiétudes
Toutes les gares lézardées obliques sur la route
Les fils télégraphiques auxquels elles pendent
Les poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent
Le monde s’étire s’allonge et se retire comme un accordéon qu’une main sadique tourmente
Dans les déchirures du ciel, les locomotives en furie
S’enfuient
Et dans les trous,
Les roues vertigineuses les bouches les voix
Et les chiens du malheur qui aboient à nos trousses
Les démons sont déchaînés
Ferrailles
Tout est un faux accord
Le broun-roun-roun des roues
Chocs
Rebondissements
Nous sommes un orage
Sous le crâne d’un sourd…

 » Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? « 

Mais oui, tu m’énerves, tu le sais bien, nous sommes bien loin
La folie surchauffée beugle dans la locomotive
La peste le choléra se lèvent comme des braises ardentes sur notre route

Blaise CENDRARS

Photographie de Xavier Voirol (Une si lente absence, d’Eric Faye et Xavier Voiron, éditions Le Bec en l’air)

Compartiment n° 6

14 vendredi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots finlandais

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Compartiment n° 6, En train, Finlande, Gallimard, Rosa Liksom, URSS

Quatrième de couverture :

En gare de Moscou, une jeune Finlandaise s’installe dans le train qui la mènera à travers la Sibérie, puis la Mongolie, jusqu’à la ville mythique d’Oulan-Bator. C’est avec Mitka qu’elle aurait dû réaliser son rêve, mais la voici seule dans ce compartiment n° 6, prête à traverser l’Union soviétique pour rallier les portes de l’Asie. Quelques instants avant le départ, un homme la rejoint et s’installe finalement face à elle. Vadim Nikolaïevitch Ivanov est une véritable brute qui s’épanche sur les pires détails de sa vie, sans jamais cesser de boire.
La jeune femme regarde défiler les paysages enneigés qui se répètent et se déclinent à l’infini. Alors que les villes ouvrières se succèdent, l’atmosphère du compartiment n° 6 s’alourdit à mesure que l’intimité disparaît. Les repas se partagent, de même que les angoisses et les violentes pulsions du grand Russe. Si la jeune femme se réfugie dans ses souvenirs pour ne pas céder à la peur, ces deux êtres que tout oppose rentreront à jamais changés de ce long voyage.

Quel étrange roman…

Sorte de huis-clos puisqu’une bonne partie se passe dans ce compartiment n° 6 du Transsibérien Moscou-Oulan-Bator, un huis-clos qui réunit un couple totalement improbable : une jeune femme dont nous ne connaîtrons jamais le nom, Finlandaise d’origine, qui a voulu venir faire ses études à Moscou où elle a fait la connaissance de Mitka et d’Irina ; un homme plus âgé, ouvrier qui ne cesse de boire tout au long du voyage, une brute épaisse dont les propos apparemment délirants sont marqués de violence. A la fin du voyage, ils deviendront plus sensés mais le compartiment sentira irrémédiablement l’oignon, la sueur et le cornichon malossol (impossible de ne pas penser au début de Purge). Quant à la jeune femme, pas plus que son nom, nous n’entendrons le son de sa voix. Ses souvenirs viendront par bribes, perçant parmi les longs discours de l’homme et les paysages qui défilent par les fenêtres sales du train et dessinant une histoire aux contours douloureux qui resteront flous.

Mais le roman s’intéresse en grande partie à ce qui se trouve à l’extérieur du train : le voyage interminable passe par de nombreuses villes soviétiques, il fait de fréquents arrêts, prévus ou forcés par l’état de la locomotive. Au long des jours l’auteur dresse un catalogue des lieux, inventaire des négligences, des saletés, des déchets qui encombrent l’Union soviétique dont l’homme ne cesse de chanter les louanges tout en crachant sa haine de Staline. Le long passage en Sibérie, encore figée dans la glace de l’hiver finissant, trace le portrait de Russes champions de la contrebande et de la débrouille, figés dans un pays qui n’avance plus, mais pourtant solidaires dans la misère soviétique. Et de ce catalogue de laideurs se dégage presque une certaine beauté poétique, fascinante.

Rosa Liksom a sans doute aussi voulu rendre hommage à « l’âme russe », car son récit est émaillé de références musicales, littéraires, culturelles. En témoigne la longue liste de remerciements à la fin du livre où sont cités des Russes célèbres comme Marina Tsvetaïeva ou Yvan Bounine et d’autres totalement inconnus (du moins de moi, je n’ai pas vraiment reconnu toutes les références, sauf quand elles étaient nommément citées).

