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Archives de Catégorie: Les Mots de Nadège

Un billet de Nadège : Nature morte

20 vendredi Nov 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Extrait du site de l’éditeur :

Au matin de Thanksgiving, on découvre dans le paisible petit village québecois de Three Pines le cadavre d’une vieille dame aimée de tous. L’inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est chargé de l’enquête. Qui pourrait souhaiter la mort d’une vieille dame aussi gentille ? Le mystère s’épaissit à mesure que l’on met au jour des oeuvres d’art que la victime a longtemps gardées secrètes. Rustiques, primitives et troublantes, ces peintures touchent différemment tous ceux qui les voient… Le premier volet d’une série qui a reçu les récompenses les plus prestigieuses.

J’ai enfin fait connaissance avec l’inspecteur-chef Armand Gamache ! Depuis le temps que j’en entends parler ! Je me suis dit que ma semaine de congé se prêtait bien à cette première rencontre et celle-ci m’a bien plu. Je ne suis pas certaine qu’il soit nécessaire d’en dire plus sur le contenu (j’ai fini par avoir l’impression d’être la seule personne sur Terre à n’avoir jamais lu Louise Penny), alors je me contenterai d’évoquer mes impressions de lecture.

J’ai apprécié l’atmosphère « à la Barnaby » (pas autant de morts à l’épisode, tout de même, en tout cas dans celui-ci !). Une petite communauté avec son club de tir à l’arc, son petit bistro familial, son concours de peinture. Et soudain, le meurtre inattendu et inexplicable de la vieille institutrice retraitée.

J’ai aimé le sympathique duo Gamache-Beauvoir et cette insupportable nouvelle recrue imbue d’elle-même, Yvette Nichol (tellement à côté de ses pompes qu’elle en devient attachante).

Et puis, j’ai savouré la lecture de certains passages bien tournés, comme ceux-ci :

Chaque année, des chasseurs tiraient sur des vaches ou des chevaux, sur des chiens ou des chats, et les uns sur les autres. Incroyablement, il leur arrivait de se tirer eux-mêmes, peut-être au cours d’un épisode psychotique où ils se prenaient pour du gibier. Les gens intelligents savaient que certains chasseurs – pas tous, seulement quelques-uns – ont de la difficulté à distinguer un pin d’une perdrix ou d’une personne. (p.11)

Cela se produit trop souvent. Généralement, la mort vient la nuit, surprend une personne dans son sommeil, arrête son cœur ou la réveille par un chatouillement, l’amène à la salle de bains avec un mal de tête atroce et inonde son cerveau de sang. Elle attend dans les ruelles et les stations de métro. A la nuit tombante, des gardiens en blanc débranchent des appareils, et la mort est invitée dans une salle aseptisée.

Mais, à la campagne, la mort vient sans invitation, en plein jour. Elle prend des pêcheurs dans leurs chaloupes. Elle saisit des enfants par les chevilles tandis qu’ils nagent. En hiver, elles les appelle sur une pente trop abrupte pour leurs jambes balbutiantes et croise les extrémités de leurs skis. Elle attend sur la rive, là où il n’y a pas si longtemps la neige rencontrait la glace, mais où maintenant, à l’insu des yeux brillants, un peu d’eau touche la rive, et le patineur décrit des cercles un peu plus larges qu’il ne l’aurait voulu. La mort guette dans les bois avec un arc et une flèche, à l’aube et au crépuscule. En plein jour, elle fait sortir des voitures de la route, et les pneus glissent furieusement sur la glace, la neige ou les feuilles d’automne aux couleurs vives. (pp. 172-173)

Nature morte, Louise Penny, Actes Sud (Babel)

Un billet de Nadège : Habiller le coeur

14 samedi Nov 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Michèle a toujours pensé, intuité, qu’un jour elle vivrait au complexe Rockhill ; ces tours qui la faisaient rêver, enfant. Quand son amie Brigitte lui propose de sous-louer l’appartement de sa tante, elle n’hésite pas une seconde : c’est là qu’elle écrira son prochain roman.

Alors qu’elle s’apprête à sortir du bus qui l’emmène au Rockhill, Michèle reçoit un appel de sa mère. Celle-ci après moult digressions lui dévoile le verdict de son dernier rendez-vous médical. Le médecin lui a prescrit de poursuive son rêve : travailler dans le Grand Nord.

Retraitée depuis cinq ans, Monique ne se résout pas à une vie de patachon. Ni une ni deux, elle s’équipe et accompagnée de son « petit poulet, Oscar », elle s’envole pour Puvirnituq pour y endosser la casquette de conseillère clinique de la DPJ au grand dam de sa fille.

