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Archives de Tag: Didier Jeunesse

Roslend, tome 2 – Trisanglad

03 vendredi Nov 2017

Posted by anne7500 in Des Mots en Jeunesse, Des Mots français

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Didier Jeunesse, Nathalie Somers, Roslend, Trisanglad

Quatrième de couverture :

1942. Deux ans après ses exploits à Londres, Lucan est envoyé à Stalingrad. Sa nouvelle mission : empêcher la ville de tomber aux mains des Allemands en menant la bataille à Trisanglad, dans l’Alter Monde.
Heureusement, la pétillante Catriona l’accompagne pour veiller sur lui.
De retour dans l’autre monde, Lucan compte bien lever le voile sur sa véritable identité. Mais un personnage aux sombres desseins est prêt à tout pour l’en empêcher…

Attention, si vous n’avez pas lu le tome 1 de cette saga, vous risquez de lire ici des révélations qui nuiraient gravement à votre plaisir de lire le dit tome 1 😉

Quelle joie de retrouver Lucan, qui s’ennuie terriblement à Londres depuis que son cadran magique a été volé et qu’il ne peut donc plus basculer dans l’Alter Monde pour poursuivre la quête de ses origines. Par un mystérieux « hasard », le cadran réapparaît dans la résidence du Premier Ministre Winston Churchill et cela tombe bien car nous sommes en 1942, Hitler est aux portes de Stalingrad et malgré les appels pressants de Staline, les alliés ne peuvent pas encore ouvrir ce front de l’Ouest pour soulager l’Armée rouge : Churchill envoie de l’aide matérielle et des pilotes pour former les pilotes russes à résister aux Messerschmitt allemands. Comme vous le savez (si vous avez lu le premier tome), l’Ego Monde et l’Alter Monde sont indissociablement liés : il « faut » donc que Lucan bascule pour apporter son aide au « pendant » de Stalingrad dans l’Alter Monde et pour que les deux mondes gagnent leur bataille contre Hitler et contre le Brac Marquel. 

L’équivalent de Stalingrad, c’est Trisanglad et Staline dans ce monde-là, c’est l’Ampiresse Trisania, aussi retorse et indifférente au sort de son peuple que le petit père des peuples l’est aux souffrances des Russes pourvu que l’objectif soit atteint. L’hiver qui sera l’allié principal des Soviétiques contre les Allemands, c’est ici la saison des crues qui permettra d’alimenter les usines à nuages qui feront pleuvoir et embourberont les soldats nelbriens. Dans les deux mondes, la même tactique d’encerclement viendra à bout des ennemis. Mais à quel prix ! Nathalie Somers rend une nouvelle fois bien compte des sacrifices qu’ont vécus autant les civils que les soldats dans l’enfer de Stalingrad / Trisanglad : le jeune Lucan reviendra à Londres les yeux chargés de scènes inhumaines. Evidemment, le côté « Aventures » et « Monde parallèle » apportent de la légèreté à cette bataille insupportable, nous faisant admirer notamment l’ingéniosité des habitations et des industries trisanes.

Dans ce deuxième tome, notre héros est accompagné de Catriona jusque dans l’Alter monde : Churchill les envoie ensemble chez Staline pour que la jeune fille veille sur Lucan lors de ses voyages dans l’autre monde mais elle a basculé accidentellement avec  lui et découvre donc ce monde parallèle ainsi que la belle savantoresse Palioma et l’intransigeante Askuria. Lucan va encore plus expérimenter la force de l’amitié, de la fidélité tandis que l’auteure nous ouvre à une culture différente de Roslend et interroge ses héros (et ses lecteurs) sur la manière de s’ouvrir à l’autre.