Roman étonnant donc, où il ne se passe pas grand-chose à part le voyage et ses différentes étapes et où les personnages évoluent bizarrement, à coups de monologues et de souvenirs fugitifs. Peu de choses permettent de s’attacher à eux, le caractère brutal de l’homme, le mutisme de la femme ne nous aident guère. Même si j’ai été intéressée par le côté documentaire en petites touches, par la construction du voyage dont les étapes sont marquées par des répétitions et des énumérations très littéraires dans leur monotonie, j’ai eu un peu de mal à me passionner jusqu’au bout de ses 212 pages. Il se dégage de ce livre une atmosphère de nostalgie, de tristesse, de fatalité dont ressort quand même un étrange sentiment de résilience. (Je précise que ma lecture suivante, dont je vous parle dans quelques jours, me donne quelques clés pour mieux comprendre ce train et ce voyage.)

A vous donc de vous faire votre propre idée si vous le souhaitez. Le roman vient de sortir en poche chez Folio.

« Quand elle retourna dans son compartiment, l’homme se massait les genoux. Les haut-parleurs de plastique beige du couloir déversaient une romance de Tchaïkovski. Et s’éloigne Omsk. La ville fermée. La bonne vieille Omsk,assoupie, mangée par la taïga, que sa jeunesse a fuie. S’éloignent la prison où le jeune Dostoïevski, proscrit, se mourait, et la statue réaliste sans âme de son âge mûr, s’éloigne la capitale du gouvernement blanc de Koltchak, s’éloignent les queues devant les magasins de chaussures, la terre fatiguée, le bois gris des rangées de datchas. C’est encore Omsk. Un immeuble de dix-neuf étages seul au milieu des champs, cinq cents kilomètres de pipe-line, les flammes jaunes et la fumée noire des derricks. De la forêt, des mélèzeraies, des bois de bouleaux, de la forêt, ce n’est plus Omsk, une maison écroulée sous la neige. Le train gronde à travers le pays enneigé, désert. Tout est en mouvement, la neige, l’eau, l’air, les arbres, les nuages, le vent, les villes, les villages, les gens et les pensées. » (p. 60)

Rosa LIKSOM, Compartiment n° 6, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, Gallimard, 2013

C’est chez Hélène que j’avais repéré ce roman et son avis est très intéressant. Kathel émet des réserves comme moi.

Les notes du jeudi : En voyage (4) A bord de l’Orient-Express

13 jeudi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Notes de Musique

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En train, Le crime de l'Orient-Express, Marc Hirst, Sidney Lumet

En cherchant une musique pour accompagner ma lecture du roman d’Agatha Christie, j’ai en fait trouvé plusieurs choses, que je ne peux m’empêcher de vous proposer dans ce billet.

Tout d’abord, Christian Henson n’est autre que le compositeur de la musique du film tiré du Crime de l’Orient Express avec David Suchet dans le rôle d’Hercule Poirot. Voici le thème principal du film (2010). La qualité n’est pas très bonne malheureusement.

Ensuite cette pièce très entraînante de Marc Hirst, « L’Orient Express ».

Enfin, comment ne pas écouter la bande originale du film de Sidney Lumet, réalisé en 1974, avec une belle brochette d’acteurs et d’actrices ! Albert Finney, Martin Balsam, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset, Michael York, Sean Connery, Vanessa Redgrave, John Gielgud, Anthony Perkins, Jean-Pierre Cassel, Wendy Hiller, Rachel Roberts, Richard Widmark ! Une musique signée Richard Rodney Bennett.

 

Le crime de l’Orient-Express

12 mercredi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots britanniques

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Agatha Christie, En train, Hercule Poirot, Le crime de l'Orient-Express, Le Livre de poche

Quatrième de couverture :

Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis.
Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge.
Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.

Dans la série des voyages en train, impossible de ne pas relire cette célèbre enquête d’Hercule Poirot ! Un petit classique de temps en temps, cela ne fait vraiment pas de mal…

Bien sûr, comme pour Le meurtre de Roger Ackroyd, je me souvenais de la clé de l’énigme mais pas des détails, des mobiles, des différents personnages qui se retrouvent comme par hasard dans cette voiture de l’Orient-Express qui relie Stamboul à Calais par un hiver glacial. Un train prestigieux bloqué par la neige, des personnes de toutes catégories sociales réunies au même endroit, le meurtre d’un homme particulièrement odieux (kidnappeur et assassin d’enfant) et bien sûr la présence d’un détective hors-pair, tout est réuni pour un excellent huis-clos !