A distance, mère et fille s’appellent, se « courriellent » et, d’anecdotes en souvenirs maternels, Michèle se prend à imaginer un nouveau roman, consacré à celle qui l’a mise au monde et qui, à 70 ans « porte encore en elle un espace de possibles et de mondes non imaginés. […] n’a pas le dos courbé. […] marche penchée vers l’autre, enceinte d’elle-même ».

Il y a de la tendresse, une forme de pudeur, de l’agacement, parfois, souvent. Des questions sans réponse, des réponses sans question. Des petits pas l’une vers l’autre et des volte-faces douloureuses. Une soif immense de Michèle, avide de découvrir cette femme si étonnante dont elle est issue. Un amour immense de part et d’autre qui se dit maladroitement parce qu’il n’est pas toujours simple de se dire l’amour et l’admiration de mère à fille, de fille à mère. Parce que « les mères ont ce don de prendre notre cœur en otage quoi qu’elles fassent ».

J’ai commencé ce roman avec envie, enthousiasme, impatience. Et puis, après quelques pages, un temps de flottement s’est installé avant que je prenne conscience que ce texte était comme un thé qui infuse doucement, dont les arômes éclosent lentement et qui, progressivement, à petites gorgées, vous réchauffent l’âme et le cœur. Parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir une mère retraitée partie jouer les Inuites pour se retrouver dans cette histoire, pour lire dans le récit de Michèle Plomer les chemins et les détours empruntés par toute mère et toute fille pour se rencontrer… et se séparer aussi : combien d’efforts faisons-nous pour effacer les ressemblances avant de nous rendre compte que nous reproduisons les mêmes gestes, que nous manifestons un même trait de caractère ? … et à quel point craignons-nous la distance, voire la séparation ultime ?

 C’est ridicule à mon âge de pleurer pour sa mère.

-Au contraire. Je vis dans la terreur de perdre la mienne depuis l’instant de ma naissance, même si elle me rend dingue la moitié du temps, admet Ludmilla.

-A présent, avec sa démence, la vie de ta mère tire indubitablement à sa fin. Es-tu capable d’imaginer comment tu vivras sans elle ?

-Maintenant, non. A l’instant où elle partira, oui… je sens que je saurai faire. En tout cas, je saurai encore me tenir debout, c’est au moins ça.

-Et comment respirer.

-Ça aussi.

 (p. 197)

Habiller le cœur, Michèle Plomer, Marchand de Feuilles

Un billet de Nadège : Pour tout l’or de la forêt. Nouvelles du Québec

09 lundi Nov 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Mon programme de lectures québécoises était établi quand, en déballant une caisse de nouveautés à la librairie, je suis tombée sur ce titre : Pour tout l’or de la forêt. Nouvelles du Québec. Ni une ni deux, ce livre a rejoint ma pile. En rentrant, j’ai constaté que l’auteur était Français mais, après vérification, les Québécois d’adoption sont bien acceptés dans le challenge, je peux donc vous présenter en toute légitimité et avec enthousiasme ce magnifique recueil !

Matthieu Delaunay est, comme l’indique sa mini-présentation sur la quatrième de couverture, [n]é en 1985 […] chargé de la communication d’ONG québecoises qui œuvrent dans le domaine social. Journaliste de formation […] vit à Montréal, d’où il poursuit sa découverte du Canada. Dans l’avant-propos, il reconnaît que le Québec n’était pas une destination qui l’enchantait de prime abord, ses a priori étaient nombreux, et pourtant il avoue : [a]u risque de passer pour un amoureux éperdu, j’ai vécu là un authentique coup de foudre. Je sais qu’il dure encore, et qu’il durera toujours. 

 Cet amour pour le Québec se ressent à chaque page de ce recueil, on sent à quel point l’auteur est imprégné de ce pays, de ses habitants, de ses paysages. Mais ce recueil n’est pas qu’un éloge aveugle, car l’amour s’exprime aussi dans la dénonciation de problématiques environnementales, sociales et sociétales qui malmènent et ravagent le pays aimé (voire notre société mondiale, dans son ensemble). Pour tout l’or de la forêt est un recueil engagé, documenté, les faits et les réflexions sont énoncés et développés de manière claire, précise, brutale parfois :l’auteur tend un miroir au lecteur, car nous sommes tous responsables de ce que nous faisons de ce monde, de la manière dont nous l’abîmons et dont nous nous détruisons. Chacune de ces nouvelles est un bijou, porté par une vrai talent d’écriture littéraire, ce qui ne gâche rien. Je n’ai pas envie de vous les raconter, j’aurais peur d’en dévoiler trop, mais je donnerais peut-être une mention à la première qui a l’originalité de donner la parole à… une baleine (!) menacée dans le golfe du Saint-Laurent. Et à « La Geôle », dont le narrateur, patriote condamné à mort, couche sur papier ses dernières pensées. Je ne peux pas vous la retranscrire, mais juste pour vous donner une idée de cette splendide écriture, en voici quelques lignes :