Encore une fois, ce tome tout aussi passionnant que le premier se termine sur un nouveau coup dur pour le cadran magique… J’ai hâte d savoir si Lucan pourra retourner dans l’Alter Monde (mon petit doigt me dit que oui) et résoudre l’énigme de ses origines et je me demande où et quand se déroulera le tome 3 : peut-être en juin 1944, autour du Débarquement allié ? Il y aurait donc une France dans l’Alter Monde ? Ne tardez pas à nous apporter des réponses, madame Somers ! 😉

Le premier chapitre du tome 2 à découvrir ici.

Encore une fois, un tout grand merci à Amélie Naton et aux éditions Didier Jeunesse pour cette lecture emballante qui vient de paraître en librairie.

Nathalie SOMERS, Roslend, tome 2 – Trisanglad, Didier Jeunesse, 2017

Alice & Merveilles

02 jeudi Nov 2017

Posted by anne7500 in Des albums à noter

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Clémence Pollet, Didier Benetti, Didier Jeunesse, Stéphane Michaka

Présentation de l’éditeur :

Un livre-disque joyeux, léger et emprunt d’humour pour découvrir un classique
du « non-sens » !  Un Concert-fiction de Radio France de très belle ambition !

Le texte de Stéphane Michaka, avec ses jeux de mots astucieux et sa verve toute
contemporaine, revisite avec bonheur le roman de Lewis Caroll.
Si les métamorphoses d’Alice étonnent et séduisent, elles n’éveillent ici aucun sentiment d’angoisse. Bien plutôt, une impression de légèreté qu’on retrouve dans le jeu des comédiens, un casting parfait avec Samir Guesmi, Juliette Roudet, Emeline Bayart, Jean-Paul Faré et Philippe Laudenbach.
Entre théâtre et comédie musicale, des compositions et des chansons originales de Didier Benetti accompagnent la pièce.  
Les illustrations de Clémence Pollet, aux lignes claires, ont un petit air faussement sage et classique. On y trouve une Alice brunette, pétillante et délicieuse à souhait dans un décor coloré où chaque chapitre possède sa gamme chromatique propre.

C’st le nom de Stéphane Michaka qui a déclenché mon envie de lire et d’écouter cet album-CD : son adaptation du roman de Lewis Carroll, commandée par Radio-France à l’occasion des  150 ans d’Alice au pays des merveilles, est moderne et pétillante et elle est magnifiquement interprétée par Juliette Roudet, une Alice toute en naïveté et en malice (oui, la comédienne qui joue Adèle Dellettre dans Profilage et qui est aussi prof de danse et qui chante aussi très bien), Philippe Laudenbach, Emeline Bayart et Samir Guesmi entre autres. Les aventures d’Alice de cette version composent un récit d’initiation frais et léger, soutenu par la musique tour à tour aventureuse et rêveuse de Didier Bennetti.

Le spectacle s’est complété de ce livre illustré par Clémence Pollet : ses planches mêlent BD à l’ancienne et papiers découpés dans des ambiances colorées propres à chaque tableau. C’est très graphique, tout en légèreté aussi, même si ce n’est pas le style que je préfère. Clairement c’est le CD que j’ai le plus apprécié et que je vous conseille d’écouter et de réécouter pour de grands moments de plaisir.

Merci infiniment à Didier Jeunesse et à Amélie Naton pour cet album qui sort aujourd’hui en librairie.

Alice & Merveilles, un conte musical de Stéphane Michaka d’après le roman de Lewis Carroll, illustré par Clémentine Pollet. Musique originale : Didier Benetti. Avec l’Orchestre national de France et les solistes de la Maîtrise de Radio-France. Didier Jeunesse, 2017

Le lac des cygnes

25 mercredi Oct 2017

Posted by anne7500 in Des albums à noter, Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Didier Jeunesse, Le Lac des cygnes, Nathalie Dessay, Olivier Desvaux, Pierre Coran, Tchaïkovski

Présentation de l’éditeur :

