Septembre 1731 : dans un petit village de Champagne, près du cimetière, des paysans tombent nez à nez avec une terrifiante créature. Elle est sale, griffue, d’une vivacité sans pareille, dévore de la viande crue et fait preuve d’une force extraordinaire. Ils la prennent d’abord pour un démon mais, peu à peu, celle que l’on nomme Marie-Angélique dévoile des trésors d’intelligence et de savoir-faire variés.
En ce mois de mars, je vous présente à nouveau une BD (décidément, j’y prends goût !) et un personnage en marge (vous aurez remarqué que je les apprécie). Cette fois, je vous invite à faire la connaissance de Marie-Angélique Le Blanc. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Moi, non plus, jusqu’au moment où j’ai découvert cette bande dessinée dont le format, le titre et la couverture m’ont tout de suite intriguée. Je l’ai feuilletée, le dessin m’a plu, et j’ai eu envie d’en savoir plus.
Marie-Angélique Le Blanc est née et a vécu au siècle des Lumières. Elle a suscité beaucoup de curiosité chez les intellectuels de l’époque, curieux de voir ce phénomène et de découvrir ses origines qui restent jusqu’à ce jour très mystérieuse. Certains lui attribuent des origines esquimaudes, d’autres (et c’est le parti pris des auteurs) penchent plutôt pour des origines mesquakies (amérindiennes).
C’est en faisant des recherches sur les enfants sauvages que les auteurs ont découvert l’existence de Marie-Angélique. Ils se sont renseignés sur cette femme au destin fascinant : petit fille née de l’autre côté de l’Atlantique, elle se retrouve gamine errant dans les bois, suite à de multiples mésaventures. Pendant 10 ans, elle vivra (avec sa compagne, car elle n’est pas seule) de manière sauvage, chassant, vagabondant… jusqu’au jour où son amie est brutalement tuée. Est-ce Marie-Angélique qui a commis cet acte funeste ? Mystère. Ce qui est certain, c’est qu’elle est repérée.
Le destin de Marie-Angélique change à nouveau de direction. Elle sera recueillie, elle recevra une bonne éducation religieuse, elle voudra même entrer dans les ordres… Toujours à la recherche d’elle-même, de son identité, de ses origines.
Marie-Angélique est un personnage attachant et fascinant. Et cette très jolie bande dessinée nous raconte son étonnant parcours. Elle est complétée par un intéressant dossier qui revient sur le personnage et le travail de recherches des auteurs.
Sauvage. Biographie de Marie-Angélique Le Blanc (1712 – 1775), Gaëlle Hersent, Jean-David Morvan et Aurélie Bévière, éd. Delcourt.
Projet Non-Fiction avec Marilyne
kathel2 a dit:
Le thème m’intéresserait mais je ne suis pas sûre d’aimer le graphisme… à voir à la bibliothèque !
Mina a dit:
J’ignorais l’existence de cette femme et en suis assez curieuse, notamment pour les réactions qu’elle a pu susciter à son époque. Y a-t-il une bibliographie dans le dossier en fin d’ouvrage ? Contrairement à toi, je ne suis pas encore prête à revenir à la BD, donc une biographie ou une étude m’intéresserait davantage pour la découvrir.
Nadège a dit:
Je ne sais plus, il faudrait que je consulte à nouveau le dossier. Je regarderai 🙂
Marilyne a dit:
Aaah, le billet qu’il me fallait ! J’avais cette BD en main la semaine dernière, j’ai feuilleté, feuilleté, il fallait se décider ( et surtout se limiter ^-^ ), j’ai décidé » plus tard « … Toujours aussi curieuse 😉
Nadège a dit:
Et moi, je serai curieuse d’avoir ton avis si tu la lis un jour 😉