Quatrième de couverture :

Ce sont des nouvelles, textes courts et incisifs, tous soigneusement taillés dans l’insupportable banalité des drames et des lieux. Le livre se compare à une petite mosaïque de pierres multicolores. Chacune conserve sa couleur rare et la forme unique de sa froide minéralité. L’ensemble n’en constitue pas moins un vivant portrait de Montréal, une effrayante collection de spécimens humains, un tableau prodigieux de cacophonie et de tristesse nordique […].

Il faut lire sans hésiter Les Aurores montréales. Pour apprivoiser l’atrocité. Pour attiser la fureur. Pour savourer le bonheur d’une écriture souveraine aux portes de la barbarie. Enfin parce que ces nouvelles s’ajustent de manière à former un livre, ce qui n’est pas toujours évident quand on rassemble des histoires dont chacune soutient si facilement sa propre unité.

Réjean Beaudoin, Liberté

Anne, si curieuse de me lire à propos de ce recueil, je te présente mes excuses : je ne sais comment rédiger ce billet (la retranscription de la quatrième de couverture est une facilité, je l’avoue).

En effet, je me sens totalement démunie pour parler de ces textes qui, s’ils traitent de sujets intéressants a priori, s’ils dénotent une écriture maîtrisée de la part de l’auteur, m’ont laissée sur le bord du chemin. J’aurais voulu les aimer, m’y accrocher, j’y ai cru parfois : je relèverai une nouvelle qui met en scène la vie d’un couple en pleine rupture, j’en ai aimé la structure temporelle éclatée ; je retiendrai peut-être aussi Madame Bovary ou Fucking bourgeois… Peut-être, mais je n’en suis pas certaine, je sens ces histoires se mélanger déjà et se dissoudre dans mon esprit.

Pourtant, je pense que ce sont des textes de qualité, mais nous ne nous sommes pas rencontrés. Peut-être devrais-je donner une autre chance à Monique Proulx plus tard ?

Les Aurores montréales, Monique Proulx, Boréal

Québec en novembre