Le jour se lève, c’est l’heure du sortilège : la princesse Odette se transforme en un majestueux cygne blanc qui ne reprendra forme humaine qu’à la nuit tombée. Le prince Siegfried, subjugué par la grâce de la jeune femme rencontrée par hasard au bord du lac, l’invite au bal, dans l’espoir de briser le maléfice.
Mais c’est une Odette toute de noir vêtue qui s’y présente, au bras du sorcier Von Rothbart…

Il me faut l’avouer, du Lac des cygnes, je ne connais que quelques tubes musicaux (dont le final du premier acte, utilisé de façon bien trop appuyée à mon goût dans le film Des hommes et des dieux), j’ai bien vaguement entendu parler du film Black Swan, mais je ne connaissais absolument pas les détails précis du conte. C’est chose faite avec ce magnifique livre-CD publié par Didier Jeunesse.

C’est Pierre Coran, le poète, qui écrit sa version du ballet de Tchaïkovski, qui date de 1877. Il retient la fin heureuse du conte, pas de dénouement dramatique ici. Cette histoire si romantique est portée par la belle voix de Nathalie Dessay, actrice sensible, vibrante, enthousiaste, et par les nombreuses valses et pas de deux qui émaillent la musique de scène. L’orchestre fait sonner les cuivres, vibrer les cordes, les solos de violon ou de harpe accompagnent la plainte ou les murmures d’amour d’Odette et du prince Siegfried. Forcément l’union de la voix et de l’orchestre symphonique de la Fédération de Russie dirigé par Dmitry Yablonsky nous fait passer un moment à la fois charmant et puissant où se déploie la musique lyrique de Piotr Tchaïkovski.

Mais ne vous privez pas de suivre aussi l’histoire sur l’album illustré par Olivier Desvaux. Ce jeune artiste, diplômé des Arts Déco de Paris en 2006, a été en résidence à l’Opéra de Paris et cela se ressent dans les peintures réalisées pour Le Lac des cygnes : inspirés par Fragonard ou Watteau, les postures, les visages, les costumes sont dessinés avec beaucoup de délicatesse, mais ils prennent de la puissance grâce au choix plus moderne de couleurs vives, souvent saturées, sur lesquelles se détache le blanc lumineux d’Odette et de ses compagnes. Le coup de pinceau se fait parfois presque abstrait pour rendre compte de l’ambiance fantastique de la nuit ou de la méchanceté du sorcier Von Rothbart. Je feuilletterai à nouveau cet album avec plaisir tant j’ai apprécié le style du jeune peintre. Sur chaque double page, la typographie simple, qui s’imprime en blanc sur le fond coloré, se détache une phrase à la typo souple et déliée comme le cou des cygnes (la même que le titre en couverture) : l’attention est dans les détails.

Vous l’aurez compris, ce livre-CD soigné (mais il ne peut en être autrement avec le savoir-faire de Didier Jeunesse) est une nouvelle occasion de passer un beau moment. Un joli cadeau pour les petites filles et les petits garçons qui aiment la danse classique et pour tous ceux qui veulent découvrir le conte à l’origine du ballet.

Nathalie Dessay raconte Le Lac des cygnes, de Piotr Tchaïkovski – Textes de Pierre CORAN et Peintures d’Olivier DESVAUX, Didier Jeunesse, 2017

Cet album sort aujourd’hui même en librairie. Merci à Amélie Naton et aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce livre, qui prend naturellement une jolie place dans ce mois d’octobre à l’Est.

 

 

L’Ourse

19 mercredi Avr 2017

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Didier Jeunesse, José Ramon Alonso, L'Ourse, Lucia Cobo, printemps

Présentation de l’éditeur :

L’automne recouvre peu à peu la campagne et l’ourse  cherche de quoi manger. Elle se prépare pour le long  hiver. La voilà qui creuse un trou dans la terre  et s’endort. Un jour, la chaleur et la lumière sont  à nouveau là, soufflent sur l’ourse qui se réveille ;  dans son ventre, elle sent que ça remue,  que le printemps est revenu…

Un album écrit par un biologiste espagnol qui raconte  dans un style imagé et épuré le cycle de la vie et de  la nature. 

