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La lune bifurque
elle a changé le sud de place, elle veut veiller le nord
ni d’est ni d’ouest
—
tu montes la rivière à contre-courant
tu chasses ton ciel se fend et
fond dans mes bras vides
l’écorce s’écrase et cambriole les messages
———————-pendus au vent
—
les bouleaux se sont faits immenses
des ombres sur les murs de ma demeure
quand elle ne l’est pas
l’hiver talonne la cour des miracles
je raconte des bibles en écrivant les plumes écroulées,
———————le sable du balcon
—
ton rêve se termine où mon corps commence
j’entame le clair de tes feuillages figés.
—
Natasha Kanapé Fontaine, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, Mémoires d’encrier, 2012
desmotsetdesnotes.wordpress.com 
Toujours ce fameux recueil .. il va falloir que je me penche sérieusement dessus 🙂
Plusieurs voix t’appellent, Aifelle… 😉
(..)Cours à la poursuite des ponts tendus
En perche d’anguilles
Ceux que l’on dépose sur le tronc des bouleaux
Viens partager le gibier de ma pêche
Que la fumée du tabac
Resserre nos dépêches ! (..)
Natasha Kanapé Fontaine (Ishinakuan Pakushenitanum)
Merci, Martine 😉
Je suis toujours émue lorsque je lis les mots de dame Fontaine. Merci Anne
Merci de ton passage, Suzanne. Ravie de découvrir les poètes de ton pays !
Je note cette poétesse comme la prochaine à lire en littérature québécoise, je pense qu’elle me plairait beaucoup aussi…
Elle exprime la difficulté de vivre entre deux cultures, et le moment où « l’exil devient un héritage ». Je n’ai pas fini d’explorer ce recueil.
Très beau poème 🙂
😉