On vient de cogner plusieurs fois à la porte. Il est l’heure de gagner la potence, qui tend ses cinq bras battus par le vent. Il me reste quelques minutes pour dire une prière et mes derniers mots à qui je souhaite. Mais il n’y a que toi, mon cher ami, lecteur de ces ultimes phrases. A l’article de la mort, à l’endroit des vivants, plus qu’un conseil : je veux te mettre en garde.

Tu verras, mon ami, on va te discréditer pour ta violence, pour ton extrémisme, pour tes façons brutales, et l’on fera mine d’être effrayé en implorant le retour au dialogue. On t’humiliera quand tu pleureras et on te demandera, poliment bien sûr, de continuer de ramper en t’expliquant qu’être à genoux est la position la plus enviable qui soit. Quand tu grogneras, on te matera pour que tu te tiennes bien sage, bien civilisé dans ton chenil avec tes congénères ! A la niche, le manant ! Au cachot, le délinquant ! Ceux qui sont parvenus aux étages supérieurs à force de courbettes tiendront sur toi des discours convenus. Oubliant que leur père et leur mère ont été de ta classe, de serviles intellectuels te prendront de haut, boursouflés de savoir, couards incapables de mettre leur peau en jeu pour leurs idées. (p.46)

Pour tout l’or de la forêt, Matthieu Delaunay, Transboréal, 2020

Un billet de Nadège : Congo

25 samedi Avr 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Défi réussi ! Après un peu plus de quinze jours, j’ai terminé Congo. Une histoire de David Van Reybrouck. Un essai passionnant ! Je ne pensais pas un jour avoir le courage de me plonger dans cet épais volume. Ni le courage, ni l’intérêt, d’ailleurs… oui, j’avoue que l’Histoire du Congo, même intimement liée à l’Histoire de la Belgique ne suscitait en moi absolument aucune curiosité… faute avouée à moitié pardonnée, voilà, c’est fait ! Et puis, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

Question : pourquoi ai-je décidé de m’attaquer à cette brique, alors ? Eh bien, parce que, il y a un ou deux « mois belge », j’avais lu Le Fléau du même auteur. Comment et pourquoi ce livre s’était retrouvé dans ma pile, je ne m’en souviens plus. Mais je me souviens à quel point j’avais adoré cette histoire de termites et d’obscur plagiat supposément commis par Maeterlinck (je le relirais d’ailleurs bien un jour !). Après cette lecture complètement improbable qui m’avait complètement emportée, je m’étais dit que si le bonhomme réussissait à m’intéresser ainsi, je tenterais quand même bien un jour de lire son livre sur le Congo.

Et et et… waouw ! Mais comment fait-il ? Je pense décidément que David Van Reybrouck pourrait m’intéresser à n’importe quoi. Me raconter l’histoire de l’annuaire téléphonique, pourquoi pas ?! Il est fascinant. C’est un essai historique, oui (genre vers lequel je me tourne assez peu, je le reconnais), mais c’est un vrai roman ! « Une histoire », comme le dit le titre. Et à raison d’un chapitre par jour, c’est devenu pendant la première quinzaine du mois d’avril un rendez-vous quotidien que j’attendais avec impatience : un feuilleton  avec ses personnages, ses décors, ses intrigues… Dans lequel j’avais envie d’avancer tout en souhaitant qu’il se prolonge sans cesse. Car l’écriture de David Van Reybrouck emporte, coule et sa manière de raconter son enquête, de rapporter ses rencontres, donne l’impression de partir avec lui à l’aventure, en quête de cette H/histoire. Bref, je n’ai qu’un mot : GENIAL !

Congo. Une histoire, David Van Reybrouck, Actes Sud.

Un billet de Nadège : L’Année du chien

17 vendredi Avr 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Tout commence entre Paul et Ava un soir d’automne à la fin des années ’90 lors de la projection d’un film d’art et essai. Une bourde de Paul dont Ava ne lui tiendra pas rigueur, suivie d’une nouvelle rencontre dans le même ciné-club une semaine plus tard. Paul a 27 ans, Ava 29.