Les superbes illustrations à l’acrylique de Lucía Cobo  forment un enchaînement de tableaux époustouflants :  la caméra est fixée sur l’animal, nous voici plongés  dans son regard puis son corps emplit peu à peu  l’espace.

C’est un album tout doux, tout simple, touchant.

Des textes très courts qui permettront d’échanger, de raconter. Des images dans lesquelles on a envie de se plonger par la magie des angles de vue de Lucia Cobo : nous sommes au plus près de l’ourse, sur sa fourrure pour attraper les dernières baies de l’été avant la grande hibernation, tout à côté d’elle sous le grand manteau de neige, nous sommes les petits arbres que foulent ses pattes, l’arbrisseau qui naît avec le printemps… L’oeil tendre de l’ourse nous accompagne, nous couve du regard comme une maman bienveillante… Quelques détails, les couleurs qui changent évoquent délicatement le passage des saisons. Et la maternité s’épanouit dans un grand arbre aux feuilles toutes fraîches.

C’est beau, c’est doux, c’est simple. C’est du bonheur à partager.

José Ramon Alonso (textes)et Lucia Cobo (dessins), L’Ourse, Didier Jeunesse, 2017

Un tout tout grand merci à Amélie Naton et aux éditions Didier Jeunesse !

Elvide et Milon

28 mardi Mar 2017

Posted by anne7500 in Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Didier Jeunesse, Elodie Coudray, Elvide et Milon, Eric Senabre

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Présentation de l’éditeur :

Milon, 13 ans, vit à la cour de la comtesse Marie de France. Pour épouser la belle Elvide, il devra passer trois épreuves : trouver la queue d’un monstre, vaincre le plus grand des chevaliers, et trouver un fabuleux trésor. Mais si Milon n’est encore qu’apprenti chevalier, c’est surtout un garçon très futé…

Des personnages attachants et vifs d’esprit, des scènes de chevalerie et de chasse haletantes, des dialogues d’amour courtois drôles et enlevés : Eric Senabre dépoussière le récit moyenâgeux avec talent. Les tableaux d’Élodie Coudray procurent à l’ensemble douceur et élégance grâce à des papiers gouachés aux ambiances végétales.

Découvrez avec le fameux Ensemble Obsidienne la richesse de la musique médiévale et des orchestrations pour voix solistes, choeurs d’enfants et d’adultes, et instruments d’époque !

Faire découvrir la musique médiévale dans un format jeunesse, il fallait oser et le pari est ma foi réussi.

Sous la plume d’Eric Senabre et le trait d’Elodie Coudray, les éditions Didier Jeunesse revisitent la chevalerie avec beaucoup de fraîcheur : ici, point de grand et noble chevalier lourdement armé et prêtant allégeance à son suzerain, mais plutôt, comme il y en avait beaucoup au Moyen Age, un jeune héros qui appartient à la « classe moyenne » (ces chevaliers « d’extraction plus modeste, servaient de garde rapprochée à leur seigneur et vivaient plutôt chichement » précise l’auteur à la fin du livre.) Par contre, Milon n’est pas dépourvu de noblesse de coeur ni de l’esprit de l’amour courtois, un esprit qu’il manifeste en composant des poèmes pour la jolie Elvide et en accomplissant les trois épreuves qu’elle lui ordonne pour conquérir son coeur.

Cet album ressemble un peu à un conte de fées, avec cette quête, ces épreuves que mène Milon avec beaucoup d’astuce et d’humour et la douceur un peu naïve des illustrations d’Elodie Coudray, qui a travaillé des papiers gouachés pour l’occasion.