Comme aucune communication avec l’extérieur n’est possible (on dirait – providentiellement – que personne ne sait que le train est arrêté en pleine tempête de neige et que personne ne fait rien pour le débloquer) et comme il n’y a donc aucun moyen de vérifier les dires des douze suspects, Poirot ne peut se fier qu’à son sens de l’observation et de la déduction, ainsi qu’à sa mémoire et à sa connaissance du genre humain (en résumé « notre perspicacité et notre jugement » p. 134). Toute l’enquête se joue sur les détails observés et sur les interrogatoires des voyageurs, de la princesse Dragomiroff au conducteur du wagon en passant par le secrétaire de la victime, une dame américaine pathétique, une jolie Anglaise intrigante et son colonel chevalier servant, un couple de diplomates hongrois, un Italien volubile et une femme de chambre suédoise timorée, une Allemande… Toutes les classes sociales et les nationalités sont représentées ! Mais rien n’est dû au hasard et Poirot ne mettra pas longtemps à dénouer l’écheveau des mobiles et des actes criminels…

Autant dire que, bien sûr, Dame Agatha nous gâte dans ce huis-clos presque construit comme une pièce avec ses très nombreux dialogues et ses coups de théâtre.

J’ai encore noté une bonne réflexion sur les Belges, j’adore repérer ça dans les romans ! Poirot affirme ainsi : « Certes, j’admire l’Amérique, le pays du progrès, mais j’avoue préférer mes compatriotes aux femmes américaines. La jeune fille belge ou française surpasse en charme et en finesse celle des autres nations. » (p. 146) Et c’est une vraie dame anglaise qui vous l’affirme aussi derrière le petit homme !

Impossible de ne pas repenser à l’expo présentée il y a un an à l’Institut du Monde arabe « Il était une fois l’Orient-Express » avec deux vraies voitures du train dans la cour de l’Institut, où l’on avait reproduit des éléments du célèbre roman d’Agatha Christie. Je vous en propose quelques souvenirs en images :

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Agatha CHRISTIE, Le crime de l’Orient-Express, traduit de l’anglais par Jean-Marc Mendel, Le livre de poche, 1992 (mon édition date de 2013) – Première édition du roman original en 1934

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Noces de neige

07 vendredi Août 2015

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des Mots français

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Autrement, En train, Gaëlle Josse, Noces de neige

Quatrième de couverture :

« Irina sait qu’elle a menti. Un peu. Rien de très grave.
Mais menti quand même. Certes, elle a bien vingt-six ans… Mais elle n’a jamais travaillé au Grand Café Pouchkine, comme elle l’a écrit à Enzo. »
Elles sont des centaines à rêver d’une autre vie. Mais pour Irina, rêver ne suffit pas. De Moscou, le Riviera Express doit la conduire à Nice, jusqu’à Enzo. Elle est prête à saisir sa chance. N’importe quelle chance. Mais sait-on vraiment ce qui nous attend ?
Irina n’a jamais entendu parler d’Anna Alexandrovna, jeune aristocrate russe, ni de son long voyage en train, en sens inverse, de la côte d’Azur à Saint-Pétersbourg, un huis clos où les événements tragiques se succèdent. Qui s’en souvient ? Un siècle les sépare, et pourtant leurs histoires sont liées à jamais.

Après un détour par Constantine durant la seconde guerre mondiale, nous repartons en train en compagnie de deux femmes qui font le trajet entre Nice et Moscou, l’une en 1881, l’autre en sens inverse et en 2012.

En quelques pages, Gaëlle Josse réussit à rendre vivantes et proches ces deux jeunes femmes, à la fois si différentes dans leurs origines, leur histoire, le sens qu’elle veulent donner à leur vie, et si proches dans leur rapport compliqué à leur mère et aux hommes et surtout dans leur maladroite quête de bonheur. Petit à petit se révèlent les parcours de la jeune aristocrate russe qui aspire à retrouver les grands espaces et ses chers chevaux après une saison hivernale oppressante à Nice et de la jeune femme moderne qui, au contraire, souhaite de toutes ses forces fuir le froid et la violence d’un homme blessé par la guerre. Le lecteur peut ainsi tisser les liens qui unissent ces deux histoires, s’ouvrir à l’inconnu du voyage et passer avec elles par toute une gamme d’émotions très variées et parfois surprenantes !

J’avoue que je me serais bien passée du tout dernier chapitre qui explique vraiment le lien « historique » entre Anna Alexandrovna et Irina. Certes, le roman aurait été encore plus court, certes certains lecteurs aiment que l’auteur leur explique tout jusqu’au bout, mais ça ne m’a pas paru indispensable. J’aurais limite préféré un bond dans le temps et une évocation de ce que les deux héroïnes deviennent quelques années après ce voyage en train.

Mais ce petit bémol n’enlève rien au talent de Gaëlle Josse à nous raconter une histoire tirée de l’observation du réel, du quotidien (on la sent interpellée par les sites de rencontres, en particulier ceux où de nombreuses jeunes Russes s’exposent et nouent des liens plus ou moins tarifés avec des Occidentaux), à tracer le portrait de personnages attachants dans leurs fêlures et à croiser des destins qui paraissent bien éloignés mais se rejoignent dans ce huis-clos qu’est un long voyage en train.