Leur amitié se construit sur leur goût partagé pour le cinéma et la littérature, ainsi que sur les cendres encore fumantes de leurs ruptures amoureuses : Paul est en instance de divorce (un premier amour d’adolescent n’ayant pas survécu à l’entrée dans l’âge adulte) ; Ava sort d’une passion dont elle n’a pas supporté l’essoufflement au bout de cinq années de vie commune. Mais Paul et Ava, c’est aussi le grand écart : il est prof d’anglais et de néerlandais ; Ava est médecin du travail aux Chemins de fer. Il aime son confort, mène une vie plutôt prévisible, voire carrément plan-plan, vieux avant l’heure (j’ai dû plusieurs fois me rappeler qu’il avait 27 ans!), rêve à une relation amoureuse et intime plus qu’il n’est capable d’en vivre une – toujours rebuté par l’un ou l’autre détail insignifiant et un tantinet rigide, voire froid, dans la manière dont il vit, ou du moins décrit, ses expériences. Elle est fougueuse, impulsive dans tous les domaines, et recherche à tout prix la passion amoureuse, refusant de la voir inéluctablement disparaître. Ces tempéraments différents aboutissent à la même conclusion : aucun des deux ne parvient à s’engager réellement.

C’est cette amitié aussi soudaine qu’intense, et leur parcours amoureux chaotique que nous suivons durant quelques mois : Paul jouant le rôle de pilier inébranlable dans la vie d’Ava ; Ava apportant à Paul de la vivacité et de l’inattendu dans son quotidien insipide.

***

C’est avec curiosité et appréhension que j’ai commencé cette lecture : j’ai tellement aimé Courrier des tranchées du même auteur que je redoutais d’être déçue. Une chose était claire : je devais absolument mettre de côté Courrier des tranchées afin de laisser toute sa chance à ce roman. Une autre chose est certaine : L’Année du chien ne vaut pas Courrier des tranchées (c’est la troisième fois que je cite ce titre en un paragraphe, j’espère que vous avez tous compris qu’il faudra vous jeter dessus et vous plonger dedans dès que possible ! *attendez la réouverture des librairies indépendantes, s’il vous plaît !*).

Bref ! L’Année du chien. Si on excepte une couverture assez nulle (ce n’est que mon avis, mais c’est dommage : Courrier des tranchées, j’avais eu envie d’y entrer grâce à la couverture… Quatrième citation, vous avez bien noté, cette fois ?), je suis rentrée assez vite dans le roman et j’ai pris plaisir à retrouver Paul et Ava pendant quelques soirs. Paul, agaçant et sympathique, mais qu’on a sacrément envie de secouer (enfin, que j’avais sacrément envie de secouer) ; Ava, stimulante et touchante, dont on sent à la fois les failles et la lutte permanente (et souvent vaine) pour ne pas retomber dans ses travers. J’ai apprécié ma lecture jusqu’à l’arrivée de Bénédicte (environ aux deux tiers). Bénédicte, c’est une « conquête » de Paul. J’ai trouvé cette partie très artificielle et peu crédible. Cela dit, j’ai à chaque fois trouvé ses « conquêtes » artificielles et peu crédibles (artificielles, elles le sont par la force des choses). Peu crédibles… ? Je n’arrive pas à déterminer si ce sentiment vient du fait qu’elles ne le sont vraiment pas (ce qui serait ennuyeux) ou s’il émane de la manière dont Paul les décrit, de manière très froide, presque sans affect. Là où les rencontres d’Ava peuvent paraître tout aussi improbables, mais il y a une forme de fantaisie et d’érotisme dans la manière dont celles-ci sont évoquées ou suggérées qui les rend plus plausibles. Paul est emprunté, donc rien ne semble naturel dans ses descriptions ; Ava est spontanée, si bien que tout semble possible la concernant. Dans ce cas, ce serait finalement assez bien réussi !

Du coup, je suis ennuyée parce que je ne parviens pas à déterminer réellement si j’ai aimé ou non ce livre (oui, ça me démange de citer une cinquième fois Courrier des tranchée… ben voilà, c’est fait…). Sans doute devrai-je le laisser décanter et tenter de me détacher de son prédécesseur qui fait encore vibrer mon coeur*.

*Entre les deux, il y a eu Taxi Curaçao, mais j’avais fait l’impasse par peur de la comparaison.