Côté CD, c’est Jacques Bonnaffé qui raconte l’histoire d’Evide et Milon et cela m’a bien fait plaisir de retrouver la voix de cet acteur qui se fait rare sur les écrans. C’est l’Ensemble Obsidienne qui assure la partie musicale : on découvre ainsi des pièces polyphoniques, des chansons de Pierre de La Rue par exemple, des compositions pour instruments comme le psaltérion, le tympanon, le rebec et autres cornemuses. Tous ces instruments sont présentés aussi à la fin du livre. Certes, ces musiques sont un peu insolites à nos oreilles plus habituées à de la musique tonale, les sons de certains instruments (comme la cornemuse) peuvent paraître lancinants (ce son-là m’a un peu vrillé les oreilles, je l’avoue) mais les pièces sont assez courtes, variées, et les polyphonies sont particulièrement agréables.

Une belle découverte donc que cet album-CD. Encore une fois, merci aux éditions Didier Jeunesse et à Amélie Naton pour cet envoi !

Eric SENABRE et Elodie COUDRAY, Elvide et Milon – La Musique au Moyen Age, raconté par Jacques Bonnaffé et joué par L’Ensemble Odsidienne, Didier Jeunesse, 2017

 

Roslend, tome 1

20 lundi Mar 2017

Posted by anne7500 in Des Mots en Jeunesse, Des Mots français

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Didier Jeunesse, Londres, Nathalie Somers, Roslend, Winston Churchill

Présentation de l’éditeur :

Londres, 1940.
Sous le feu des bombardements allemands, Lucan, 14 ans, doit faire face à la mort brutale de son grand-père. En touchant le cadran de l’horloge qu’il lui a confiée, le jeune garçon est propulsé dans un univers extraordinaire et également menacé : Roslend. Y aurait-il un lien entre le danger qui pèse sur ce monde et le destin de Londres ? Le temps est plus que jamais compté pour Lucan qui a désormais une mission : gagner la bataille de Roslend pour sauver… rien de moins que l’Empire britannique ! Une aventure historique et fantastique pleine de rebondissements !

Un roman qui se passerait à Londres et dont Winston Churchill serait l’un des personnages, il ne fallait que cela pour m’appâter quand j’ai découvert le programme du premier trimestre 2017 de Didier Jeunesse. Oui mais voilà, il y a bien plus que cela : le contexte historique de la bataille d’Angleterre est certes très bien évoqué, à taille humaine, tant du côté des habitants de Londres qui subissent les bombardements incessants – et parmi eux, Lucan Sondran, un ado de 14 ans, orphelin, qui rêve de devenir pilote à la RAF – que du côté de Sir Winston n’hésitant pas à aller encourager les gens dans les rues et cherchant parfois désespérément des solutions pour tenir face aux attaques incessantes d’Hitler. Mais je m’égare : le personnage principal, c’est bien Lucan, cet ado énergique et un peu rebelle, inséparable de sa soeur de lait, Catriona, qui apprend par hasard que son certificat de naissance est un faux. Il n’aura pas le temps de s’interroger sur ses origines que la mort prématurée de son grand-père va le précipiter dans un autre monde (nommé l’Alter Monde, par opposition – ou complémentarité ? – à l’Ego Monde réaliste). Dans ce monde en miroir (j’adore la couverture de ce point de vue), à la fois si semblable au nôtre par les émotions et les rapports humains mais si différent par la luxuriance de ses paysages urbains et l’énergie joyeuse qui se dégage de ses technologies, Roslend est attaquée par la terre de Nelbri dont le Brac Marquel affronte l’Immuable Xélion ; une cité complètement neutre, Hircuz, vit sous le niveau de la mer, bien loin de la guerre qui déchire les terres d’en haut.

