Le Pique-nique des Hollandaises, d’Alain Berenboom. Quand j’ai trouvé ce roman dans la boîte à livres de mon quartier, je me suis dit que ça tombait bien étant donné que le mois belge allait commencer, que je n’avais jamais lu cet auteur et que ça avait l’air sympathique, distrayant, parfait pour occuper quelques heures de confinement.

 Quand je l’ai commencé, j’ai tout de suite pensé que ça allait me plaire, j’aimais bien le ton un peu goguenard. J’avais même noté rapidement un passage, dès les deux premières pages :

 Accompagner un cercueil de Varsovie jusqu’en Hollande par le train n’a rien d’une croisière mais, grâce à sa préparation minutieuse, aucune complication sérieuse n’avait troublé son voyage. Et Van Loo comptait bien qu’il se poursuive ainsi jusqu’à l’inhumation à Nimègue. Son cadavre était honnête, déclaré et emballé conformément  aux règlements communautaires, à la loi polonaise (c’est là que l’humain s’était transformé en cadavre), à la loi hollandaise (c’est là que le cadavre retrouvera les siens) et à la bienséance. Rien ne devait l’empêcher de circuler librement à travers l’Europe. Selon une théorie communément admise, les frontières ont été supprimées en Europe. Selon un autre théorie, les formulaires en exemplaires multiples et en neuf langues les ont avantageusement remplacées.

Ce passage a l’avantage en plus d’être amusant et bien écrit de résumer l’intrigue (Van Loo, diplomate de son état, est chargé d’accompagner un cadavre de Varsovie à Nimègue) et de présager que la mission du personnage principal ne sera pas simple (et heureusement, sinon, il n’y aurait pas de roman !).

Tout s’annonçait bien, donc ! Si ce n’est qu’après être péniblement arrivée à la moitié du livre (j’ai fait un effort), j’ai fini par jeter l’éponge : la vie est trop courte pour s’ennuyer dans un roman et la PAL trop fournie pour ne pas profiter du temps libre dont je dispose en ce moment afin de l’élaguer.

Alors, pourquoi ce roman ne m’a pas plu ? C’est une bonne question à laquelle j’ai tenté de répondre. Et la meilleure explication que j’ai pu trouver après un certain temps de réflexion, c’est que ce livre n’a malheureusement pas été écrit par Arto Paasilina.

Le Pique-nique des Hollandaises, Alain Beerenboom