L’Année du chien, Stefan Brijs, Héloïse d’Ormesson

Un billet de Nadège : Le pique-nique des Hollandaises

14 mardi Avr 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Le Pique-nique des Hollandaises, d’Alain Berenboom. Quand j’ai trouvé ce roman dans la boîte à livres de mon quartier, je me suis dit que ça tombait bien étant donné que le mois belge allait commencer, que je n’avais jamais lu cet auteur et que ça avait l’air sympathique, distrayant, parfait pour occuper quelques heures de confinement.

 Quand je l’ai commencé, j’ai tout de suite pensé que ça allait me plaire, j’aimais bien le ton un peu goguenard. J’avais même noté rapidement un passage, dès les deux premières pages :

 Accompagner un cercueil de Varsovie jusqu’en Hollande par le train n’a rien d’une croisière mais, grâce à sa préparation minutieuse, aucune complication sérieuse n’avait troublé son voyage. Et Van Loo comptait bien qu’il se poursuive ainsi jusqu’à l’inhumation à Nimègue. Son cadavre était honnête, déclaré et emballé conformément  aux règlements communautaires, à la loi polonaise (c’est là que l’humain s’était transformé en cadavre), à la loi hollandaise (c’est là que le cadavre retrouvera les siens) et à la bienséance. Rien ne devait l’empêcher de circuler librement à travers l’Europe. Selon une théorie communément admise, les frontières ont été supprimées en Europe. Selon un autre théorie, les formulaires en exemplaires multiples et en neuf langues les ont avantageusement remplacées.

Ce passage a l’avantage en plus d’être amusant et bien écrit de résumer l’intrigue (Van Loo, diplomate de son état, est chargé d’accompagner un cadavre de Varsovie à Nimègue) et de présager que la mission du personnage principal ne sera pas simple (et heureusement, sinon, il n’y aurait pas de roman !).

Tout s’annonçait bien, donc ! Si ce n’est qu’après être péniblement arrivée à la moitié du livre (j’ai fait un effort), j’ai fini par jeter l’éponge : la vie est trop courte pour s’ennuyer dans un roman et la PAL trop fournie pour ne pas profiter du temps libre dont je dispose en ce moment afin de l’élaguer.

Alors, pourquoi ce roman ne m’a pas plu ? C’est une bonne question à laquelle j’ai tenté de répondre. Et la meilleure explication que j’ai pu trouver après un certain temps de réflexion, c’est que ce livre n’a malheureusement pas été écrit par Arto Paasilina.

Le Pique-nique des Hollandaises, Alain Beerenboom

Un billet de Nadège : A la recherche de Marie

10 vendredi Avr 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Après avoir planté là les Hollandaises et leur pique-nique [note de la coloc; : référence à un billet à paraître mardi], je suis partie A la recherche de Marie avec Madeleine Bourdouxhe. Cette auteure belge, née en 1906 et décédée en 2006, a notamment écrit La Femme de Gilles qui fut adapté au cinéma il y a quelque années. Je ne l’avais, pour ma part, jamais lue et c’est avec un grand plaisir que j’ai découvert son écriture sans fioriture, claire et sensible.

Initialement publié en 1943, ce roman fut réédité en 1989 sous le titre Wagram 17-2. Marie attend Marie, avant de reparaître en 2009 chez Actes Sud (l’édition que j’ai lue). En réalité, les deux titres de ce livre lui correspondent bien, évoquant d’une certaine manière l’évolution du personnage principal.

Jeune femme rangée, mariée à Jean qui la traite comme une enfant – mon petit par ci, mon petit par là, Dieu que c’est agaçant – et dont elle s’occupe comme le ferait une mère, Marie est douce, effacée, prévisible, heureuse semble-t-il : Marie s’attend elle-même. Le roman s’ouvre sur une scène de plage : Marie et Jean sont en vacances au bord de la mer. Jean part se baigner, Marie reste sur le sable. Et c’est là qu’un événement a priori insignifiant va bousculer sa vie :

Elle l’aperçoit de dos, il paraît très jeune. A demi caché par d’autres rochers, il s’apprête pour le bain. Ses cheveux sont noirs, un peu flous, ses épaules sont maigres, mais semblent fermes et nerveuses. Maintenant, il marche sur les pierres, tête baissée, saute, remonte un peu sur le sable dans la direction de Marie. Il relève la tête, et le regard de Marie rencontre le regard de ces autres yeux. C’est elle qui la première bat des paupières et détourne la tête (pp. 11-12)

 Rentrée à Paris, Marie retrouve ses habitudes et s’interroge :