C’est ce mélange d’histoire et de fantastique qui est vraiment prenant, le passage d’un monde à l’autre avec un jeune héros attachant qui doit lutter pour que son monde et l’autre (dont on devine qu’il y est lié) résistent et survivent. « We will never surrender » : cette célèbre phrase de Churchill paraît souvent bien fragile dans les mondes de Nathalie Somers. Il y a beaucoup de rythme dans ce roman, les pages se tournent toutes seules, on a envie de savoir comment vont évoluer les choses dans l’Alter Monde et même si on connaît l’issue de la Bataille d’Angleterre, on vibre avec les Londoniens ordinaires et avec le vieux Bulldog (et même avec George VI !), on observe la complicité entre Lucan et Catriona et… bien évidemment, à la toute dernière ligne, on reste complètement sur sa faim, il faudra attendre septembre pour lire la suite !

Un tout grand merci à Amélie Naton et aux éditions Didier Jeunesse pour cette lecture passionnante !

Nathalie SOMERS, Roslend, tome 1 – La Bataille d’Angleterre, Didier Jeunesse, 2017

Les premières pages du roman ici.

Comme une moitié du roman se passe à Londres et l’autre dans son anagramme, ce sera ma lecture anglaise du mois.

Pastorale des heures bleues

18 dimanche Déc 2016

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Carl Norac, Didier Jeunesse, Kitty Crowther, Petits poèmes pour passer le temps

Donnez-moi la nuit
qu’un peu je l’éclaire.
J’ai de la lumière
au bord des paupières
et des heures bleues.

Elle a froid, la nuit.
Ses petons si noirs,
son air de grand soir,
du sol jusqu’au phare,
tout ça tremble et fuit.

Que vienne, imprévu,
le matin, bergère,
qu’il soit découvert,
sous le vent d’hiver,
comme ton cou nu.

Donne-moi ta main,
partons loin, à deux.
J’ai de la lumière
au bord des paupières
et des heures bleues.

Carl NORAC et Kitty CROWTHER, Petits poèmes pour passer le temps, Didier Jeunesse, 2016

Tout autour

09 mercredi Nov 2016

Posted by anne7500 in Des albums à noter, Des Mots en images

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Didier Jeunesse, Ilya Green, Tout autour

Présentation de l’éditeur :

Une petite fille évoque son enfance douce et protégée auprès de sa maman, avant ue celle-ci ne soit reprise par la terre… Commence alors pour l’enfant une odyssée à la recherche d’un autre monde, tout autour, plus grand, pour retrouver les mots et renaître à la vie, différemment, grâce à une rencontre et au dessin.

Toute la richesse de l’univers graphique d’Ilya Green, dans une palette de couleurs douces, pour traiter d’un sujet émouvant : la disparition d’un être cher, la séparation, le souvenir. Un très bel écrin pour abriter toute la sensibilité de l’artiste.

J’ai déjà admiré l’illustratrice Ilya Green dans Jazz sous la lune ; dans ce très bel album au format à l’italienne, à la couverture dorée à chaud, elle raconte et elle illustre à la fois. Elle se fait conteuse pour nous confier la tendresse qui a entouré son enfance et nous chuchoter le départ de sa maman, retournée à la terre. Entre noir et blanc, la petite fille oscille, avant d’oser sortir du cocon maternel pour aller à la rencontre du monde « tout autour », accompagnée de son mouton dans son bateau de papier.

Cet album est d’une douceur… très touchante. Il parle de deuil, de résilience grâce à la rencontre et par là l’ouverture à toutes les différences, grâce au dessin aussi. C’est très émouvant d’observer sur le papier comment Ilya Green dessinait quand elle était enfant : son univers en noir et blanc était déjà très graphique. Son évocation de la traversée du deuil sur un bateau de papier est très riche visuellement, les motifs végétaux et marins s’enchevêtrent, rivalisent de couleurs, les symboles sont évidents dans leu délicatesse. J’aime beaucoup les fleurs qui s’épanouissent au coin inférieur des pages, en écho aux illustrations pleine page.

C’est un album précieux, à lire et à offrir aux enfants dès l’âge de cinq ans.

