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Archives de Tag: automne

Roses d’automne

22 dimanche Sep 2019

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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automne, Nérée Beauchemin, Poésie

Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l’arrière-saison.

Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
De l’illusion morte et du bonheur défunt.

Nérée BEAUCHEMIN

Roses d’automne

20 dimanche Nov 2016

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

≈ 5 Commentaires

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automne, Nérée Beauchemin, Poésie, Québec, Roses d'automne

Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l’arrière-saison.

Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
De l’illusion morte et du bonheur défunt.

Nérée Beauchemin (poète québécois)

 

La glycine est fanée et morte l’aubépine

23 dimanche Oct 2016

Posted by anne7500 in De la Belgitude, Des Mots en Poésie

≈ 5 Commentaires

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automne, Emile Verhaeren, Poésie

La glycine est fanée et morte est l’aubépine ;
Mais voici la saison de la bruyère en fleur
Et par ce soir si calme et doux, le vent frôleur
T’apporte les parfums de la pauvre Campine.

Aime et respire-les, en songeant à son sort
Sa terre est nue et rêche et le vent y guerroie ;
La mare y fait ses trous, le sable en fait sa proie
Et le peu qu’on lui laisse, elle le donne encor.

En automne, jadis, nous avons vécu d’elle,
De sa plaine et ses bois, de sa pluie et son ciel,
Jusqu’en décembre où les anges de la Noël
Traversaient sa légende avec leurs grands coups d’aile.

Ton coeur s’y fit plus sûr, plus simple et plus humain ;
Nous y avons aimé les gens des vieux villages,
Et les femmes qui nous parlaient de leur grand âge
Et de rouets déchus qu’avaient usés leurs mains.

Notre calme maison dans la lande brumeuse
Etait claire aux regards et facile à l’accueil,
Son toit nous était cher et sa porte et son seuil
Et son âtre noirci par la tourbe fumeuse.

Quand la nuit étalait sa totale splendeur
Sur l’innombrable et pâle et vaste somnolence,
Nous y avons reçu des leçons du silence
Dont notre âme jamais n’a oublié l’ardeur.

A nous sentir plus seuls dans la plaine profonde
Les aubes et les soirs pénétraient plus en nous ;
Nos yeux étaient plus francs, nos coeurs étaient plus doux
Et remplis jusqu’aux bords de la ferveur du monde.

Nous trouvions le bonheur en ne l’exigeant pas,
La tristesse des jours même nous était bonne
Et le peu de soleil de cette fin d’automne
Nous charmait d’autant plus qu’il semblait faible et las.

La glycine est fanée, et morte est l’aubépine ;
Mais voici la saison de la bruyère en fleur.
Ressouviens-toi, ce soir, et laisse au vent frôleur
T’apporter les parfums de la pauvre Campine.

Emile Verhaeren, Les heures du soir

A voir à Tournai, au Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 10 décembre 2016 : Emile Verhaeren – Lumières de l’Escaut, lumière des arts

Louis Artan, Clocher de Blankenberge

Automne (BD du mercredi, 6)

27 mercredi Mar 2013

Posted by anne7500 in Des mots en images

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automne, BD du mercredi, Jon McNaught

Présentation de l’éditeur :

C’est un mardi gris d’octobre semblable à tant d’autres dans la petite ville de Dockwood. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes: à la maison de retraite d’Elmview, un garçon de cuisine prépare le repas des pensionnaires; le long de la rue Nettlefield, un livreur de journaux finit sa ronde; et dans les arbres les hirondelles se rassemblent à grand bruit avant de s’envoler vers l’Afrique. 
Oeuvre contemplative et douce-amère, Automne suit les trajectoires de ces habitants, que Jon McNaught se plaît à faire se croiser, avec, pour toile de fond, les vestiges de l’arrière-saison.

J’ai lu, ou plutôt découvert, – tout simplement – cette BD dans le cadre de l’opération « La BD fait son festival » organisée par PriceMinister, qui a proposé aux blogueurs de découvrir les oeuvres primées au dernier festival d’Angoulême. Et vous savez quel est le premier petit plaisir lié à cette BD ? Faire sauter d’un coup d’ongle son emballage plastique et respirer l’odeur du livre frais, du papier craquant, caresser le carton parfumé de sa couverture…

Ensuite, j’ai ouvert… et j’ai été plongée dans un univers vraiment original. Une BD qui semble sans parole (mais il y en a, après quelques pages), une mise en page spéciale, un scénario simplissime mais crédible, un univers graphique et une palette de couleurs inédite, voilà les quelques caractéristiques de cet opus de Jon McNaught.

La mise en page : les cases sont souvent toutes petites, on dirait presque des timbres-poste, qui s’ouvrent parfois sur une illustration pleine page, une vraie respiration au coeur de vignettes qui, par leur petite taille, veulent nous faire saisir la lenteur, les détails du quotidien qui se déroule. Dans la deuxième histoire, les planches sont organisées sur le même schéma qui alterne petites et moyennes cases, et on pourrait presque s’attacher à ne suivre que les moyennes pour goûter les décors, les paysages d’automne.

Le scénario est simple, disais-je, mais loin d’être inexistant ou branlant. La première histoire déroule la journée d’un jeune homme qui travaille dans une maison de retraite, la deuxième, celle d’un jeune livreur de journaux qui, au terme de sa tournée, s’évade dans un jeu vidéo. Pendant ce temps les oiseaux se rassemblent avant la migration, les écureuils font leurs provisions pour l’hiver, les feuilles des arbres s’envolent elles aussi. Le propos est plein de poésie et d’empathie, il pourrait paraître naïf mais le monde moderne est bien présent, à travers le jeu vidéo, dans les marques publicitaires qui envahissent la vie quotidienne.