 Comme tout semble étrange… Est-ce que les choses ont changé ? Non. Les meubles, les objets ont ce même aspect familier et précieux, ce même halo que leur confère le cœur, et l’amour de Marie est identique à ce qu’il a toujours été. Les choses et les sentiments n’ont pas changé. Mais ils ont été confrontés. (p.33)

 Même si elle tente de s’en défendre au départ, Marie bifurque de sa voie bien tracée et part progressivement à sa propre recherche, en s’éveillant à son corps de femme et à son désir. Alors qu’elle semblait eau dormante, Marie révèle un feu intérieur, qui transparaît dans ses boucles rousses qu’elle promène sans chapeau, son sourire qu’elle offre au tout venant, ses audaces, son bonheur d’être seule avec elle-même lorsque Jean s’absente, disponible à l’inattendu. A la vie, en somme, comme elle le formulera magnifiquement : A toi d’aimer, à toi de vivre. Exiger de la vie, c’est-à-dire exiger de soi-même. (p.152)

Ce court roman à la fois pudique et sensuel est une merveille de notre littérature que je vous invite vivement à découvrir !

A la recherche de Marie, Madeleine Bourdouxhe, Actes Sud.

 

Un billet de Nadège : Judas côté jardin

09 jeudi Avr 2020

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Comme me l’apprend la lecture de sa longue définition (trois colonnes à la page 432 du tome 5 de mon dictionnaire), le concept de Paradis désigne à son origine les jardins que le roi de Perse Cyrus le Grand exige de retrouver en tout point pareils partout où le mène ses voyages.

 Je pense qu’un tel jardin, mobile, transportable, similaire en tout point au nôtre et présent partout où j’irais, me sauverait de cette angoisse incessante d’avoir à le quitter. Si le Paradis répondait à cette définition, il se présenterait sous la forme d’un jardin équipé de sangles ajustables qui me permettrait de le porter sur mon dos. (p. 146).

En quelques mots, voici un assez bon aperçu du personnage de Judas, persuadé de l’âge de 2 à 12 ans que son père n’est autre que Dieu et que, par conséquent, son jardin bruxellois est le Paradis. Et confiné volontaire !

Bien loin de l’enfance, un matin de mars 2016, Judas s’adonne à une séance de taï-chi dans ce même jardin quand il reçoit quasiment simultanément un message de sa fille et de son fils (l’une à Paris, l’autre en Nouvelle-Zélande) prenant de ses nouvelles :

Tous deux s’inquiètent de savoir si tout va bien.
Tous deux me demandent si je suis toujours en vie.

Absorbé par mon combat, j’associe cette simultanéité au hasard, à une conjonction des astres, à un truc du genre. Quelle qu’en soit la raison, leur attention me ravit. Oui, oui, tout va bien ! Je viens d’entamer le 78e mouvement d’une série d’enchaînements qui en compte 117 et je suis toujours en vie. Je le suis d’autant plus que chaque retour dans ce jardin produit sur moi un effet qui touche à l’euphorie. (pp. 10-11)

Un quart d’heure plus tard, Judas comprendra que ces messages n’ont rien d’un hasard : deux attentats viennent de frapper Bruxelles. En découvrant les images de la catastrophe, il est évidemment sidéré, mais ce qui le fera complètement basculer dans un questionnement intime et existentiel, c’est cette question d’une dame en ouverture du JT : « Comment Dieu a-t-il pu laisser faire une chose pareille ? » Revient d’un coup au souvenir de Judas cette croyance enfantine d’être le fils de Dieu en personne, croyance qu’il a complètement refoulée pendant des années. La question qu’il se pose, quant à lui, est la suivante : comment a-t-il pu oublier ce qui a conditionné sa vision du monde pendant ces dix années fondamentales ?

 C’est ainsi que Judas se retrouve a écrire son enfance, à retracer la route des souvenirs pour comprendre cette amnésie, cet oubli de l’essentiel. Et l’enfance étant inextricablement liée au jardin familial, c’est à travers lui, à travers son évolution, qu’il nous raconte son histoire.