Ilya GREEN, Tout autour, Didier Jeunesse, 2016

Merci à Amélie et aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce livre !

Pinocchio

26 mercredi Oct 2016

Posted by anne7500 in Des albums à noter, Des Mots en images, Des Mots en Jeunesse

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Didier Jeunesse, Edouard Signolet, Laetitia Le Saux, livre-cd, Pinocchio

Présentation de l’éditeur :

Enfin LA version musicale des (més)aventures de Pinocchio !

Un récit mené tambour battant, d’une grande intensité dramatique, très fidèle à l’œuvre de Collodi, raconté à plusieurs voix, à la manière d’une pièce de théâtre.

Elsa Lepoivre et Elliot Jenicot, deux comédiens de la Comédie-Française, et la soprano Kate Combault, dirigés par Edouard Signolet, jeune metteur en scène des plus talentueux. Le compositeur Laurent Petitgirard, célèbre pour ses musiques de films, réorchestre pour un trio violon, piano, violoncelle, des morceaux classiques (Mozart, Chopin, Vivaldi…), et des chansons contemporaines (Jacques Dutronc, Kurt Weil…), les agrémentant de ses propres morceaux et chansons. Réjouissant !
Laetitia Le Saux campe un Pinocchio malicieux qui aime montrer qu’il n’est pas fait de bois tendre. Avec sa patte géométrique et vintage, elle construit un univers singulier très marquant.

Avec cet envoi inattendu de Didier Jeunesse, il me faut reconnaître que j’ai redécouvert le conte de Pinocchio, ici écrit et mis en scène par Edouard Signolet, jeune metteur en scène, qui a choisi de se rapprocher de la version originale de Carlo Collodi, s’éloignant du petit personnage naïf de Walt Disney.

C’est sans doute la lecture si animée, si colorée d’Elsa Lepoivre et Elliott Jenicot qui m’ont conquise, sur le tapis sonore que constitue la musique de Laurent Petitgirard qui a aussi arrangé pour un trio violon-piano-violoncelle des oeuvres classiques comme la Marche turque de Mozart, le Vol du bourdon de Rimski-Korsakov ou encore le Gibet de Maurice Ravel, pour n’en citer que quelques-uns.

Tout en écoutant ce magnifique enregistrement, je tournais les pages de l’album, illustré par Laetitia Le Saux et je me laissais séduire par son univers peint riche, coloré, très graphique (j’adore les arbres qui ressemblent à des longues sucettes de bois, par exemple). C’est ainsi qu’au fil d’épreuves initiatiques compliquées, Pinocchio le pantin de bois devient un vrai petit garçon doué de coeur et de raison. La fée à la voix cristalline le lui avait promis.

Pinocchio, un conte d’Edouard Signolet d’après Carlo Collodi. Musiques de Laurent Petitgirard, Vivaldi, Mozart, Chopin, Ravel… Raconté par Elsa Lepoivre et Elliott Jenicot, de la Comédie-Française. Chant : Kate Combault. Illustrations de Laetitia Le Saux.

Merci à Amélie Naton et aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce livre !

De temps en temps

09 dimanche Oct 2016

Posted by anne7500 in Des Mots en Poésie

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Carl Norac, Didier Jeunesse, Kitty Crowther, Petits poèmes pour passer le temps

Mon voisin du dessus est un oiseau.

Avant, il travaillait dans une horloge

et disait l’heure, de temps en temps.

Il fut aussi, de temps à autre,

Pierrot en cage,

siffleur de charme,

moineau d’atelier pour un peintre.

Aujourd’hui, il est rêveur de jour.

C’est un métier que j’estime.

On se regarde souvent,

lui sur son nuage, moi sur mon balcon.

Un jour, il l’a promis : c’est lui qui m’apprendra vraiment

à voler de maison en maison

et de temps en temps.

Carl NORAC et Kitty CROWTHER, Petits poèmes pour passer le temps, Didier Jeunesse, 2016

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