Le dessin de Jon McNaught est à la fois simple et fin, le trait traduit la finesse de l’observation des détails d’un décor, des mouvements d’un animal, d’une feuille d’automne. Les motifs graphiques créent un monde, une vision originale des choses. Ce graphisme est renforcé par une palette qui se décline en cinq couleurs, le noir, le blanc cassé, le bleu, le beige et le vieux rose, posées en aplats. Un choix qui fait presque penser aux vieilles photos sépia, et traduit bien sûr l’atmosphère automnale de la petite ville selon Jon McNaught.

Une vision poétique, originale de l’automne ! Une bien jolie découverte que cette BD, qui a obtenu le Prix Révélation à Angoulême 2013. S’il fallait lui attribuer une note, je lui mettrais 16/20. Et c’est bien sûr ma BD du mercredi, chez Mango, et un titre de plus pour le challenge des quatre saisons chez Nadael.

L’avis de Mango et de Jérôme

Logo BD Mango bleu (1)    logo challenge Quatre Saisons

logo Petit Bac 2013

(Ligne BD, catégorie Phénomène météorologique)

Un très grand merci à PM pour l’envoi de cette BD !

Jon McNAUGHT, Automne, Editions Nobrow, 2013 (pour la deuxième édition en français)

Automne

07 dimanche Oct 2012

Posted by anne7500 in Des Images, Des Mots en Poésie, Non Fiction

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automne, Bashô, haïkus, Hiroshige

Ce dimanche matin, le soleil est revenu après que nous ayons été trempés de pluie et de vent pendant toute la semaine. Voici trois haïkus de Bashô, pour célébrer l’automne !

 

Première ondée

j’aurai pour nom

« le voyageur »

 

Le soleil pourpre

aussi brûlant

Mais un vent d’automne vous glace

 

Dehors, compagne du grand vent,

une solitaire lune

roule dans le ciel

 

Bashô, Le fou de poésie, un album de Françoise Kerisel et Frédéric Clément, paru aux éditions Albin Michel jeunesse en 2009

 

Hiroshige, Lune d’automne sur la rivière Tamagawa

Zakuro

18 mardi Sep 2012

Posted by anne7500 in Des Mots au féminin, Des mots du Québec

≈ 16 Commentaires

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Aki Shimazaki, automne, grenade, Japon

Quatrième de couverture :

La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c’était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d’où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l’alzheimer tout en conservant l’espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition : ce qui s’est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. D’une logique dramatique imparable, ce roman explore le destin d’êtres que l’Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux.

Zakuro, c’est le deuxième volet du nouveau cycle romanesque de Aki Shimazaki, après Mitsuba, mais pour le moment, je ne vois aucun lien entre les deux livres : pas de personnage ni de lieu commun.  Peut-être faut-il attendre les titres suivants (pour le moment Tonbo et Tsukushi sont parus) pour découvrir le fil conducteur de ce cycle.

Je peux peut-être trouver quand même deux points communs : les deux récits ont pour cadre des compagnies commerciales japonaises, toujours dans les années 1960, quand le Japon est en pleine reconquête économique, et ils ont pour thème la force de l’histoire familiale, des traditions dont on a hérité malgré soi et contre lesquelles il est presque impossible de lutter.

Dans Mitsuba, c’était l’obligation de se marier selon les voeux de ses parents, dans le même milieu, la même classe sociale que celle dont on est issu, et tant pis pour les sentiments amoureux spontanés. Ici, c’est l’histoire d’un homme, Tsuyoshi Toda, qui a tout sacrifié à sa famille quand son père n’est pas revenu de Sibérie après la guerre (encore des épisodes des liens entre Japon et URSS durant la seconde guerre mondiale, insoupçonnés pour moi, et encore des évènements dramatiques que le Japon a voulu occulter). Il a tout fait pour que sa mère et ses frères et soeurs soient à l’abri, réussissent dans la vie, et s’il s’est marié, il n’a pas eu d’enfant : il joue presque le rôle de grand-père auprès de ses neveux et nièces,  en particulier de Satoshi, très proche de lui. A l’automne de sa vie, sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle ne cesse de parler de son mari, qu’elle sent toujours vivant, alors qu’il est officiellement déclaré mort. C’est pourtant elle qui a raison…

Zakuro, c’est un mot japonais qui signifie « grenade », le fruit rouge comme la vie, comme le sang, comme l’amour, comme la mort. C’est également une arme de guerre et au Japon, c’est aussi le symbole de la bêtise. Comme se le demandent les personnages du roman, qui fait le plus preuve de bêtise dans ce récit ? Ceux qui sont indifférents au sort de leurs compatriotes, ceux qui veulent se venger, ceux qui laissent leur vie basculer en un seul instant de violence ?

Zakuro, un roman d’automne empreint de nostalgie, de silences et de secrets douloureux.

Aki SHIMAZAKI, Zakuro, Actes Sud, 2008

La romancière, née au Japon, vit depuis 1991 à Montréal. J’inscris donc ce livre dans le mois au Québec de Karine.

"Un seul soupir du chat défait tous les noeuds invisibles de l'air. Ce soupir plus léger que la pensée est tout ce que j'attends des livres."

Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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