 C’est avec une forme de jubilation que j’ai ouvert ce livre de Juan d’Oultremont dont j’adorais les interventions dans Le jeu des dictionnaires il y a quelques années (et là, je commence à me sentir vieille!). J’adorais son univers loufoque, sa manière de me faire poser les yeux sur les réalités les plus banales avec ce petit décalage qui lui donne instantanément un relief original. Ce grain de folie, j’espérais le retrouver dans Judas côté jardin et ce fut le cas : l’imagination de Judas, le regard qu’il pose sur ses proches, sur son univers, sur la vie ; le grain de folie de sa mère où l’on sent la faille en filigrane ; les initiatives (qui se révéleront à la fois pathétiques et touchantes) de son père pour aménager le jardin. J’ai retrouvé des expressions que je n’ai pu lire sans l’intonation de l’auteur : « tout petit », « ce que je déteste le plus au monde » et qui m’ont donné le sourire, comme un clin d’œil du temps qui passe et au temps passé. Ces clins d’œil et ces sourires se sont manifestés également dans des détails qui m’ont ramenée à mes propres souvenirs d’enfance : des mots oubliés qui ont fait émerger des images disparues dans les limbes de ma mémoire, comme les saveurs de la madeleine (les « tagètes », les « lupins », entre autres, qui m’ont transportée dans mon propre jardin d’enfance).

 Alors même si j’y ai trouvé quelques longueurs, même si je suis restée un peu sur ma faim au final, je retiendrai de ce roman l’évocation si juste de l’enfance, la force des souvenirs (peut-être plus encore quand ils sont enfouis) et la difficulté de sortir de ce rôle d’enfant face à nos parents, quel que soit notre âge. Je retiendrai la fantaisie, le monde infini que représente un jardin de 40 ares aux yeux d’un enfant et les aventures improbables que peut nous faire vivre notre imagination.

 Judas côté jardin, Juan d’Oultremont, Onlit Editions.

Un billet de Nadège : Une drôle de fille

29 lundi Avr 2019

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

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Rien de plus paisible que la Maison Borj, boulangerie d’une petite ville de province belge à la fin des années 1950. Un foyer sans histoire, deux adolescents charmants, un commerce florissant : les Borj ont tout pour être heureux. Avec générosité, ils acceptent de prendre Josée, une orpheline de guerre, en apprentissage. Une drôle de fille, cette Josée. Épileptique, pratiquement illettrée, mais pourvue d’un don d’autant plus émouvant qu’elle n’en a aucune conscience : elle chante divinement.
Comment imaginer qu’une jeune fille aussi innocente puisse devenir celle par qui le malheur et la ruine vont s’abattre, telle une tornade, sur cette famille en apparence si harmonieuse ?

 

J’ai découvert Armel Job il y a quelques années lors d’une formation pour laquelle j’avais dû lire Le bon coupable. Ce roman, d’une force et d’une justesse remarquable, m’a laissé un souvenir durable. J’avais ensuite lu Les fausses innocences. Je l’avais apprécié à l’époque, mais je serais bien incapable aujourd’hui d’en dire quoi que ce soit. La lecture de ces deux livres a suffi cependant à me donner une idée assez claire du fil rouge de son œuvre : le bon coupable et les fausses innocences, justement ! Il y a deux ans, j’ai lu En son absence. J’y ai retrouvé ce fil rouge et l’écriture classique de l’auteur. Une lecture sans déplaisir, mais sans enthousiasme particulier. Un bon roman, certes, mais sans surprise. J’avais la sensation d’avoir un peu fait le tour.

Si j’y suis revenue avec son dernier roman Une drôle de fille, c’est que ma collègue m’en a parlé avec tellement d’enthousiasme qu’elle a fini par éveiller ma curiosité. Il a donc rejoint ma pile. Pas en priorité, mais tout de même assez visible pour que je ne l’oublie pas. Ce rendez-vous du mois belge était l’occasion de l’en sortir.

Et je le reconnais, j’ai apprécié ce roman qui m’a beaucoup plus intéressée et accrochée qu’En son absence. Le personnage de Josée m’a énormément touchée. Un « cœur simple », une voix divine… Sans la voir, sans l’entendre, sans la connaître, je l’ai imaginée et j’y ai cru à cette petite Josée. Encore une fois, aucun personnage n’est bon ni mauvais, mais tous sont touchants ou révoltants tour à tour et à leur manière. Et s’il n’atteint pas, selon moi, la qualité du Bon coupable dont la force me semble inégalable, ce roman atteint avec brio la deuxième place dans mes lectures d’Armel Job par  la grâce innocente de son « héroïne » et l’émotion qu’il a fait naître dans mon cœur de lectrice.

 

Une drôle de fille, Armel Job, Robert Laffont

Un billet de Nadège : Trouble

27 samedi Avr 2019

Posted by anne7500 in Les Mots de Nadège

≈ 9 Commentaires

Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l’âme d’un poète et l’uniforme d’un policier. Tandis qu’Anvers résonne sous les bottes de l’occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre.
Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.