« Le train poursuit son avancée dans la nuit, comme s’il ouvrait la route droit devant lui, rejetant les ténèbres de part et d’autre de la voie. La nuit est noire, d’un noir dense, serré, d’où toute trace de gris a disparu.

De loin en loin, le halo clair tracé par les lumières d’une ville devinée, comme un témoignage de vie, ou la possible existence d’une galaxie proche, quelque part dans des espaces interstellaires, et l’idée que les hommes n’ont pas renoncé à exister là, pas encore. Cela dure quelques secondes, puis la nuit reprend possession des espaces brièvement concédés. Le train continue sa course, sans arrêt, avec de simples ralentissements dans des gares inconnues, avec leurs panneaux illisibles, leurs quais grisouilles et leurs réverbères transis. » (p. 52-53)

Gaëlle JOSSE, Noces de neige, Editions Autrement, 2013

 

Transports amoureux – Nouvelles ferroviaires

31 vendredi Juil 2015

Posted by anne7500 in Des Mots français

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En train, Folio 2 euros, nouvelles, Transports amoureux

Quatrième de couverture :

Lors d’un voyage en train, une rencontre s’esquisse souvent – frôlement d’épaules, furtif échange de regards – sans avoir vraiment lieu. Mais pourquoi renoncer ? Sensibles ou érotiques, histoires d’une nuit ou de toute une vie, ces aventures ferroviaires vous transporteront : l’amour, imprévu, vous attend – peut-être – sur le siège d’en face.

Dans la famille »Voyager en train cet été par les livres » je demande les nouvelles. Voici Transports amoureux, un recueil de six nouvelles en 125 pages et en trois thèmes.

Train de vie, signée par Jean-Christophe Rufin (2011) raconte la rencontre  entre un Français et une Africaine dans un Corail stoppé en rase campagne, au grand dam de la jeune femme, qui « doit » absolument rejoindre son petit ami allemand. Des vies qui se croisent, se tissent, un sens à donner à la vie de l’un, une vie à transmettre pour l’autre… l’attention à l’autre différent, le mélange des cultures, les valeurs de vie… autant de thèmes chers à Rufin que l’on retrouve dans cette nouvelle à l’écriture classique, élégante, qui m’a beaucoup plu.

J’ai découvert Serge Joncour avec La passagère du siège d’en face (2008) : nous sommes toujours dans un compartiment de Corail, où un voyageur passe son temps à imaginer qu’il séduit sa voisine et à deviner les pensées bien sûr toutes consentantes de celle-ci. Une nouvelle basée sur les non-dits, à l’écriture chargée, coulant à flots en longues phrases : un procédé qui m’a semblé un peu artificiel mais qui correspond peut-être au sujet : les pensées supposées vont-elles déboucher sur quelques chose de réel à la fin du voyage ?

Après le type de train, Guy de Maupassant et Emmanuel Carrère se concentrent sur la voyageuse. Le premier raconte comment deux amis doivent implorer la grâce de Ce cochon de Morin, qui, émoustillé par son séjour célibataire à Paris, a « agressé » (au sens de l’époque) une jeune institutrice qui ne se montrera pas si farouche que ça avec un des deux compères. C’est vif, enlevé, très plaisant. L’usage du « Monde », extrait d’Un roman russe, met en scène une femme qui rejoint son amant écrivain en train. De Paris à l’Ile de Ré, la dame lira une nouvelle écrite par le monsieur, qui l’invite à un voyage érotique, intime, osé… alors qu’elle n’est pas la seule à lire Le Monde dans le train. C’est, comme l’explique l’auteur (Carrère et/ou son personnage), de l’écriture performative, qui accomplit ce qu’elle énonce simultanément. C’est bien écrit mais ce n’est pas mon genre de prédilection.

 

Tout est dans le regard avec Bonheur d’aiguillage, de Jean-Marie Laclavetine (2003) : au temps lointain où les barrières de passage à niveau se manipulaient encore à la main, un jeune hommes naïf assiste à une dispute terrible entre un homme et une femme dans le train Paris-Varsovie arrêté en plein passage à niveau et en pleine nuit. Une nouvelle à la fois noire et ironique, assez réjouissante dans son second degré.

Enfin, Faisane dorée, de René Depestre (1990) est aussi une nouvelle érotique qui se passe en Chine. Rencontre entre un visiteur étranger et une guide chinoise où l’épopée de Mao Tsé Toung est présentée comme une métaphore de la conquête amoureuse et de l’acte sexuel. Si j’ai bien compris… Je confirme, ce n’est pas du tout mon genre préféré et je n’en retiens pas grand-chose… Le lecteur intéressé sera heureux d’apprendre qu’un lexique des expressions érotiques chinoises lui est livré en fin de nouvelle.

Et c’est la fin de ce premier et bien intéressant voyage en train !

Transports amoureux Nouvelles ferroviaires, Gallimard, Folio 2 euros, 2015

 

 

 

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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