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Présentation de l’éditeur :
Suite au meurtre d’une jeune stagiaire de la police, Linda Wallin, une équipe d’enquêteurs dirigée par l’inspecteur Bäckström est envoyée prêter main forte à la police locale, dépassée. Plusieurs pistes s’offrent à eux, que Bäckström, policier improbable, incompétent et en décalage complet avec la réalité, va traiter à sa manière…
Je suis tombée un jour sur la suite de cette histoire à la bibliothèque, j’ai donc cherché la première partie que j’ai empruntée au moins deux fois sans parvenir à le lire. Et voilà que, tête de linotte que je suis, je suis attirée par un bouquin suédois en librairie, qui, de retour à la maison, se révèle être… la suite. J’ai donc été « obligée » de réemprunter ce bouquin à la bibli.
Et je dois avouer que, pendant plusieurs pages, je me suis demandé si je n’avais pas fait une bêtise en achetant la suite, tant le héros de cette enquête policière, Evert Bäckström, envoyé à Växjö, petite ville sans histoire, par un chef de la police nationale pour le moins distrait, est proprement insupportable. Roublard, menteur, tire-au-flanc, méprisant, profiteur, alcoolique, obsédé par « son salami » (un modèle d’élégance,je vous disais) sous des dehors mielleux, rien de moins. Pour retrouver l’assassin d’une jeune femme élève à l’école de police, ses méthodes de travail (enfin si on peut appeler travail son glandage journalier) manquent totalement d’imagination et d’empathie : le voilà parti pour collecter l’ADN de toute la population masculine de Växjö… Pendant ce temps, heureusement, un de ses collaborateurs, homme angoissé, marqué par son enfance, travaille dans l’ombre, collecte des indices, reconstitue méticuleusement des emplois du temps tandis qu’au bout de deux mois d’enquête, on s’inquiète enfin en haut lieu de la conduite de Bäckström…
Ceci dit, je n’ai quand même pas lâché l’affaire. Chaque roman de Leif Persson porte, semble-t-il, le même sous-titre : Un roman sur un crime. Et à l’heure o de nombreuses séries télé voudraient nous faire croire qu’on résout un crime en quelques coups de cuiller à pot, ce roman a le mérite de nous faire suivre de très près le lent travail de fourmi des enquêteurs, les fastidieuses enquêtes de proximité, le délai d’attente des résultats d’analyses scientifiques et aussi les rivalités entre différents groupes et niveaux de pouvoir policier. Quand le coupable est enfin débusqué, on a même droit à la tactique d’interrogatoire mené par Anne Holt. Cela permet sans doute à l’auteur d’introduire deux nouveaux personnages pour la suite d’aventures où l’odieux Bäckström interviendra encore. On voit aussi le travail et l’influence de la presse par rapport à ce type de crime (celui d’un sadique sexuel) et si l’auteur s’est inspiré de la réalité suédoise, eh bien le nombre de tabloïds à la déontologie approximative en Suède est proprement ahurissant.
Au final ce n’était pas une lecture si déplaisante que cela, bien que la psychologie es personnages principaux se révèle assez manichéenne. Je vais laisser passer un peu de temps avant de lire la suite mais j’en suis quand même curieuse.
Leif GW PERSSON, Bäckström Episode 1 : Linda, traduit du suédois par Catherine Renaud, Rivages/Noir poche, 2016 (première édition en 2014)
Edmée a dit:
Oui, sans être prude ou collet monté (enfin je le crois) il y a des expressions qui grincent. Je me souviens d’un garçon qui – il y a très très très longtemps, j’étais étudiante – a voulu me draguer, m’a offert une bière et puis s’est éclipsé en déclarant qu’il « allait faire pleurer gracieuse ». Je m’en souviens encore, pas de la tête du gars mais de cette phrase qui l’a disqualifié illico-presto 😀
anne7500 a dit:
Ce Bäckström est proprement immone dans le genre 😉
mrspepys a dit:
Ah mince ! Si le héros est une tête à claques, ça me tente beaucoup moins…
anne7500 a dit:
C’est en effet un bon qualificatif 😉
A_girl_from_earth a dit:
Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une lecture qui ne laisse visiblement pas indifférent. Un héros agaçant mais pas assez pour rejeter le roman, c’est déjà pas mal.;-)
aifelle a dit:
Ce genre d’individu non merci ! il y a tant d’autres policiers à disposition, que je préfère laisser celui-ci là où il est 😉
anne7500 a dit:
Ca ne te plairait pas, en effet 😉
krolfranca a dit:
Oh la la, pas un roman pour moi, ça…
anne7500 a dit:
😉
Brize a dit:
« ce roman a le mérite de nous faire suivre de très près le lent travail de fourmi des enquêteurs, les fastidieuses enquêtes de proximité » : comme c’est exactement tout ce que j’espère ne pas trouver dans un polar, je passe sans problème (d’autant plus que c’est un pavé 😉 ) ^^ !
anne7500 a dit:
Je me suis accrochée sans doute parce que j’ai bêtement acheté la suite 😉
alexmotamots a dit:
Tu ne laisses jamais tomber !
lcath a dit:
J’aime bien les polars nordiques mais là, il semble qu’il y ait peu de charmes dans ce roman….
anne7500 a dit:
Les personnages secondaires sont plus intéressants 😉
Margotte a dit:
Je n’avais jamais vu passer ce titre (et pourtant, je suis une grande dévoreuse de polars…). J’avoue ne pas être trop tentée par cette série mais merci pour la découverte et pour cette nouvelle participation. Désolée pour ce retour bien tardif, mais tu dois savoir que je me suis éloignée de la blogo ces derniers temps 😉 Bon we à toi !
anne7500 a dit:
Margotte ! Youpiiiie ! Tout le monde se demandait où tu étais passée, je suis contente de te lire et j’espère que tout va pour le mieux pour toi. Oserais-je te dire que, si tu reviens, il va falloir prolonger le challenge nordique ? Je viens de finir un Finlandais…