 

C’est avec un sentiment étrange, « trouble », que je sors de ce livre. Il m’avait intriguée à sa sortie, mais j’avais déjà une pile tellement grande que je ne l’avais pas mis à l’ordre de mes priorités. Ce rendez-vous du mois belge était l’occasion de m’y plonger. Il y a quelques jours, j’ai entendu l’auteur à la radio et je l’ai trouvé très intéressant. Ce qui a attisé ma curiosité.

Dès le début de ma lecture, j’ai été aspirée dans ce roman « confession » d’un homme à son arrière-petit-fils. Je ne m’attendais pas à cette forme et j’ai aimé être surprise. Être emportée à la suite du narrateur, à la fois dans la peau de ce petit-fils inconnu et dans la tête de ce double Wilfried (celui d’aujourd’hui et celui d’hier). Des phrases simples et sublimes agissent comme des formules magiques nous transportant en un clin d’œil dans le passé :

Une soudaine chute de neige. Ça me fait penser à la guerre. Pas à cause du froid ou d’autres désagréments, mais à cause du silence qui tient brièvement la ville entre ses griffes. (p. 11)

ou encore

Viens te promener avec nous, mon garçon. C’est dimanche après-midi, le 22 juin 1941, comme indiqué à l’encre au dos de la photo que je tiens dans la main. Ta future arrière-grand-mère marche entre son frère Lode et moi. Elle a accroché ses bras aux nôtres. Nous formons une troïka sur la Keyserleï. Il fait beau, pas un nuage ne trouble le ciel. Donne-moi le bras, qu’on forme un joyeux quadrige. Tu vois comme tous les habitants rient et se disent bonjour ? Le beau temps fait tout oublier. (p. 108).

J’ai été bouleversée et interpellée par des réflexions implacables et douloureuses, car elles nous invitent à nous pencher sur nous-mêmes, à nous poser cette fameuse question : « Et si… ? » Et si moi, j’avais vécu cette époque, aurais-je été lâche ou aurais-je fait preuve de courage ? Aurais-je suivi le cours des événements, me laissant ballotter d’une rive à l’autre comme un vulgaire objet porté par le courant ? Ou aurais-je tenté d’infléchir la marche des choses ? De faire barrage contre vents et marées ?

Parmi les passages qui m’ont touchée de plein fouet (certains sont amputés, car je ne peux retranscrire des pages entières) :

Ce qu’on considérait jadis comme la loi est à présent remplacé par des accords tacites, des magouilles et, çà et là, un risque calculé des deux côtés. Chacun évalue son avantage, pèse le pour et le contre. Celui qui trouve ça déshonorant perd. Celui qui hausse les épaules apprendra. Tu comprends que tout ceci n’est pas sans danger. Les Boches exigent des punitions sévères et n’auront aucune pitié pour nous non plus. Les journées se succèdent et, au terme de chacune, ton futur arrière-grand-père se contente de faire un signe à son reflet dans le miroir. Chacun pour soi. (pp. 108-109)

Comment expliquer l’impuissance et ce qu’un homme est capable de faire, quand ton interlocuteur n’a jamais ressenti ce que ça fait d’être soi-même un salaud potentiel, comment expliquer que c’est à la fois un bien et un mal de ne jamais l’avoir vécu, et que s’indigner dans un fauteuil n’est rien d’autre que de l’hypocrisie qui s’ignore ? Les gens disent parfois qu’il faut se mettre dans la peau de l’autre pour comprendre certaines choses. Mais ça aussi, c’est de l’hypocrisie parce que, par la peau de l’autre, on entend toujours celle de la victime. Pas un mot sur la peau de ceux qui se sentent peut-être incités à participer. (pp. 178-179)

Peut-on regretter de ne pas avoir fait ce dont on n’avait de toute façon pas envie ? Regretter une chose qui ne peut pas être et s’en sentir quand même coupable d’une manière ou d’une autre ? Regretter d’être qui tu es et que l’autre soit qui il est ? Regretter néanmoins, à cause de ce cœur qui battait la chamade ? (p. 235)

Un livre fort, qui heurte et trouble son lecteur. Pourtant, ça n’est pas un coup de cœur pour moi. En effet, j’ai fini par me perdre un peu dans les circonvolutions du récit, les va-et-vient de Wilfried, le manque de précision dans la chronologie. Et pour être honnête, j’ai fini par me lasser et m’ennuyer dans le dernier quart. Cela n’enlève cependant rien à la force de ce roman et au fait que je suis contente de l’avoir lu. Merci Anne, pour ce rendez-vous !

Trouble, Jeroen Olyslaegers, Stock

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Christian BOBIN, Un assassin blanc comme neige, Gallimard

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